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Andrea Razafi

Andrea Razafi

«La paix soit avec vous tous!» Ce sont les premiers mots prononcé par le nouveau souverain pontife hier soir sur le balcon central de la Basilique Saint-Pierre. Robert Francis Prevost de son vrai nom succède donc au pape François au saint siège. Les cent-trente-trois cardinaux ont donc choisi un pape missionnaire.

La foule réunie Place Saint-Pierre a exulté ce jeudi soir alors qu'une fumée blanche s'échappait de la cheminée de la Chapelle Sixtine, annonçant l'élection d'un nouveau pape. Peu après, le Cardinal protodiacre a fait l'annonce solennelle : "Habemus Papam !". Le Cardinal Robert Francis Prevost, âgé de 69 ans, originaire des États-Unis d'Amérique et jusqu'alors préfet du dicastère pour les évêques, a été choisi par le collège des cardinaux. Il a pris le nom de Pape Léon XIV.

Apparaissant au balcon central de la Basilique Saint-Pierre, le nouveau Souverain Pontife, premier Américain à accéder au trône de Pierre sous ce nom, a salué la foule en plusieurs langues avant de livrer son premier message « Urbi et Orbi ». D'une voix calme et posée, le Pape Léon XIV a axé son premier discours sur le thème de l'unité et de la nécessité de "bâtir des ponts, et non des murs, entre les peuples et au sein de l'Église elle-même." Il a souligné l'importance du dialogue et de la synodalité, affirmant vouloir une "église à l'écoute, qui marche ensemble". Le nouveau Pape a également exprimé sa proximité avec "ceux qui souffrent, les migrants, les pauvres et les victimes de conflits", et a demandé avec insistance les prières de tous les fidèles pour le ministère qui lui est désormais confié.

Né à Chicago, Illinois, le 14 septembre 1955, Robert Francis Prévost est membre de l'Ordre de Saint Augustin (O.S.A.). Après des études de mathématiques et de philosophie à l'Université Villanova, il a rejoint les Augustins et a poursuivi sa formation théologique à la Catholic Theological Union de Chicago. Ordonné prêtre en 1982, il a ensuite obtenu un doctorat en droit canonique à l'Université Pontificale Saint-Thomas-d'Aquin (Angelicum) à Rome. Son parcours est marqué par une longue expérience missionnaire et de gouvernance en Amérique Latine, notamment au Pérou où il a été missionnaire, formateur, prieur provincial des Augustins, puis administrateur apostolique et enfin évêque du diocèse de Chiclayo de 2015 à 2023.

Un homme de terrain

Le Pape François l'a appelé à Rome en janvier 2023 pour diriger le dicastère pour les évêques, un poste clé au sein de la curie romaine, et l'a consacrée cardinal lors du consistoire du 30 septembre 2023. Son expérience internationale, sa connaissance de la curie et son engagement pastoral en Amérique Latine dessinent le profil d'un homme de terrain et de gouvernement.

Le conclave qui a mené à son élection a vu la participation de cardinaux venant de soixante-dix pays, dont le cardinal Désiré Tsarahazana de Madagascar. La présence du cardinal malgache, comme celle de ses pairs, témoigne de la vitalité et de l'universalité de l'Église. Les fidèles malgaches, et plus largement du continent africain, ont suivi avec attention ce moment historique, reconnaissant dans la participation de leur cardinal la voix de leurs Églises locales au cœur de la gouvernance universelle.

Le choix du nom de Léon XIV par un pape américain issu d'un ordre religieux et ayant une profonde expérience en Amérique Latine sera sans doute scruté. Il pourrait indiquer une volonté d'allier la tradition doctrinale et diplomatique des papes Léon à une approche pastorale renouvelée, attentive aux réalités du Sud global. Les défis sont nombreux pour le nouveau pontife, allant de la paix mondiale à la cohésion interne de l'Église, en passant par la poursuite de l'évangélisation dans un monde en mutation. Les premières orientations et nominations du Pape Léon XIV seront attendues avec grand intérêt.

Ravo Andriantsalama

Contrairement aux attentes, le Conseil des ministres du 7 mai a décidé qu'il n'y aura pas de Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l'exercice 2025.

Selon le compte rendu officiel du Conseil, les données macroéconomiques et budgétaires à mi-parcours de l'année indiquent une stabilité du cadrage initial et une exécution conforme aux prévisions. Le gouvernement estime ainsi qu' « aucun écart majeur ne justifie une révision de la Loi de Finances" et que, par conséquent, "l'élaboration d'une Loi de Finances Rectificative ne s'avère pas nécessaire. »

Cette décision tranche avec l'opinion de certains parlementaires, à l'instar du député élu dans le district de Betafo, Livasoa Moratiavina Randriatahinamalala. Ce matin à Tsimbazaza, ce dernier souligne la nécessité d'un examen de la LFR, notamment pour intégrer les conventions signées lors de la visite d'État du président français Emmanuel Macron et les engagements pris lors du sommet de la Commission de l'Océan Indien (COI), qui ne figurent pas dans la Loi de Finances Initiale (LFI). «  Il y a des choses à rectifier d'autres à ajouter, et des éléments à ajuster dans la ligne budgétaire de la loi de finance initial. Nous sommes étonnés, et nous appelons à ce qu’une loi de finance rectificative soit adoptée afin de pouvoir ajuster le budget, » déclare-t-il.

Impacts

Le député de Betafo a exprimé son inquiétude quant aux potentielles conséquences négatives de cette absence de révision budgétaire sur l'économie et le plan social. Selon lui, le non-enregistrement de ces accords importants dans le budget pourrait freiner certains développements et opportunités pour le pays. « Cela détermine le pouvoir d'achat, et d'autre part, les fonctionnaires espéraient une révision du budget afin d’augmenter leur salaire, car cela fait des années qu'il n'y a pas eu d’augmentation. Ils espéraient aussi un changement, mais rien n'a changé, ce qui a des conséquences, car les fonctionnaires, qui sont des employés de l'État, sont moins motivés, à améliorer la qualité du service public. Mais lorsqu'ils ne sont pas motivés pendant plusieurs années, alors que le coût de la vie ne cesse d'augmenter, on sait tous que les choses peuvent dégénérer, » a-t-il poursuivi.

La décision du gouvernement de maintenir le cap sur la LFI initiale repose sur la confiance dans la stabilité actuelle des indicateurs économiques et budgétaires. Cependant, dans un communiqué publié hier, la banque centrale a augmenté ses taux directeurs, ce qui signifie qu’il y a en ce moment une tendance inflationniste grandissante.

Ravo Andriantsalama

Le conclave pour élire le nouveau souverain pontife de l’Église catholique a débuté aujourd’hui. Cent trente-trois cardinaux, venant de plus de soixante-dix pays, sont réunis au Vatican pour participer au vote.

Le conclave est lancé. Cent trente-trois cardinaux, âgés de moins de quatre-vingt ans, venus des quatre coins du monde sont actuellement réunis à huis clos dans la chapelle Sixtine au Vatican afin d’élire un nouveau pape, succédant au pape François, décédé le 21 avril dernier. Aujourd’hui, les évêques procéderont à un seul tour de scrutin, tandis qu’à partir de demain, les cardinaux effectueront deux votes le matin et deux l’après-midi. Pour être élu pape, un candidat doit obtenir les deux tiers des voix des électeurs.

Depuis le début de la semaine, le toit de la chapelle Sixtine est équipé d’une cheminée. La couleur de la fumée qui s’en dégagera indiquera chaque jour aux observateurs extérieurs si un nouveau pape a été élu ou non. Si la fumée est noire, le conclave se poursuit. Au contraire, si elle est blanche, cela signifiera que l’Église catholique et l’État du Vatican auront un nouveau chef.

Suspense

Jusqu’à présent, bien que des noms circulent en coulisses, le suspense demeure entier quant à l’identité de ce nouveau pape. L’une des questions posées est de savoir si l’Église optera pour la continuité de la politique progressiste instaurée sous le pontificat de François ou si elle choisira la voie des conservateurs. Autre interrogation : après un Européen (Benoît XVI) et un Latino-Américain (François), l’heure de l’Afrique ou de l’Asie est-elle venue ? En tout cas, les cardinaux discutent actuellement du profil du futur souverain pontife. Selon les informations de Vatican News, « le futur pape doit incarner l’image d’un bon berger, d’un pasteur d’une Église samaritaine, un pape de la miséricorde, de la synodalité et de l’espérance ».

Pour rappel, un évêque malgache, le cardinal Désiré Tsarahazana, est actuellement au Vatican pour élire le nouveau pape. Il est arrivé à Rome dès l’annonce du décès du souverain pontife. Il est le troisième cardinal malgache votant au conclave après le cardinal Razafimahatratra lors de l’élection des papes Jean Paul I et Jean Paul II. Il vient également après le cardinal Gaëtan Razafindratandra lors de l’élection du pape Benoit XVI.

Ravo Andriantsalama

 

Le président Andry Rajoelina a tenu une émission spéciale sur la chaine nationale. Il a évoqué les questions brulantes du moment dont la question des îles Éparses, le projet Base Toliara, ou encore la liberté de la presse, entre autres.

Concernant les petites îles entourant Madagascar, le chef de l'État envisage d'effectuer une visite sur place. Pour rappel, son homologue français s'y était déjà rendu en 2019 et avait déclaré à l'époque : « Ici, c'est la France ». Il a également souligné la nécessité de discuter d'une solution durable au différend qui oppose les deux pays sur la souveraineté des îles Éparses. « Allons-nous chacun rester sur nos positions, ce qui nous empêcherait de trouver une solution ? Ou allons-nous chercher ensemble comment nous rapprocher pour trouver une solution durable dans l'intérêt des deux nations ? », s'est-il interrogé à Iavoloha.

Au sujet du projet Base Toliara, qui est loin de faire l'unanimité au sein de l'opinion publique, Andry Rajoelina a défendu la reprise des activités. Il a assuré que l'exploitation minière respecterait l'environnement et n'aurait aucune conséquence pour la santé. Il a également ajouté que les grandes entreprises comme Base Toliara pouvaient stimuler l'économie du pays. Selon ses propos, « deux à quatre projets comme Base Toliara propulseront Madagascar parmi les pays puissants. »

Défense

Le locataire d’Iavoloha a également tenu quelques mots envers la liberté de la presse dont la journée mondiale a été célébrée samedi dernier. Il a pointé du doigt ceux qu’il qualifie comme des « pseudo-journalistes ». Selon lui, ceux sont ceux-là, qui n’ont pas eu de formations en journalisme qui contribuent à la détérioration du métier. « Certains individus deviennent soudainement journalistes et publient sans cesse sur les réseaux. Ce sont eux qui font que le journalisme se détériore, » fustige-t-il.

Enfin, il a défendu son fils aîné concernant sa présence lors de la signature d'une convention de partenariat entre la Grande Île et la compagnie aérienne Emirates Airlines. Selon lui, son fils a été invité spécialement par la compagnie pour lui exprimer sa reconnaissance pour son rôle dans la facilitation et l’organisation de l’ouverture de la ligne aérienne reliant Dubaï à Antananarivo.

Ravo Andriantsalama

 

Fille du photographe Joseph Razafy, Edwige grandit dans le monde de la photographie. Très jeune, elle développe un regard unique et exigeant, reprenant en 1949 le studio familial après la disparition de son père. Reconnue pour sa patience et sa quête du cliché parfait, elle attire une clientèle fidèle et variée. Elle privilégie l’émotion et le détail à la production en masse, créant des images d’une grande finesse. Son autoportrait, soigneusement composé, incarne son art du portrait sublimé. Après la fermeture de son studio en 1964, elle continue de photographier avec passion jusqu’à sa mort. Edwige Razafy reste une figure marquante de la photographie artistique malgache.

Dernière reine de Madagascar, Ranavalona III règne de 1883 à 1897 dans un contexte de menaces coloniales grandissantes. Bien que son rôle politique soit limité, elle gagne le coeur de son peuple et tente de défendre la souveraineté du royaume. En 1886, elle adresse une lettre étonnamment moderne, plaidant pour la préservation des forêts, perçues comme vitales pour la santé et l’avenir du pays. Son règne s’achève brutalement avec l’annexion française. Exilée, elle traverse La Réunion, Paris et fi nit sa vie en Algérie. Malgré le silence imposé, elle reste une fi gure emblématique de la résistance et de la dignité malgache. Son retour posthume à Madagascar fut un événement mémorable.

Née dans une prestigieuse famille, Victoire Rasoamanarivo reçoit une éducation chrétienne dès l’enfance. Baptisée à 15 ans, elle choisit de vivre selon les principes du catholicisme malgré un mariage difficile avec un homme violent et alcoolique. Refusant le divorce proposé par le Premier ministre, elle s’accroche à sa foi avec une grande détermination. Elle s’engage activement dans la charité, visitant malades et lépreux, et devient un pilier de la communauté catholique. Après l’expulsion des missionnaires lors de la guerre franco-malgache, elle se met à la tête des fidèles. Elle fi nit par convertir son époux. Béatifiée en 1989, elle est aujourd’hui une fi gure spirituelle majeure à Madagascar.

Reine du Royaume de Madagascar pendant plus de trente ans, Ranavalona Ire fut une souveraine redoutable, farouchement attachée aux traditions. Là où d’autres laissent des portraits, elle oppose le silence des images : il n’y a aucun dessin, aucune photographie d’elle. Elle s’oppose fermement à l’expansion du christianisme et impose un retour aux pratiques ancestrales, affirmant sa souveraineté face aux puissances coloniales. Elle envoie même une mission diplomatique au roi Angleterre en 1836 pour affirmer ses choix politiques. Très impliquée dans l’éducation, elle développe l’enseignement avec notamment l’appui des Anglais. Voulant préserver sa culture, elle ordonne la collecte des proverbes et traditions orales. À la fois crainte et admirée, elle incarne une figure de pouvoir intransigeante et déterminée.

Entrée en politique dès l’adolescence, Gisèle Rabesahala est une figure majeure de la lutte pour l’indépendance malgache. Militante infatigable, elle défend les prisonniers politiques de l’insurrection de 1947. Elle fonde l’association Fifanampiana Malagasy et devient la première femme élue conseillère municipale en 1953. En 1977, elle entre dans l’histoire comme la première femme ministre de Madagascar. Humaniste et féministe, elle porte une voix forte et engagée tout au long de sa vie. Son ouvrage Ho tonga anie ny fahafahana! affirme avec force sa vision d’une liberté pleine et souveraine. Gisèle Rabesahala incarne le courage politique et le combat pour la justice sociale.

Arrière-petite-fille de la Reine Tsiomeko, Soazara naît en 1925 avec un destin royal chez les Sakalava Bemihisatra. Dès l’enfance, elle affirme sa volonté politique et crée sa propre capitale à Analalava, marquant son autorité malgré les résistances coloniales. Charismatique et respectée, elle devient gouverneur de région en 1950, tout en conservant son rôle traditionnel de chef coutumier. Elle tisse des liens étroits avec les autorités de la Première République, notamment avec le Président Tsiranana. Son parcours illustre la continuité des royautés malgaches dans le contexte colonial et postcolonial. Figure d’un pouvoir féminin affirmé, Soazara marque l’histoire par sa dignité et sa force.

Juliette Fiche, surnommée Reniboto, est une figure incontournable du commerce et du pouvoir sur la côte est de Madagascar. Née à La Réunion, elle revient à Madagascar à 18 ans et hérite de son oncle, le chef betsimisaraka Jean René. Mariée à l’influent Napoléon de Lastelle, elle devient une intermédiaire clé entre Malgaches et Européens. Sa prestance et son intelligence lui valent le titre prestigieux de Andriambaventy. Le photographe Désiré Charnay la décrit comme une femme brillante, cultivée et d’une grande finesse d’esprit. Femme d’affaires avisée et femme de lettres, Juliette Fiche incarne l’élégance, la puissance et l’audace. Elle est l’un des visages féminins les plus marquants du XIXème siècle malgache.

Première femme ingénieure d’Afrique, Bao Andriamanjato incarne l’audace et l’excellence. Diplômée de grandes institutions françaises, elle participe à la construction du mythique avion Caravelle avant de revenir enseigner à Madagascar. Engagée dans les causes scientifiques, sociales et féministes, elle accède en 1992 à la vice-présidence de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques. Son livre Libération de la femme (1986) témoigne d’une réflexion engagée sur les rôles sociaux des femmes. Elle allie brillamment carrière professionnelle et vie de famille, devenant une véritable pionnière. Bien qu’épouse du maire Richard Andriamanjato, son parcours reste autonome et exemplaire. Bao Andriamanjato laisse un héritage inspirant pour les femmes et les scientifiques du monde entier.

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