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Andrea Razafi

Andrea Razafi

Lors de la cinquième journée de la qualification pour la coupe du monde 2026, les Barea de Madagascar obtiennent une victoire éclatante face à la Centrafrique, sur le score de 4 à 1. L’équipe renoue donc avec une victoire contre les fauves après plusieurs années de disette. 

« Remontada » ! C’est le terme qui convient parfaitement pour décrire la victoire des Barea hier soir, au Maroc. En effet, ce sont les Centrafricains qui ont ouvert le score dès la 10e minute, suite à un coup franc mal négocié par la défense malgache. Mais loin de se laisser abattre, ce but encaissé en début de match a agi comme un électrochoc pour les joueurs malgache. Ils ont rapidement égalisé à la 17e minute grâce à leur capitaine, Rayan Raveloson, qui a même inscrit un doublé à la 21e minute, scellant ainsi le score à la mi-temps.

Dès la reprise, les Malgaches ont maintenu une pression intense, ce qui a porté ses fruits à la 49e minute avec un but d’Arnaud Yaya. Maîtrisant le jeu et enchaînant les passes, les Barea ont asséné le coup de grâce aux Centrafricains à la dernière minute, grâce à Lalaina, alias Jaina, qui venait tout juste de faire son entrée.

Avec cette première victoire sur le banc malgache, le sélectionneur franco-portugais Corentin Martins pose déjà les socles d’une équipe soudée et prête à mouiller le maillot. Lors du match d’hier soir, les bonnes décisions se succèdent pour le tacticien. Malgré l’ouverture du score précoce de l’adversaire, Corentin Martins n’a pas dévié de sa stratégie et a demandé à ses joueurs de poursuivre le plan initial. Ce choix s’est avéré payant. Il a cependant dû réorganiser son équipe après la sortie sur blessure du milieu de terrain Marco Ilaimaharitra, remplacé par Baggio, qui a également brillé au milieu de terrain.

Coaching gagnant

Les changements qu’il a apporté se sont également avérés être les bonnes. A 10 minute de la fin du match, il fait entrer simultanément Njiva et Jaina. Le premier cité offre une splendide passe au second pour sceller le résultat du match et donner le coup de grâce à des centrafricains déjà mal en point.

Actuellement, les Barea se hissent provisoirement en tête du groupe I avec dix points, en attendant les matchs des Comores et du Ghana, respectivement deuxième et troisième. Après cette cinquième journée, l’équipe nationale affrontera le Ghana lundi prochain, avant d’entamer la phase retour des qualifications lors de la prochaine fenêtre FIFA en septembre.

Les Barea conservent donc toutes leurs chances de qualification pour la prochaine Coupe du Monde en Amérique. Mais pour cela, il faut obtenir des résultats positifs lors des prochains matchs. Il est important de rappeler que dans ce groupe I, Madagascar devra affronter des équipes redoutables comme le Ghana et le Mali. Il faudra également surveiller de près les Comores, qui connaissent une ascension fulgurante depuis leur participation à la CAN 2021. Bien que la victoire contre la Centrafrique soit cruciale pour la suite, il est impératif que les Barea restent concentrés pour leur prochain match contre les Black Stars du Ghana, lundi prochain.

Ravo Andriantsalama

Un pas en avant. Bien que la lutte contre le changement climatique n’en soit qu’à ses débuts à Madagascar, les sept années d’existence du projet « Paysages durables dans l’Est de Madagascar » démontrent la faisabilité de cette lutte. Ce matin, à l’hôtel Colbert Antaninarenina, s’est déroulée la cérémonie de clôture du projet, suivie de la présentation des résultats obtenus dans les huit régions d’intervention. Parmi ces résultats, on note le renforcement de la résilience face au changement climatique pour environ 23 800 ménages de petits exploitants agricoles. Quinze mille de ces ménages proviennent de l’ancienne province de Fianarantsoa et huit mille de l’ancienne province de Toamasina. Pour y parvenir, ces ménages ont adopté des pratiques agricoles durables tout en restaurant les écosystèmes qui leur fournissent des services écosystémiques vitaux.

De plus, le projet contribue à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Moïse Rasamoelina, secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable et président du comité de pilotage du projet, explique que « durant ces sept années, neuf millions de tonnes de CO2 ont été évitées en limitant la déforestation et en optimisant la gestion des paysages forestiers et agricoles. » Cela a été rendu possible grâce à la protection et à la sécurisation des deux zones forestières du projet à Toamasina et Fianarantsoa.

Financé par le Fonds vert pour le climat (GCF) et mis en œuvre par Conservation International sous l’égide du ministère de l’Environnement et du Développement durable, le projet « Paysages durables dans l’Est de Madagascar » a bénéficié de plus de quinze millions de dollars depuis son lancement en 2018. Le projet se terminera officiellement le 8 mai prochain, cette cérémonie de clôture ne marquant donc pas sa fin définitive. Les résultats annuels sur la réduction des gaz à effet de serre devraient être publiés avant cette date, selon les explications des responsables du projet.

Ravo Andriantsalama

La révision annuelle de la liste électorale (RALE) se poursuit. Les premières listes provenant des Fokontany commencent à arriver aux commissions électorales de districts (CED), qui entament leur traitement. Le rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Soava Andriamarotafika, explique le déroulement de la révision de cette année.

Studio Sifaka (SS) : Où en est la RALE actuellement ?

Soava Andriamarotafika (SA) : Conformément au calendrier établi, nous sommes toujours en phase de révision annuelle de la liste électorale. Toujours selon ce calendrier, l'impression des listes provenant des Fokontany a débuté le 6 mars dernier.

SS : Qui est responsable des travaux d'impression ?

SA : Ce sont les Fokontany qui se chargent de la collecte des données pour la liste électorale, comme chacun le sait. Ils transmettent ensuite ces données aux commissions électorales de district pour traitement. Ces dernières les transmettent à leur tour aux commissions électorales provinciales, qui sont responsables des travaux d'impression.

SS : La liste imprimée est-elle la version définitive de la RALE ?

SA : Après l'impression, la liste est renvoyée aux Fokontany, et les citoyens disposent de vingt jours pour vérifier leurs noms. Il est important de rappeler que cette liste imprimée peut encore être modifiée en cas d'erreurs constatées.

SS : Qui peut effectuer ces modifications ?

SA : Seuls les membres des commissions locales de recensement des électeurs (CLRE) au niveau des Fokontany sont habilités à apporter des modifications. Ce sont eux qui ont effectué le recensement des électeurs. En revanche, seules les CED sont autorisées à transcrire les données modifiées dans la base de données de l'organe central de la CENI.

Il convient de noter que la liste issue de la RALE de cette année a été arrêtée provisoirement le 15 février dernier, comme d'habitude, mais l'arrêt définitif n'interviendra que le 15 mai prochain.

Pour rappel, les citoyens qui n’ont pas la chance de figurer dans la liste issue de cette RALE auront la possibilité de s’y inscrire dès le début de la nouvelle RALE pour l’année prochaine. La liste sera utilisée pour les prochaines élections en 2028.

Propos recueillis par Ravo Andriantsalama

La Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) a enjoint les marchands de rue installés aux alentours d'Analakely de quitter les lieux jeudi prochain. Cette mesure vise à élargir l'espace dédié aux piétons et à améliorer la fluidité de la circulation. Cette annonce a été faite par la CUA dans un communiqué publié hier soir. Cependant, une réaction négative de la part des marchands est à prévoir.

Mesures rigoureuses. Dans le but d'assainir le centre-ville et de garantir la sécurité des piétons, la CUA a pris la décision d'expulser les marchands de rue occupant les trottoirs, afin de permettre une circulation piétonne fluide. La maire de la ville, Harilala Ramanantsoa, a précisé hier que les marchands situés aux abords d'Analakely doivent libérer les trottoirs avant jeudi et s'installer dans les marchés municipaux, dont la plupart disposent encore de places disponibles.

Dans son communiqué, la maire a informé que les marchands peuvent s'inscrire dès aujourd'hui et jusqu'à jeudi à la salle des fêtes municipale d'Isotry pour obtenir un emplacement dans l'un des marchés. Harilala Ramanantsoa a justifié sa décision en soulignant que « soixante-dix pour cent de la population de la capitale sont des piétons et nous devons assurer leur protection. De plus, il incombe à la commune de garantir leur sécurité. »

Un défi de longue haleine

Jusqu'à ce matin, peu de marchands s'étaient présentés pour s'inscrire à Isotry. Il est probable que cette mesure de la CUA suscite le mécontentement des marchands. Il convient de rappeler que l'administration actuelle n'est pas la première à s'attaquer aux problèmes de mobilité urbaine et d'assainissement de la ville. Cependant, toutes les tentatives précédentes, depuis les années 2000, se sont heurtées à la difficulté de concilier la protection des piétons et la satisfaction des marchands de rue, qui refusent de libérer les trottoirs. La lutte pour libérer les trottoirs reste donc un défi persistant.

Sous le mandat du maire Naina Andriantsitohaina, des mesures similaires avaient été prises, mais il s'est avéré extrêmement difficile pour la CUA de réinstaller les marchands de rue dans les marchés. Pourtant, les places ne manquent pas dans ces marchés municipaux. La maire Ramanantsoa a d'ailleurs déclaré hier : « Les marchés de Petite Vitesse et d'Andravoahangy sont presque déserts. Nous devons trouver un compromis pour préserver l'ordre public. »

Ravo Andriantsalama

L’association des taxi-villes de la CUA réagit suite à l’adoption des dépenses obligatoires pour les transporteurs dans le budget primitif de la commune. Les chauffeurs de taxi déclarent ne vouloir payer qu’une partie des exigences de la circonscription.

Exorbitant. C’est le sentiment des professionnels du taxi de la capitale face aux nombreuses sommes d’argent que la commune urbaine d’Antananarivo souhaite leur faire payer. Adopté dans le budget primitif de la circonscription la semaine dernière, il a été convenu que les taxi-villes paient environ 340 000 ariary par an à la commune, à titre de droit de stationnement, de visite de conformité et de licence. Lors du vote à l’hôtel de ville jeudi dernier, Clémence Raharinirina, conseillère municipale et présidente de l’association des taxi-villes de la commune urbaine d’Antananarivo (FTAR), s’est dite indignée par cette décision. Elle n’a pas participé au vote et a préféré s’entretenir avec la presse.

Aujourd’hui, en fin de matinée, les membres de l’association se sont réunis à leur siège à Ankazomanga et ont tenu une conférence de presse. La décision de la CUA a déplu aux taximen, et ils ont tenu à le faire savoir. Brandissant des pancartes, ces derniers dénoncent une décision unilatérale, prise sans que leur avis n’ait été recueilli. Ils annoncent qu’ils ne paieront pas l’intégralité des sommes demandées par la commune. Un membre de l’association explique : « Nous avons adressé une lettre à la maire et aux responsables de la commune pour leur faire part de nos préoccupations. Nous avons également émis des suggestions. Par exemple, nous acceptons de payer les trente mille ariary annuels de droit de stationnement et les cinquante mille ariary de droit de visite de conformité, mais nous refusons de payer les deux cent mille ariary de fourrière et nous refusons de faire des contre-visites. »

Discussions

Selon ces chauffeurs de taxi, s’ils acceptent toutes les exigences de la commune, il deviendra encore plus difficile de joindre les deux bouts. En effet, outre ces dépenses liées à la CUA, ils doivent encore s’acquitter de divers impôts et taxes auprès du fisc. Un autre membre du FTAR déclare : « En ce moment, les temps sont durs. Si nous acceptons de payer les sommes énormes demandées par la CUA, nous allons couler. Beaucoup d’entre nous ont déjà du mal à compléter les versements journaliers. »

Par ailleurs, le FTAR demande à ce qu’il y ait davantage de discussions entre les responsables étatiques et les associations de transporteurs avant de prendre des décisions, afin de trouver la solution la plus adéquate. Pour l’association, les lois sur les transports sont floues et devraient être appliquées à tous, sans discriminations. Ils souhaitent particulièrement évoquer le cas des taxi-moto, qui continuent de gagner du terrain. Ils affirment ne pas avoir peur de la concurrence, mais demandent l’application stricte de la loi pour tous les transporteurs.

Ravo Andriantsalama

Ce week-end, lors du tournoi mondial de basket 3x3 à Bangkok, en Thaïlande, les équipes malgaches masculines et féminines ont essuyé de lourdes défaites. Trois matchs, trois défaites, tel a été le bilan des Ankoay au pays du soleil levant, et les fans de basket malgaches n'ont pas manqué de critiquer ces mauvais résultats.

Un bilan mitigé. C'est le constat dressé pour les équipes nationales de basket 3x3 (Ankoay) lors du tournoi mondial, la FIBA Champions Cup, qui s'est déroulé à Bangkok, en Thaïlande, ce week-end. Trois matchs, trois défaites, tant pour les hommes que pour les femmes. Les Ankoay n'ont pas réussi à s'imposer lors de la première édition de ce tournoi mondial, qui opposait les huit champions continentaux de chaque genre, ainsi que les médaillés d'or des Jeux olympiques de Paris et les numéros un et deux mondiaux, hommes et femmes.

Pour rappel, Ely et son équipe ont rencontré de grandes difficultés dès le début, affrontant la Serbie, numéro un mondial, contre laquelle ils se sont inclinés 21-19 après un combat acharné jusqu'à la fin du temps réglementaire. Ils ont ensuite perdu face aux champions d'Europe, les autrichiens, sur le score de 21-14. L'équipe masculine 3x3 a également perdu contre les champions olympiques néerlandais. Quant aux dames, elles ont subi une lourde défaite d'entrée face à la Chine (21-12), puis contre le Canada (21-6) et enfin contre l'Allemagne (19-12).

TikTok

Les critiques ont fusé de toutes parts après les mauvais résultats de nos Ankoay, en particulier pour l'équipe féminine, qui, selon certains passionnés de la balle orange, n'a pas été à la hauteur en raison de facteurs extra sportifs. En effet, plusieurs fans ont critiqué les Ankoay féminines, affirmant qu'elles étaient plus concentrées sur le réseau social TikTok que sur leur préparation. Ces allégations sont infondées, selon les experts, car la réalité s'est déroulée sur le terrain. La différence de taille et d'expérience était flagrante, surtout pour les dames. Nos champions d'Afrique n'ont pas fait le poids face aux cadors mondiaux.

Avec un peu de recul, il est clair que la compétition était rude. Les adversaires de Madagascar étaient plus forts, plus grands physiquement et, surtout, mieux préparés. Le niveau mondial du 3x3 est impitoyable, et les équipes malgaches ont affronté des formations expérimentées, habituées aux grandes compétitions. Cette compétition a également démontré que le niveau du basket 3x3 africain est encore loin de celui des grandes équipes mondiales. Il est important de rappeler que les Ankoay, hommes et femmes, sont les champions d'Afrique en titre. Ils représentent donc ce que l'on peut qualifier de "crème de la crème" du basket 3x3 du continent.

Ravo Andriantsalama

La mise en œuvre de la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC) porte ses fruits. Hier, dans les locaux du BIANCO à Ambohibao, un mémorandum d’entente a été signé entre cette entité et l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI). Dans la foulée, le personnel de l’ARAI a procédé à une déclaration de patrimoine, conformément à la législation en vigueur.

Une collaboration renforcée pour l’application des lois anticorruption et le recouvrement des avoirs illicites. C’est dans cette optique que le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) et l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI) ont signé hier un mémorandum d’entente dans les locaux du BIANCO à Ambohibao. L’objectif est de mettre en place une synergie d’action et d’échange d’informations pour une efficacité accrue de la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC).

Le directeur général par intérim de l’ARAI, Rado Rajhonson Andrianjatovo, a souligné l’importance de ce mémorandum : « Cette collaboration est cruciale, car la saisie ou le gel des avoirs illicites doit intervenir dès les enquêtes préliminaires. Si cette étape n’est effectuée qu’au moment des enquêtes de fond, il est déjà trop tard : il n’y a plus rien à saisir. »

Le directeur du BIANCO, Gaby Nestor Razakamanantsoa, a quant à lui précisé que cette collaboration vise également à prévenir les infractions de corruption. Selon lui, « la peur de la prison n’est plus un frein efficace pour les corrompus. Ainsi, pour lutter contre la corruption, il est essentiel de saisir les biens obtenus illicitement. Si nous parvenons à restituer à l’État les avoirs illégaux ou issus de la corruption, il n’y aura plus de raison de continuer à corrompre. Par conséquent, la corruption disparaîtrait progressivement. »

Engagements mutuels

Le mémorandum précise six engagements pour chacune des deux parties. D’une part, le BIANCO s’engage à partager des informations stratégiques avec l’ARAI, à faciliter les saisies des avoirs et à renforcer les capacités des agents dans la lutte contre la corruption. D’autre part, l’ARAI assurera le suivi des saisies et participera activement à la récupération des biens saisis.

Mise en place depuis 2021, la signature de ce mémorandum pourrait aider l’ARAI à franchir un cap. Cette agence, qui, selon son directeur général par intérim, rencontre des difficultés dans la confiscation des biens illicites, espère ainsi surmonter ces obstacles : « Nous avons plusieurs décisions de confiscation, mais aucun bien à saisir. Même pendant les enquêtes, lorsqu’on examine les comptes bancaires, on constate qu’il n’y a déjà plus aucun fonds disponible », a déploré Rado Rajhonson Andrianjatovo à sa sortie du BIANCO hier.

En marge de cette signature, ce premier responsable et ses collaborateurs ont procédé à une déclaration de patrimoine, se conformant ainsi à la loi anticorruption du pays.

Ravo Andriantsalama

La liste des joueurs de l’équipe nationale de football (Barea) sélectionnés pour la prochaine fenêtre FIFA de ce mois a été dévoilée hier. Vingt-six joueurs figurent sur la liste, dont seulement quatre issus du championnat national. Les Barea affronteront la Centrafrique le 19 mars au Maroc, puis le Ghana le 24 mars, toujours au Maroc.

Quatre. C’est le nombre de joueurs locaux sélectionnés par Corentin Martins pour sa première liste en tant que sélectionneur de l’équipe nationale de football (Barea). Il a donc opté pour une ossature composée principalement d’expatriés, vingt-deux des vingt-six joueurs de l’équipe évoluent dans des championnats étrangers. Le technicien franco-portugais a ainsi privilégié l’expérience à la jeunesse.

Lors de la présentation de la liste par visioconférence hier, il a expliqué que son choix s’était basé sur les douze dernières vidéos de matchs qu’il avait visionnées. C’est ainsi qu’il a pu évaluer les joueurs. Il a également affirmé avoir donné la priorité aux joueurs évoluant dans des championnats plus relevés, ce qui explique la faible présence de joueurs locaux.

Sur le plan tactique, le sélectionneur n’a pas apporté de changements majeurs à la composition de l’équipe. Il a rappelé les cadres qui composent l’équipe nationale depuis plusieurs années, tels que le capitaine Rayan Raveloson, Marco Ilaimaharitra et Loïc Lapoussin, trois milieux de terrain expérimentés évoluant en Europe. « Je ne suis là que depuis un mois et demi et je ne peux pas tout changer d’un coup », a déclaré le sélectionneur.

Cependant, Corentin Martins a également misé sur le retour d’Arohasina Andriamaromanana, alias Dax. Le milieu relayeur de Fosa Juniors Boeny fait son retour avec les Barea A après une longue absence, grâce à sa forme actuelle avec les Rois du stade Rabemananjara.

Chantiers

En attaque, le tacticien a une fois de plus opté pour des expatriés. Aucun joueur de la World Cola Pro Ligue ne figure sur la liste, alors qu’elle comprend sept attaquants. Corentin Martins a justifié sa décision en déclarant : « Je me suis appuyé sur les vidéos et j’ai pu voir. Et j’ai surtout suivi Warren Cadi et Hakim Abdalah, qui jouent en première et deuxième division en Europe. Il y a aussi Njiva Rakotomalala, qui est un habitué de la sélection, car il est important pour une sélection d’avoir des joueurs d’expérience sur les matchs internationaux et habitués au haut niveau. »

Le débat autour de l’attaque des Barea porte sur le fait qu’il s’agit du secteur le plus vulnérable de l’équipe depuis le départ à la retraite du capitaine emblématique Faneva Ima Andriatsima. Depuis, l’équipe est à la recherche d’un numéro neuf pour le remplacer. En pleine forme actuellement, tout le monde s’attendait à la sélection de Tsilavina « Drogba » Fanomezantsoa. L’attaquant central de Disciples FC ne figure cependant pas encore dans les plans du sélectionneur. Il est, en revanche, présent sur la liste des Barea Chan du coach Rôrô.

L’autre chantier pour l’équipe concerne le poste de gardien de but. La surprise de la liste vient également de ce secteur. Sans club depuis quelque temps, l’ancien gardien d’Elgeco Plus, Zakanirina Rakotoasimbola, alias Nina, figure parmi les portiers sélectionnés. C’est en découvrant la liste de Corentin Martins que le public a appris que Nina avait été engagé par un nouveau club de l’île de La Réunion, l’AS Marsouins. La question est maintenant de savoir quelle tactique sera employée par le staff pour les deux matchs à venir, notamment en ce qui concerne la configuration de l’équipe et les titulaires aux postes de gardien de but et d’avant-centre. L’expérience du sélectionneur laisse présager qu’il optera pour une formation basée sur la possession de balle, mais avec cette ossature, il est probable que le plan de jeu sera axé sur la contre-attaque.

Ravo Andriantsalama

Le budget primitif de la commune urbaine d’Antananarivo a été adopté ce matin. La quasi-totalité de la cinquantaine de conseillers municipaux présents lors de la réunion ont approuvé ce budget prévisionnel, qui s’élève à soixante-dix-neuf milliards d’ariary.

Disputes marquantes. La dernière journée de la session ordinaire du conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a été marquée par des disputes internes, ce matin à l’hôtel de ville d’Analakely. À leur sortie de la salle de réunion, les échanges ont été houleux entre les conseillers Clémence Raharinirina et le deuxième rapporteur du conseil municipal … . Il est à noter que tous deux sont issus de la liste du parti Tiako i Madagasikara (TIM). La discorde a éclaté lorsque la présidente de l’association des taxis-ville a quitté prématurément la salle lors du vote d’adoption du budget primitif.

Bien que les conseillers issus de l’opposition soient majoritaires au sein du conseil, soit XX sur YY, le vote a été presque unanime, avec seulement quatre voix contre l’adoption du budget. C’est là que le bât blesse, car selon le rapporteur, il avait été convenu que les conseillers TIM voteraient blanc. Clémence Raharinirina n’a pas respecté cette consigne, préférant quitter prématurément la salle et s’entretenir avec la presse. Elle a expliqué qu’elle ne voulait pas se voiler la face et voter contre un budget qui serait de toute façon adopté par ses pairs. Selon elle, « que je vote ou non, cela ne change rien. Ils vont l’adopter coûte que coûte, c’est une évidence. »

Harifidy Ramanandraibe, un autre conseiller issu de l’opposition, critique également l’attitude de cette dernière. Pour lui, faire partie de l’opposition ne signifie pas s’opposer à toutes les mesures prises par l’exécutif, notamment celles prises pour l’intérêt général. « Être opposant ne signifie pas seulement s’opposer à chaque mesure prise par l’exécutif. Il faut en priorité se référer aux besoins réels de la population de la capitale. Le fait de quitter prématurément la réunion n’apportera rien », explique-t-il à sa sortie.

Énième division

L’issue du vote de ce jour peut être perçue comme une énième division au sein de l’opposition à la CUA. Pour rappel, cette divergence d’opinions de l’opposition se fait ressentir dès la prise de pouvoir de la maire Harilala Ramanantsoa, en janvier dernier. À ce moment-là, la coalition pour la majorité présidentielle (IRMAR) a obtenu la présidence du conseil municipal, bien que les opposants soient plus nombreux.

La deuxième division est survenue lorsque le président du parti Ilo Mada, Mahery Miller, conseiller issu du Mouvement gasikara (MG), a publié une vidéo pour déclarer son soutien indéfectible à la patronne de la grande braderie de Madagascar, qu’il considère comme une amie proche et de longue date. « Oui, nous sommes amis depuis longtemps, je l’ai appuyée aux élections municipales de 2015. Elle m’a aidé aux élections législatives de 2018. Chacun peut le prendre comme il le veut, mais c’est la vérité et je tiens à le dire », s’exclame-t-il dans sa vidéo, publiée au mois de février.

Le député Gascar Fenosoa, numéro un du MG, a répliqué en le désavouant publiquement. L’élu du troisième arrondissement a notamment déclaré « qu’on n’a rien à voir avec cette déclaration. Il l’a peut-être fait en tant que président d’Ilo Mada, et cela n’engage en aucun cas le mouvement. » Depuis, Mahery Miller s’est fait discret à Analakely. Il était même absent lors de l’adoption du budget aujourd’hui à l’hôtel de ville. Selon des informations émanant de la salle de réunion, il aurait des problèmes de santé, ce qui expliquerait son absence.

Ravo Andriantsalama

Dix-huit accusés, dont le frère de la victime, ont été placés en détention provisoire dans les prisons d’Antanimora et de Tsiafahy le week-end dernier pour le meurtre de la maire de la commune rurale de Mangataboahangy, survenu vers la fin du mois dernier. Le tribunal donne un aperçu de l’avancement de l’affaire.

Bouclé, ou presque. Bien que le dossier attende de passer devant le juge pour un procès, l’affaire du meurtre de Narindraniaina Ranivoarivony, alias Rasazy Narindra, maire nouvellement élue de la commune de Mangataboahangy, dans la région Amoron’i Mania connaît un nouveau rebondissement. Hier, tard dans la soirée, la procureure de la République près le tribunal de première instance d’Antananarivo (TPI), Narindra Navalona Rakotoniaina, a apporté un éclaircissement sur le dossier. Dix-huit personnes, dont un membre de la famille de la victime, ont été placées en détention provisoire à Antanimora et Tsiafahy en attendant le procès.

Quatre chefs d’inculpation pèsent sur les accusés, à en croire les dires de la procureure. Les deux premiers, meurtre avec préméditation et complicité de meurtre, sont, d’après Narindra Rakotoniaina, des infractions passibles de travaux forcés à perpétuité. Ils sont également accusés de détention illégale d’armes et d’association de malfaiteurs.

La procureure avance des preuves accablantes pour les accusés. Elle avance, entre autres, l’interception par les enquêteurs de transactions téléphoniques, d’appels et de SMS, entre les commanditaires et les exécutants de l’acte. Selon elle, « ces appels téléphoniques et ces SMS peuvent constituer des preuves accablantes pour les accusés. Certains d’entre eux ont voulu effacer leurs traces, mais après des enquêtes approfondies, le rôle de chaque accusé dans l’affaire a pu être prouvé. L’enquête se poursuit. »

Présomption d’innocence

Elle contredit donc les allégations des membres de la famille de la victime, qui clament l’innocence du proche de la défunte, inculpé dans le cadre de cette affaire. En effet, dans une conférence de presse donnée samedi dernier, la famille de Rasazy Narindra explique qu’il est peu probable qu’un des leurs ait orchestré ce meurtre.

Ils demandent par la même occasion la divulgation des noms et des photos de tous les prévenus dans l’affaire. Actuellement, seul le nom de ce proche est connu parmi les accusés. Lors de son explication d’hier soir, Narindra Navalona Rakotoniaina réfute la demande de la famille. Selon elle, la présomption d’innocence implique que ni les noms ni les photos des prévenus ne peuvent être publiés. « Il est nécessaire de rappeler que la loi interdit la divulgation des noms ou des photos des prévenus sur les réseaux sociaux. J’invite tous les acteurs de ces réseaux à se conformer aux lois et à accorder la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’une décision définitive soit prise », explique-t-elle.

Pour rappel, Rasazy Narindra a été tuée le vendredi 21 février dernier après avoir subi une embuscade sur la route d’Amborompotsy. Elle revenait avec son frère de la cérémonie de pose d’écharpe en tant que maire à Ambositra. À noter que Rasazy Narindra est le troisième maire de cette commune assassiné en fonction.

Ravo Andriantsalama

Du renouveau. C’est ce que recherche la grande chancellerie malgache en ce moment. Les débats vont s’orienter à présent sur les critères plus stricts de sélection des bénéficiaires des distinctions honorifiques. Le but sera de rétablir le prestige d’une structure tapie dans l’ombre depuis des années.

Après soixante-cinq ans d’existence dans la discrétion, la grande chancellerie malgache sort de l’ombre. L’ouverture officielle de la session ordinaire du conseil de l’ordre national malgache s’est tenue ce matin dans les locaux de la grande chancellerie à Antsakaviro. Cette entité, rattachée à la présidence de la République, se donne également pour objectif de se faire connaître au grand public.

Bien que cette entité existe depuis plus de soixante ans, sa mission principale du moment est de vulgariser les informations la concernant d’un côté et d’effectuer plus efficacement la sélection de ceux qui vont bénéficier des titres honorifiques. La cérémonie de ce matin était également l’occasion d’installer les 12 nouveaux membres du conseil de l’ordre national. A noter que ses membres représentent les 6 chefs-lieux de province.

La grande chancellerie s’occupe principalement de la détection et de la sélection de ceux qui obtiendront de titres honorifiques. Le directeur administratif de l’entité, Michel Andrianasolo donne plus d’informations sur ces rôles. « La grande chancellerie est la structure qui s’occupe de la sélection et de la délivrance de distinction honorifique pur ceux qui ont brillé par leurs travails. Elle s’occupe également des réunions des membres du conseil de l’ordre national et exécute les décisions après l’approbation du grand-maître de l'ordre national » explique-t-il.

Fierté nationale

En principe, les titres sont attribués à ceux qui ont porté haut les couleurs du pays et à ceux qui se sont battus pour la souveraineté et la fierté nationale. Lors de son discours en marge de la réunion, le président Rajoelina, en tant que président de l’ordre national, explique que depuis 2019, les conditions d’éligibilité pour ces titres ont été durcies. Il avance que « Les titres ne sont pas donnés à tout le monde. On les donne à ceux qui ont vraiment apporté un plus pour la nation. La réunion qui débute aujourd’hui va déterminer les conditions et les critères de sélection des bénéficiaires, car ceux qui seront sélectionnés seront des modèles pour les générations futures. »

Il a donné l’ordre expressément aux membres du conseil de bien choisir ceux qui seront honorés des distinctions. « Je demande que ce soient les plus méritants qui soient récompensés, » s’exclame-t-il. Comme à son habitude, le chef d’Etat fait une promesse à la grande chancellerie et les membres du conseil de l’ordre national malgache. Il a promis entre autres de rénover les bureaux de la chancellerie avant la célébration du retour de l’indépendance au mois de juin.

Ravo Andriantsalama

Mercredi à minuit, les prix des carburants à la pompe ont été réajustés. Le litre d’essence a enregistré une nouvelle baisse de 180 ariary. À l’inverse, le gasoil connaît une hausse de 80 ariary. Le pétrole lampant subit également une augmentation de 200 ariary.

C’est la troisième fluctuation de l’année, après l’annonce du ministre de l’énergie et des hydrocarbures, Jean Baptiste Olivier en janvier, que nous passerons à la vérité des prix à la pompe. Cela signifie que les prix augmenteront ou diminueront en fonction de la conjoncture locale et mondiale.

Concrètement, depuis l’application du mécanisme d’ajustement, les prix sont recalculés +chaque mois en fonction du cours du baril de pétrole sur le marché international et du taux de change du dollar. Les prix du baril ont baissé d’environ 3% depuis une semaine. Le cours du dollar, quant à lui a connu aussi une légère baisse durant les cinq derniers jours.

Conditionnalité

L'État malgache, qui stabilisait auparavant les prix, adopte désormais la vérité des prix. Ce revirement est principalement motivé par la nécessité d’assurer une gestion budgétaire plus transparente, exigée par le FMI pour le déblocage des fonds (FEC) et à la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).

Les efforts de l’Etat malgache en la matière ont conduit au décaissement d’une tranche de ces deux programmes il y quelques semaines. Du côté des consommateurs, il faut donc s’attendre à un nouveau réajustement des prix à la pompe au début du mois prochain.

Le réajustement automatique des prix des carburants n’est pas la seule condition du FMI. En effet, cette institution demande aussi à l’Etat malgache de mettre fin aux subventions allouées à la compagnie nationale d’approvisionnement en eau et électricité. Mesure qui pourrait être mise en œuvre cette année pour obtenir les fonds FEC et FRD.

Ravo Andriantsalama

 

Le 13 février dernier, au Novotel Alarobia, Internews Madagascar et ses partenaires ont officiellement présenté au grand public le projet « Liberté d'expression à Madagascar », ou Manehoa. Le projet œuvre pour plus de liberté des médias, en leur offrant un accès libre aux informations et un paysage médiatique pluraliste.

Manehoa agit notamment pour promouvoir l'indépendance des médias, les débats contradictoires et améliorer la production de contenus. D'autre part, le projet inclut la mise en place d'initiatives de vérification des faits (fact-checking) ainsi que l'éducation aux médias pour lutter plus efficacement contre la désinformation.

Le projet vise également à renforcer la compétence des organisations de la société civile (OSC) et à assurer un suivi de la liberté de presse dans la Grande Île. Manehoa est financé par l'Union européenne pour une durée de quatre ans. Il arrive à point nommé, compte tenu de la situation socio-politique du pays, où le rôle de la presse est perverti par l'avènement des réseaux sociaux et le métier confronté aux enjeux des nouvelles technologies. Le projet est également important pour les organes de presse. Il peut faire le lien entre les professionnels du métier et les patrons de presse, qui sont parfois un frein au traitement d'informations véritablement non partisanes.

Pas à pas

Pour un projet qui dure quatre ans, le lancement du 13 février ne sera pas le seul grand pas à franchir pour Manehoa cette année. La prochaine étape sera la mise en place d'une plateforme de dialogue entre les patrons de presse, la société civile et tous les autres acteurs du domaine. L'objectif est de promouvoir la liberté d'expression, mais surtout la liberté de presse. La troisième étape pour cette année sera l'organisation d'assises des journalistes au niveau national. Bien qu'aucune date ne soit encore prévue pour ces deux événements, les responsables du projet se donnent comme objectif de les réaliser dans les délais impartis.

Studio Sifaka, en tant que média indépendant qui cible particulièrement les jeunes, fait partie des acteurs de mise en œuvre de ce projet. Son principal apport reste évidemment la production de contenus média, comme les émissions radiophoniques telles que les séances de débats. Afin de rendre Manehoa plus efficace, Studio Sifaka envisage également des rencontres pour le renforcement des capacités des professionnels de la presse.

Ravo Andriantsalama

 

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