Face aux tensions grandissantes autour du mouvement « Leo délestage », le préfet d’Antananarivo a tranché : aucune manifestation n’aura lieu demain dans la capitale, ni à Ambohijatovo ni au Roxy Antaninarenina. Une décision motivée par la crainte d’affrontements.
Ni les conseillers municipaux à Ambohijatovo, ni l’IRMAR au Roxy. La décision du préfet de la capitale, le général Angelo Ravelonarivo, est tombée : aucune des deux manifestations prévues pour demain n’a reçu d’autorisation. Une décision motivée par le maintien de la sécurité et l’ordre public, se justifie-t-il. L’objectif affiché est d’éviter tout affrontement entre civils lors d’une journée qui s’annonce mouvementée dans la capitale.
Selon lui, « il est vrai que les conseillers municipaux d’Antananarivo agissent dans le cadre de leurs fonctions, mais les incitations à la haine sur Facebook sont trop marquées politiquement et excessives ». Le préfet précise par ailleurs que sa responsabilité première est « l’ordre et la sécurité publique » et qu’il n’hésitera pas à bloquer toute source de troubles. « Je vais mobiliser les forces de l’ordre issues de l’OMC, car ce serait grave si les conseillers et l’IRMAR étaient tous autorisés à manifester. Veut-on vraiment en arriver à s’entretuer ? », S’est-il interrogé.
Envergure nationale
Malgré l’absence d’autorisation, les manifestants du mouvement « Leo délestage » se disent prêts à en découdre, que ce soit face aux forces de l’ordre ou face aux partisans du régime au cinéma Roxy à Antaninarenina. Les membres de l’association des taxis-ville, le Randrana Sendikaly ou encore le corps des enseignants-chercheurs et d’autres entités ont déjà publié des déclarations affirmant leur intention de descendre dans la rue demain.
Par ailleurs, la contestation prend une dimension presque nationale, plusieurs régions ayant annoncé leur volonté de manifester contre les coupures d’eau et d’électricité. L’exemple d’Antsirabe est frappant : des mobilisations et appels circulent sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. L’attente est désormais palpable dans tout le pays. À noter qu’au moment même, le président Andry Rajoelina se trouve à New York pour la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies. Il s’adressera ce mercredi soir à l’Assemblée générale des Nations Unies et espère exposer les priorités pour le pays et la SADC dont il est le président.
Ravo Andriantsalama
Les délestages et les coupures d’eau font partie du quotidien des Malgaches depuis plusieurs années. La grogne populaire ne cesse de s’accentuer depuis quelques semaines. Des tractations et des appels à descendre dans les rues pour protester inondent les réseaux sociaux, tandis que les autorités prônent la paix au nom de la stabilité. Aujourd’hui, la population se retrouve prise entre deux feux : faut-il protester ou se résigner ?
« Recourir à la violence n’est pas une solution. » Ce sont les mots du ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, hier soir, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Des propos fermes destinés à dissuader la population de manifester contre les coupures d’électricité et d’eau dans la capitale ainsi que dans la plupart des grandes villes du pays, les autorités sont déjà à pied d’œuvre pour apporter des solutions, assure-t-il. La colère populaire a en effet pris une nouvelle tournure ces derniers jours face aux problèmes énergétiques. D’un côté, certains conseillers municipaux de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) prévoient une manifestation ce jeudi à Ambohijatovo.
De l’autre, les étudiants de l’École supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA) à Vontovorona n’ont pas attendu jeudi pour agir. Hier déjà, ils se sont heurtés violemment aux forces de défense et de sécurité. L’affrontement a fait des blessés dans les deux camps. Reste à savoir si les étudiants de Vontovorona rejoindront la manifestation de jeudi.
Parmi les conseillers municipaux à l’initiative de la manifestation baptisée « Leo délestage » figurent plusieurs élus de l’opposition. Les leaders de la plateforme Firaisankina se sont même réunis hier pour préparer ce qui devrait être le premier grand rassemblement de l’année contre le régime Rajoelina. Cette mobilisation donne une teinte politique à la manifestation et risque de transformer ce qui devait être un mouvement populaire en un mouvement de l’opposition. Une situation qui pourrait s’avérer délicate pour la population, compte tenu de la politisation croissante de l’événement.
Une coloration politique
La tenue de la manifestation dépend désormais de la décision de la préfecture de la capitale. La demande d’autorisation a été déposée hier matin au bureau du préfet à Tsimbazaza. En attendant la réponse d’Angelo Ravelonarivo, préfet d’Antananarivo, une autre partie de la population, les marchands de rue, est descendue dans les rues de la capitale. Non pas pour protester contre les délestages et les coupures d’eau, mais pour dénoncer la manifestation prévue après-demain. On pouvait lire sur une pancarte : « Tsy mila korontana fa izahay mila mitady vola », ce qui signifie littéralement : « Nous ne voulons pas de désordre, nous voulons travailler. »
La population tananarivienne apparaît ainsi divisée : d’un côté ceux qui veulent exprimer leur mécontentement face aux problèmes énergétiques, de l’autre ceux qui préfèrent poursuivre leurs activités quotidiennes sans se mêler aux manifestations. Une chose est sûre : le peuple est aujourd’hui coincé entre le marteau des délestages et coupures d’eau et l’enclume du maintien de la paix et de la stabilité.
Ravo Andriantsalama
À l’Assemblée générale de l’ONU, qui célèbre ses 80 ans, le président Andry Rajoelina se veut être le défenseur des intérêts africains en tant que président de la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tout en mettant en avant les actions de Madagascar en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes. Le secrétaire général Antonio Guterres, lui, a appelé les nations à l’unité face aux défis globaux à venir.
Le président Andry Rajoelina conduit la délégation malgache à la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies qui se tient du 22 au 26 septembre à New York. L’ONU célèbre à cette occasion ses 80 ans d’existence, sous le thème : « Réussir ensemble : 80 ans pour le développement, la paix et les droits humains ».
Lors de l’ouverture, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé les acquis de l’organisation, parmi lesquels l’éradication de la variole, la restauration de la couche d’ozone et surtout la prévention d’une troisième guerre mondiale. Mais il a aussi mis en garde contre les défis à venir : guerres persistantes, pauvreté, chaos climatique, militarisation de l’espace et crises technologiques. « La seule voie possible, c’est celle de l’unité. Soyons à la hauteur de ce moment avec lucidité, courage et conviction, et réalisons la promesse de la paix », a-t-il lancé.
La voix de Madagascar et de la SADC
En sa qualité de président en exercice de la SADC, Andry Rajoelina défend à la tribune onusienne les intérêts des pays africains. Son agenda inclut également des rencontres bilatérales avec des responsables internationaux sur des dossiers diplomatiques et économiques stratégiques. Le chef de l’État a par ailleurs été convié aux célébrations marquant le 30ᵉ anniversaire du Programme mondial pour la jeunesse.
Égalité des genres au cœur du message malgache
La participation de Madagascar à cette session met aussi en lumière la place accordée à l’égalité des genres. La ministre de la Population et de la Solidarité, Aurélie Razafinjato, a présenté les avancées du pays : soutien à l’entrepreneuriat féminin via le programme Fihariana, aides financières et techniques aux associations de femmes, bourses scolaires pour encourager la scolarisation des jeunes filles, ainsi que formations dispensées par le projet EAGER.
Aux côtés du président, la Première dame Mialy Rajoelina veut réaffirmer son engagement dans la lutte contre les violences basées sur le genre et pour la promotion de la planification familiale. L’intervention malgache lors de la première journée d’hier s’est conclue par un appel à la mobilisation des institutions, du secteur privé, de la société civile et de la jeunesse afin de bâtir une société plus égalitaire et respectueuse des droits humains.
Ravo Andriantsalama
Hématome à la cuisse et béquille pour Clémence Raharinirina, gonflement à la tête pour Alban Rakotoarisoa alias Gangstabab. Des séquelles visibles de leur interpellation par les forces de l’ordre la semaine dernière. Ce matin, les deux conseillers municipaux, accompagnés de leurs collègues de l’opposition à la mairie d’Antananarivo, sont passés à l’offensive.
Demande d’autorisation. Lily Rafaralahy, conseillère municipale, et ses collègues se sont rendus ce matin à la préfecture de Tsimbazaza pour déposer une demande officielle d’autorisation de manifester le 25 septembre prochain à Ambohijatovo. Selon elle, l’opposition municipale entend respecter la loi en formulant cette requête. Déjà la semaine dernière, quelques minutes avant l’arrestation de Gangstabab et de Clémence Raharinirina, ils s’étaient rendus à l’hôtel de ville d’Analakely pour informer la commune de leur intention d’organiser cette manifestation.
Toavina Ralambomahay, autre conseiller municipal aperçu à Tsimbazaza, rappelle que ce dépôt respecte le délai légal de 48 heures prévu par les textes. Il reste désormais à savoir si la préfecture donnera son feu vert. La demande a été enregistrée dès la première heure de la matinée. Peu après, le groupe s’est dirigé vers le palais de justice d’Anosy pour déposer plusieurs plaintes. Clémence Raharinirina et Gangstabab, actuellement placés sous contrôle judiciaire, étaient présents mais n’ont pas pris la parole.
Contre X
À Anosy, Lily Rafaralahy s’est une fois de plus exprimée au nom des élus municipaux de l’opposition. Elle a annoncé le dépôt de trois plaintes. « En réalité, Clémence et Gangstabab devraient être en convalescence. Mais nous sommes ici ensemble pour porter plainte. D’abord, contre le ministre délégué à la Gendarmerie et contre le ministre de la Sécurité publique pour arrestation arbitraire, harcèlement moral et physique », a-t-elle déclaré. Parallèlement, une plainte contre X a été déposée à l’encontre des auteurs de l’interpellation du vendredi précédent, ainsi qu’une autre visant les donneurs d’ordres.
Pour l’heure, la tenue de la manifestation prévue le 25 septembre reste incertaine, en attente de la décision du préfet. Vendredi dernier, après l’arrestation de Clémence Raharinirina et de Gangstabab, les autorités, y compris la préfecture, ont nié toute implication dans l’opération. Pour rappel, les deux conseillers municipaux avaient été interpellés en plein cœur d’Analakely par des individus non identifiés, circulant à bord d’un véhicule banalisé avec une plaque d’immatriculation personnelle. Le lieu exact de leur détention demeure flou. Libérés depuis, ils sont toutefois placés sous contrôle judiciaire. À noter que la manifestation annoncée porte sur les problèmes récurrents de coupures d’eau et d’électricité qui touchent la capitale ainsi que de nombreuses villes du pays.
Ravo Andriantsalama
Madagascar se prépare à une nouvelle évaluation par le Groupe d’Action Financière (GAFI), l’organisme international chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cet examen, qui a lieu tous les quatre ans, est prévu pour le premier semestre 2026. Afin d’anticiper cette échéance, le Service de Renseignements Financiers (SAMIFIN) organise cette semaine un atelier d’auto-évaluation.
Un objectif ambitieux
Lors du précédent examen en 2022, Madagascar avait obtenu la note de 29/40. Cette fois-ci, l’objectif affiché est de porter ce score à 36/40, selon le directeur général du SAMIFIN. Un objectif jugé atteignable, le pays ayant déjà mis en œuvre plusieurs mesures exigées par le GAFI. Parmi elles figure la mise en place d’un système centralisé de collecte et de conservation des données et statistiques relatives au blanchiment. Parmi les priorités, le SAMIFIN met en avant la lutte contre les sociétés illégales ou non déclarées, en particulier les structures offshore utilisées comme sociétés écrans.
Transparence sur les bénéficiaires effectifs
Un dispositif spécifique a été instauré pour identifier les « bénéficiaires effectifs », c’est-à-dire les personnes physiques qui contrôlent réellement une société.
« Autrefois, une fois que l’argent sortait du pays, il devenait impossible de remonter jusqu’au véritable propriétaire, car la société qui avait transféré les fonds disparaissait. Aujourd’hui, un système a été mis en place au niveau de l’administration fiscale. D’ici la fin de l’année, les données sur les bénéficiaires effectifs devraient être disponibles. Toute société qui ne les déclarera pas sera immédiatement sanctionnée », explique un responsable du SAMIFIN.
Application stricte des sanctions
Si le renforcement du cadre légal est salué, l’application effective des lois reste un critère central dans l’évaluation du GAFI. « Les sanctions contre les entreprises qui ne respectent pas les règles de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme existent déjà. Mais il faut démontrer que ces sanctions sont réellement appliquées. Si des institutions comme les banques ou les notaires ne sont pas conformes, le système reste perçu comme favorable au blanchiment », souligne un autre responsable.
D’ici 2026, Madagascar devra donc prouver non seulement qu’elle dispose d’un arsenal juridique solide, mais surtout que les règles sont appliquées de manière rigoureuse et transparente.
Ravo Andriantsalama
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Une nouvelle étape vient d’être franchie dans la lutte contre la corruption. Après son adoption en conseil des ministres, le mécanisme de mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030 est officiellement entré en vigueur. Le décret 2025-568 du 28 mai 2025 a instauré un cadre institutionnel robuste et inclusif, destiné à garantir la cohérence et l’efficacité des actions menées.
Au cœur de ce dispositif, un Comité de Pilotage, présidé par le Premier ministre et co-présidé par le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), assure la coordination et valide les plans d’action. Trois sous-comités stratégiques déclinent les objectifs phares de la stratégie : mettre fin à l’impunité, promouvoir la synergie entre acteurs et instaurer une culture partagée de l’intégrité.
Un Comité de suivi-évaluation, garant de la performance et de la transparence, est chargé de définir les indicateurs et de mesurer périodiquement les avancées. À ses côtés, un Comité multi-acteurs réunit le Parlement, les institutions de contrôle, le secteur privé, la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Secteurs clés
Sept secteurs prioritaires, dont la justice, la santé, l’éducation, la sécurité, le foncier, les finances publiques et la jeunesse, et sept filières sensibles comme l’or, le saphir, la vanille ou l’économie bleue font l’objet d’actions ciblées. Chaque organe de gouvernance doit produire des rapports réguliers : annuel pour le Comité de Pilotage, semestriels pour les sous-comités, et recommandations pour le Comité multi-acteurs.
La mise en place de ces mécanismes traduit la volonté du gouvernement de placer la lutte contre la corruption au rang des priorités nationales. « Transparence, redevabilité et efficacité » sont les maîtres mots de cette stratégie qui ambitionne de mobiliser toutes les forces vives du pays autour d’une gouvernance intègre et durable.
Ravo Andriantsalama