COVID-19 : Tous ensemble face au virus

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Andrea Razafi

Andrea Razafi

mercredi, 02 février 2022 12:23

Le journal des régions du 02 février 2022

  • Antananarivo : La tentative de dissolution du CROUA à cause des corruptions autour de l’attribution des cites universitaire n’est pas official.
  • Alaotra Mangoro : Il va pleuvoir jusqu'à 100 millimètres ce week-end.
  • Andekaleka : la production d’éléctricité du central a atteint 22 Mégawatts depuis ce mardi.

  • Antananarivo : tsy marina ny filazana hanafoanana ny CROUA nohon’ny resaka kolikoly amin’ny fizarana ny trano.
  • Alaotra Mangoro : Hahatratra 100 milimetatra ny rotsak’orana amin’ny faran’ny herinandro izao.
  • Andekaleka : nahatratra 22 Megawatt ny herinaratra vokarina hatramin’ny omaly talata.

24 janvier 2022 : présentation officielle du livre intitulé MDRM ou Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache, retraçant la vie du parti politique éponyme. Alexandre Lahiniriko, auteur du livre et non moins conférencier à l’université de Madagascar, avance que certains points sur l’histoire du MDRM sont faux ou manquent de précisions. Il y étale donc de faits nouveaux issus de ses 10 ans de recherches faites à Madagascar et en France. Il a également collaboré avec d’autres professeurs- chercheurs tels Lucile Rabearimanana et des survivants du parti MDRM. En tout, le livre s’apprécie sur 400 pages et est disponible dans les librairies tananarivennes, sur les sites marchands et bientôt dans chaque chef-lieu de régions.

 

Natolotra teny amin’ny anjerimanontolo ny 24 janoary 2022 ny boky mikasika ny MDRM na ny Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache. Voka-pikarohana nosoratan’i Lahiniriko Alexandre, niarahany niasa tamin’ireo mpampianatra mpikaroka toa andry Rabearimanana Lucile. Misy tokony ahitsy ny tantaran’ny MDRM fantatry ny maro hoy ny mpanoratra satria nisy zavatra tsy nazava sy tsy marina ara-tantara, misy ihany koa ireo ireo voka-pikarohana vaovao entiny ao anatin’ity boky ity. Ahitana pejy 400 izy io, ary folo taona mahery no nanaovana ny fikarohana teto an-tanindrazana sy tany Frantsa. Efa ahitana azy ireo trano fivarotam-boky eto Antananarivo sy amin’ny tranokala, ary ho avy tsy ho ela isaky ny renivohim-paritany izany.

mercredi, 02 février 2022 09:10

Antananarivo, le don oublié du Betsimitatatra

La Journée mondiale des zones humides ne pouvait tomber à un meilleur moment. Alors qu’Antananarivo vient de subir d’importantes inondations, les remblais sont une fois de plus pointés du doigt.

« Si l'Egypte est un don du Nil selon la formule consacrée des historiens, on peut dire qu'Antananarivo est un don du Betsimitatatra », disait le président de la République Didier Ratsiraka, un vendredi 5 septembre 1997. C’était lors de l’inauguration de l’actuelle station de pompage d’Ambodimita. À l’époque, la protection de la plaine d’Antananarivo allait de pair avec la production rizicole où la plaine du Betsimitatatra était associée par Didier Ratsiraka à l’Alaotra ou à Marovoay comme grenier à riz du pays. Plus de deux décennies plus tard, la ville a pris le pas sur ces rizières historiques, et par extension ces zones humides ô combien stratégiques dans l’aménagement de la ville d’Antananarivo.

Descente spectaculaire

Quand les diguettes commencent à être remplacées par des murets de moellons, c’est le début de la fin pour la partie de rizière concernée. Les interdictions officielles semblent n’avoir aucune emprise sur les remblais qui continuent de plus belle. Les nouvelles voies construites pour désengorger la ville ont accru l’attractivité de ces zones humides et semblent légitimer les velléités de conquérir ces zones. Le cas de la rocade d’Andohatapenaka est un exemple poignant. Juste après sa construction, vers 2017, le ministère de l’Aménagement du territoire y avait mené une descente spectaculaire pour arrêter les travaux de remblais effectués ou en cours. Des cadres du ministère étaient alors accompagnés par des éléments de la police et des hommes armés de marteaux pour défaire les murs en pierre déjà érigés. 2022, presque tout le long de la même rocade est remblayée. Ce cas n’est qu’une manifestation comme tant d’autres des tergiversions dans l’application des interdictions de remblais à Antananarivo, le tout, sur fond à peine voilé de corruption. Presque toutes les zones humides de la ville sont concernées à différente échelle. 

Le thème de la célébration de la Journée mondiale des zones humides pour cette année est « Agir pour les zones humides, c'est agir pour la nature et les humains ». Les pluies diluviennes ont fait pas moins de 30 morts dans l’agglomération d’Antananarivo.

Tolotra Andrianalizah

mercredi, 02 février 2022 09:01

Les hormones responsables de nos bonnes humeurs

L’endorphine, la dopamine, la sérotonine et l’ocytocine sont les hormones du bien-être les plus populaires. Ils sont responsables de nos sauts d’humeur ou de nos sensations de plaisir intense. Notre corps produit ces hormones naturellement après une séance de sport, un rapport sexuel ou un sommeil, à travers un câlin ou par l’alimentation.

L’hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire qui se manifeste par une envie extrême de manger. Contrairement à ce que l’on pourrait dire, les « hyperphagiques » ne sont pas gourmands, ils réagissent juste à des états de stress ou d’anxiété en mangeant plus qu’ils ne le devraient. L’hyperphagie peut mener à d’autres maladies comme l’obésité.  Selon le Dr Kolo Andriamanana, les femmes sont généralement plus susceptibles d’être atteintes de l’hyperphagie.

Misy karazany efatra ny tsirimpanentana mitondra fahafinaretana sy fahasambarana vokarin’ny vatan’olombelona: « Endorphine », « dopamine », « sérotonine » ary  « ocytocine ». Mety ho azo avy amin’ny alalan’ny sakafo, torimaso, fanatajahantena na fampiasam-batana, fifaneraserana amin’ny olon-tiana sns ireo. Amin’ny ankapobeny, raha araka ny tokony ho izy avokoa ny tahan’ireo tsirimpanentana ireo anaty vatana dia miteraka fahatsapana fahasambarana, fitoniana ary mampitombo ny fahatokisan-tena ho an’ilay olona izany.

Ny « hyperphagie » dia fikorontanana miseho eo amin’ny fomba fihinanan-kanina vokatry ny tsy filaminan-tsaina. Misakafo diso tafahoatra ny olona « hyperphagique » ary tsy mahatsapa akory hoe mihoatra ny tokony ho izy ny sakafo hohaniny. Matetika dia mitarika fahatavezana ho an’ilay olona izany. Mety ho mora handairan’ny rarin-tsaina ilay olona ka ny fomba hiatrehany izany dia ny fihinanan-kanina.  Ny vehivavy matetika no tratran’ity aretina ity hoy ny mpahay toetr’olona, Dr Andriamanana Kolo.

Reportage : Le taux de réussite des actions de reboisement reste moyen à Madagascar : moins de 20% dans le sud, 40% sur les hautes terres et 50% dans l’ouest et 80% dans l’est. Assurer la survie de chaque jeune plant : l’association  Green Art Soa, gérée par Mboahangy Andriamihamisoa, en a fait sa vocation. Il faut préparer les trous un an à l’avance afin de favoriser la vie souterraine, dit-elle, et faire un suivi sur les trois années suivantes. Aussi, chaque arbre est parrainé et est étiqueté au nom du parrain. Le suivi se fait via les réseaux sociaux pour ceux qui ne peuvent pas venir sur place.

 

Interview : Rakotoarivelo Johary, jeune entrepreneur dans l’emballage biodégradable, lance une alerte quant à nos utilisations excessives des emballages en matières non-biodégradables. Il rappelle que ces derniers prennent 200 à 4000 ans pour se désintégrer, notamment ceux en plastique, en aluminium ou en verre, contre seulement 3 à 9 mois pour les emballages biodégradables. Selon lui, les gestes écologiques s’apprennent à l’école et doivent figurer dans le programme scolaire.

 

DIY : Comment créer un petit jardin d’agrumes à la maison ? Mettez les graines d’agrumes (orange, citron, mandarine, pamplemousse) dans une pochette d’infusion usée. Placez-la dans un bocal, versez de l’eau sur le fond du bocal et fermez le couvercle. Après 10 jours, quand la première pousse apparaitra, transférez la pochette dans un vase rempli de terre et de fertilisant et arrosez-la régulièrement.

 

Fanadihadiana : Mbola ambany ny taha fahaveloman’ireo hazo nambolena eto Madagasikara. Latsaky ny 20% izany any atsimo, 40% eto afovoan-tany, 50% ao andrefana. 80% kosa izany ao atsinanana. Asa anakiray manokana mihitsy ny fanaraha-maso ny zanakazo nambolena. Anisan’ny manao izany ny Green Art Soa, tantanin’i Mboahangy Andriamihamisoa. Taona iray mialoha dia omanina ny lavaka hoy izy, mba hahatonga azy ho masaka. Telo taona kosa no faharetan’ny fanaraha-maso manomboka eo amin’ny fotoana ambolena ny hazo. Olona na fikambanana no miantoka azy ireo ka ny zanakazo tsirairay dia misy ny anaran’izy ireo ho entina manamora ny fanaraha-maso. Ho an’ireo tsy afaka mankeny amin’ny toeram-pambolena hoy izy, dia afaka manao izany amin’ny alalan’ny tambazotran-tserasera. Tsara hoy i Mboahangy raha manana fahazarana mamboly ny tsirairay.

 

 

Tafatafa : Manentana ny isam-batan’olona sy ireo orinasa hampiasa ny fonosana mety levona na biodégradable i Rakotoarivelo Johary , tanora namorona ny Carton Mada, orinasa mamokatra fonosana « biodégradable ». 200 taona hatramin’ny 4000 taona vao levona ny akora toy ny plastika, aliminiaoma sy tavoahangy fitaratra hoy izy. 3 volana hatramin’ny 9 volana monja anefa izany ho an’ny akora mety levona. Tokony zarina hanao ireo fihetsika miaro ny tontolo iainana ny ankizy dieny mbola any an-tsekoly hoy i Johary.

 

DIY : Rehefa mihinana voankazo na legioma dia aza ariana intsony ny voany. Ny voasary ohatra dia azonao atao anaty fonosana vovoka dite avy nampiasaina na infusion. Tehirizo anaty bocal mando mandritra ny 10 andro. Rehefa mitsimoka izany dia afindrao anaty tavim-boninkazo ary andraso ahatratra 10 santimetatra vao ambolena eny an-tsaha.

 

mercredi, 02 février 2022 06:58

Entre implant dentaire et prothèse dentaire

Une mauvaise hygiène dentaire peut entrainer des problèmes plus importants sur notre santé globale en atteignant les organes vitaux comme les reins et le cœur. Il est conseillé d’en prendre soin quotidiennement pour éviter les complications plus sérieuses telles que l’endocardite. Entre implant dentaire, le plus utilisé à Madagascar et prothèse dentaire, une solution plus récente, le dentiste et chirurgien maxillo-faciale, Ravelojaona Hary Andriatsilavo explique leurs différences et leurs avantages en tant que remplacement de nos dents.

Ny fahasalaman’ny ativava dia mifandray mivantana amin'ny fahasalamantsika amin’ny ankapobeny. Ny faharatsian'ny nify na ny fahasimbany hatramin’ny areti-nify dia miteraka olana lehibe kokoa amin'ny fahasalamana amin'ny ankapobeny, ary misy faitraikany any amin'ny taova hafa toy ny voa sy ny fo. Ampirisihana noho izany ny fikarakarana ny nify isan'andro mba hisorohana ny fahasarotana lehibe kokoa toy ny endocardite.

Amin’ireo karazana solonify dia misy ny prothèse ilay solonify mahazatra fampiasa indrindra eto Madagasikara sy ny implant izay vahaolana vao haingana kokoa. Manazava ny mahasamihafa azy sy ny tombony ary ny lesoka amin’ny fampiasana azy ny dokotera mpitsabo nify sy mpandidy ny aty vava, Ravelojaona Hary Andriantsilavo.

mardi, 01 février 2022 11:47

Le journal du 01 février 2022

  • Fifidianana ben’ny tanàna : miandry ny didim-panjakana hahafahana manatanteraka ny fifidianana ny CENI.
  • Mihabetsaka ireo olona manantona ireo mpahay toetr’olona nanomboka ny volana Desambra 2021.
  • Akademiam-pirenena ho an’ny zavakanto sy toeram-pikotrehina ara-javakanto : ny tena asan’izy ireo.
  • Tsy mampigandra fa andoavana onitra na lamandy ny fanalam-baraka na fanevatevana olona na vondron’olona any amin’ny tambazotra serasera.

  • Cyclône Batsirai : code vert pour la côte Est malgache, d'Antalaha à Taolagnaro.
  • Toamasina : le bureau de la BNGRC du région Antsinanana mobilisé plus tôt.
  • Antananarivo : L'APIPA en préparation en prévision des éventuelles prochaines intempéries.

  • Rivo-doza Batsirai : loza fanairana ho an’ny morontsirak’i Madagasikara manomboka any Antalaha hatrany Taolagnaro.
  • Toamasina : Nosokafana vonjimaika ny Birao misahana ny loza sy ny tandindon-doza.
  • Antananarivo : Manohy ny asa fiomanana amin’ny mety fiakaran’ny rano ho avy ny APIPA.

La plupart des jeunes malgaches caressent le rêve d’aller vivre ailleurs qu’au pays. D’autres qui y ont vécu, ont fait le chemin inverse. C’est le cas des jeunes Rakotomalala qui apportent leur point de vue sur le retour au pays.

« Qu’est-ce que je ferais à Madagascar ? » Beaucoup de jeunes qui ont eu la chance d’étudier à l’étranger ne comptent pas retourner au pays. Un malgache de 37 ans, parti en France juste après son baccalauréat affirme que revenir au pays ne lui était jamais passé par la tête. Ayant trouvé un emploi fixe, il a actuellement deux enfants d’une malgache qui partage sa vision. « Il n’y a rien pour moi à Madagascar », indique-t-il. Parti en France avec sa grande sœur, il a depuis facilité la venue de sa petite sœur dans ce qui est désormais son pays de résidence. Aujourd’hui, toute la fratrie est bien installée en France. Fait marquant, ses sœurs ont également épousé des malgaches.

Ondes négatives

Tiana et Stéphanie Rakotomalala font partie des jeunes malgaches qui ont pris la décision de rentrer à Madagascar. C’est Stéphanie, 28 ans, qui a fait le chemin inverse en premier en 2018 pour intégrer l’entreprise de son père Masoala, créée 2 ans plus tôt. Pour la jeune femme, le déclic a eu lieu quand elle a passé son stage de fin d’études chez L’Oréal en communication d’influence. « Je veux rentrer parce que j’ai suffisamment appris, je veux aider mon père qui fait la même chose », explique-t-elle en faisant remarquer que des plantes utilisées par L’Oréal sont prélevées à Madagascar. Pour sa part, Tiana, 31 ans, est au pays depuis mai 2021 après avoir passé 15 ans en France. Il a évolué dans plusieurs secteurs d’activité dont la prestation de service auprès de professionnels. Avant de rentrer, il accompagnait des entrepreneurs sur les enjeux du numérique. Il est revenu au pays pour aider au développement de l’entreprise de son père dans le packaging. Ce qui l’a conduit à créer une entreprise qui propose des solutions de packaging personnalisé.

Tiana et Stéphanie s’accordent à dire que retourner à Madagascar n’est pas évident. « Madagascar n’est pas fait pour tous les gens de la diaspora », lance d’emblée le grand frère qui présidait auparavant le club Junior pour Madagascar France. « Le mot d’ordre était : il faut rentrer. Le pays a besoin de nous, le pays a besoins de nouvelles idées, mais avec plus de maturité, je vois que tout le monde n’est pas fait pour entreprendre à Madagascar. Il y a des opportunités, mais au-delà de l’opportunité, il faut se sentir appelé à revenir à Madagascar parce que les problèmes sont vraiment grandioses », déclare Tiana qui a donc lancé son entreprise il y a moins d’un an. Pour lui, il faut s’attendre à tout et n’importe quoi à Madagascar, une incertitude très présente notamment dans l’environnement des affaires. « Il est important de trouver les bonnes cordes et les bons repères pour évoluer dans cet environnement. L’accès à l’information est difficile. C’est vital de se connecter à un système qui remonte l’information. On peut être rapidement déconnecté de la réalité par rapport à ce tissu instable », ajoute-t-il. Tiana déplore ainsi que les gens de la diaspora qui reviennent à Madagascar ne se préparent pas à cette réalité et retournent en France avec des ondes négatives. « Il faut transmettre cela aux gens car il y en a qui en sont frustrés et repartent sitôt arrivés », indique-t-il.

Trop beau

Un pragmatisme partagé par Stéphanie qui appelle les jeunes de la diaspora à se poser les bonnes questions avant de rentrer. « Pourquoi Madagascar ? Pourquoi pas un autre pays ? Ce n’est pas parce que la famille est là que tout va bien se passer », lance-t-elle. Toutefois, Madagascar s’est imposé de lui-même dans sa décision. Une décision qui semble se renforcer à chaque fois qu’elle découvre un peu plus le pays. « Je voulais rentrer à Madagascar parce qu’à chaque fois que je pense cosmétique, je vois Madagascar. Madagascar pour moi est comme une pépite, le noyau de toute chose avec les plantes que prennent L’Oréal et Kerastase ici », confie-t-elle avec entrain. Stéphanie insiste sur l’importance de la motivation des candidats au retour. Elle indique qu’il faut vraiment le vouloir pour aller au-delà des aspects négatifs du pays. « Tous les jours, je me réveille avec le sentiment que Madagascar est trop beau. C’est frustrant de voir que les étrangers voient le potentiel du pays mais que nous soyons peu sensibilisés sur cette richesse. Il est important de ressentir cet appel du retour qui est une force qui aide à faire face aux différents obstacles ».

Tiana et Stéphanie indiquent néanmoins que la diaspora a beaucoup à apporter au pays dans la mesure où elle est confrontée à d’autres idées, à d’autres populations, d’autres cultures. « Cela enrichit les visions », souligne Tiana qui estime qu’il faut soutenir la diaspora dans ses actions notamment ceux qui veulent retourner. Pour lui, la diaspora est un vivier de compétences mais la décision de retourner ou non au pays revient finalement à tout un chacun.   

Tolotra Andrianalizah

Occulté par d’autres problèmes, le sida est toujours présent à Madagascar et continue son avancée, discrètement mais surement. Les jeunes sont de plus en plus concernés par la maladie. Entrevue avec le chef du Programme national de lutte contre le sida Dr Haja Randriantsara.

Studio Sifaka : Que peut-on dire de la situation du sida dans le pays ?

Dr Haja Randriantsara : Au cours des cinq dernières années, les chiffres du sida ont augmenté progressivement. Nous avons remarqué que de plus en plus de jeunes vivent aujourd’hui avec la maladie alors qu’auparavant, cela concernait essentiellement les 40 ans et plus.

Pouvez-vous parler des populations cibles dans la lutte contre le sida ?

La séroprévalence dans le pays est encore faible donc la lutte est dirigée vers certains types de populations dites clés. Il y a les MSM (men having sex with men), les professionnels du sexe, et les consommateurs de drogue injectable. Les jeunes font également partie de cette population clé dans la mesure où ils sont nombreux à être des professionnels du sexe et à faire partie de la catégorie MSM. A cause de cela, les moins de 24 ans sont qualifiés de PCPER ou population clé les plus exposés au risque.

Quelle est l’impact de la démocratisation actuelle des réseaux sociaux dans la lutte contre le sida ?

Les réseaux sociaux est une lame à double tranchante. Si les jeunes les utilisent pour trouver les informations et l’attitude à adopter pour prévenir le sida, c’est une bonne chose. Les jeunes sont pourtant séduits par autre chose et on sait qu’ils ont tendance à expérimenter. Ils peuvent pourtant avoir accès à des contenus peu recommandés. Au final, cela dépend de l’utilisation des réseaux sociaux.

Le programme de lutte contre le sida s’intègre-t-il dans l’éducation sexuelle en milieu scolaire ?

Oui. Nous travaillons avec le ministère de l’Education nationale. Nous appliquons en fait la méthode ABCDE pour abstinence, bonne fidélité, condom, dépistage et éducation sexuelle. Il y a des cours d’éducation sexuelle mis en place au collège avec le concours du ministère de la Santé. En plus des appareils génitaux, des modules ont été mis en place pour identifier les informations que les jeunes doivent connaitre autour de la sexualité. C’est important car nous avons noté que les jeunes ont leur premier rapport de plus en plus tôt.

Le traitement du Sida est-il toujours gratuit ?

Oui. Les médicaments antirétroviraux sont gratuits. Ils sont disponibles dans les hôpitaux auprès des centres de référence avec des médecins référents. A Antananarivo, il y a l’hôpital de Befelatana. Mais en ce moment, comme il y a de plus en plus de gens qui vivent avec le sida, nous avons facilité l’accès aux médicaments. Des CSB II sont formés à cet effet qu’on appelle centre de traitement. La politique appliquée se résume à TTR pour tester, traiter et retenir. Retenir car il est important de ne pas perdre de vue les malades car le traitement du sida est à vie.

Est-ce que les gens sont nombreux à se faire tester ?

Le test est également gratuit. Presque tous les centres de santé à Madagascar proposent le test VIH. Il suffit d’une petite piqûre sur le doigt. Par contre, il convient de noter qu’il y a trois tests à faire pour vraiment statuer sur la positivité d’un patient. Nous invitons les gens à se faire tester surtout les femmes enceintes pour protéger le bébé. Nous invitons tout le monde à se faire tester car si le Sida est pris en charge plus tôt, il n’y a pas de problème. On peut parfaitement vivre avec le Sida. Les personnes qui ont plusieurs partenaires devraient se faire tester. En réalité, les gens appréhendent le test. Il y a la piqûre d’un côté mais le sida continue également à faire peur. Mais finalement, c’est une maladie chronique comme une autre. Il ne tue pas s’il est pris en charge rapidement. Les personnes qui en meurent encore sont les personnes dont le diagnostic a été rendu tardivement. Je pense que plus personne ne devrait mourir du sida.

Qu’en est-il de la stigmatisation des personnes atteintes du VIH ?

Le sida est à Madagascar depuis 1982. Au sein du ministère de la Santé avec l’aide du ministère de la Justice, nous avons obtenu que les personnes malades du sida ne soient plus stigmatisées. En 2006, une loi protège les personnes qui vivent avec le sida de la discrimination et de la stigmatisation. Au sein du ministère nous continuons de sensibiliser dans ce sens. Dans les enquêtes que nous avons menées nous avons remarqué que les gens discriminent les personnes séropositives à cause du manque d’information. Ils ont peur que les gens leur transmettent la maladie. Nous avons formé le personnel de santé pour qu’il transmette à leur tour le message. Il est à noter que le VIH se transmet à 98% par voie sexuelle à Madagascar.  

Après plusieurs années de communication autour du préservatif, où est-ce que le pays en est dans son utilisation ?

Les Malgaches sont encore réticents à l’utilisation du préservatif. Il y a des préservatifs gratuits fournis par l’Etat, mais les malgaches sont réticents. Certes il a une progression mais ce n’est pas encore assez. Normalement ce devrait être systématique dès qu’on n’a pas de partenaire fixe. Les Malgaches n’utilisent pas le préservatif pour des raisons de commodité surtout.

 

Propos recueillis par Tolotra Andrianalizah

Sitraka Andrinivo représente Madagascar au programme Obama Leaders, une formation en leadership organisée par la Fondation Obama. Des jeunes d'Asie, d'Europe et d'Afrique y participent. 35 d'entre eux viennent d'Afrique. « Tily », spécialisé dans la technologie de l'information et de la communication, il est également l'un des fondateurs de "factiviste", un collectif de jeunes luttant contre les rumeurs et les fakenews. Il a toujours travaillé dans le domaine communautaire, dans la communication en passant par la santé publique ainsi que les droits humains. Ces expériences l’ont forgé, s’ajoutant au talent exploré dès son plus jeune âge. Les six mois de formation se déroulent en ligne compte tenu de la situation actuelle.  

Andrinivo Sitraka no tanora hisolo tena an’i Madagasikara amin’ilay  Obama Leaders, fandaharam-pampiofanana momba ny haitarika izay karakarain’ny Obama Fondation. Tanora avy any Azia, Europa ary Afrika no hiatrika izany. 35 izy ireo no avy eto Afrika. Tily, mpikirakira ny haitao ara-kajy mirindra sy ny serasera izy ary anisan’ny namorona ny vondrona « factiviste », miady amin’ny fanelezana tsaho sy vaovao diso. Hatrizay dia niasa tamin’ny sehatra mitady tombontsoa ho an’ny fiarahamonina foana izy toy ny serasera ho an’ny fahasalamam-bahoaka na ihany koa ny zon’olombelona. Mifameno hoy izy ireo sehatra niasany ireo, nisy talenta notrandrahana fony kely ihany kao. Hiezaka hifampizara traikefa amin’ireo tanora mpitarika izy araka izany mandritra ny enim-bolana hanaovana ny fiofanana. Ampitaindavitra avokoa no hanaovana izany amin’ity taona ity noho ny valanaretina.

Le King’s College de Londres a réalisé une étude sur ce sujet, au mois de septembre 2021. Les résultats, publiés dans une revue médicale, montrent que les vaccins contre la COVID-19 peuvent réduire jusqu’à 50% les risques de développer le Covid long. À noter que cette étude s’est basée sur les variants avant Omicron.

En janvier 2022, des scientifiques israéliens se sont également penchés sur la question. Les résultats rejoignent ceux découverts par les britanniques.  

Ainsi, les personnes complètement vaccinées ont 60% de chance d’éviter des symptômes persistants de la Covid, tels que les maux de tête, la fatigue, l’essoufflement ou les douleurs musculaires.

 

Voaaro kokoa amin’ny Covid maharitra na Covid long ve ny olona vita vaksiny ?

Oniversite iray any Londres no nanao fikarohana momba izay ny volana septambra 2021. Fantatra ary fa mety hampihena hatramin’ny 50% ny fisian’ny Covid maharitra na Covid long ny fanaovana vaksiny miady amin’ny Covid-19. Tsara marihina fa ireo endriky ny coronavirus talohan’ny Omicron no nanaovana io fikarohana io.

Ny volana janoary 2022, nisy siantifika avy any Israel ihany koa nitady valin’ity fanontaniana ity. Mifameno ihany ny valim-pikarohana azony. Ireo olona vita vaksiny tanteraka hoy izy ireo, dia mihena 60% ny risika mety hitohizan’ny soritraretina aminy, toy ny aretin’andoha, ny harerahana, ny fahasemporana sy ny fanaintainana amin’ny hozatra.

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