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Karine Manoa Linda

Karine Manoa Linda

vendredi, 26 février 2021 06:45

Vilavila

Au Sud-Est de Madagascar, à Farafangana et aux environs, le mot « vilavila » signifie ``douloureux''. Ceci dit, ce mot est un peu insolite car il peut être utilisé sur des objets. Lorsqu’un verre tombe et se casse par exemple, les malgaches du Sud-Est disent que le verre est « vilavila », selon Sahala, une chanteuse originaire de la région, qui a sorti un single portant le titre « vilavila ».


Any atsimo atsinanan’i Madagasikara any, ao Farafangana sy ny manodidina ao, ny teny hoe « vilavila » dia midika hoe marary. Hafa kely anefa io teny io satria na ny zavatra tsy manan’aina aza dia azo ampiasàna azy. Raha misy vera latsaka ohatra ka vaky dia hoy zareo avy any hoe “vilavila ilay vera”, raha ny fanazavan’I Sahala, mpihira iray tera-tany avy any, izay manana hira iray mitondra ny lohateny hoe “vilavila”.

Les moyens de transports sont une des principales causes de la pollution atmosphérique, avec l’émission de gaz à effet de serre. C’est la raison pour laquelle de nombreuses villes dans le monde optent désormais pour les transports durables, davantage bénéfiques pour l’écosystème et la santé humaine. Pour Madagascar, si le concept est encore nouveau, on le pratique déjà inconsciemment.

Écologique et économique, le transport durable est un moyen de déplacement qui permet  de  réduire au minimum la consommation de carburant. Les voitures et les motos électriques, la marche ou encore le covoiturage et le vélo constituent quelques une de ces solutions. Le transport durable est aussi un style de vie qui permet de sauver de l’argent.

Quand écologique rime avec économique

En effet, cela permet d’économiser plus d’argent en partageant le moyen de transport, le coût de l’essence ou du gasoil entre plusieurs personnes par exemple. Toutes ces pratiques réduisent le nombre de véhicules en circulation dans une région et taux de la pollution de l’air causée par les pots d’échappements.

La réalité du transport durable à Madagascar

A Madagascar, on pratique déjà le transport durable sans le savoir, avec l’utilisation du transport en commun, selon Lovanirina Razakamananandro de l’association Let’s do it Madagascar. « Déjà, il y a la marche et les transports en commun. On considère aussi les taxis-motos comme moyens de transport durable, de mutualisation car on est à deux sur une moto sans recourir à deux engins différents ». Néanmoins, les cas sont différents d’une région à une autre, d’après ses explications. « Par exemple à Antananarivo, il y a beaucoup de trafic et cela peut constituer un risque pour ceux qui sont à vélo. Dans les pays étrangers, ils ont un espace dédié, les pistes cyclables. Pour le cas de Toamasina, le transport le plus utilisé est le cyclo-pousse. C’est un moyen durable qui n’émet pas de gaz à effet de serre ».

Par contre, pour les voitures électriques, elles ne sont pas encore vulgarisées dans la Grande Ile à cause du coût élevé, avec environ un prix d’achat de plus de 40 millions d’ariary.

Question sécurité pour les citoyens

Caren fait partie de ceux qui priorisent les transports en commun et la marche pour circuler en ville. « J’ai migré petit à petit vers ce mode de transport depuis 2 ans maintenant…Côté bénéfice, cela me permet de dépenser moins, d’optimiser mon temps car je n’ai plus besoin de consacrer des heures à faire des exercices de cardio en arrivant à la maison, et d’être en meilleure santé (physique et mentale). Par la même occasion, je réduis mon empreinte carbone bien que j’aie conscience que je suis loin de faire assez ». Mais selon elle, la difficulté se rapporte à la sécurité des rues de Tana. Elle ne conseille pas la circulation à pied avec des objets de valeurs au risque d’attirer les malfaiteurs. Caren fait également du vélo mais uniquement à la campagne car la circulation en ville n’est pas forcément évidente. « La circulation est assez dangereuse ».

Changer de circuit

Selon Lovanirina Razakamananandro, il faudrait pousser les jeunes startups qui font des recherches sur l’énergie verte et il y a des cas qui peuvent être appliqués à Madagascar. « L’insécurité ne nous permet pas encore de faire du covoiturage avec des personnes inconnues mais on peut déjà commencer avec des membres de notre famille ou des amis. L'idéal pour les tireurs de cyclo pousses dans les provinces serait aussi de segmenter leurs trajets par rapport à un nombre défini dans chaque secteur, car c'est un travail très acharné et qui nécessite beaucoup d'efforts », propose -t-elle. Faire un planning pour les entreprises de transport pour éviter le traffic est aussi une option. Ils peuvent commencer à tracer et à emprunter des raccourcis. Selon elle, il y a mille façons de réduire la consommation d’énergie dans la manière de se déplacer. Dans les villes comme Vienne, Prague ou Francfort, les autorités s’orientent plus vers la mobilité durable, axée plus dans le réaménagement de l’espace.

À Madagascar, la politique de gestion des ordures diffère d’une ville à une autre, elle dépendent de la politique de chaque maire. La question autour de la gestion des ordures a toujours été une problématique de taille, impactant à la fois l’environnement et la salubrité des villes. Voici un petit tour d’horizon de la politique de gestion des ordures dans quelques grandes villes de Madagascar.

Tuléar, un partenariat efficient

Dans la ville de Tuléar, les déchets sont aujourd’hui collectés auprès même des foyers et envoyés dans une décharge, un site de stockage et de transformation des ordures. Ce système a été mis en place depuis 2014 grâce à un partenariat entre la commune urbaine de Tuléar et l’ONG allemande Welthungerhilfe (WHH). « Nous en sommes aujourd’hui à la phase trois du programme, l’ONG WHH n’est plus en charge de la gestion des ordures, mais nous essayons de mettre en place un suivi efficient du système après délégation de celui-ci à la commune et à une entreprise privée travaillant avec la commune », explique Mr Lahatra, responsable auprès de l’ONG.

Avec ce partenariat, la commune se dote aujourd’hui d’une décharge qui permet à la fois le tri et la transformation des déchets. Pour ce qui est des déchets non transformables et non biodégradables, un bassin a été mis en place de sorte à les contenir. « L’installation de ce bassin a déjà eu l’approbation de l’ONE. Après étude, il permet de garder la nappe phréatique intacte et non contaminée », souligne le responsable.

Antsirabe, le tri à la source et la valorisation

Dans la ville d’Antsirabe, le tri à la source a été privilégié depuis longtemps. « Les bacs séparés pour le tri à la source existaient déjà, mais il a fallu les rénover. Nous avons aujourd’hui transposé ce système au niveau même des ménages, mais avec des mesures d’accompagnement pour une meilleure efficacité », explique le Dr Unoh, maire de la commune.

En aval, un site de collecte et de transformation existe déjà, mais reste encore une installation sauvage. « Nous espérons pouvoir arriver à une installation répondant aux normes. Par ailleurs, avec une ONG locale, nous avons déjà expérimenté le compostage des déchets organiques à la source. En plus de cela, une unité de transformation des plastiques est en cours de mise en place, de sorte à créer des pavés autobloquants qui serviront ensuite pour les routes de la ville », souligne le maire.

Majunga, la transformation est la clé

« La transformation des ordures dans la ville de Majunga date de plusieurs années déjà, notamment grâce au partenariat entre la commune et l’entreprise Madacompost. Cela a permis à la fois de créer des emplois pour les habitants, mais aussi de foncer dans le recyclage (production de charbon recyclé, combustibles densifiés, pavés et briques en plastique, compost…) », explique Mr Jean de Dieu Randrianasolo, Responsable interrégional de l’eau et de l’assainissement à Mahajanga.

Ce partenariat public privé permet à la commune de déléguer la gestion des ordures à cette entreprise, pour mieux se focaliser sur d’autres points pour le développement. De son côté, l’entreprise se charge de la collecte des déchets auprès des ménages et des bacs à ordures dispatchés dans la ville. Elle se charge également du transport, de la transformation et du recyclage des ordures.

Antananarivo, une refonte de la politique

Pendant 30 ans, la SAMVA ou service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo a pris  en charge la gestion des ordures dans la capitale. Mais désormais, le service d’assainissement municipal (SMA) s’occupera de tout ce qui est assainissement dans la ville. « La commune travaille en ce moment à la mise en place d’un centre de traitement de déchets, mais étudie également toutes les possibilités pour que cela réponde tant aux besoins qu’aux normes requises », explique le responsable auprès de la commune urbaine d’Antananarivo.

Par ailleurs, toujours selon lui, c’est le service d’assainissement municipal qui mettra en place l’organisation pour la collecte des déchets auprès des ménages, mais aussi pour le transport et la mise en place de la déchèterie.  


La question concernant les déchets figure parmi les cibles de l'ODD12, à savoir la réduction de la production des déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation.


2021 marque un tournant pour l’iconique Studio Ghibli avec la sortie de son premier film d’animation en 3D, « Aya la sorcière ». Une occasion de revenir sur les meilleures productions du studio japonais. Avec plus d’une vingtaine de long-métrages, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y en a pour tous les goûts. 

Le Studio Ghibli n’est plus à présenter chez les fans de culture japonaise et les cinéphiles en général. Créé en 1985 par Hayao Miyazaki et Isao Takahata, il est connu pour des films d’animation comme « Le Tombeau des lucioles » ou l’emblématique « Mon voisin Totoro », Totoro étant devenu le logo du studio. Le journaliste culturel Andry Patrick Rakotondrazaka avoue être un grand fan de Ghibli. Il affirme avoir peut-être déjà vu tous les longs-métrages. « Ce que j’aime dans leur production c’est avant tout l’aspect animation. J’aime également la représentation de la culture japonaise dans tous les films Ghibli. Il y a aussi le côté héroïque fantaisie dans La Princesse Mononoke ou encore dans Le Château Ambulant. Bref, ça fait rêver », lance-t-il. APR va plus loin en indiquant que pour lui, Porco Rosso, sorti en 1992, est le meilleur film d’animation de tous les temps.

Touche symphonique

Les films Ghibli, ce sont aussi des bandes originales saisissantes. « Ce que j’aime dans le Studio Ghibli, ce sont les compositions musicales. Elles sont vraiment uniques. En plus, la petite touche symphonique crée des émotions très fortes », indique Tsanta, une autre grande fan. Elle rêve en secret de jouer du Ghibli dans un orchestre symphonique. « Il y a un air dans Kiki, la petite sorcière que j’ai appris au piano », ajoute-t-elle. Sinon, Tsanta aime également le graphisme des productions mais aussi la créativité qui se dégage dans les films Ghibli. 

Des amateurs de la maison Ghibli, sceptiques

Concernant, le grand saut du studio dans le 3D avec Aya et la Sorcière sorti au Japon en décembre et encore attendu à Madagascar, Andry Patrick Rakotondrazaka est sceptique. Un sentiment que visiblement les fans dans le monde entier partagent au vu des réactions. « C’est pour l’animation classique que les gens aiment le Studio Ghibli. Je pense que cela dénature un peu la maison Ghibli. De plus, je ne suis pas convaincu par le résultat que j’ai vu dans la bande-annonce. Pour moi la référence en 3D reste Pixar mais bon ». Antsa de son côté, veut attendre pour juger.


Les films du Studio Ghibli qui ont marqué les fans :

  • Porco Rosso
  • Le Royaume des Chats
  • Mes voisins les Yamada
  • Le voyage de Chihiro
  • Princesse Mononoke
  • Kiki, la petite sorcière
  • Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs
  • Si tu tends l'oreille
  • Le vent se lève
  • Mon voisin Totoro
  • Le Château ambulant
  • Le Tombeau des lucioles
  • Souvenirs de Marnie
  • La Colline aux Coquelicots

Et vous, quelle production du Studio Ghibli aimez-vous ?

 

jeudi, 25 février 2021 12:30

Journal du 25 février 2021

- Misy vahaolana sy fanampiana azon’ny ray aman-dreny angatahina raha toa ka tsy manana fahafahana hamelona ny zanany intsony izy ireo

- Manana alalana hitaky ny zony malalaka ny mpianatra eny amin’ny oniversite

- Ilàna fandraisana fepetra maika ny làlana Tsarasaotra, nahafatesana olona dimy tao anatin’ny iray volana

- Fanelezam-bary fampiasan’ny tantsaha any ambanivohitra ao amin’ny faritra Matsiatra ambony

- Morombe : tanora mpitarika 40 mianadahy mianatra momba ireo toetra hiatrehana ny fiainana



- 20ème Forum économique international sur l’Afrique : pour une relance durable en milieu africain

- Jirodesk II : l’ordinateur qui répand la lumière dans les villages de Madagascar

- Abandon de nourrissons : un autre résultat du choc entre culture et réalité

- Antsiranana : vers l’éducation environnementale des jeunes

- Mario Kart joué sur du grand écran : les gamers ont été gâtés 

 


jeudi, 25 février 2021 12:15

Revue de presse du 25 février 2021

    • Nitokona teo anoloan’ny fitsarana tao Fianarantsoa ireo mpivavaka avy ao Soatanàna
    • Hapetraka hatramin’ny 2023 ny fitanterana amin’ny lalan’ny cable eto andrenivohitra na ny téléphérique
    • Lany tamingana ny karazan-trondro an-dranomany miisa roa izay tsy fahita raha tsy eto Madagasikara

  • Les « mpiandry » luthériens de Soatanàna manifestent devant le tribunal de Fianarantsoa
  • Le transport par câble dans la capitale ou téléphérique sera mis en place d’ici 2023
  • Deux espèces endémiques de poissons d'eau douce de Madagascar sont éteintes
jeudi, 25 février 2021 11:52

Journal des régions du 25 février 2021

    • Boeny : hofoanana ny hetsika ara-panatanjahan-tena rehetra mandritra ny andron’ny sekoly
    • Ankarafantsika : nambolena hazo miisa 21.000 hiarovana amin’ny fihotsahan’ny tany ao amin’io valan-javaboahary io
    • Itasy : nahazo trano vaovao sy toeram-pivoahana ireo EPP roa an-toerana
    • Menabe : olona 5.900 no nahazo rano fisotro madio ao amin’ny kaominina Ankilizato

  • Boeny: Toutes les activités sportives pendant la journée des écoles seront annulées
  • Ankarafantsika: 21.000 arbres ont été plantés afin d’éviter les glissements de terrain dans ce parc
  • Itasy: les deux EPP d cette région ont bénéficié de nouveaux bâtiments et de toilettes
  • Menabe: 5.900 personnes auront accès à l'eau potable dans la commune d'Ankilizato

Mifanipaka ny hevitr’I Rabiry sy I Besoa momba ny tetikasan’ny kaominina amin’ilay rano fisotro madio. Samy manohana ny heviny eo izy ireo. Mitantara ny grevy hitany tany an-drenivohitra momba io resaka rano fisotro madio io I Besoa ary milaza ny maha-zava-dehibe ny fitsinjovana ireo mpamboly sy mpanao asa tanana.


Rabiry et Besoa débattent à propos du projet d’eau potable de la commune. Les deux soutiennent leurs idées respectives. Besoa raconte que même dans la capitale, les citoyens font la grève à cause du problème d’eau potable. Il avance également que la priorité devrait se concentrer sur les artisans et les agriculteurs.

Se blesser en faisant du sport implique souvent un arrêt temporaire des activités sportives. Les blessures les plus fréquentes sont la déchirure, les fractures, l’entorse et les traumatismes au niveau des organes génitaux. Cependant, il y a d’autres blessures comme les accidents cardio-vasculaires. Ainsi, après ces dommages, des traitements et des suivis sont obligatoires avant de reprendre le sport. Le médecin du sport Tsihory Andriamanalina explique que le joueur doit rester en dehors des compétitions durant un certain moment. Un calendrier de reprise et de rééducation doit être remis à son préparateur physique. Les entraînements se feront progressivement suivant ce calendrier. Si ce programme n’est pas suivi correctement, l’athlète peut faire une rechute. 

La tendinite est également une des blessures fréquentes chez les sportifs. Cependant, cette pathologie peut concerner tout le monde. En général, ce sont les personnes âgées, les sportifs et les femmes qui portent souvent des talons hauts qui sont les plus touchées par cette blessure. L’obésité peut aussi en être la cause, explique le kinésithérapeute, Laza Rakotondrasoa.


Ny faharatrana amin’ny fanatajahantena dia midika ho fijanona vonjimaika amin’ny fampisam-batana be loatra. Ny ratra mahazatra dia ny faharovitan’ny hozatra sy nofo, ny fahatapahan’ny taolana, ny faharatran’ny taovam-pananahana. Na izany aza, misy tranga hafa toy ny aretim-po ihany koa. Noho izany, mila manaraka fitsaboana aloha rehefa maratra. Ary tsy maintsy misy ny fanaraha-maso atao. Misy ny tetiandro tsy maintsy arahin’ny mpanomana ara-batana rehefa avy maratra ny mpilalaony. Manazava ny mpitsabo ara-panatanjahan-tena, Tsihory Andriamanalina, fa tsy mbola mahazo manao fifaninana avy hatrany aloha na dia efa hita fa sitrana aza fa mila manazatra tena tsikelikely aloha. Raha toa ka tsy araka izany dia mety hiverina ilay ratra amin’ny fotoana tsy ampoizina.

Ny tendinite, na ratra mahazo ny hozatra mifampitohy amin’ny taolana eo ambonin’ny voditongotra ihany koa dia isan’ny mpahazo ny atileta. Na izany aza, mety hahazo ny olona rehetra ihany koa izany. Amin'ny ankapobeny dia ny olona nahazo taona, ny mpilalao ary ny vehivavy manao kiraro avo matetika no voakasik'ity ratra ity. Mety mahatonga izany ihany koa hoy ny ny kinésithérapeute Rakotondrasoa Laza ny fananana toebatana obèse na lanja mihoatra ny tokony ho izy.

jeudi, 25 février 2021 11:09

Miraoziraozy

“Miraoziraozy” est une expression apparue dans le langage des jeunes, il n’y a pas si longtemps. En ce moment, la plupart des jeunes l’utilisent pour faire référence au fait de “se balader sans objectif ou direction précise ”. Ceci dit, à l’origine cette expression tournait surtout autour de la fleur « rose » qui faisait référence à la beauté, à la femme. Selon l’orateur Manampisoatoavina, « miraoziraozy » signifiait initialement « aller chercher la rose ou la femme qui nous correspondrait ».


« Miraoziraozy » dia fomba fitenin’ny tanora iray izay niforona taty amin’ny vanim-potoana aoriandriana. Amin’izao fotoana izao dia ny hoe « mandehandeha tsy misy tanjona manokana » no hevitra matetika fampiasa azy. Tany amboalohany anefa hoy ny mpikabary Manampisoatoavina dia nifantoka betsaka tamin’ilay teny hoe raozy voninkazo io fomba fiteny io. Ny raozy izay hanehoana ny hatsarana na ihany koa ny vehivavy. Ka ny hoe miraoziraozy hoy izy dia midika hoe « mandeha mitady ilay raozy na vehivavy sahaza hoan’ny tena ». 

Lancés de pierres, pneus de voiture en feu, vitres cassées, bombes lacrymogènes, personnes appréhendées par les forces de l’ordre…Dès qu’on parle de grève, ces accessoires sont souvent accompagnés de ce genre d’actes. Pourtant, d’autres types de revendications peuvent se faire comme la résistance civile non violente. Le directeur du civisme, de la paix et du développement durable auprès du Ministère de la jeunesse et des sports, Andrianina Lantoarivelo Rajoharisona, et la présidente de l’association Liberty 32, Lalaina Randrianarimanana, répondent à nos questions sur ce sujet.

Studio Sifaka : Qu’est-ce qu’on entend concrètement par « résistance civile non violente »  et comment cela se pratique ?

Andrianina Lantoarivelo Rajoharison : C’est une sorte de manifestation où il n’y a pas d’échauffourées ou d’émeutes vis-à-vis des forces de l’ordre. Les marches peuvent être classées comme des actes de résistance civile non violentes, elles ne comprennent pas de forme de violence mais on peut faire passer des messages à travers les revendications de la communauté. On peut prendre l’exemple de l’accession à l’Indépendance de l’Inde où le patriarche Nehru Gandhi a fait la grève de la faim pour la demande de l’Indépendance.

Lalaina Randrianarimanana: C’est une forme de militantisme pour réclamer la justice, les droits et la liberté d’une manière pacifique, en utilisant des outils qui véhiculent la paix. En même temps, on fait une pression sur cette demande de liberté. On peut boycotter, on peut adresser une lettre à la personne concernée dans la requête. Dans la pratique, le plus important, c’est d’être créatif.

 

Quelle est l’importance de ce genre de pratique pour la communauté ?

A.L.R : La résistance civile non violente peut contribuer au développement d’une communauté. Il n’y a ni de séquelles dans les activités des jeunes entrepreneurs, ni de troubles sociaux. La « résistance civile non violente » intègre les manifestants dans une critique constructive. 

L.R : Le plus important c’est l’engagement des militants. Les participants essaient d’être concrets dans leurs demandes, d’être provocateurs sans être violents.

 

Mais durant les revendications, comment mesurer si notre langage est non-violent ?

A.L.R : Ceux qui hurlent ne réussiront pas à transmettre leur message à leur(s) interlocuteur(s). Les violences ne se limitent pas aux coups et aux blessures. Quand vous faites une requête et que vous choquez la partie adverse avec des mots blessants, c’est de la résistance violente. Il faut avoir une capacité de discussion et faire preuve de compétences auprès de l’autre partie.

L.R : Cela dépend de la définition universelle de la « violence ». On est violent quand on attaque la personne de manière personnelle. Quand on fait de la résistance civile, on a une demande précise, donc on va attaquer une personne par et pour ses actes. Par exemple, si l’on fait une requête en faveur d’une personne qui a été incarcérée sans le respect de ses droits, on n’attaque pas le juge en personne, on s’attaque à la justice et à la décision prise dans ce cadre.

A-t-on déjà pratiqué ce type de manifestation à Madagascar ?

A.L.R :  Si l’on se réfère d’abord aux cinq principaux mouvements dans le pays, ceux de 1972, 1991, 2002, 2009 et 2018, c’était de la manifestation violente et il y avait eu des destructions de biens publics. Pour les événements organisés par Wake up Madagascar et Liberty 32, je parlerais plutôt d’activisme. Ils ont voulu changer une situation, comme quand ils ont amené des assiettes vides à Antaninarenina pour dénoncer l’inégalité entre les malgaches, par rapport à la grande réception à chaque fête de l’Indépendance au palais de Iavoloha.

L.R : Les communiqués sont les pratiques les plus utilisées à Madagascar. Récemment, à Toamasina, après le décès du jeune homme suite à la violente manifestation, les étudiants ont organisé une marche pacifique, pour une demande de justice. Les activistes malgaches ont aussi manifesté à Antaninarenina durant le Sommet de la Francophonie en 2016. Nous avons mis des nœuds de couleur noir et des pancartes pour faire connaître de manière symbolique aux invités internationaux les réalités à Madagascar.

Quels genres de programmes vous réalisez pour permettre aux jeunes de s’initier à ce type d’action ?  

A.L.R : Nous avons commencé un programme d’information dont l’éducation citoyenne à Majunga. Nous avons initié les jeunes à savoir quels sont leurs droits mais aussi à respecter les biens publics lors des manifestations. S’ils veulent réclamer leurs droits lors des manifestations, ils peuvent le faire calmement. Nous effectuons des descentes sur terrain surtout au niveau des associations, car pour nous, ce sont les centres des jeunes, ils les forment au sein de la communauté.

L.R : Nous avons des programmes de formation sur la résistance civile pour qu’elle soit pratiquée dans la vie quotidienne. Nous formons des personnes issues de différents groupes : syndicats, activistes dans différents domaines, citoyens lambdas…pour qu’ils deviennent des leaders d’opinion et influenceurs.

Lalaina Randrianarimanana de Liberty32, est-ce que l’on atteint vraiment nos objectifs lors de ce genre de requête ?

L.R : Je pense que la manifestation par rapport à la réception de Iavoloha est un bel exemple de la réussite de la résistance civile que nous menons. Nous avons vu que depuis 2 ans, il n’y a plus de grandes réceptions à Iavoloha. C’était une manière à nous de faire prendre conscience qu’il y a plusieurs façons de présenter les vœux, surtout dans un pays comme Madagascar, où beaucoup de gens souffrent de la famine. Pourquoi, de l’autre côté, on gaspille l’argent de l’Etat et des citoyens avec une réception de 5.000 personnes. Nous avons collecté les assiettes vides pour les donner à une association. Dans la résistance civile, il faut être patient, il faut être à l’écoute des alliés. Et les actions à mener sont interdépendantes des objectifs à court terme, à moyen terme et à long terme. Ce ne sont pas les résultats qui comptent mais surtout les engagements des citoyens dans leurs causes. Il y a des actions qu’on peut mener collectivement mais il y a aussi des actions qu’on peut mener individuellement.

Propos recueillis par Mampianina Randria 

Dans la région Androy, les  traditions sont encore en vigueur et très respectées par la communauté. Par exemple, les habitants ne reconnaissent l’adoption d’un enfant que si le demandeur procède à des négociations au niveau de la famille de l’adopté. Le protocole d’adoption varie en fonction des liens de parenté entre le demandeur et la famille de l’enfant.  En outre,  chez les Antandroy, la polygamie est une des traditions encore pratiquées et acceptées par tous. rEn effet, les hommes peuvent se marier autant de fois qu’ils le veulent. Toutefois, ils doivent tout d’abord passer un accord avec leur première femme et avoir l’aval de celle-ci. En général, en guise de reconnaissance, cette dernière peut réclamer des zébus, des chèvres, de l’argent, ou de l’or à son mari pour avoir son consentement. Gildas Ernest Kotonirina,  tradipraticien de la culture Antandroy raconte les particularités de la culture Antandroy.


Any amin’ny faritra Androy dia zava-dehibe ny fanajana an’ireo fomba eo  anivon’ny fiarahamonina. Raha ny fananganan-jaza ohatra dia tsy maintsy mahazo tso-drano avy amin’ny ray be sy reny be an’ilay zaza ireo mpanangana vao eken’ny fiarahamonina ilay fanjanahana. Ireo fomba fantao amin’izany anefa dia miankina amin’ny rohim-pihavanana amin’ny mpangataka sy ny fianakiavan’ilay zaza. Anisan’ny kolontsaina mampiavaka ny Atandroy ihany koa ny fanekena ny fampirafesana. Mahazo mampiakabady maro araka izay tiany ny lehilahy raha toa ka mahavita manonitra ireo didy izay apetraky ny vadiny. Mety ho omby, osy, vola, na volamena izany. Tsy maintsy mahazo alalàna avy amin’ny vadiny anefa ilay lehilahy hampiakatra vao afaka manaraka io fomba io. Mitantara ny mampiavaka an’ireo fomba roa ireo i Kotonirina Gildas Ernest, mpahay fomba Atandroy.

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