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Depuis la nomination du nouveau Premier ministre, plusieurs publications circulent sur Facebook — sur des comptes personnels, des pages et surtout des groupes. Elles affirment que la famille du nouveau chef du gouvernement aurait accaparé un terrain appartenant à près de 300 familles dans le district de Soavinandriana Itasy, et que certains habitants auraient été emprisonnés à cause de ce conflit foncier.
Un conflit vieux de plus de trente ans
Après vérification, le litige foncier d’Ampalaha, dans le district de Soavinandriana Itasy, est bien réel. En décembre 2019, un affrontement a opposé des habitants au propriétaire du terrain. Neuf personnes ont été placées en détention le 19 décembre 2019 à la suite de cet incident.
D’après un article du Midi Madagasikara daté du 31 décembre 2019, le différend remonte à 1988, lorsque le propriétaire revendiquait déjà la parcelle en question. Ce dernier n’est autre que Georges Ruffin Zafisambo, ancien ministre de la Deuxième République, ex-ambassadeur de Madagascar en Italie, figure du Parti social-démocrate (PSD) — et père du Premier ministre récemment nommé.
Des chiffres contestés sur le nombre de familles concernées
En 2019, des représentants des habitants ont saisi le Sehatra Iombonanan’ny Fananan-tany (SIF) à Faravohitra pour dénoncer la situation. Selon eux, 252 foyers seraient touchés par ce litige.
De son côté, Maître Jeannot Rafanomezana, avocat de la famille Zafisambo, affirmait que les enquêtes menées à l’époque avaient révélé qu’« une vingtaine de personnes seulement » étaient concernées. Il expliquait également que le terrain litigieux, d’une superficie de 569 hectares, appartenait autrefois à un colon français nommé Henri Gabriel, avant d’être légalement acquis par le père de l’actuel Premier ministre.
Le président Andry Rajoelina a nommé hier soir le Général de division Ruphin Fortunat Zafisambo au poste de Premier ministre. Un choix qui intervient dans un contexte tendu et qui, pour certains observateurs, marque un virage stratégique vers une gouvernance sous l’influence de l’armée.
Un clin d’œil ou un geste anodin ?
Hier soir, au palais présidentiel d’Iavoloha, le président Andry Rajoelina, entouré des députés de la majorité, a annoncé le nom du nouveau Premier ministre, chef du gouvernement. Le Général de division Fortunat Zafisambo Ruphin, officier général de l’armée, succède ainsi à Christian Ntsay en tant que numéro un de l’administration.
Une décision stratégique et mûrement réfléchie par le locataire d’Iavoloha, dont la position est actuellement contestée par des mouvements de rue.
Dans ce climat de tension, la nomination d’un militaire à la tête du gouvernement est perçue par certains comme un signe fort : celui d’une volonté d’assurer le soutien de l’armée dans la bataille politique que mène le président pour achever son second mandat.
Cette nomination intervient également après que le groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale, l’IRMAR, a proposé de céder le privilège de soumettre seul des noms au chef de l’État. Une démarche aussitôt rejetée par l’opposition, qui a refusé de participer à la réunion consacrée à la sélection des candidats. Cette absence fragilise, dans une certaine mesure, la légitimité du nouveau locataire de Mahazoarivo.
Pressions
De son côté, Andry Rajoelina a exprimé ses félicitations et ses encouragements au nouveau chef du gouvernement. Il lui a souhaité de « remplir avec dignité et détermination la mission sacrée que le peuple malgache attend de lui ». Le chef de l'État a affirmé placer toute sa confiance en ce dernier pour « redresser et améliorer le fonctionnement du gouvernement » et « apporter un souffle de renouveau ».
Mais la pression est immédiatement posée. Le président a donné un délai de six mois au nouveau Premier ministre pour faire ses preuves s’il souhaite rester en poste : « Comme la population a besoin de visibilité, un plan d’action de six mois sera mis en place. Si les objectifs fixés sont atteints, vous poursuivrez le travail. Dans le cas contraire, nous prendrons les décisions qui s’imposent », a-t-il déclaré.
Le président Rajoelina a aussi appelé le nouveau Premier ministre à se montrer « ferme et intransigeant envers ceux qui entravent le développement du pays ». Il a donné des instructions précises : « la purification de l’administration publique » et « l’éradication de la corruption qui gangrène la nation ». Enfin, il a rappelé que Madagascar reste une patrie commune et précieuse, et que « notre objectif commun demeure le développement de notre île bien-aimée ».
Ravo Andriantsalama
Face aux rumeurs persistantes sur un désaccord avec Andry Rajoelina, Mamy Ravatomanga sort de son silence. Le très riche homme d’affaires dément toute tension avec le chef de l’État et affirme ne nourrir aucune ambition politique.
« Il y a des personnes qui espèrent tirer profit d’un conflit entre moi et Andry Rajoelina. »
Ce sont les mots de Maminiaina Ravatomanga, président-directeur général du groupe SODIAT et soutien proche du régime Andry Rajoelina, lors d’une émission spéciale diffusée hier soir sur plusieurs chaînes de télévision. Durant près de deux heures d’entretien avec trois journalistes, l’entrepreneur a exposé sa position vis-à-vis du pouvoir actuel et a évoqué les rumeurs autour de sa supposée future carrière politique.
Depuis quelque temps, des bruits de couloir évoquent une brouille entre le PDG et le chef de l’État, pourtant proches collaborateurs depuis de nombreuses années. Mamy Ravatomanga a tenu à clarifier la situation : selon lui, ses relations avec Andry Rajoelina restent excellentes, même si certains aimeraient provoquer une discorde pour en tirer avantage. « Il ne faut pas oublier que je ne suis pas un politicien, je suis un entrepreneur, et ce qui m’importe le plus, c’est de faire grandir mon entreprise », a-t-il précisé, écartant toute velléité politique.
Un démenti sur fond de rumeurs et d’accusations
Interrogé sur la succession du président actuel, dont le mandat arrive à terme dans quelques années, Mamy Ravatomanga a estimé qu’il était encore trop tôt pour en parler. Il a réaffirmé qu’il n’envisageait pas de carrière politique et encore moins de briguer la magistrature suprême. Il a également réitéré son soutien au président Rajoelina, actuellement confronté à une vague de manifestations à travers le pays.
La principale raison de son intervention télévisée semble toutefois liée aux accusations portées contre sa nouvelle entreprise de sécurité, la Madagascar Security Academy (MSA). Certains médias étrangers affirment que la MSA aurait envoyé une milice pour assister les forces de l’ordre dans l’arrestation des manifestants, lors de récents mouvements. Des accusations que Mamy Ravatomanga rejette catégoriquement. Il a même invité les journalistes à visiter les locaux de la MSA, assurant que les enregistrements des caméras de surveillance seront accessibles à ceux qui souhaitent les consulter.
Ravo Andriantsalama
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Amin'ny 11 desambra ny daty hanatanterahana ny fifidianana loholona
La semaine dernière, une page d’information malgache a affirmé que le Népal traverse actuellement une grave crise. Selon cette publication, plus de 72 personnes auraient été tuées et près de 2 000 blessées lors des manifestations contre le régime en place. Le coût de la vie aurait triplé et les relations avec l’Inde auraient été rompues, provoquant des tensions économiques inédites dans l’histoire du pays.
Le post établit aussi un parallèle avec Madagascar, évoquant des centaines d’emplois perdus en seulement sept jours, du 25 septembre au 2 octobre, et plus de 20 milliards d’ariary de pertes pour les entreprises privées. Il parle également d’une hausse possible de 20 à 50 % des prix des produits de première nécessité et d’une baisse du cours de l’ariary due au retrait massif d’argent liquide dans les banques.
En résumé, la publication suggère que Madagascar pourrait connaître le même scénario de crise socio-économique que le Népal.
Des dégâts économiques bien réels au Népal
Les manifestations de la Génération Z au Népal ont bien eu des conséquences économiques immédiates. Le journal The Kathmandu Post rapporte que les économistes estiment les pertes à près de 3 000 milliards de roupies, soit environ la moitié du PIB national. Ces pertes concernent notamment les dommages causés aux infrastructures publiques et privées ainsi qu’à des documents officiels détruits.
De son côté, l’Hotel Association Nepal, qui représente le secteur hôtelier du pays, a déclaré que ce secteur avait déjà subi environ 25 milliards de roupies de pertes à cause des troubles.
La corruption, un fléau bien plus coûteux
Malgré tout, plusieurs experts affirment que ces pertes restent minimes face à celles causées par la corruption. Le président de Transparency International Népal, Madan Krishna Sharma, estime que plus de 300 milliards de roupies ont été perdus à cause de la corruption entre 2024 et 2025. Environ 150 milliards de roupies auraient été blanchis à l’étranger, souvent dans des comptes offshore appartenant à des responsables politiques.
Une revue économique népalaise, The Economic Journal of Nepal (Vol. 40), avait déjà publié une étude montrant que la corruption freine depuis longtemps la croissance économique du pays, notamment entre 2004 et 2017.
Des similitudes avec Madagascar
Sur plusieurs points, la situation du Népal rappelle celle de Madagascar. Dans les deux pays, les mouvements de la Génération Z ont conduit à la chute du gouvernement et provoqué des dommages économiques importants.
À Madagascar, le président Andry Rajoelina a annoncé, lors de la nomination du nouveau Premier ministre, près de 200 milliards d’ariary de pertes liées aux pillage et au vandalisme, ainsi que 2 000 emplois directs supprimés et de nombreuses annulations de réservations d’hôtels à cause de l’instabilité.
Dans les deux cas, les nouveaux gouvernements disposent de six mois pour redresser la situation. Leur réussite dépendra surtout de leur capacité à mener des réformes profondes et à proposer des solutions durables sur les plans économique et social. Sauf qu’à Madagascar, le mouvement n’a pas encore dit son dernier mot, et de nouveaux groupes continuent de rejoindre la mobilisation.
Une lettre fabriquée circule sur Facebook
Hier, une prétendue lettre ouverte adressée au président de la République a été largement relayée sur Facebook. Parmi ceux qui l’ont partagée figure la sénatrice Lalatiana Heriette Rakotondrazafy. Ce document, présenté comme une initiative d’une vingtaine d’organisations de la société civile, laisse entendre que ces groupes accepteraient désormais le maintien du régime actuel, tout en appelant à des réformes dans la gouvernance.
La lettre, en dix points, demande notamment la nomination du Premier ministre par le groupe parlementaire majoritaire, la dénonciation des tentatives de corruption à travers des contrôles internes dans chaque ministère, la transparence dans la gestion des finances publiques, ainsi que l’amélioration des conditions de vie dans les cités universitaires.
Mais quelques heures seulement après sa diffusion, plusieurs organisations citées ont formellement démenti toute participation. Elles affirment n’avoir ni signé ni contribué à la rédaction de ce document.
Quand la désinformation devient une arme
En période de tension, la communication peut facilement se transformer en instrument de manipulation. La désinformation repose sur l’intention de tromper le public. Elle vise non seulement à diffuser une fausse information, mais surtout à influencer les émotions et les comportements.
Les créateurs d’intox jouent souvent sur l’émotion forte, en s’appuyant sur des faits inventés, des documents falsifiés, des images truquées ou sorties de leur contexte. Pour paraître crédibles, ces contenus utilisent des termes officiels, des sources détournées ou même de faux témoignages. Leur but : semer le doute et affaiblir l’esprit critique.
Vérifiez avant de partager
Pour se protéger de ces fausses informations virales, il est essentiel de recouper les sources. Ne vous fiez pas aveuglément à une publication, même si elle émane d’une personnalité ou d’une page en apparence crédible.
Avant de tirer une conclusion, vérifiez toujours les canaux officiels des personnes ou institutions concernées. Et en cas de doute, mieux vaut s’abstenir de partager : une information mal utilisée peut devenir une arme et provoquer des dégâts importants au sein de la société.
Face aux critiques et aux rumeurs persistantes, le président Andry Rajoelina a affirmé ce week-end qu’il ne briguera pas de troisième mandat. Une déclaration faite devant des organisations de la société civile, dans un climat politique toujours tendu.
« Beaucoup parlent de troisième mandat. Je dis non. Moi, je veux seulement arriver au terme de mon mandat actuel. Mon objectif, c’est qu’après mon passage, il n’y ait plus de problèmes d’eau et d’électricité. » Ce sont les mots du président Andry Rajoelina lors de sa rencontre avec des organisations de la société civile, ce week-end, au palais d’Iavoloha. Une déclaration accueillie par des applaudissements, mais critiquée par une partie de l’opinion publique, qui continue de réclamer sa démission du poste de président de la République.
Le week-end dernier, le locataire d’Iavoloha a reçu plusieurs acteurs socio-économiques du pays, parmi lesquels le syndicat des administrateurs civils, l’ordre des journalistes, des représentants de la société civile et des leaders religieux du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes. Ces rencontres, censées apaiser les tensions grandissantes, n’ont cependant pas produit les effets escomptés. En cause : la légitimité de certains participants.
Des rencontres jugées peu représentatives
Du côté des journalistes, plusieurs professionnels non conviés ont dénoncé le manque de représentativité de ceux présents à la rencontre. Même son de cloche pour la société civile : dans un communiqué conjoint signé par près de 300 organisations, elle estime qu’un échange avec le chef de l’État doit être précédé de conditions claires. Malgré cela, certaines OSC ont tout de même répondu à l’invitation, sans qu’aucune base de discussion n’ait été fixée.
À ce jour, les discussions entre le président et ces différentes entités n’ont pas permis d’atteindre l’objectif recherché : la fin des manifestations. Au contraire, les tensions persistent dans plusieurs grandes villes du pays. L’exemple le plus marquant est celui de Toliara, où des jeunes sont descendus dans les rues tôt ce matin. À Antananarivo, des étudiants se sont également rassemblés sur le campus d’Ambohitsaina dès 9 heures.
En attendant, l’attention se porte désormais sur la nomination du nouveau Premier ministre et la formation du prochain gouvernement. Pour rappel, Andry Rajoelina avait annoncé la désignation du chef du gouvernement dans un délai de trois jours. Cinq jours plus tard, ni le nouveau Premier ministre ni la liste des ministres n’ont encore été dévoilés.
Ravo Andriantsalama
Une page Facebook nommé Cercueil de Madagascar a publié une annonce exprimant que les Nations Unis vont peut-être envoyer les casques bleus pour calmer la situation à Madagascar. Les actions des Forces de l’Ordre ici à Madagascar ne sont que des piqures de moustiques, alors ils vont intervenir pour maintenir l’ordre selon la publication. La page ajoute que les Nations Unies savent ce qui va suivre en ce qui concerne la situation de Madagascar, c’est pour cette raison qu’elles ont décidé d’envoyer les casques bleus.
Pour voir si cette publication est vraie ou fausse, il faut tout d’abord savoir qui sont les casques bleus, comprendre leur rôle ainsi que les conditions auxquels ils viennent intervenir dans un pays.
Qui sont les casques bleus ?
Les casques bleus sont une force de maintien de la paix des Nation Unies. Elles sont composées de soldats, c’est-à-dire des militaires qui participent à la protection d’un pays ; de policiers qui ont pour rôle de protéger les citoyens ; et des civils. Les membres des casques bleus viennent des pays membres de l’ONU.
Quel est son rôle ?
Les casques bleus aident les pays en conflit à rétablir la paix et la sécurité dans son territoire. Dans son intervention, les casques bleus ne dépendent pas du gouvernement du pays où ils sont en mission. Les casques bleus n’entre pas en conflit, ni ne font la guerre.
Quels sont les conditions de son intervention ?
Tout d’abord, l’intervention des casques bleus dans un pays doit passer par le conseil de sécurité de l’ONU. Il faut une majorité de 9 pays sur 15 (sans le droit de veto). Un mandat défini par le conseil de sécurité est nécessaire. Il faut également que le pays concerné accepte cette intervention.
Jusqu’à maintenant, aucune information n’a été relayée sur le conseil de sécurité et de mandat pour Madagascar. Et qu’aucune information sur le consentement de Madagascar sur l’intervention des casques bleus n’a été émise. Cette publication est donc fausse.