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Andrea Razafi

Andrea Razafi

Dans une vidéo publiée hier, le ministre des forces armées, le général Lala Monja Sahivelo déclare que l’armée va porter plainte contre le colonel Charles Andrianasoavina pour ses propos jugé diffamatoires et incitation à la déstabilisation lors d’une vidéo publié en début de semaine. La guerre de communication entre pros pouvoir et opposant se poursuit donc avec ces deux déclarations.

"On va porter plainte." Ce sont les mots du général Lala Monja Sahivelo, ministre des forces armées (MFA) hier, tard dans la soirée dans une vidéo mise en ligne sur la page du ministère. La plainte en question sera faite contre le colonel Charles Andrianasoavina, qui a déclaré lors d'une autre vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux hier pour un appel à "ses frères d'armes" comme il le dit dans la vidéo à prendre « leurs responsabilités » face à la conjoncture actuelle.

La raison de la plainte annoncée par le ministre est la diffamation et des intentions de déstabilisation. Il appuie ses propos en avançant que le colonel Charles se trouve être un officier de l'armée qui a quitté les rangs pour aller à l'étranger depuis 2021. À noter que le colonel Charles Andrianasoavina stipule dans sa vidéo que des armes lourdes de l'armée seront transférées à la gendarmerie nationale. Propos démenties par le ministre.

À cette occasion, le numéro du MFA dément également le propos du site d’information "Africa Intelligence" disant que tous les militaires sont consignés dans les camps pour se préparer à d'éventuelles troubles. Le ministre Sahivelo explique qu'il y a effectivement eu consignation des camps le 11 janvier dernier afin de préparer la journée des officiers célébrée le lendemain avec la participation du président de la République Andry Rajoelina. "Actuellement, aucun camp ni caserne n'est consigné", s'exclame-t-il.

Juridiction compétente

Voir l'armée réagir presque immédiatement comme cela prouve tout de même de l'urgence de la situation. Réputé être discrète, communément appelée "la grande muette", l'armée brise ce silence afin de porter plainte contre le colonel réfugié à l'étranger. Bien qu'il ne l’ait pas stipulé expressément, il est probable que ce changement de stratégie n'est pas anodin. Le général aux quatre étoiles a cependant été clair dans sa déclaration pour dire que la plainte sera déposée même si le défendeur réside à l'étranger.

Aucun détail sur cette plainte n’a par contre été divulgué par le ministre. Des questions résident sur la portée de cette plainte ou encore de savoir où sera-t-elle déposée et quelle est la juridiction compétente pour prendre l’affaire. Le professeur Honoré Rakotomanana, éminent juriste apporte des éléments de réponse. « On ne sait pas encore si l’affaire relève du pénal. Si c’est le cas, la souveraineté nationale veut que la juridiction malgache soit compétente. Au cas contraire, il faut parler des accords de coopération vue qu’en principe, l’affaire sera traitée à l’étranger, » explique-t-il.

Avec leurs vidéos, les deux officiers de l'armée malgache font suite à une guerre de communication installée depuis quelques semaines par les pros pouvoir et l'opposition. Cette guerre pourrait atteindre son summum demain lors de la proclamation des résultats définitifs et officiels des élections municipales et communales pour la province d’Antananarivo. Le résultat pour la commune urbaine d’Antananarivo sera le plus attendu vu la position stratégique de la commune.

Ravo Andriantsalama                 

Il n’y aura plus de délestages mais des coupures pourraient survenir momentanément. C’est l’explication de la Jirama dans un communiqué corroboré par le ministre chargé de l’énergie.

C’est fini mais ça continue. Malgré que les responsables aient annoncé la fin des délestages tournant, cela n’empêchera pas les coupures liées à des pannes techniques. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook en début de semaine, la compagnie nationale  d’eau et d’électricité (Jirama) annonce la fin des délestages tournant pour le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). La raison avancée étant l’arrivée de la pluie qui remplit actuellement les trois centrales hydrauliques (Andekaleka, Mandoseza et Farahantsana) à environ soixante pourcent dans leur production.

Dans une interview accordée à la chaine de télévision nationale hier, Jean Baptiste Olivier, ministre chargé de l’énergie a avancé que les coupures peuvent se poursuivre tant que la production de ces centrales n’atteint pas le maximum. Selon lui, « il est important de clarifier la situation, un délestage est une coupure voulu alors que les pannes techniques peuvent être due à des problèmes liées par exemple à la saison de pluie »

A double tranchant

Avec cette déclaration, il est clair que l’arrivée de la pluie est une arme à double tranchant pour la Jirama. D’un point de vue positif, la pluie en abondance aide les centrales hydroélectriques à produire plus d’électricité. Pour rappel, les trois principaux centrales n’ont pu produire que vingt pourcent du mois d’octobre à décembre de l’année dernière.

De l’autre, la pluie provoque des pannes techniques des matériaux utilisés par la compagnie. La vétusté de ces matériaux n’aide pas non plus les responsables de la Jirama. Dans cette optique, le ministre avance l’utilisation  « d’une part de thermique à hauteur de trente-cinq à quarante pourcent dans la production pour combler la RIA. » Il se réjouit de l’augmentation de la production hydroélectrique diminuant ainsi l’utilisation de l’énergie thermique et donc la consommation de fioul.

Ravo Andriantsalama

A l’approche de la proclamation des résultats des élections municipaux et communaux, chaque faction politique multiplie les sorties médiatiques en vue d’influencer ces résultats et de rallier à leurs causes l’opinion publique.

Réponse du berger à la bergère. Depuis plusieurs jours, les politiciens se donnent à cœur joie sur les sorties médiatiques. Depuis le début de l’année, et surtout après la proclamation des résultats provisoires des élections municipales et communales par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), pros pouvoir et opposants s’engagent dans une guerre médiatique. Le but étant tout d’abord d’influencer les futurs résultats définitifs que les tribunaux administratifs vont publier d’ici peu. La seconde raison est d’influer sur l’opinion publique dans le but d’obtenir l’approbation de la population des actes futurs qu’ils veulent instituer.

Pour l’opposition, la plateforme Firaisankina est la plus active actuellement. Depuis samedi dernier et la déclaration de la liste de conseillers municipaux du parti Tiako i Madagasikara (TIM) sur leur opposition aux futurs résultats des communales, les annonces n’ont plus cessé. Avant cela, d’autres leaders de l’opposition ont déjà donné leurs avis dont quelques-uns assez tranchants. Pour rappel, Siteny Randrianasoloniaiko ainsi que Fidel Razara Pierre annoncent vouloir un « face-à-face » avec les dirigeants. Du côté orange, la couleur politique du régime, les responsables étatiques, élus ainsi que les plus farouches partisans se ruent devant les caméras pour expliquer qu’il n’est plus l’heure pour les troubles politiques. Lundi à Analakely, les députés Irmar élu dans les six districts de la capitale déclarent qu’il ne reste plus que l’officialisation de la victoire de la candidate maire Harilala Ramanantsoa vue les résultats provisoires de la Ceni.

Crédibilité

Lors d’une déclaration à la presse dans l’après-midi de lundi à Bel’air, quartier général du TIM, le Firaisankina ajoute encore du piment à la sauce. Ils mettent en cause la crédibilité de la Ceni durant tout le processus électoral. Une crédibilité également mise en cause par tous ceux qui ne soutiennent pas le régime.

Pour les pros régime, le fait que plusieurs responsables étatiques se pressent à faire des sorties médiatiques peut-être perçues de différentes manières par l’opinion publique. Certains sont tentés de dire que c’est en quelque sorte un aveu d’impuissance. Surtout que les déclarations parviennent jusqu’à la haute sphère de l’Etat, en passant par les administrateurs territoriaux, à l’exemple du préfet de police d’Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo.

Les pros pouvoir voient plutôt la situation d’un autre angle. Ces déclarations ont pour but de maintenir la paix et l’ordre en attendant les résultats des élections.  

Côté citoyens, on se sent dès fois perdu par la situation à cause des multiples apparitions des politiciens de chaque faction politique. Manantsoa, un jeune citoyen, déclare ne plus savoir ou mettre la tête avec cette guerre de communication qui fait rage. Il avance pourtant qu’il a bel et bien exercé son droit de vote le 11 décembre dernier et attend dans le calme la décision du tribunal administratif.

Ravo Andriantsalama

A peine remis du passage du cyclone Gamane, la partie nord de la grande île est encore une fois touchée par une autre catastrophe, le cyclone Dikeledi. Sortie de nos terres lundi, son retour est attendu sous peu du côté sud-ouest.

Retour en force. Lors d’un point de presse hier dans ses locaux à Antanimora, le bureau national de gestion de risques et catastrophes (BNGRC) annonce que le retour du cyclone Dikeledi sur les terres malgaches est imminent. Le général Andrianjaka Elack Olivier, directeur général du BNGRC déclare même que le cyclone va gagner en puissance lors de ce retour. Actuellement au Mozambique, Dikeledi est pressenti pour devenir un cyclone tropical intense dès aujourd’hui. Toujours selon le général, Dikeledi a causé d’importants dégâts. Le bilan provisoire fait état d’environ 5 800 sinistrés, et 350 personnes déplacées.

Il avance également que les déplacés sont actuellement hébergés dans six sites situés à Vohemar, Ambilobe, Nosy Be et Sambava. L’État s’occupe de fournir des repas aux personnes accueillies. “Nous avons distribué de la nourriture dans ces sites d’hébergement. Bien qu’il n’y ait pas encore beaucoup de monde sur place, chaque personne qui s’y rend doit recevoir un repas. Si elles restent sans être nourries, cela n’a aucun sens. Le BNGRC ne travaille pas seul ; le ministère de la Population, par exemple, est déjà sur le terrain pour distribuer de la nourriture en collaboration avec les autorités locales,” explique le directeur général hier lors du point presse à Antanimora.

Afin de pallier aux dégâts routiers, des matériels d’urgence seront installés sur les sites à risque avant même le passage du cyclone. D’après les explications, des bacs sont utilisés à Ifasy et Mahavavy, dans le nord du pays, pour assurer les transbordements. Une pirogue motorisée est également utilisé. Le pont de Manambero est quant à lui praticable pour les véhicules de moins de cinq tonnes. En parallèle, le ministère des Travaux publics a annoncé qu’une portion de la route reliant Antsohihy à Ambanja, dans la commune rurale d’Anjiamangirana, est actuellement impraticable.

Ravo Andriantsalama

Les contentieux électoraux des communes composants la province d’Antananarivo débute ce matin au tribunal administratif d’Anosy. Les candidats de la commune urbaine d’Antananarivo sont plutôt actifs ce matin lors des premières auditions.

Prévus sortir cette semaine, les résultats des dernières communales tiennent en haleine l’opinion publique, surtout avec les nombreux contentieux électoraux. Aujourd’hui, les litiges concernant ces élections passent au tribunal administratif (TA) d’Anosy pour la province d’Antananarivo. Les requêtes affluent de partout, déposées par ceux qui mènent la course d'un côté et par ceux qui sont menés de l'autre, tous les yeux sont aujourd'hui braqués  à Anosy.

Pour la course à la mairie de la capitale, Harilala Ramanantsoa de la plateforme IRMAR se fait attaquer de toutes parts. Selon des informations émanant du tribunal, trois candidats sont contre elle pour des motifs de disqualification. Tojo Ravalomanana, Tahina Razafinjoelina et Ndrina Razanamasy demandent la disqualification de la patronne de la grande braderie de Madagascar. C’est pourtant elle qui est en ce moment en tête après la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

De son côté, la candidate orange contre attaque en s’attardant spécialement sur son principal adversaire du parti opposant Tiako i Madagasikara (TIM). A cet effet, elle demande l’annulation des voix obtenues par le fils Ravalomanana dans plusieurs centres et bureaux de vote dans plusieurs arrondissements dont le deuxième, le troisième, le quatrième et le cinquième. La balle est donc en ce moment entre les mains du tribunal.

Troubles

Selon le droit positif, les résultats définitifs des élections municipales et communales doivent intervenir au plus tard trente jours après la publication des résultats provisoires. Avec ces derniers qui ont été publié le 20 décembre pour la province d’Antananarivo, le 18 de ce mois est donc la date buttoire pour le tribunal d’Anosy.  Les décisions qui vont être prises par cette instance seront donc décisives pour l’issu des communales. Et c’est la principale raison pour laquelle les candidats s’y sont précipités.

Le semblant de calme politique en ce moment risque de voler en éclat dès la publication des résultats officiels. Il se peut même que le trouble s’installe bien avant avec les récentes déclarations de l’opposition. Lors de leur sortie du tribunal Anosy ce matin, les avocats de l’opposition se disent pourtant satisfaits de l’audition avec les juges du TA. Ils s'apprêtent aussi à des changements aux résultats définitifs. « On fait totalement confiance en la machine judiciaire afin de rendre les bonnes décisions, » annonce un des avocats à la presse ce matin à Anosy.

Ravo Andriantsalama

Une affaire de piratage informatique a touché la Ceni vers la fin de l'année dernière. Quelqu'un s'est introduit dans le site de l'organe. Jean Luce Randriamihoatra est le coupable désigné.

Une grande première dans l'histoire de la grande île. Une cyberattaque ébranle la crédibilité de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) déjà affaibli par de nombreux quiproquos liés à l'organisation des élections qui se sont tenues depuis plus d'un an. En effet, le 21 décembre dernier, la Ceni déclare que son site internet a été piraté dans le but de falsifier la sincérité du vote aux élections municipales et communales de la commune urbaine d'Antananarivo.

En tant qu'informaticien du Tiako I Madagasikara (TIM) et farouche partisan de l'ancien président Marc Ravalomana, Jean Luce Randriamihoatra est le candidat idéal pour avoir orchestré le piratage. La semaine dernière, le parquet d'Anosy l'envoie provisoirement à Antanimora en attendant son verdict. Selon les preuves recueillis par le tribunal, son intrusion est constatée lors d'une fouille de son ordinateur par les experts du parquet. Lors de cette fouille, ils ont trouvé des captures d'écran de l'intrusion de l'informaticien dans le routeur de la Ceni.

Vendredi dernier, la Ceni voulait clarifier les choses en tenant une conférence de presse à Alarobia. Ntseheno Rakotondrasoa, son Secrétaire exécutif explique que son entité employeur a engagé des experts au moment de l'intrusion pour déterminer si l'attaque existait ou non. D'après ses dires, ces experts étaient unanimes, il y avait bel et bien eu piratage du site internet de la Ceni. Et c'est à partir de là que l'institution d'Alarobia a porté plainte.

Révolte

Les leaders de l'opposition sont montés sur leurs grands chevaux pour protéger leur ami et pour dire que la Ceni, qui selon eux doit être poursuivie a porté plainte contre Jean Luce Randriamihoatra. D'un ton grave, Rina Randriamasinoro, Secrétaire général du TIM a déclaré la semaine dernière qu'il est nécessaire d'engager des auditeurs externes afin de déterminer s’il y avait piratage ou non. De son côté, la Ceni, par le biais de son Secrétaire exécutif qui a signé la plainte dit ne pas avoir porté plainte contre la personne de Jean Luce Randriamihoatra. "Je n'ai jamais signé des papiers attestant une plainte contre ce monsieur [Jean Luce Randriamihoatra], on a déposé une plainte contre X," s'exclame-t-il vendredi dernier.

Dans la même foulée, l’informaticien est également accusé d'autres chefs d'inculpation dont « une incitation à la révolte contre la compagnie nationale d’électricité et d’eau Jirama ». La raison avancée par la Procureure de la république du tribunal d'Anosy est une publication Facebook de l'intéressé qui disait "Jirama ndoza" traduit littéralement par Jirama de malheur. Une inculpation qui a choqué plus d'un. En tout cas, que l'on veuille ou non, la crédibilité de la Ceni est une nouvelle fois mise à l'épreuve. Surtout à l'aube de l'organisation de la dernière élection pour le mandat du bureau permanent de l'organe. Effectivement, la dernière danse cette année sera, les sénatoriales. Nombreux sont les sceptiques sur la bonne foi de l'institution et n'y  croient plus à la sincérité des opérations électorales organisées par Alarobia. Néanmoins, la Ceni aura quoi qu'il en soit la tâche d'organiser ces élections cette année selon le calendrier électoral.

Ravo Andriantsalama

Donnée vainqueur par la Ceni, Harilala Ramanantsoa est en bonne position pour devenir la prochaine maire de la commune urbaine d'Antananarivo. D'importants défis l'attendent cependant dans l'éventualité que le tribunal administratif d'Anosy rend le même verdict que l'institution d'Alarobia.

"Anosy, à vous la parole". Le tribunal administratif prend ses décisions en toute indépendance, mais il est possible qu'une décision soit modifiée ou annulée lors de l'examen d'un recours. De plus, c'est la seule structure habilité à statuer sur les contentieux électoraux en sa qualité de juge électoral pour ces communales. En tout cas, les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) donnent Harilala Ramanantsoa de l'Irmar vainqueur avec un score de 43% devant le Tojo Ravalomana du TIM avec 36%. Il est donc fort probable que la dame soit élue maire du capital et premier magistrat d'Antananarivo. Ici, le tribunal revêt parfaitement son rôle indépendant dans son devoir de proclamer les résultats officiels des élections.

La polémique sur les résultats réels de ces communales dans la capitale ne fait qu'envenimer la situation et rend encore plus délicat la décision du tribunal d'Anosy. De son côté, la Ceni par le biais de son président Dama Arsène se dit satisfait de ce que l'organe a accompli depuis la présidentielle de l'année dernière jusqu'à maintenant. À l'entendre à sa sortie de la proclamation des résultats provisoires de la province d'Antananarivo vendredi dernier à Alarobia, ces résultats sont le reflet du choix du peuple. Pourtant, pas plus loin que jeudi et vendredi, plusieurs candidats maire de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) sont venus à Anosy pour porter plainte sur les élections, les résultats et le processus électoral en général. Tojo Ravalomana, candidat numéro cinq ainsi que le numéro deux Tahina Razafinjoelina sont parmi les plaignants.

Avant eux, d'autres candidats venus d'autres circonscriptions dans les environs se sont déjà rués à Anosy vu que c'est le tribunal qui va publier les résultats de toute la province d'Antananarivo. À noter que même certains des candidats qui mènent la course dans leurs communes viennent au tribunal administratif afin de faire opposition aux plaintes de leurs adversaires.

Autres combats

Dans l'éventualité que le tribunal administratif s'aligne à la décision de la Ceni et proclame Harilala Ramanantsoa maire de la capitale, la patronne de la grande braderie de Madagascar aura d'ores et déjà un autre combat à mener urgemment. Comment obtenir une majorité convaincante au conseil municipal ? Telle est la question que le ou probablement la future maire devrait se pencher dès maintenant. Vu les résultats d'Alarobia et le calcul du quotient électoral, il se peut que le nombre de conseillers municipaux des listes Irmar et TIM sera serré. Il sera donc nécessaire de courtiser les élus d'autres adversaires comme ceux de la liste de Tahina Razafinjoelina qui pointent en troisième position et qui peuvent faire pencher la balance. En quatrième position et malgré le peu de conseillers qu'il aura, le mouvement Gasikara aura sûrement son mot à dire.

La légitimité reste également un chantier pour le maire entrant avec la majorité de l'électorat qui s'est abstenu. Pour rappel, le taux de participation n'atteint pas une fois de plus le seuil des cinquante pourcent. Doublé avec la désobéissance civile qui devient peu à peu la norme dans le centre-ville et ses environs, le prochain occupant de l'hôtel de ville Analakely aura forte à faire. Et c'est le moins que l'on puisse dire. Marchands de rues indisciplinés, vélo taxi qui ne veulent pas emprunter la voie carrossable et population irrespectueuse des règles d'hygiène et d'urbanisme en sont des exemples typique de cette désobéissance qui sera un des principaux défis du futur numéro un.

Ravo Andriantsalama

Andry Rajoelina était l'invité du journal télévisé sur la chaîne nationale hier. Il a abordé les thèmes des élections municipales et communales, ainsi que les statistiques sur la pauvreté chronique qui affecte les Malgaches.

D'une attaque explosive à une défense acharnée. Tel était le ton du président de la République lors de son intervention à la Télévision Malagasy (TVM). À 20 heures précises, Andry Rajoelina s’est exprimé sur les sujets sensibles du moment.

Dans un premier temps, il a parlé des élections municipales et communales qui auront lieu demain. Par la suite, il s’est aventuré à défendre le bilan économique du pays, critiqué sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Des statistiques circulant sur internet placent en effet Madagascar comme le pays le plus pauvre au monde, des allégations vigoureusement démenties par le locataire d’Iavoloha.

Concernant les élections locales, le président a insisté sur l’importance pour chaque citoyen en âge de voter de participer au développement du pays. Il a exhorté tout le monde à se rendre aux urnes pour choisir méticuleusement les premiers magistrats des 1 695 communes du territoire national. "On doit choisir des personnes qui ont une vision et soif de développement", a-t-il déclaré hier soir.

Bien qu’il n’ait pas fait campagne directement pour les candidats de sa mouvance, Andry Rajoelina n’a pas mâché ses mots pour critiquer certains maires, estimant que ceux qui peuvent collaborer avec le régime devraient logiquement être les premiers choix des électeurs. Il a pris pour exemples les retards dans la construction d’infrastructures à Antananarivo et Toamasina, qu’il a attribués au manque de collaboration des maires en poste avec les dirigeants.

La pauvreté accentue la pauvreté

Outre les élections, le président a profité de son passage à la TVM pour donner son avis par rapport au classement de Madagascar à la tête de la liste des pays les plus pauvres, circulant sur internet depuis la semaine dernière. Ces chiffres affirment que plus de 80 % des Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté. Selon ce rapport, bien que la pauvreté en milieu rural ait légèrement diminué ces dernières années, son aggravation dans les zones urbaines, plus densément peuplées, pèse lourdement sur l'économie de la Grande Île.

Pour sa défense, le chef de l’État a rejeté ces statistiques, affirmant que seuls les rapports publiés par la Banque mondiale sont fiables. Bien qu’il reconnaisse la persistance de la pauvreté chronique, il a mis en avant l’espoir qu’entrevoit l’institution de Bretton Woods pour Madagascar, avec une croissance économique prometteuse à moyen terme.

D’un autre côté, Andry Rajoelina a souligné que le véritable problème réside dans le boom démographique incontrôlé. "C’est la pauvreté qui accentue la pauvreté", a-t-il déclaré, prenant pour exemple une mère de famille âgée de 23 ou 25 ans ayant déjà cinq ou six enfants, dont certains n’ont même pas de père déclaré.

La solution, selon lui, réside dans la promotion du planning familial pour freiner ce boom démographique. Cependant, il a rappelé que Madagascar, avec moins de 30 millions d’habitants pour un territoire comparable à celui de la France, ne devrait pas être confronté à de tels problèmes.

Ravo Andriantsalama

Ce ne sera finalement pas pour cette année. Prévue le 9 décembre, journée internationale de la lutte contre la corruption, la présentation de la nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption (SNLCC) est reportée au mois de janvier 2025.

Remis à demain. C'était une des informations principales communiquées lors de l'atelier de restitution de la stratégie au centre de conférence internationale Ivato le 28 novembre dernier. En ce moment, la rédaction de la SNLCC n'est pas encore achevée à en croire les dires de Sahondra Rabenarivo, Présidente du comité de pilotage de la mise en œuvre de la stratégie et à la fois Présidente du Comité pour la sauvegarde de l'intégrité (CSI) jointe au téléphone hier.

Ce report est à cause multiples. De prime abord, le contexte électoral pèse sur l'opinion en ce moment et il est préférable d'attendre les festivités de fin d'année terminées pour présenter le plan quinquennal de lutte contre l'un des plus grands fléaux sévissant au pays. D'un autre côté, Sahondra Rabenarivo avance que "l'atelier de restitution du 28 novembre a pris du retard et le deadline du 9 décembre ne nous laisse pas de temps pour élaborer la stratégie, sa transcription en malgache et son passage en conseil de ministres."

Impunité

Depuis la mise en place de la Haute cour de justice (HCJ), la mise en accusation des hauts dirigeants par les députés reste le frein pour la lutte contre l'impunité qui est une des bases de l'actuelle SNLCC. Cette fois-ci, la nouvelle stratégie se penche en parallèle à de nouveaux horizons dont la corruption dans le sport ou encore la corruption verte.

Pour ce qui est de la mise en accusation devant la HCJ, l'Assemblée nationale vient d'élire les vingt-cinq membres de la commission parlementaire chargée d'autoriser la mise en accusation de hauts dirigeants devant la HCJ. Haja Resampa est élu président de la commission. L'élu de Morondava se dit prêt à faire ce qu'il faut pour faire avancer les choses du côté de Tsimbazaza. Pour rappel, la plupart des acteurs de cette lutte contre l'impunité sont d'accord pour dire que c'est l'assemblée nationale qui n'a pas fait sa part du boulot pour la mise en accusation.

De son côté, le comité de pilotage de la SNLCC attend de la part de la commission qu'elle fasse vraiment avancer les choses concernant la mise en accusation. Sahondra Rabenarivo explique aussi que les parlementaires ont le devoir d'adopter toutes lois susceptibles de faire avancer la lutte contre la corruption.

Ravo Andriantsalama

Plus de deux mois après la démission d'office de Harilala Ramanantsoa, un nouveau PDS débarque à la tête de la commune urbaine d'Antananarivo. Il veut continuer sur la lancée de la désormais candidate maire.

 Alexandre Georget. C'est le nom du nouveau président de la délégation spéciale de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA). Après l'ancien sénateur, feu Richard Ramanambitana, et la candidate à la mairie Harilala Ramanantsoa, le numéro un du parti vert sera donc à la tête de la commune jusqu'à l'arrivée d'un nouveau maire au début de l'année prochaine. Après la passation de pouvoir avec la candidate numéro sept dans le bulletin unique des prochaines municipales à Tana mercredi dernier, Alexandre Georget prend officiellement les rênes de la commune. À noter que Harilala Ramanantsoa a été représentée par la secrétaire générale de la commune lors de la cérémonie.

La commune urbaine est restée sans tête depuis maintenant près de deux mois et le nouveau PDS a du pain sur la planche avec la multitude de problèmes qu'il devrait résoudre en l'espace de moins de trois mois. Jusqu'à présent, les solutions proposées par ces prédécesseurs ont eu comme un effet de coup d'épée dans l'eau. Ni Richard Ramanambitana, ni Harilala Ramanantsoa n'ont su trouver la bonne formule pour résoudre ces problèmes.

Le leader du parti vert se dit pourtant favorable à la poursuite des travaux en cours dans l'intérêt des tananariviens lors de son discours de la passation à l'hôtel de ville. Il se fixe également comme priorité la réhabilitation des routes ainsi que la préparation à la période des pluies qui approche. À côté, il s'engage à améliorer les conditions de travail des employés de la commune.

Montagne à franchir

Afin de pouvoir venir à bout des maux qui gangrènent la capitale, Alexandre Georget devrait se munir de toutes les armes qu'il a en main. Bien qu'il a été nommé par le pouvoir en place, les élections à venir peuvent entraver les subventions et aides probable venant de l'Etat centrale comme ce qui a été fait pendant le mandat de Harilala Ramanantsoa. Il se peut aussi que ces subventions ne soient intervenues que pour booster la légitimité de la candidature de la dame à la magistrature d'Antananarivo. Certains le soupçonnent.

Dans ce cas de figure, le sort de la CUA est donc entièrement entre les mains de ce nouveau PDS. Il aura une montagne à franchir dans tous les sens du terme. La première étant les tas d'ordures entassés dans la plupart des ruelles de la capitale. Les problèmes d'assainissement de la ville devront aussi être résolus par le numéro un de la commune. La question qui se pose est aussi de savoir ce que serait la mesure prise sur la situation des marchands de rues qui entraînent d'autres problèmes dont la mobilité urbaine. En plus, avec les propagandes, les embouteillages dans la plupart des quartiers ne font qu'amplifier.

Avec le contexte électoral ainsi que le peu de temps qui lui est imparti, le nouveau PDS aura donc des choix judicieux à prendre. Quitte à prendre des décisions impopulaires, il devra jongler entre les élections et les défis qui l'attendent de pieds fermes.

Ravo Andriantsalama

La course commence. À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 9 décembre, les quelques cinq mille listes en lice pour les élections municipales et communales seront en campagnes officielles. Cette fois-ci, à part les activités habituelles de propagande, on attend des débats d'idées entre les candidats pour que l'opinion puisse mieux choisir.

Que la véritable course commence. Après plusieurs mois de précampagne, les candidats pour les prochaines élections municipales et communales seront maintenant en plein droit de convaincre par tous les moyens légaux possibles les citoyens de voter pour eux. Dans les grandes villes comme dans les petites, les prétendants au poste de maires, conseillers municipaux et communaux ont clôturé selon chacun leur propre méthode tâté le terrain afin d'avoir une opinion de ce que le verdict des urnes donnera.

Maintenant, l'heure n'est plus aux questionnements. Chaque état-major politique, chaque parti politique ainsi que chaque candidat ont le devoir de présenter son plan pour développer leurs communes cibles. Contrairement à la précampagne, la période de campagne électorale est régie par la loi. Chaque fait et geste des acteurs sont dictées par des textes et des institutions ont pour rôle de veiller à ce que les candidats respectent la loi tout le long de la propagande. Les 5 400 listes en lice pour 1 695 communes ont à compter d'aujourd'hui vingt-et-un jour pour convaincre l'électorat et vaincre les adversaires.

Comme à l'accoutumée, les prétendants devront se munir d'armes pour avoir une chance de vaincre dans la bataille. Moyens financiers et soutiens politique seront bien sûr les principaux atouts des candidats pour convaincre et puis vaincre. Néanmoins, cela n'empêche les troubles faits qui peuvent gâcher la fête aux grandes écuries comme il a déjà été le cas dans l'histoire du pays. Des surprises sont donc attendus malgré une domination évidente du parti au pouvoir qui aligne après les indépendants le plus de candidatures, bien plus que la concurrence.

Débats

Culte de personnalité. C'est souvent la raison mis en avant lors d'une élection pour dire que les Malgaches ne sont pas assez intelligents pour choisir leurs dirigeants. Cette pratique constitue même le fer de lance de certains candidats. C'est ce qui place la plupart du temps les débats d'idées après la personne du candidat. Ce qu'il promet est souvent plus ancré dans la tête de l'électorat que les solutions qu'il propose pour sa circonscription électorale.

D'un autre côté, la vulnérabilité de la majorité de la population reste une faille merveilleusement exploitée par les politiciens en période électorale pour peser dans la balance électorale. Distributions de matériaux et construction d'infrastructures peuvent parfois déjà influencer le vote des plus crédules.

Mettre en avant les débats d'idées ne signifie tout de même pas avoir libre recours à des moyens illégaux pour rabaisser les adversaires. Il existe des règles à suivre posées par la loi 2018-008. Ainsi, elle interdit les documents injurieux, diffamatoires ou susceptibles de porter atteinte à l’intégrité des débats électoraux. Les polémiques introduites à la dernière minute, empêchant les adversaires de répondre, sont également prohibées. 

Ravo Andriantsalama

Réponse du berger à la bergère. Tel est le cas avec Dama Andrianarisedo le président de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui apporte des éléments de réponse aux récentes allégations de Paraina Auguste, président du Tsara Tahafina et porte parole de la plateforme Firaisankina sur l'indépendance de la Ceni. Dès son atterrissage hier au tarmac de l'aéroport d'Ivato en provenance d'Afrique du Sud, le président de la Ceni répond aux journalistes concernant les allégations de certains politiciens sur l'indépendance de son organe. Pourtant, la raison du point de presse qu'il a accordé hier à Ivato devait se focaliser sur son rapport concernant l'avancée des travaux d'impression des imprimés sensibles dont les bulletins unique pour les prochaines élections municipales et communales.

Le numéro un de l'institution d'Alarobia explique que le fait qu'il ait assisté à une cérémonie de pose d'écharpe dans le nord de l'île il y a de cela quelques semaines ne compromet en rien l'indépendance ni la transparence de la Ceni. Pour lui, des déclarations comme celle faite par le président du Tsara Tahafina pourraient causer des troubles au niveau de la population. Dama Andrianarisedo se défend également en avançant que "c'était une cérémonie officielle, le gratin politique y était présent dont quelques membres du Tsara Tahafina". Effectivement, des membres du gouvernement ainsi que d'autres responsables étatiques étaient présents lors de la cérémonie dans la région SAVA. Le président de la Ceni poursuit en déclarant que des députés issu de l'opposition ont répondus présent à l'événement.

Dans les temps

Pour rappel, dans la deuxième semaine de ce mois, après que Dama Andrianarisedo assiste à la cérémonie de pose d'écharpe dans le SAVA, Paraina Auguste martèle que cela ne doit pas se faire car c'est une preuve que la Ceni n'est vraiment pas indépendante. À noter que depuis que l'institution d'Alarobia a rejetée la candidature de Marc Ravalomana comme maire de la capitale, les membres de l'opposition dont le président du Tsara Tahafina n'ont eu de cesse à critiquer publiquement la Ceni.

Concernant l'impression des imprimés sensibles, le président de l'organe de préparation des élections se dit dans les temps sur la cohérence entre le calendrier prévu et l'avancement du processus électoral. Il n'a cependant pas donné de précision sur la date de la finalisation des travaux en Afrique du Sud ni celle du rapatriement des imprimés sensibles en terres malgache. Selon les prévisions, les résultats définitifs des élections à venir sont attendus vers la fin du mois de janvier de l'année prochaine.

Sur la précampagne, Dama Andrianarisedo réitère qu'il est formellement interdit pour les candidats d'inviter la population à voter pour eux vu que ce n'est que lors de la campagne électorale que cela serait permis. "Néanmoins, tous les candidats peuvent s'adonner aux activités de sensibilisation de l'électorat avec leurs programmes d'actions pour les cinq années à la tête de la commune", s'exclame-t-il.

Ravo Andriantsalama

Mise à l’écart. Tel est le cas pour plusieurs journalistes mardi dernier lors de l’ouverture de la session ordinaire à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza.

Une partie de la presse a tout de même été conviée par la chambre basse pour couvrir l’événement via une invitation distribuée au préalable. Au début de la session, en fin de matinée, tandis que la cérémonie débute, de nombreux professionnels de la presse étaient cloués devant le portail du palais. Finalement, après des négociations entre des membres de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) et les responsables de la sécurité de l’institution, les journalistes ont pu rejoindre l’hémicycle, du moins la porte d’entrée, vu qu’il n’a également pas été facile d’y entrer, selon le témoignage d’un journaliste sur place au moment des faits. 

Dès la fin de la cérémonie d’ouverture de la session, les réactions surgissent de toutes parts. L’explication fournie par les responsables de l’Assemblée nationale est que c’est une réorganisation forcée par le manque de place dans la salle de réunion. Au cours de la journée, l’OJM publie un communiqué fustigeant les événements qui se sont déroulés quelques heures auparavant à Tsimbazaza. Selon ce communiqué, il est étonnant que des journalistes n’aient pas été autorisés à entrer alors que les accompagnateurs des membres du gouvernement ont pu rejoindre sans difficulté la salle de réunion. 

Environnement précaire

Le lendemain, Justin Tokely, le président de l’Assemblée nationale (PAN), reçoit la présidente de l’OJM, Monica Rasoloharison, dans son bureau. La version du PAN corrobore avec l’explication des responsables de la chambre la veille. Il met également en avant le fait que la mesure a été prise dans l’optique d’écarter les usurpateurs de la fonction de journaliste. L’élu de Sambava réitère pour l’occasion que l’Assemblée nationale est et sera un sanctuaire de la démocratie. Une réunion entre les membres du bureau de l’Ordre et le bureau permanent de la chambre basse est prévue. En attendant, les journalistes auront libre accès aux événements publics à Tsimbazaza, mais devront présenter la carte professionnelle de l’OJM ou une carte maison tamponnée par l’ordre. 

Les incidents de mardi sont une preuve, une fois de plus, de la précarité de l’environnement de travail des professionnels de la presse. C’est également un constat que de tels cas vont directement impacter le droit à l’information consacré par la loi fondamentale à la population. L’article 7 nouveau de la loi 2020-006 sur le code de la communication médiatisée stipule pourtant qu’« aucun journaliste ne peut être empêché ni interdit d’accès aux sources d’information ». L’alinéa 2 du même article précise que « le journaliste a le droit de s’informer sans entrave sur tous les faits d’intérêt public ».

Ravo Andriantsalama

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