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Andrea Razafi

Andrea Razafi

La seconde session ordinaire du Parlement s’ouvre demain à Tsimbazaza dans un contexte politique tendu et inédit. Entre l’absence de bureau permanent, la vacance du poste de Premier ministre et la poursuite d’une session extraordinaire non close, cette nouvelle rentrée parlementaire s’annonce pleine d’incertitudes.

Demain marque, en principe, le début de la seconde session ordinaire à l’Assemblée nationale, à Tsimbazaza. Une session au cœur de toutes les attentions, alors que le pays traverse de nouvelles turbulences socio-politiques. Prévue pour durer soixante jours, cette session s’annonce inédite à plusieurs égards. La première particularité tient au fait que l’Assemblée nationale se trouve encore en session extraordinaire, non officiellement clôturée. Depuis la semaine dernière, les députés se réunissent en effet pour examiner une motion d’empêchement visant l’ancien président, Andry Rajoelina.

Deuxième particularité : la session qui s’ouvre demain se tiendra sans bureau permanent complet. Certes, le président de l’Assemblée a déjà été élu, mais les autres membres — les six vice-présidents, les trois questeurs et les deux rapporteurs généraux — n’ont pas encore été désignés. Le député d’Ambohidratrimo, Mamy Rabenirina, estime toutefois que cette situation ne doit pas bloquer l’ouverture des travaux. « Si jamais il n’y a pas encore de bureau permanent, il faudra bien trouver un moyen d’assurer l’ouverture de la session. C’est pendant cette séance que l’on organisera tout ce qui doit l’être »,
explique-t-il.

Ordre du jour

L’un des premiers points à traiter concernera donc le vote de l’ordre du jour.
Selon l’article 92 de la Constitution, « le Parlement examine le projet de loi de finances au cours de sa seconde session ordinaire ». Autrement dit, la majeure partie de ces soixante jours devra être consacrée à l’examen du projet de loi de finances initiale (PLFI). Problème : il n’y a toujours ni Premier ministre, ni gouvernement pour soumettre ce texte. La question se pose alors de savoir si l’administration de la Refondation de la République de Madagascar dispose déjà d’un PLFI à présenter aux députés.

Mamy Rabenirina affirme cependant qu’un ordre du jour sera voté demain : « Dans une situation exceptionnelle comme celle-ci, puisque nous avons déjà un nouveau président, s’il n’y a pas encore de bureau permanent à ses côtés demain, il reviendra à ce président d’assurer la convocation et la préparation de l’ordre du jour », souligne-t-il.

Il est également possible que les discussions sur les noms de premiers ministrables figurent dans cet ordre du jour. Jusqu’à présent, aucun Premier ministre n’a été nommé. Pourtant, selon l’article 54 alinéa 1 de la Constitution, « le Président de la République nomme le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale ».

Or, depuis la dissolution de l’ancien bureau permanent, définir quel groupe parlementaire détient la majorité à Tsimbazaza devient complexe. En principe, l’IRMAR reste majoritaire, mais la destitution d’Andry Rajoelina et le revirement de certains députés “orange” ont fragilisé cette position. Quant au groupe Firaisankina de l’opposition, même s’il domine actuellement la Chambre basse, rien ne permet d’affirmer qu’il dispose du nombre requis de députés pour constituer une majorité et proposer un candidat au poste de Premier ministre.

Ravo Andriantsalama

Depuis la prestation de serment du colonel Michaël Randrianirina, nouveau président de la Refondation de la République, le nom du futur Premier ministre reste inconnu. Entre rumeurs, débats et surenchères politiques, le suspense demeure total autour du prochain locataire de Mahazoarivo.

Qui pour succéder au général Fortunat Zafisambo Ruphin ? C’est la question qui agite actuellement l’opinion publique. Depuis la cérémonie de prestation de serment du chef de l’Etat, le colonel Mickaël Randrianirina, vendredi dernier, le nom de son Premier ministre reste un mystère. Pourtant, lors de sa brève intervention à Ambohidahy, à l’issue de la cérémonie, le colonel a clairement indiqué que la nomination du chef de gouvernement faisait partie de ses priorités immédiates. « L’une de mes priorités maintenant sera la nomination, dans les plus brefs délais, d’un Premier ministre », a-t-il déclaré à sa sortie de la grande salle de la Haute Cour constitutionnelle.

La seule certitude, pour l’heure, concerne le statut du futur chef du gouvernement : contrairement à son prédécesseur, il ne sera pas militaire, mais civil. Cependant, des voix s’élèvent déjà contre ce choix. Pour le général Alfred Rakotoarimanana, un officier proche du régime actuel,  il serait préférable de désigner un militaire afin d’incarner la fermeté et l’ordre. Une position que ne partagent pas les syndicalistes du “Randrana Sendikaly”, qui plaident pour la nomination d’un technicien neutre, indépendant des partis politiques, capable de mener les réformes économiques et sociales annoncées.

De son côté, Hanitra Razafimanantsoa, députée élue dans le premier arrondissement d’Antananarivo, appelle à un consensus parlementaire, conformément à la Constitution, et rejette toute candidature liée à l’ancien parti au pouvoir. De plus, il est logique que les idées des jeunes de la GenZ soient prises en compte dans la nomination du premier ministre. La semaine dernière. Des représentants de ces jeunes se sont réunis avec les députés mais les détails n’ont pas fuité. Il se peut que ces jeunes aient des aspirations politiques ou ont des noms à soumettre aux parlementaires.

Majorité parlementaire

Pour la parlementaire, le nom du nouveau Premier ministre devrait émaner du groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale. Elle s’appuie sur l’article 54 de la Constitution, qui stipule que : « Le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. » Le microcosme politique semble néanmoins s’accorder sur un point : la nécessité d’un renouveau. Le futur Premier ministre ne doit pas avoir participé aux précédentes administrations, afin de marquer une rupture claire avec le passé.

Mais sur le groupe parlementaire majoritaire, il y a également un problème. Actuellement, bien que l’IRMAR possède en principe le plus grand nombre de députés élu, l’éviction de l’ancien bureau permanent change la donne. Idem pour le groupe Firaisankina qui domine en ce moment à Tsimbazaza mais n’a pas encore de certitude sur leur nombre exact. Par définition, la majorité parlementaire désigne le nombre minimal de députés qu’un groupe ou une coalition doit avoir pour détenir le pouvoir de décision dans l’Assemblée. En principe donc, il faut à un groupe 83 membres pour avoir la majorité absolue. Pour avoir une majorité relative, il suffit qu’un groupe a plus de membres que les autres groupes pour avoir la majorité.

Dans ce climat d’incertitude, les rumeurs vont bon train. Les noms d’Hery Rajaonarimampianina, ancien président de la République récemment rentré au pays, et d’Hajo Andrianainarivelo, leader du parti MMM, circulent parmi les premiers ministrables. Pour l’instant, aucune confirmation officielle n’a été donnée. Le suspense reste entier autour du futur chef du gouvernement.

Ravo Andriantsalama

Des publications sur les réseaux sociaux affirment que les joueurs, entraîneurs et techniciens du Barea A’ n’ont pas reçu l’intégralité de la prime versée après le CHAN 2024.

Ces informations sont vraies. L’équipe nationale malgache avait obtenu un Prize Money de 1,2 million de dollars, soit environ 5,2 milliards d’ariary, après sa qualification pour la finale face au Maroc (défaite 3 à 2). Cette somme devait être partagée entre 38 personnes : les 29 joueurs, les entraîneurs et 8 membres du staff technique. Si le montant avait été réparti à parts égales, chacun aurait dû toucher environ 138,9 millions d’ariary.

Mais selon Randriamanampisoa Alfred, président de la Fédération malgache de football (FMF), les joueurs et le staff n’ont perçu qu’environ 61,7 millions d’ariary chacun. Une partie du Prize Money a été utilisée pour couvrir les droits télévisés, l’hébergement et d’autres frais logistiques engagés durant la compétition.

Verdict : Vrai. Les joueurs, entraîneurs et techniciens du Barea A’ n’ont pas reçu la totalité de la prime du CHAN 2024, une partie ayant servi à payer diverses dépenses liées à la participation de l’équipe.

lundi, 20 octobre 2025 07:42

Le journal du 6 octobre 2025

Titres en VF

Manifestations : des écoles s’adaptent pour sauver l’année scolaire

RELANCE: Le secteur privé demande l’élaboration d’une loi de finance particulière pour 2026

Opposants et partisans du régime : Deux manifestations, deux ambiances à Antananarivo

Andry Rajoelina : “il n’y aura pas de troisième mandat”

Titres en VM

Fihetsiketsehana : Miezaka mitady hevitra hanohizana ny fandaharam-pianarana ireo sekoly sasany

Mangataka tetibola 2026 miganaraka amin’ny zava-misy ankehitriny ny mpandraharaha

Samy naneho ny heviny teto Antananarivo ireo mpanohitra sy mpomba ny fanjakana

Andry Rajoelina : tsy hirotsaka ho fidiana intsony amin’ny fifidianana manaraka

 

 

 

 

lundi, 20 octobre 2025 07:28

Le journal du 3 octobre 2025

Titres en VF

Manifestations : des médecins bénévoles mobilisés sur le terrain

Télétravail et transfert d’employés dans d’autres locaux parmi les solutions des entreprises victimes de vandalisme

Madagascar : retour des pluies, vigilance face à la saison cyclonique.

Un dialogue a eu lieu pour apaiser les tensions entre les journalistes et les forces de l’ordre

Andry Rajoelina : « nos jeunes sont manipulés et victimes de cyberattaque »

Titres en VM

Fihetsiketsehana : tazana miasa eny an-kianja ireo mpitsabo mpirotsaka an-tsitrapo

Miasa ampitain-davitra na nafindra toeram-piasana ireo mpiasa tamin’ny orinasa voaroba

Madagascar : fiverenan’ny orana, fitandremana manoloanan’ny fotoanan’ny rivo-doza.

Nihaona tamin’ireo mpanao gazety ny mpitandro filaminana hanatsarana ny fiaraha-miasa

Andry Rajoelina : « voarebireby ireo tanora Malagasy ary lasibatra amin’ny fanafihana anjotra »

 

 

lundi, 20 octobre 2025 07:16

Le journal du 2 octobre 2025

Titres en VF

Manifestations : les commerçants naviguent entre prudence et incertitude

Inktober Madagascar fight list 2025 : des illustrations pour exprimer la situation actuelle à Madagascar

l’Assemblée nationale divisée sur la gestion du trouble

L’Ordre des Journalistes de Madagascar a porté plainte contre les forces de l’ordre

Titres en VM

Mandray fepetra ireo fivarotana misokatra eny Behoririka sy Analakely manoloana ny fihetsiketsehana

Inktober Madagascar fight list 2025 : hampisehoana an-tsary ny zava-misy ankehitriny eto Madagasikara

Famahana ny olana eto Madagasikara : tsy mitovy hevitra ny solombavambahoaka

Nitory ireo mpitandro filaminana ny holafitry ny mpanao gazety.

 

lundi, 20 octobre 2025 05:11

Le journal du 14 octobre 2025

Titres en VF :

Le président Andry Rajoelina n’a pas démissionné mais s’est réfugié dans un lieu sûr

Le président de la République dissout l’Assemblée nationale

Etablissements publics : Les enseignants publics maintiennent la pression, les cours toujours suspendus

Près de 57.600 cartouches de cigarettes contrefaites saisies à Mahajanga

Gen Z à Madagascar : changement de système ou réforme ?

Titres en VM

Tsy nametra-pialana ny filoha Andry Rajoelina fa nisitaka any amin’ny toerana azo antoka

Noravan’ny filohan’ny repoblika ny Antenimieram-pirenena

Sekolim-panjakana : Mitohy ny fitokonana ataon’ireo mpampianatra, mbola mihato ny fampianarana

Sigara hosoka manodidina ny 57.600 cartouches tratra tany Mahajanga

GenZ eto Madagasikara : fiovan-drafitra sa fanatsarana rafitra ?

lundi, 20 octobre 2025 04:57

Le journal du 13 octobre 2025

Titres en VF :

Madagascar sous tension : le Capsat refait parler de lui

Manifestations – victoire des jeunes : Les politiciens en embuscade, risque de récupération politique

NDREMANJARY Jean André a été nommé président par intérime du Sénat

Les Barea s’inclinent face au Mali, mais gardent un mince espoir

First Global Challenge 2025 : malgré les difficultés, l’équipe malgache va participer au concours

Titres en VM :


Toe-draharaha ara-politika : nirotsaka an-tsehatra ny Capsat

Ireo antony nahatonga ny fihetsiketsehana araky ny hevitr’ireo manam-pahaizana


NDREMANJARY Jean André no napetraka ho filoha vonjimaika ny antenimieran-doholona

Niondrika teo anatrehan’i Mali ny Barea, ary mbola manana fanantenana manify dia manify

First Global Challenge 2025 : na dia teo aza ireo olana dia mandray anjara ny ekiam-pirenena malagasy

C’est désormais officiel : le colonel Mickaël Randrianirina devient le président de la Refondation de la République de Madagascar. Il a prêté serment ce matin à la Haute Cour constitutionnelle d’Ambohidahy, en présence de plusieurs figures politiques ainsi que des diplomates étrangers en poste dans le pays. Il succède ainsi à Andry Rajoelina, récemment désavoué par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Pourtant, l’accession du colonel à la plus haute fonction de l’État demeure entourée de quelques zones d’ombre.

« La priorité sera la résolution des problèmes socio-économiques du pays, tels que les coupures d’électricité et d’eau, ainsi que l’amélioration du quotidien social de la population », a déclaré le nouveau président dans son premier discours à Ambohidahy. Il a d’abord tenu à remercier l’armée et le peuple pour la tournure des événements, avant d’évoquer la nécessité de répondre aux revendications populaires. Il a ensuite précisé que la nomination du Premier ministre et des membres du gouvernement figure également parmi ses priorités.

« À court terme, nos efforts seront concentrés sur la résolution des problèmes qui touchent directement la population, tels que l’énergie, la santé et l’éducation. Nous organiserons aussi des ateliers inclusifs réunissant toutes les forces vives du pays afin d’élaborer une nouvelle Constitution et un nouveau code électoral. Pour garantir une gestion saine des finances publiques, nous adopterons une politique de rigueur budgétaire visant à limiter les dépenses non prioritaires », a-t-il ajouté. Son discours a été salué par une salve d’applaudissements dans une salle comble de la Haute Cour.

Le discours du président de la HCC, Florent Rakotoarisoa, a précédé celui du nouveau chef de l’État. Dans son allocution, il a adressé un message clair à l’ancien président Andry Rajoelina, l’invitant à cesser toute campagne de dénigrement de la Haute Cour constitutionnelle à l’étranger. « Nous lançons un appel respectueux à l'ancien président afin qu'il mette un terme à la campagne de dénigrement visant la HCC à l'étranger et auprès des instances internationales. Nous faisons appel à son patriotisme et espérons qu'il démontrera, par ses actes, son attachement à la nation », a-t-il déclaré.

Tensions diplomatiques et message à la communauté internationale

Sur le plan international, les premières sanctions commencent à tomber. Cette semaine, l’Union africaine a suspendu Madagascar de toutes ses activités à compter de la publication de son communiqué. De son côté, la SADC appelle à l’apaisement et au dialogue entre toutes les parties prenantes. Le secrétaire général des Nations Unies, dans un communiqué, s’est aligné sur la position de l’Union africaine, soutenant également le retour à la paix et à l’ordre constitutionnel.

En réponse à ces critiques, Florent Rakotoarisoa a lancé un message ferme à la communauté internationale et aux pays ayant qualifié les récents événements de coup d’État. « Où étiez-vous, s’est-il interrogé, lorsque la contestation populaire a dégénéré, provoquant des violences et des destructions ? Vous êtes restés silencieux. Mais dès que l’armée et la HCC ont pris leurs responsabilités pour rétablir l’ordre et mettre fin aux débordements, vous êtes revenus pour nous accuser, au nom de la démocratie et de l’État de droit. »

Le président de la HCC a insisté sur le respect de la légalité constitutionnelle. Selon lui, « aucune sortie du cadre de la Constitution n’a eu lieu », invitant les observateurs étrangers à lire attentivement la décision rendue par la Haute Cour ; décision qui, selon lui, a contribué, avec l’intervention de l’armée, à ramener le calme dans le pays.

Ravo Andriantsalama

vendredi, 17 octobre 2025 16:05

Ils ont dit

Cérémonie de prestation de serment du nouveau président de la refondation de la République de Madagascar, le colonel Mickaël Randrianirina à la HCC

Ils ont dit :

Parisoa lors du serment du col Michaël Randrianirina à la HCC

Parisoa Andriambolanarivo : « J’en appelle au calme, surtout face aux rumeurs qui circulent en ce moment. Je fais partie de ceux qui en sont victimes, notamment sur les affaires Ravatomanga et consorts. J’ai déjà essayé de démentir ces fausses informations, mais je pense que le moment est venu de tourner la page. »

Rolland Ratsiraka lors du serment du col Michaël Randrianirina à la HCC

Rolland Ratsiraka : « Je tiens à féliciter le nouveau président ainsi que les invités présents, car leur venue est un signe important. Il ne faut pas oublier que même si l’Union africaine a condamné Madagascar, il faut savoir qu’il n’existe actuellement aucun partenariat financier entre notre pays et cette organisation. »

Gascar Fenosoa lors du serment du col Michaël Randrianirina à la HCC

Gascar Fenosoa : « Je donne ma garantie : les jeunes qui se sont battus ne seront pas oubliés par les politiciens. Nous nous sommes réunis avant-hier et avons invité plusieurs représentants de la génération Z. Des engagements ont été pris et nous donnerons la parole à tous les jeunes qui veulent s’exprimer. »

Zafisambo Fortunat lors du serment du col Michaël Randrianirina à la HCC

Premier ministre Zafisambo Fortunat : « Des efforts sont déjà en cours pour rétablir la cohésion entre les forces armées et la gendarmerie. Il est normal qu’il y ait parfois des divergences au sein de certains éléments, mais au niveau supérieur, le dialogue avance. L’objectif reste la stabilité nationale : police, gendarmerie et armée doivent travailler main dans la main. »

Lilison René de Rolland lors du serment du col Michaël Randrianirina à la HCC

Lilison René de Rolland : « Même si un président est élu par le peuple, si par la suite il ne sert plus ce même peuple, alors il faut suivre notre exemple de 2009. En 2025, j’ai eu ma place dans ce processus, mais je ne peux pas cautionner la répression du peuple. Je me tiendrai toujours aux côtés de la population. »

Propos recueillis par Ravo Andriantsalama

Depuis mercredi, une information circule sur les réseaux sociaux affirmant que le gouvernement malgache aurait mandaté Ernaivo Fanirisoa pour représenter l’État dans le suivi du dossier judiciaire concernant Mamy Ravatomanga à l’île Maurice.

Cette information est vraie. La Présidence de la Refondation de la République de Madagascar, dirigée par le colonel Randrianirina Michaël, a effectivement désigné Ernaivo Fanirisoa, juriste et ancienne magistrate, pour cette mission.

Une note officielle confirmant cette nomination a circulé sur les réseaux sociaux. D’après une source fiable, Ernaivo Fanirisoa était en déplacement vers l’île Maurice le 17 octobre.

L’homme d’affaires Mamy Ravatomanga est poursuivi dans cette affaire pour corruption à grande échelle, détournement de fonds publics, enrichissement illicite, fraude fiscale et financière, ainsi que blanchiment d’argent à l’international.

Verdict : Vrai – Ernaivo Fanirisoa a bien été mandatée pour représenter la Présidence de la Refondation de la République de Madagascar dans les procédures judiciaires liées à Mamy Ravatomanga à l’île Maurice.

Dans la matinée du 16 octobre 2025, un grave accident a fait au moins neuf morts sur la route nationale numéro 6, au niveau du pont Sofia. Selon plusieurs internautes, le drame aurait été provoqué par une fissure sur le pont.

Ces affirmations sont partiellement vraies. Après vérification, l’accident s’est bien produit sur le pont Sofia, vers 3 heures du matin, sur la RN6. En revanche, l’hypothèse selon laquelle la fissure du pont aurait causé l’accident est fausse.

Contacté par téléphone, le commandant de brigade d’Antsohihy a confirmé, après constat de la gendarmerie, que même si le lieu de l’accident se trouvait à proximité du joint de dilatation du pont, celui-ci n’a joué aucun rôle dans le drame. Selon ses explications, aucune trace de freinage n’a été relevée sur les lieux, ce qui exclut la thèse d’une perte de contrôle due à une irrégularité du pont. D’après le constat, le véhicule aurait quitté brutalement la chaussée à vive allure, percutant et brisant la rambarde située sur le bord du pont.

Les responsables de la sécurité routière affirment que le joint de dilatation du pont Sofia ne présente aucun danger pour les usagers de la RN6.

Verdict : Vrai – L’accident s’est bien produit sur le pont Sofia, près du joint de dilatation, mais ce dispositif n’est pas à l’origine du drame.

Des images montrant plusieurs personnes en train de délimiter des terrains autour du stade de Toamasina ont circulé sur les réseaux sociaux.

Après vérification, l’information est avérée. Ces scènes se sont produites à la suite de l’annonce de la destitution d’Andry Rajoelina de ses fonctions de président de la République. Certains commerçants ont alors commencé à marquer des emplacements dans la zone extérieure du stade, notamment autour des gradins, dans l’intention d’y installer de nouveaux stands.

Pour rappel, les abords du stade de Toamasina ont déjà accueilli des commerçants en 2008, après l’incendie du marché d’Ankirihiry. À cette époque, ces vendeurs avaient été déplacés aux alentours du stade. En 2019, lors de la rénovation de l’infrastructure pour la mettre aux normes de la FIFA — un projet porté par le régime d’Andry Rajoelina —, ils avaient de nouveau été délogés : une partie avait été relogée derrière le stade et une autre à Ambalamanaky.

Ces dernières semaines, des manifestations du mouvement Gen Z à Toamasina se déroulaient justement dans cette zone extérieure, ancien site des vendeurs. D’après nos sources, certains commerçants auraient profité de la situation pour tenter de reprendre possession des lieux.

Contacté par téléphone, le maire de Toamasina I a indiqué que ces occupations sont illégales, la commune — propriétaire du terrain — n’ayant délivré aucune autorisation. Une rencontre a eu lieu dans la matinée entre la municipalité et les commerçants afin de leur demander de quitter les lieux.

 

Verdict : Vrai – Les photos diffusées montrent bien des délimitations de terrain aux abords du stade de Toamasina.

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