COVID-19 : Tous ensemble face au virus

Débat des jeunes

Andrea Razafi

Andrea Razafi

« Les langues des signes pour tous ! »  Tel est le thème de cette année pour le 23 septembre, journée internationale de la langue des signes. Cette dernière est un dispositif de communication parmi tant d’autres, particulièrement destiné aux sujets malentendants. Notre débat du jour porte sur la question : « Peut-on envisager d’intégrer la langue des signes dans le cadre scolaire à Madagascar ? » 

Fitasoa Noel Ravelosaotra, du centre d’éducation pour les enfants malentendants ou AKA.MA et Harilala Andriamahefa, directrice d’une école privée ont tous deux défendu la promotion de l’éducation inclusive à travers l’appui des spécialistes des langues des signes et l’adoption de ce langage par la société.



Ny 23 Septambra no hankalazana ny andro iraisam-pirenena ho an’ny tenin’ny tanana. Fiseraserana natao ho an’ireo manana olana ara-pandrenesana. Natao ho an’ny rehetra ny tenin’ny tanana, izay no lohahevitra amin’ity taona 2020 ity. Azo eritreretina eto amintsika ve izany hoe ampianarina ny ankizy any an-tsekoly ny tenin’ny tanana ? Fanontaniana napetraka tao anaty ny Ndao hilaoeky. Nandray anjara tamin’ny ady hevitra i Ravelosaotra Fitasoa Noel, avy amin’ny sekoly AKA.MA, akany fanmpianarana ireo ankizy manana olana ara-pandrenesana sy Andriamahefa Harilala, talen-tsekoly amina fianarana tsy miankina. Samy nanohana ny fampivelarana ny fanabeazana mampiaty amin’ny alalan’ny fampitomboana ireo matihanina mikasika ny tenin’ny tanana sy ny fianaran’ny fiarahamonina io fiteny io izy ireo.

mercredi, 23 septembre 2020 11:09

Vers un essai de phase III pour le CVO ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) signifie son soutien à la médecine traditionnelle en approuvant, dans un communiqué de presse, des essais cliniques de phase 3 de phytothérapie contre la covid-19. Une nouvelle que salue le Dr Charles Andrianjara, directeur général de l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA), à qui on doit la formule du Covid-Organics (CVO).

Malgré le scepticisme international et même auprès d’une partie de l’opinion malgache, le Président malgache a toujours juré par le CVO depuis le lancement de cette décoction à base d’artémisia dans la lutte contre la covid-19. En effet, si Madagascar n’a pas été le seul pays africain à proposer un remède, le CVO a été particulièrement repris par les médias avec des interprétations différentes.

Sécurité et efficacité

L’OMS a décidé de soutenir la médecine traditionnelle en indiquant, il y a quelques jours, dans un communiqué, qu’un comité d’experts de l’organisation, le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies et la Commission des affaires sociales de l'Union africaine, a approuvé un protocole pour les essais cliniques de phase III de la phytothérapie pour la covid-19. D’après les explications, l’idée est d’évaluer la sécurité et l’efficacité des produits actuellement proposés. « Tout comme dans d'autres domaines de la médecine, une science solide est la seule base pour des thérapies de médecine traditionnelle sûres et efficaces, indique le Dr Prosper Tumusiime, responsable au bureau Afrique de l’OMS cité dans le communiqué. « Si un produit de médecine traditionnelle s’avère sûr, efficace et de qualité assurée, l’OMS recommandera une fabrication locale à grande échelle et rapide » peut-on aussi lire dans le document.

Grande population

Lors de son intervention télévisée, le Président malgache a annoncé une première livrée de la gélule CVO+ dans les prochains jours, la version améliorée de la tisane CVO. Pour le Dr Charles Andrianjara, l'annonce de l'OMS est une bonne nouvelle. « Nous remercions déjà l’OMS pour cela », souligne-t-il en ajoutant que le CVO a déjà passé les phases I et II qui consistent à se pencher sur la toxicité du produit et son efficacité. Le directeur général de l’IMRA a tenu toutefois à préciser que, par principe, dans un essai clinique, aucune donnée ne doit sortir durant le processus afin d’éviter les interprétations. Si les phases I et II sont surtout réalisées sur des volontaires, l’essai de phase III se fera sur une population beaucoup plus large.

Si vous avez été en contact avec un collègue contaminé ou qui présente des symptômes de coronavirus :

- Premièrement, parlez-en à vos supérieurs hiérarchiques afin qu'ils prennent les mesures nécessaires pour éviter la propagation de la pandémie au sein de votre lieu de travail.

- Deuxièmement, il est fortement recommandé de rester isoler 14 jours chez vous après votre dernier contact avec votre collègue.

- Et troisièmement, faites-vous tester au bout de 7 jours.

Pourquoi au bout de 7 jours ? Et bien parce que selon plusieurs virologues le « test PCR réalisé trop tôt peut être négatif alors que la personne est infectée ».



Inona no atao raha misy mpiara-miasa amiko voan'ny covid-19 ?

Raha efa nifampikasoka tamina mpiara miasa voa na misy soritraretina ianao :

- Voalohany. Resaho amin'ny lehibenao izany handraisany fepetra mba tsy hiparitahan'ny valan'aretina ao am-piasana.

- Faharoa. Tena mila mihiboka mandritra ny 14 andro any an-tranonao ianao taorian'ny fifampikasohana tamin'ilay mpiara-miasa voa.

- Fahatelo. Manaova fitiliana 7 andro taorian'ny fifampikasohana.

Fa maninona no hoe 7 andro aoriana ? Satria araka ny nambaran'ireo manampahaizana manokana momba ny tsimokaretina, mety tsy hamokatra ilay fitiliana raha aloha loatra no atao nefa ilay olona efa mety voa.

L’effet placebo est la sensation de guérison chez les patients. La psychologue Mihanta Ravelonarivo explique que cette sensation est due à la croyance et à l’impression que la simple prescription de médicaments exerce un effet de guérison sur le sujet malade. Par contre, l’effet nocebo est contraire au placebo. Le patient peut ne pas être guéri s’il pense que le médicament qui lui a été prescrit ne peut pas le soigner réellement.



Ny « effet placebo » dia fahatsapana fa sitrana avy hatrany rehefa marary ka nihinana fanafody. Tsy voatery ho nahazo fahasitranana eo noho eo anefa ianao fa mety ho fahatsapana fotsiny ihany izany. Araka ny fanazavan’i Ravelonarivo Mihanta, psikology, dia misy ihany koa ny mifanohitra amin’izany. Ilay atao hoe « effet nocébo ». Izany hoe fahatsapana tsy fahasitranana na dia tokony hanasitrana aza ilay fanafody.

mercredi, 23 septembre 2020 10:43

Journal des régions du 23 septembre 2020

Partie Sud : Les vagues peuvent atteindre 4 m ce 23 septembre, interdiction d’aller en mer.

Toamasina : La commune a procédé à la destruction des logements inappropriés autour du stade Barikadimy.

Ambohijoky, région Alaotra Mangoro : Des jeunes font appel aux dons pour reconstruire l’EPP d'Ambohijoky.

Diego Suarez : La réception technique du Jardin Place Kabary et du Jardin Cailla a eu lieu le 22 septembre.



Atsimon’ny Nosy : Mety hahatratra 4 m ny haavon’ny onja androany ka entanina ny mponina mba tsy hiandriaka.

Toamasina, faritra Atsinanana : Nanomboka nandrava ny trano miorina tsy ara-dalàna ao Barikadimy ny kaominina.

Ambohijoky, faritra Alaotra Mangoro : Mangataka tolo-tanana amin’ireo tsara sitrapo mba hanorenana ny EPP Ampany ny tanora maromaro.

Antsiranana, faritra DIANA : Natolotra ho lasa fananan’ny kaominina ny Jardin Place Kabary sy Jardin Cailla.

Les chercheurs et les professionnels en agronomie travaillent sur le mode d’emploi et d’utilisation des remèdes chimiques et des médicaments destinés à la consommation. Parmi ces scientifiques figurent les pharmaciens et les ingénieurs agronomes qui interviennent dans des secteurs différents mais complémentaires.

La jeune pharmacienne et également responsable de la maternité de Befelatanana, le docteur Anja Irina Ravelomanantsoa, explique les responsabilités d’un pharmacien hospitalier. Elle développe l’interdépendance du travail d’un médecin hospitalier et du pharmacien hospitalier. Par ailleurs, les ingénieurs agronomes sont également des professionnels du domaine pharmaceutique et chimique car ils font également des recherches sur la fabrication d’insecticides pour les cultures. Rovaniaina Briand Randriantsaramiafara, ingénieur agronome souligne l’importance de ce métier pour le développement de l’agriculture et de son projet professionnel.



Alohan’ny fihinana sy fampiasaina an’ireny fanafody ireny dia misy asan’ny mpikaroka sy manam-pahaizana maro izay miketrika ny fomba fampiasa azy. Ao anatin’ ireo mpisehatra ireo ny « pharmacien d’hôpital » sy ny « ingénieur en agronome », izay samy manana ny sehatr’asany fa samy mikirakira fanafody avokoa. Manazava ny fahasamihafana sy fifandraisan’ny asan’ny mpitsabo sy ny dokotera manam-pahaizana momba ny fanafody eny anivon’ny hopitaly ny mpiandraikitra ny fivarotam-panafody ao amin’ny tobim-piterahana Befelatanana, dokotera Ravelomanantsoa Anja Irina. I Randriantsaramifara Rovaniaina Briand kosa izay injenieran’ ny fambolena mikaroka momba ny fanafodim-bibikely hiarovana ny voly dia mizara ny anjara asan’ny injenieran’ny fambolena amin’ ny fampandrosoana an’io sehatra io. Mitondra ny vinan’asany eto Makagasikara koa izy rehefa vita ny fianarany ao Maorisy.

En général, les dents de lait apparaissent entre le 6 et le 8ème mois du bébé, selon les explications du pédiatre, le Dr Paul TATA. Des perturbations sur la sante du bébé peuvent apparaître en cette période de poussée dentaire. De ce fait, il recommande d’appliquer du miel à la racine des dents du bébé et surtout consulter un médecin.

De 3 à 6 ans, l’enfant peut consommer des repas consistants, explique Fanjaharitiana Ramanatsoa nutritionniste. On peut lui donner de la viande, des œufs, du poisson, des produits laitiers et surtout des légumes et fruits. L’alimentation d’un enfant est importante pour son développement car cela lui donne de l’énergie, développe sa mémoire ainsi que son cerveau.



Amin’ny ankapobeny, eo anelanelan’ny faha-6 ka hatramin’ny faha-8 volany ny zazakely no maniry nify voalohany araka ny fanazavan’i Dokotera Tata Paul, mpitsabo zaza. Mety hisy fikorontanana ny toe-pahasalamany amin’izay ka torohevitra tsara ny fanosorana tantely amin’ny vodinifin’ilay zaza fa indrindra ny fanatonana tobim-pahasalamana araka ny fanazavany hatrany.

Efa afaka mihinana sakafom-pianakaviana toy ny vary sy laoka ny zaza 3 ka hatramin’ny 6 taona, araka ny fanazavan’i Ramanantsoa Fanjaharitiana, mpahay ara-tsakafo. Tokony omena sakafo avy amin’ny biby toy ny hena, ny trondro, ny atody, ny sakafo azo avy amin’ny ronono fa indrindra ny voankazo sy legioma ny zaza amin’izay salan-taona izay araka ny fanazavany hatrany. Antoky ny fitomboan’ny zaza ny fisakafoanana satria mitondra tanjaka sy fahasalamana ho azy ary manatsara ny fitadidiany ihany koa.

Qui doit faire quoi face à la lutte contre la pandémie du #coronavirus ? Les jeunes reporters du JRC de la région Boeny exposent dans leur reportage les attributions respectives des éducateurs et des jeunes par rapport à cela.   



Inona avy ny anjara andraikitry mifanandrify amin’ny tsirairay ao anatin’ny ady atao amin’ny valan’aretina coronavirus ?  Ny andraikitry ny mpanabe sy ny andraikitry ny tanora no hazavain’ireo vahin’ny tanora mpanao gazetin’ny Juniors Reporter Club ao amin’ny faritra Boeny.

L’importance des activités pédagogiques à l’école ne sont pas à minimiser. C’est ce que l’on peut déduire des investigations menées par nos confrères et consœurs journalistes des Jeunes Reporters Club de la région Boeny suite à la suspension des cours pendant la période de confinement. En outre, ils ont également approché les jeunes de cette région pour recueillir leurs avis concernant l’importance significative de l’éducation.



 

« Ny fianarana no lova tsara indrindra ». Tsapan’ny tanora malagasy ve izany ? Nanao fanadihadiana mikasika izay ireo namana mpanao gazetin’ny Jeunes Reporters Club eo anivon’ny faritra Boeny. Velabelarin’izy ireo ao anatin’izany fanadihadiana izany ihany koa ny mikasika ny mahazava-dehibe ny lakilasin’ny ankizy sy ny fototra iorenan’ny fanabeazana indrindra taorian’izay fotoanan’ny fihibohana nampiato ny fampianarana izay.

lundi, 21 septembre 2020 16:54

Journal des régions du 21 septembre 2020

Betioky Antsimo : 20 jeunes ont reçu une formation en BTP et construction.

Nosy Be : Retrait des voitures stationnant sur les trottoirs le 20 septembre et nettoyage des rues par la mairie le 21 septembre.

Antsohihy : Appel aux jeunes déscolarisés à suivre une formation qualifiante en artisanat, élevage et en agriculture par la direction régionale de l'enseignement technique et de la formation professionnelle.



Akon'ny fanadinana BEPC tao Antsiranana, Nosy Be sy Antsirabe.

Tanora 20 tany Betioky Atsimo no nahazo fiofanana momba ny tao-trano.

Nosy Be : Nalan'ny kaominina ambonivohitra ireo fiara mijanona teny amin'ny lalana omaly ary nosasana ny arabe.

Antsohihy : Miantso ireo tanora tsy mianatra intsony na tsy afa-manohy fianarana ny talem-paritry ny fampianarana teknika sy fanofanana arak'asa mba hanaraka fiofanana ho matihanina amin'ny asa tanana isan-karazany, ny fambolena sy ny fiompiana.

lundi, 21 septembre 2020 15:53

Le tribalisme, une menace pour la paix ?

Madagascar n’a jamais connu de guerre comme certains pays d’Afrique subsaharienne malgré la menace du tribalisme souvent brandie, surtout à chaque crise politique. Ces quelques personnalités expliquent les raisons de cette situation selon leurs points de vue respectifs.

Pour le tangalamena Patrick Zakariasy, les questions de tribalisme sont purement politiques. « Lorsqu’on sort du cercle de la politique politicienne, on ne parle pas de tribalisme », lance-t-il. Le général à la retraite Désiré Ramakavelo est du même avis. « Il n’y a pas d’ethnies en guerre à Madagascar. Ce sont des personnes qui veulent des places qui nourrissent ce mythe », indique-t-il, en ajoutant que le tribalisme est un héritage des colons qui ont cultivé cela dans la tête des Malgaches.

Ne niant pas le fait que la politique véhicule souvent cette menace, le sénateur Alex Beranto lance que les politiciens qui en font leur cheval de bataille sont faibles. « Le tribalisme est l’arme des faibles », assène-t-il. Il estime toutefois que le développement dans le pays doit être équilibré. Le sénateur est aussi d’avis que l’équilibre doit se refléter dans le gouvernement. « Dire cela ne signifie pas être tribaliste », tempère-t-il toutefois. Quoi qu’il en soit, cet élu pense que Madagascar est à l’abri des guerres tribales car les Malgaches, d’après lui, sont de nature à toujours chercher le consensus. « Je ne pense pas qu’une guerre puisse éclater dans le pays », affirme-t-il. Patrick Zakariasy est du même avis en soulignant que tout se règle par les pourparlers à Madagascar.

Non-sens

Quoi qu’il en soit, même si Madagascar n’a pas connu de guerre, le pays ne cesse de sombrer dans la pauvreté. Dans les discussions, il n’est pas rare d’entendre des personnes qui pensent que l’île a besoin d’une « bonne guerre » pour se réveiller. Un non-sens pour le général Désiré Ramakavelo. « Les gens qui disent cela n’ont pas idée à quel point une guerre peut être terrible, souligne-t-il. C’est vrai qu’il y a l’exemple du Rwanda, mais pensez-vous que les Malgaches vont suivre la même trajectoire ? » Pour lui, le fléau du pays est la corruption. Une corruption qui, selon lui, gangrène la société.

Le 21 septembre est marqué par la journée internationale de la paix. Le thème cette année, c’est « façonner la paix ensemble ». Spécialement cette célébration est marquée par la bataille contre l’ennemi commun : le coronavirus. En mars dernier, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a rappelé que « la furie avec laquelle s’abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie ».

La journée internationale de la paix est lancée pour assurer une non-violence et une trêve d'au moins 24 heures. Mais l’esprit du thème « façonner la paix ensemble » n’implique pas seulement les pays en guerre mais engage tout un chacun et notamment les jeunes. Dans un pays où il n’y a pas de guerre comme à Madagascar, les jeunes ont le devoir de s’impliquer dans la mise en place d’une solidarité dans tous les secteurs dans lesquels ils sont présents, selon Olivier Kambala, conseiller en développement et paix du Système des Nations-Unies.

Il faut aussi noter que cette journée internationale est consacrée à favoriser le dialogue et l’expression de tous, notamment des jeunes. Le fait de s’exprimer à travers différents canaux est un rôle important joué par les jeunes dans la mise en place d’une paix durable selon Brice Bussière, coordonnateur du Secrétariat technique du Fonds pour la consolidation de la paix à Madagascar.

La mise en place d’une paix durable tout en limitant ses expressions

Depuis quelques mois à Madagascar, il y a eu des arrestations pour diffusions de fake news,  diffamations, insultes et même pour troubles à l’ordre public sur le réseau social Facebook. Même si les jeunes sont appelés à s’exprimer afin de bâtir une paix durable, il faut le faire dans le respect et se rappeler que la liberté d’expression connaît des limites.

En fait, la liberté d’expression est un droit fondamental défini par la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression. Mais ce n’est pas un droit absolu surtout lorsqu’il s’agit de protéger des intérêts fondamentaux, indique Olivier Kambala. Il rappelle qu’il ne faut pas utiliser la liberté d’expression pour diffuser de fausses nouvelles.

Cette année l’ONU célèbre son 75ème anniversaire et dans le cadre de cette célébration, le thème porte sur l’écoute et l’apprentissage. Des millions de personnes sont invitées à s’exprimer afin de bâtir un avenir pouvant se conjuguer avec une paix durable.

Les frustrations liées à la pauvreté incitent les parents à se ruer sur leurs enfants pour soulager leur stress quotidien, qu’il s’agisse de violence physique, psychologique ou émotionnelle. Dans le dernier cas, le traumatisme et les conséquences sur l’enfant pourraient être durables.

Quelles sont les différentes formes de violences émotionnelles ?

On qualifie de violence émotionnelle tout ce qui atteint, de près ou de loin, l’estime de soi chez un enfant. En principe, il s’agit de mots ou de gestes offensifs. Cela peut être des insultes dévalorisantes ou des comparatifs par rapport aux enfants des autres. « La violence émotionnelle est mille fois pire que la violence physique » indique la psychologue Holitiana Rajaonarivony. Elle d’affirmer que « la violence émotionnelle a des conséquences dévastatrices et destructrices d’un point de vue psychologique. Il en va même de la personnalité de l’enfant car ce dernier risque de perdre tout repère le concernant, sans compter les difficultés qu’il aura à se projeter dans le futur ».

Comment reconnaître un enfant victime de violence émotionnelle ?

Solofo Razafiarisoa, conseillère pédagogique dessine les traits distinctifs d’un enfant qui subit des violences émotionnelles. « Dans l’environnement scolaire, un enfant victime de violence émotionnel présente deux principaux caractères ». D’abord, il est renfermé, antisocial et a du mal à s’intégrer. De plus, il est violent envers les autres enfants et insolent envers son enseignant. Or, d’après les statistiques de l’UNICEF en 2018, 80% des enfants malgaches sont victimes de violence émotionnelle.

Dans les deux cas, les responsables pédagogiques se concertent immédiatement et convoquent les parents de l’enfant concerné afin d’éviter que les violences émotionnelles qu’il subit dans son environnement familial n’affectent ni ses performances ni ses résultats scolaires, souligne toujours cette conseillère pédagogique.

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