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Andrea Razafi

Andrea Razafi

La légalisation de la propriété foncière peut être un moyen de lutter contre l’insécurité surtout en milieu rural. Ce matin, par le biais du projet Tafita, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire a distribué des certificats fonciers aux habitants dans la commune Ambohitromby dans le district d’Ankazobe, à l’ouest de la capitale.

Dans le cadre du projet Tafita, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) procède à la distribution de certificats fonciers pour les propriétaires fonciers afin de régulariser les paperasses administratives pour les populations en milieu rural. Cette mission a été dirigé par le ministre Naina Andriantsitohaina.

Les élus locaux, commençant par le député élu à Ankazobe déclarent que la mise à disposition de ces documents est un moyen pour combattre l’insécurité dans ce district. À noter que cette localité, comme sa voisine d’Anjozorobe sont deux des plus enclines à l’insécurité dans la région Analamanga, apparentées au vol de zébu et au kidnapping. « La distribution de ces certificats fonciers aide beaucoup dans la maîtrise de l’insécurité, car en fin de compte, ces certificats ont une importance cruciale pour les héritiers. Cela peut résoudre des problèmes de successions ou encore des litiges liés à l’occupation, » explique le député Percy Razafimandimby. En effet, selon les autorités locales, les kidnappings et le vol de zébus trouvent souvent leurs origines dans des différends familiaux liés au foncier.

Satisfecit

Le projet du ministère, financé par l’Union européenne, vise à offrir aux bénéficiaires un cadre juridique sécurisé pour l’exploitation de leurs terres à travers la certification foncière. De leurs côtés, ces bénéficiaires locaux se disent tous satisfaits de l’action entreprise. Pour Jean Célestin Rabenarivo, éleveur de vache laitière et bénéficiaire, explique que « le fait d’avoir reçu ce certificat est un plus pour moi, car maintenant, ma terre est à moi légalement et mes descendants peuvent jouir de leur droit de succession sans difficulté. »

Odette Rasoloarimanana, agricultrice déclare « maintenant, ma terre et à moi et personne ne peut prétendre en être le propriétaire » Jean Célestin comme Odette admettent tous les deux avoir déjà exploité leurs terres respectives depuis de nombreuses années avant de devenir des propriétaires légaux, à partir de ce jour. Pour le premier, l’occupation de son terrain remonte à 2000 alors que la deuxième occupe ses parcelles depuis 1987.

Lors de la cérémonie de ce matin, 25 668 certificats fonciers ont été distribués. Le projet se donne comme objectif de distribuer 60 000 certificats jusqu’à la moitié de l’année. Deux régions dont Analamanga et Itasy sont concernés par Tafita et 26 communes seront bénéficiaires.

Ravo Andriantsalama

L’amendement des lois et la ratification du protocole de Maputo figurent parmi les objectifs à atteindre cette année dans la lutte pour l’égalité des genres pour la Grande île. Ce mercredi, des parlementaires et experts du domaine ont échangé sur le sujet. Ils ont notamment soulevé les principales difficultés pour faire avancer ces réformes.

La discussion a mis en lumière plusieurs freins. Ce matin au Motel Anosy, la ministre de la Population et de la solidarité, des députés ainsi que les experts du domaine de l’égalité de genre se sont réunis sur une même table pour faire état de la lutte contre la violence basé sur le genre ainsi que l’égalité de genre.

Plusieurs défis sortent du lot et des objectifs sont posés. D’abord, il y a un vide juridique sur plusieurs aspects de l’égalité de genre : l’accès à la terre, l’emploi informel, la participation politique des femmes et l’accès aux soins de santé, notamment en matière de santé reproductive. Ensuite, certains textes de loi sont jugés inadaptés et nécessitent une révision. Comme la loi 2007-022 sur le mariage et les régimes matrimoniaux, qui, selon les parlementaires, devrait être amendée pour mieux garantir les droits des femmes. L’amendement concerne surtout sur l’exception de principe sur le cas des mariages précoce et mariage d’enfant. Enfin, un défi majeur reste l’acceptation sociale de ces réformes, notamment au niveau des traditions et des mentalités.

Raby Savatsarah Ain’Harimanga Gabrielle, députée élue à Farafangana, explique « qu’il y a encore beaucoup de réticences. L’interruption thérapeutique de la grossesse, par exemple, implique des discussions approfondies avec toutes les parties prenantes : médecins, société civile, religieux… Le plus grand obstacle reste la perception sociale. On doit expliquer pourquoi ces lois sont essentielles pour protéger les femmes et leur garantir des droits égaux. »

Avortement

Concernant la ratification du protocole de Maputo, c’est l’article 14 qui fait débat. A noter que cet article stipule la reconnaissance d’un avortement médicalisé dans certaines conditions tel un droit humain dont les femmes doivent jouir sans restriction. En d’autres termes, acceptation de l’interruption thérapeutique de grossesse. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Rajoelina a déjà tenté de faire ratifier le protocole, mais en vain. La raison étant ce fameux article 14. Pour rappel, dans son alinéa 9, l’article stipule que « l’Etat doit protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou de la vie de la mère ou du fœtus. »

À côté, des solutions sont préconisées par les participants de l’atelier. En premier lieu, une campagne de sensibilisation est jugée indispensable, non seulement auprès du grand public, mais aussi au sein même du Parlement ainsi que les responsables locaux. Selon le député Narson Rafidimanana, il faudra convaincre une majorité d’élus pour que ces amendements soient votés dans la prochaine session parlementaire, entre mai et juin.

Aurélie Marie Augustine Razafinjato, ministre de la Population et de la Solidarité, rajoute « qu’une loi doit refléter la volonté générale et répondre aux besoins de tous. Mais avant cela, il faut un travail de terrain : sensibiliser, informer, faire comprendre aux citoyens pourquoi ces changements sont nécessaires. Ce n’est qu’en impliquant toutes les parties prenantes que nous pourrons avancer. » En attendant la prochaine session parlementaire, les députés prévoient des descentes sur terrain pour mieux comprendre les réalités locales et expliquer les enjeux de ces réformes.

Ravo Andriantsalama

L’espoir est de mise du côté des acteurs dans la lutte contre la corruption avec la présentation de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption 2025-2030. Espoir à modérer pourtant avec ce fléau qui sévit depuis des dizaines d’années.

Une nouvelle approche pour essayer d’éradiquer la corruption à Madagascar. Vendredi dernier, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030 a été officiellement présentée au Novotel Alarobia. L’objectif est clair, c’est faire de Madagascar une île d’intégrité d’ici 2030, où la corruption ne sera plus un frein au développement durable. Le plus grand changement par rapport à la précédente SNLCC se trouve être l’approche. Avant, on créait des institutions anti-corruption en espérant que cela suffise. Aujourd’hui, l’idée est d’impliquer tout le monde. A noter que cette présentation est précédée par divers ateliers de concertations aux niveaux régional et national.

Lors de la cérémonie, la présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité, l’entité stratégique de la lutte anti-corruption, Sahondra Rabenarivo, insiste sur les nouveautés de cette stratégie. Selon elle, l’un des points essentiels est que l’on ne se limite plus à créer des structures. Désormais, chaque entité doit jouer son rôle. Elle a également annoncé que la lutte contre l’impunité est l’un des axes prioritaires de la nouvelle stratégie. Son autre préoccupation, l’importance de l’avancement des dossiers en instance de mise en accusation d’anciens hauts dirigeants au niveau de l’assemblée. « On espère qu’il y aura enfin des mises en accusation. Je pense que même un seul peut faire trembler tout Madagascar, » s’exclame-t-elle.

Efforts

Pour rappel, quinze dossiers attendent la mise en accusation des députés. Sahondra Rabenarivo explique que ces dossiers sont bloqués depuis cinq ans. Avec la nouvelle composition de la chambre basse, doublée par la mise en place d’une commission spéciale se consacrant sur la mise en accusation, elle dit espérer que les choses avancent du côté de l'Assemblée nationale. Dernièrement, les quatre membres de la haute cour de justice (HCJ) venant de l’institution de Tsimbazaza ont prêté serment à la cour suprême d’Anosy. Ce qui complète le nombre des membres de la juridiction qui n’attend donc plus que la mise en accusation des parlementaires.

Présent lors de la cérémonie de présentation au Novotel Alarobia, le Premier ministre a dans un premier temps admis que beaucoup d’efforts restent à fournir afin de gagner la lutte. Il a cependant expliqué que l’entrée en vigueur de la nouvelle stratégie est un grand pas vers l’avant pour la lutte contre la corruption. Dans un second temps, le numéro deux du pays rappel que la technologie sera un levier majeur dans la lutte contre la corruption. Il met en exergue les efforts déjà fournis par l’administration Rajoelina sur la lutte. Selon lui, des réformes ont déjà permis d’économiser cent cinquante milliards d’ariary en cinq ans, des fonds qui auraient autrement été détournés. Il a cité en exemple la numérisation de la gestion des bourses scolaires et des salaires des enseignants. Des mesures similaires seront appliquées dans d’autres secteurs comme la fiscalité et la douane.

Ravo Andriantsalama

Depuis l’annonce du président Andry Rajoelina que le pays va apporter son aide à la République démocratique du Congo (RDC), l’opinion publique reste perplexe. Selon le locataire d’Iavoloha, la grande île va envoyer des médecins militaires pour aider dans l’est de la RDC.

Inédit. Madagascar enverra des médecins militaires en République démocratique du Congo pour apporter une assistance médicale aux victimes du conflit à l'est du pays. Une décision annoncée par le président Andry Rajoelina lors du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Harare, Zimbabwe, selon un communiqué sorti hier. Cette initiative s'inscrit dans les engagements de Madagascar en tant que membre de la troïka de la SADC, l’entité chargée des questions politiques, de défense et de sécurité de la communauté. L’objectif déclaré : apporter une assistance médicale aux blessés et aux déplacés du conflit. Cette initiative du chef d’Etat s’aligne à la politique adoptée par la SADC concernant la gestion de ce conflit qui tente à la fois d’apporter un soutien humanitaire et sécuritaire à la RDC

Dans un contexte politico-économique et social compliqué, cette décision divise l’opinion. Pour le professeur Ranarivony Richard, spécialiste en histoire économique et relations internationales à l'Université d'Antananarivo, l’aide humanitaire est un principe de solidarité internationale. Mais encore faut-il en avoir les moyens. Joint au téléphone ce matin, il explique qu’ "aider un autre pays n’est pas une mauvaise chose en soi, c’est ce qu’on appelle la solidarité internationale. Mais il faut se poser la question : est-ce que Madagascar en a réellement les capacités ? L’aide internationale va toujours de pair avec des intérêts stratégiques, mais compte tenu de notre situation économique et sociale, pouvons-nous nous permettre un tel engagement ? Avons-nous les médicaments et les équipements nécessaires pour ça ? La réalité, c’est que Madagascar n’a pas ces moyens. C’est ce qui alimente la colère des citoyens. Ils vivent une crise économique, subissent la flambée des prix des médicaments et peinent à se soigner. Il est donc normal qu’ils réagissent vivement à cette annonce."

Contexte

Le professeur souligne également que d’autres formes d’aide auraient pu être envisagées. Par exemple, un appui en expertise diplomatique ou en stratégie militaire, plutôt qu’un envoi de médecins militaires et de ressources médicales," Fournir de l’aide médicale alors que nous peinons à soigner notre propre population ? Ce n’est pas le bon moment", a-t-il conclu.

Pour rappel, l’est du Congo est en proie à une recrudescence des violences avec l’offensive du groupe rebelle mouvement du 23 mars (M23), que le gouvernement congolais accuse d’être soutenu par le Rwanda. En retour, le Rwanda accuse la RDC de soutenir le groupe paramilitaire FDLR, un mouvement hostile au régime rwandais. La situation a pris une tournure explosive avec l’implication de l’Afrique du sud, ayant accusé le M23 d’avoir tué plusieurs soldats de paix sur le terrain. Pretoria a prévenu qu’une nouvelle attaque contre ses forces serait considérée comme une déclaration de guerre, intensifiant ainsi la tension régionale.

Ravo Andriantsalama

Corentin Da Silva Martins, un franco-portugais et ancien joueur professionnel est le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale malgache de football, Barea. Il signe un contrat d’un an et succède donc au coach Romuald Rakotondrabe, alias Roro.

Réaliste mais ambitieux. Tel était le ton employé par le nouveau sélectionneur des Barea, Corentin Martins lors de sa première sortie médiatique. Il a été présenté cet après-midi au stade Barea Mahamasina en présence de Marson Moustapha Abdulah, ministre de la Jeunesse et des sports, Alfred Randriamanampisoa, président de la Fédération malgache de football ainsi que deux autres membres du gouvernement. Attendu sur l’objectif coupe du monde, le nouveau patron des Barea a en quelques sortes remis les pendules à l’heure. Il a eu un discours assez réaliste en disant « mon premier objectif est de poursuivre les bons résultats de mes prédécesseurs, mais aussi d’essayer d’atteindre l’objectif qui parait inimaginable d’aller avec Madagascar à la coupe du monde. En-tout-cas, on va tout faire pour rendre la tâche difficile à nos adversaires.»

De son côté, le ministre chargé des sports ne cache pas ses ambitions concernant cet objectif mondial. Pour lui, se qualifier à la prochaine coupe du monde est un des critères de sélection du nouveau patron des Barea. Selon ses dires, « nous avons un objectif à court et moyen terme, c’est de qualifier les Barea à la coupe du monde 2026 aux Etats-Unis. » On attendra prochainement la stratégie du manager général de l’équipe nationale. Il a seulement déclaré déjà avoir des noms de joueurs qui sont susceptibles de rejoindre l’équipe et qu’il va contacter sans donner de précision sur les identités. 

Soutiens                                  

Bien sûr, l'accession au summum du football qu'est la coupe du monde l'année prochaine est le plus grand chantier qui attend le franco-portugais, bien d'autres défis l'attend également de pied ferme. Le premier étant de gagner le prochain match des Barea à Mahamasina. L'attente devient de plus en plus palpable au sein des footeux de la grande île. Le football étant, selon le ministre Abdulah le "sport roi" à Madagascar. Pour rappel, les deux prochains matches de l'équipe seront dans sept semaines face à la République Centrafricaine et le Ghana.

Sur ce point, le sélectionneur des Barea confie qu'il va aligner l'équipe la plus compétitive et les joueurs les plus talentueux à ses yeux lors de ces deux matches. Il explique aussi qu'il a déjà une connaissance de l'équipe de la Centrafrique lors de ses passages avec les sélections de la Mauritanie et de la Libye, de 2014 à 2023. En-tout-cas, au vu des têtes au stade Barea cet après-midi, le coach a le soutien de l'État malgache qui a été représenté par le ministre des transports et de la météorologie, Valery Ramonjavelo et Tahiana Razanamahefa, secrétaire d'État auprès de la présidence de la République en charge de la souveraineté alimentaire.

Concernant le salaire du Brestois, le ministre Abdulah explique tacitement qu'il s'agit d'un montant « assez élevé », car comme il l'explique, "aujourd'hui, on ne peut pas avoir de coach de taille en lui proposant un salaire qui n'est pas de son niveau. Je remercie le chef d'Etat de nous avoir permis de s'aligner aux pays voisins." De son côté, le technicien franco-portugais explique qu’il n’a pas été motivé par la rémunération dans son choix de postuler au poste de sélectionneur. « Je pense que personne ne travaille pour rien, en tout cas, moi mon choix de venir ici n’est pas lié aux finances. C’est l’endroit où je vais peut-être le moins gagner de ma carrière, mais ce n’est pas le plus important. Mon choix, c’est fait par rapport au joueur malgache, à sa façon de jouer, la technique. Je veux prendre du plaisir. »

Ravo Andriantsalama

Depuis sa formation dans le canal de Mozambique, le cyclone Elvis, bien qu’il n’ait pas touché terre, a fait des ravages dans la partie sud de l’île. La ville de Toliara figure parmi des plus touché par la tempête.

Pas d’alerte cyclonique. Telle est la situation actuelle concernant la tempête tropicale modérée Elvis selon les prévisions de Météo Madagascar dans la matinée. Formé il y a quelques jours dans le canal de Mozambique, Elvis a tout de même fait des ravages la partie sud de l’île, surtout dans la ville de Toliara. En effet, après plusieurs jours de précipitations abondantes, le chef-lieu de la région Atsimo andrefana se trouve sous les eaux.

Que ce soit dans les bas quartiers ou en hauteur, l’eau envahit la ville arrivant jusque dans les maisons. Entrainant par la suite l’évacuation de certains habitants vu que l’eau tarde à descendre malgré l’interruption de la pluie. Selon un père de famille vivant à Toliara, « Il y trop d’eaux là-bas [Toliara], dans les rues, dans les ruelles, et même jusque dans les maisons. Nous avons quitté car nous sommes devenus des sinistrés du jour au lendemain. »

Prévisions

Concernant le point météo, à 9 heures locales, Elvis est positionné à environ 160 Kilomètres au sud-ouest de Faux Cap d’après Météo Madagascar. Le vent moyen est désormais estimé à 75 km/h, avec des rafales de 100 km/h près de son centre. Il s’est déplacée vers le sud-est à un rythme de 18 km/h. Les vents forts associés à Elvis se manifestent en mer. Ainsi, le cyclone n’influence plus directement le temps qu’il fait à Madagascar. Les usagers maritimes entre Toliara et Taolagnaro sont tout de même alertés de ne pas encore prendre la mer durant cette journée, car les conditions météorologiques restent dégradées. Un retour à la normale est prévu à compter de la nuit prochaine.

Toujours selon les prévisions de Météo Madagascar, une autre perturbation est en cours de formation dans l’océan Indien. Son centre est actuellement situé à plus de 2 000 km au large de Cap Masoala. Il n’influencera pas le temps sur la grande île jusqu’en début de la semaine prochaine.

Ravo Andriantsalama

Les élections communales sont à refaire dans une dizaine de communes de Madagascar. C’était la décision des tribunaux administratifs lors de la sortie officielle des résultats ce mois de janvier.

La règle veut que l’organisation de ces élections attende la décision du Conseil d’Etat sur la suite des contentieux électoraux. La ou les dates des prochains scrutins ne sont donc pas encore connues jusqu’à ce jour. Par ailleurs, ce sera la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui va s’occuper de l’organisation.

Pour rappel, le report des élections concerne trois communes chacune pour les provinces d’Antananarivo, de Fianarantsoa et de Toliara, et deux communes pour Toamasina. Ces élections sont à refaire pour des raisons d’irrégularité ou de vacance de poste constatée. C’est le cas de la commune Erada à Ambovombe Androy où le candidat ayant obtenu le plus de voix est décédé.

Selon Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni, « on attend d’abord la décision finale du Conseil d’Etat, car il est possible que des candidats fassent encore appel, en ce moment. Même pour Antananarivo ville, des requêtes sont en cours auprès du Conseil d’Etat donc le résultat peut encore tourner. Donc si on va proposer une réélection en mois de juin alors que le Conseil d’Etat n’a pas sorti leurs décisions, on ne sait pas pour combien d’élections, on va organiser. Une fois sortie, la Ceni va reproposer une date d’élection auprès du gouvernement qui va fixer un décret portant une nouvelle date. Concernant le budget, la Ceni va aussi en discuter avec le gouvernement, car on n’a eu que le budget de fonctionnement en ce moment ».

Pour le cas de la commune urbaine d’Antananarivo, il est donc toujours possible que les résultats changent en fonction de la décision du conseil d’Etat. À noter que l’opposition a déjà déclaré avoir déposé une plainte contre la décision du tribunal administratif d’Anosy. Pour rappel, cette plainte n’a pas d’effet suspensif, d’où l’investiture de Harilala Ramanantsoa sur le parvis de l’hôtel de Ville Analakely vendredi dernier. Toujours d’après le rapporteur général, la Ceni va utiliser les mêmes listes électorales, avec les mêmes candidats et leurs équipes de bureaux de vote. Des présidents de délégation spéciale pourraient être désignés pour ces communes attendant le nouveau maire.

Ravo Andriantsalama

Double victoire de l’Irmar à la commune urbaine d’Antananarivo. Après l’investiture de Harilala Ramanantsoa au poste de maire, Guy Randriamparany est élu président du Conseil municipal quelques heures après. L’opposition essuie une nouvelle défaite aux urnes.

Une nouvelle débâcle. Pas d’opposant à la présidence du Conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). À la stupeur générale, la coalition du pouvoir, « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar) a obtenu après vote vendredi dernier à l’hôtel de Ville Analakely en la personne de Guy Randriamparany. En effet, quelques heures seulement après l’investiture de Harilala Ramanantsoa au poste de maire de la capitale, les responsables de la CUA procèdent au vote des membres du bureau permanent du Conseil municipal.

Alban Rakotoarisoa, alias Gangstabab et l’opposition perdent donc une nouvelle bataille d’urnes face à la coalition pro pouvoir. Lui qui s’est présenté sous la bannière du Tiako i Madagasikara était pourtant le favori avec l’opposition qui a le plus grand nombre de conseillers élus à la commune, soit 20 membres du  Tim ainsi que les sept élus du Tia Tanindrazana. À l’issue du vote, Guy Randriamparany obtient vingt-huit voix contre vingt-cinq pour Gangstabab.

Il est clair que des partisans de l’opposition ont voté pour le candidat Irmar pour ce dernier gagne le vote. Il est fort probable que les partisans Tim ont tous voté pour Alban Rakotoarisoa. Le doute subsiste du côté des élus du Tia Tanindrazana. Il se peut que certains d’entre eux aient voté pour le candidat Irmar. Malgré cela, ils obtiennent la vice-présidence du conseil avec l’élection de Toavina Ralambomahay du parti Humaniste écologiste, mais qui faisait partie de la liste du parti politique de Tahina Razafinjoelina.

S’accrocher

Malgré cette nouvelle défaite, l’opposition se dit toujours soudé. Lors d’une réunion hier à Faravohitra, les leaders de l’opposition se sont exprimés. « Malgré tout ce qui se dit, on reste soudé, le Firaisankina est toujours en place », déclare Gangstabab. « Il n’y a cependant plus rien à attendre des élections dans notre pays », poursuit-il. La débâcle de vendredi prouve cependant le contraire de ce qu’il dit.

Avec la cohabitation avec l’Irmar au Conseil municipal, la collaboration entre opposant reste également un sujet qui tient l’opinion publique en haleine. Pour rappel, depuis l’élection présidentielle de 2023, la séparation entre le Tim et le Tia Tanindrazana était acté. En d’autres termes, les relations entre Marc Ravalomanana et Tahina Razafinjoelina, qui sont pourtant de proches collaborateurs depuis longtemps se sont détérioré. Cela n’a fait qu’empirer avec la division en deux de la coalition de l’opposition : d’un côté, le Firaisankina avec le Tim, le HVM, le Tsara Tahafina, les pros Siteny et l’APM. De l’autre, le collectif des Malgaches avec entre autres le Tia Tanindrazana, l’ARB, Le FMI malagasy et le MMM.

A note que la commune urbaine d’Antananarivo a 55 conseillers municipaux et le bureau permanent est composé de quatre membres, dont un président, un vice-président et deux rapporteurs. L’Irmar obtient donc la présidence, le Tia Tanindrazana, la vice-présidence et les deux places de rapporteurs sont pour le Tim et le mouvement Gasikara.

Ravo Andriantsalama

Les quatre chefs d’églises du FFKM ont présenté leurs vœux hier au président de la République à Iavoloha. C’était l’occasion pour les deux parties de réaffirmer la relation entre l’église et l’Etat.

Tout est bien qui finit bien. Après un long moment de quiproquo lors des fêtes de Noël et de fin d’année, la situation entre les chefs d’église du conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) et les dirigeants du pays s’est finalement entassée. Du moins d’après la présentation des vœux des quatre chefs de file du FFKM au président Andry Rajoelina hier au palais présidentiel d’Iavoloha. Après les mots durs de certains de ces chefs d’églises viennent les vœux de bonheur et de santé pour le chef d’Etat.

Effectivement, hier, lors de ces présentations de vœux, les chefs du FFKM ont eu des mots cléments à l’encontre du locataire d’Iavoloha. « Nous ne sommes pas là pour faire un sermon, mais pour vous accorder nos vœux, » s’exclame  Monseigneur Samoela Jaona Ranarivelo, chef de l’Ecclésia épiscopal malgache (EEM) dans son discours hier. Ils ont également apporté un présent comme le veut la coutume.

De son côté, le président de la République se dit content de la visite des quatre chefs d’église. « Votre présence est importante pour moi, pour présenter vos vœux du nouvel an. Cela prouve que vous accordez plus d’importance aux valeurs traditionnelles malgaches, » déclare-t-il sur sa page Facebook à l’issue de la rencontre.

Peaufinage

Bien que la présentation des vœux des chefs d’église ne soit pas une première, la rencontre d’hier revêt cependant un aspect particulier au vu de la conjoncture politique actuelle. Ce fût également une première rencontre entre Andry Rajoelina et le président du FJKM, le pasteur Irako Ammy Andriamahazosoa. A noter qu’après un message de noël assez virulent de sa part, c’est lui-même qui a fait la prière pour le pays et la famille présidentielle hier.

La rencontre d’hier était également le moment pour les deux parties de faire passer le message pour dire que les relations entre l’Etat et l’église sont au beau fixe. À l’issue de la rencontre, le locataire d’Iavoloha reçoit à huis clos les chefs d’église et aucune information sur la réunion n’a été divulguée. Néanmoins, il paraît évident que le peaufinage des relations entre l’église et l’Etat, mis à l’épreuve depuis quelque temps faisait partie de l’ordre du jour.

La présentation des vœux d’hier a aussi été l’occasion pour le président Rajoelina rassuré les chefs d’églises dans sa volonté de réduire la pauvreté et de développer le pays. « En tant que président, je vous déclare que je n’ai de cesse de chercher le moyen pour sortir le pays de la pauvreté et de marcher vers le développement, » explique-t-il.

Ravo Andriantsalama

Donald Trump a officiellement repris lundi ses fonctions en tant que 47ᵉ président des États-Unis. Et à peine 48 heures après son investiture, il a déjà pris des décisions controversées. Parmi elles : le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.

C’est une décision politique lourde de conséquences, car les États-Unis sont l’un des plus gros pollueurs mondiaux. Et selon le principe du "pollueur-payeur", ils doivent donc payer plus pour compenser les effets de leurs activités économiques et pour limiter les effets du changement climatique.

L'ancienne ministre de l’environnement, le docteur Baomiavotse Vahinala Raharinirina, s’est exprimée sur ce sujet sur le réseau social Facebook. Selon elle, les États-Unis représentent la deuxième économie émettrice de gaz à effet de serre au monde. En se retirant de l’accord de Paris, il n’y a rien à attendre d’eux, ni sur le plan financier ni sur les efforts climatiques. C’est dramatique d'après elle, car ça signifie le retour à une économie carbonée, avec un impact direct sur la planète entière, et les conséquences les plus chaotiques touchent les pays les plus vulnérables comme Madagascar.

Du côté des acteurs environnementaux malgaches, Lucky Andrianirina, président de la plateforme Aika, partage également ses inquiétudes. Selon lui, « L’accord de Paris est une structure multilatérale essentielle pour gérer la crise climatique. Les États-Unis y jouent un rôle clé, tant sur les engagements financiers que sur les objectifs de réduction des émissions. Leur retrait est préoccupant, mais cela ne doit pas nous faire perdre espoir. Nous devons renforcer la coopération internationale pour combler ce vide et multiplier nos efforts dans la lutte contre le changement climatique. »

Santé

Alors que le climat continue de se dérégler, avec des cyclones de plus en plus violents et des sécheresses prolongées, les pays comme Madagascar paient le prix fort. La solidarité internationale reste indispensable selon Lucky Andrianirina, même en l’absence d’un acteur majeur comme les États-Unis. Reste à savoir si les autres nations sauront prendre le relais pour éviter que cette décision n’aggrave davantage la crise climatique.

À part cette mesure, Donald Trump a également opté pour la suppression des politiques de diversité et d’inclusion, le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « L’OMS nous a escroqués. » Ce sont les mots du président Trump lundi dernier alors qu’il était en train de signer le décret pour le retrait de son pays de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.

Dans une publication sur X mardi dernier, l’agence réagit par le biais de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon lui, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU regrette l’annonce de l’intention des États-Unis d’Amérique de se retirer de l’organisation. Après cette décision, l'OMS se dit impatiente « d’engager un dialogue constructif pour maintenir le partenariat entre les États-Unis et l’OMS, au bénéfice de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde », a ajouté Jašarević, porte-parole de l’OMS. L’agence a donc perdu son plus gros contributeur.

Ravo Andriantsalama

Neuf jours après l’annonce de la fin des délestages, les coupures d’électricité reviennent en force. Du côté de l’approvisionnement en eau, la population de la capitale et de ses environs n'est pas sortie de l’auberge.

Même pas dix jours après l’annonce de la fin des coupures volontaire de courant pour la capitale et ses environs, les délestages reviennent de plus belle. Hier, dans un communiqué publié sur sa page, la compagnie nationale d’eau et d’électricité (Jirama) annonce ce retour des délestages tournant dans plusieurs quartiers d’Antananarivo. Pour rappel, la Jirama a publié un communiqué le 13 janvier dernier pour annoncer la fin des délestages en raison de la pluie. Neuf jours après et avec le retour de la période sèche, la société nationale manque d’initiative.

La cause annoncée par la Jirama est la diminution du niveau d’eau dans les centrales hydroélectriques. Le communiqué explique « qu’une fois de plus, le niveau des barrages hydroélectriques diminue et la production d’électricité à distribuer sur le Réseau Interconnecté d'Antananarivo, est insuffisante ». Toujours selon ce communiqué, le délestage va durer trois heures par coupure.

Selon le communiqué, 230 quartiers sont concernés par les délestages et les coupures sévissent d'entre midi et 20 heures. Cependant, le constat lors de cette première journée est que les heures indiquées dans l’annonce ne coïncident pas nécessairement avec les heures réelles de coupures. Un problème qui n’est pas nouveau vu qu’avant, c’était déjà aussi le cas dans certains endroits. 

Eau

A part les délestages, des coupures d’eau persistent dans certains quartiers de la capitale, pour Tony et Iary, deux habitants d’Ananamahitsy, les coupures d’eaux durent plusieurs heures par jours. Il en est de même pour le quartier d’Amboasary, dans la périphérie sud de la capitale. « On a un grand problème d’eau ici. Pour notre quartier, il n’y a d’eau que la nuit, ça marche vers 21 heures jusqu’à 1 heure. Pour la matinée, il marche vers 5 heures pour se couper à 7 heures et c’est comme ça tous les jours, » explique Iary, lavandière à Analamahitsy. Une habitante déclare ne pas avoir accès à l’eau des heures durant.

Les personnes qu’on a rencontrées sont unanimes pour dire que les coupures d’eaux, contrairement aux délestages durent maintenant depuis plusieurs mois. Pour revenir aux délestages, les promesses du président de la République sur la fin des coupures volontaires restent donc en suspens vues le retour en force des délestages depuis hier.

D’autres questions se posent également en ce moment. La première est sur l’utilisation des turbines à combustion (TAC) afin de pallier au manque d’eau. Bien que trop énergivore, l’utilisation des deux TAC à Ambohimanambola devait atténuer le mal. Le second réside sur la solution verte. Depuis le début de son second mandat, le président Andry Rajoelina se fixe comme objectif de se tourner vers les énergies renouvelables. Jusqu’à présent, cette solution n’est toujours pas effective et les délestages continuent à régner en maître dans la capitale et ses environs.

Ravo Andriantsalama                             

 

Bonne nouvelle, les prix du sans plomb et du gasoil sont à la baisse … Mais jusqu’à quand ?

Depuis samedi, le litre du sans plomb passe de 5 900 ariary à 5 700 ariary et le gasoil passe de 4 900 ariary à 4 760 ariary le litre. Les autorités ont débuté les ajustements automatiques des prix des carburants comme convenu avec le Fonds monétaire international (FMI). Dans le but d’acquérir les offres de crédit de cette institution de Bretton Woods dont la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), l’Etat malgache compte diminuer progressivement les subventions pour pallier le manque à gagner des pétroliers avec des prix contrôlé.   

Contrairement aux attentes, les prix connaissent une baisse après l’ajustement des prix. Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste a affirmé samedi dernier lors d’une conférence de presse que « l’ajustement automatique des prix ne signifie pas seulement une hausse, il se peut, comme dans notre cas que cela baisse. Ces prix varient cependant du cours international et du taux de change. » Afin de réguler les prix, l’Etat prévoit cependant un système de plafond pour les hausses ou pour les diminutions. Ce plafond est fixé à deux cent ariary, ce qui signifie que ni la hausse ni la baisse ne va dépasser cette somme. Dans ce premier ajustement, le prix du sans plomb baisse de 200 ariary alors que celui du gasoil baisse de 140 ariary.

D’après l’avis des spécialistes, il faut dorénavant s’attendre à une éventuelle hausse des prix vu qu’on suit maintenant les variations des prix à l’international. Le fait est donc que les choses peuvent évoluer avec les prix à l’international. Néanmoins, ce revirement de situation étonne plus d’un, surtout ceux de l’opposition qui ont misé sur une hausse des prix des carburants pour cette année.  Du côté des consommateurs, la méfiance reste de mise car il est probable que la baisse des prix n’est que partie remise avant une hausse qui peut faire mal. Selon les dire du ministre, la hausse ne sera pas prévue mais il est sûr qu’elle va intervenir tôt ou tard.

Ravo Andriantsalama

La mission du président de la délégation spéciale de la capitale, Alexandre Georget, touche à sa fin. Ce matin, le tribunal administratif a confirmé la décision de la Ceni et a proclamé Harilala Ramanantsoa de l’Irmar gagnante lors des élections communales et municipales de la capitale. Elle succède donc à Naina Andriantsitohaina.

C’est fait ! Harilala Ramanantsoa, de la coalition « Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar), est la nouvelle maire de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). C’est le résultat proclamé il y a quelques heures par le tribunal administratif d’Antananarivo. Ce résultat a été attendu après la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui la donnait déjà vainqueur au mois de décembre. Elle devance donc les six autres candidats, qui ont brillé par leur absence lors de la cérémonie de proclamation de ce matin à Anosy. En effet, la nouvelle numéro une de la CUA est la seule candidate de la capitale présente à l’audience solennelle.

À sa sortie du tribunal, Harilala Ramanantsoa n’a pas oublié de remercier la plateforme Irmar, qui l’a choisie comme porte-étendard. Parallèlement, elle adresse un message de rassemblement à toutes les forces vives de la capitale pour servir la population. « Aujourd’hui, je ne suis pas seulement la maire Irmar, je serai la maire de la commune urbaine d’Antananarivo. Je remercie la population de la capitale et je requiers votre aide, car c’est ensemble que nous pourrons faire évoluer les choses. » Elle déclare également que « les portes de la CUA seront toujours ouvertes à tous ceux qui veulent aider au développement de la commune. »

Montagne à franchir

Bien que l’heure soit maintenant aux réjouissances pour la patronne de la grande braderie de Madagascar et son équipe, elle aura une montagne à franchir face aux problèmes récurrents de la capitale. Assainissement de la ville, mobilité urbaine, sans parler des problèmes des marchés ou encore des sociétés municipales gérées par la commune. Elle donne cependant les couleurs dès sa première sortie médiatique sur ce qu’elle compte faire. « Nombreux sont les défis qui nous attendent. Personnellement, je suis prête à développer et organiser afin que la capitale puisse redevenir une ville paisible et verte », s’exclame-t-elle.

En parlant de défis, un des plus grands chantiers de Harilala Ramanantsoa pour son quinquennat reste le conseil municipal. À noter que lors de la proclamation de ce matin, l’Irmar obtient vingt-trois des cinquante-cinq sièges de conseillers municipaux, suivi par le parti Tiako i Madagasikara avec vingt sièges et le Tia Tanindrazana avec huit places. Ce qui fait que l’opposition est donc majoritaire, avec au moins vingt-huit sièges de conseillers. Le principal défi de Harilala Ramanantsoa sera donc de trouver un terrain d’entente avec les conseillers de l’opposition pour le bon déroulement de la machine administrative. Mais ces conseillers issus de l’opposition vont-ils accepter une cohabitation pacifique avec le clan Irmar ?

Ravo Andriantsalama

 

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