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Andrea Razafi

Andrea Razafi

Le projet d'envergure Base Toliara reste sous les feux des projecteurs, notamment en ce qui concerne les études d'impact environnemental et social. Cette fois-ci, c'est la localisation géographique du projet et son potentiel impact néfaste sur l'homme qui suscitent le débat.

Le ministre des Mines, Herindrainy Olivier Rakotomalala, accusé par le député Siteny Randrianasoloniaiko de mentir sur ces sujets, s'est exprimé hier soir dans une vidéo. Pour rappel, le député élu à Toliara affirme que le projet se situe dans une zone protégée abritant une forêt de baobabs, arbres endémiques de Madagascar.

Dans sa vidéo, le ministre a répliqué que « si cela se trouvait en zone protégée, le système informatique du cadastre minier rejetterait automatiquement la demande. Il est donc impossible d’obtenir un permis minier à l’intérieur d’une aire protégée. Et si quelqu’un exploite dans une zone protégée, il faut impérativement l’en faire sortir car cela enfreint la loi. Je confirme ici que les coordonnées du permis de Base Toliara sont situées hors de la zone protégée. »

Ce matin à l’Assemblée nationale à Tsimbazaza, le député élu à Toliara I a répondu à la vidéo du membre du gouvernement. Pour lui, la zone protégée fait bel et bien partie du périmètre du projet. Il a également accusé le ministre soit de ne pas disposer du cahier des charges, soit de le dissimuler. « S’il y a un ministre compétent, c’est bien celui des Mines. J’ai été étonné par sa vidéo d’hier. Il est le seul ministre des Mines qui n’a pas accompagné la délégation à Ranobe. Je lui avais déjà demandé le cahier des charges concernant les impacts environnementaux et sociaux, mais il a prétendu ne pas l’avoir. Ce ministre ne s’est même pas rendu sur place. Et pourtant, de nombreux baobabs très anciens vont être abattus là-bas », a-t-il expliqué.

Il est à noter que Base Toliara a déjà obtenu l'aval de l’Exécutif pour débuter l’exploitation, mais des vagues de contestations de la part des populations locales freinent jusqu’à présent l’avancée du projet.

Ravo Andriantsalama          

Prévue pour ce jour, la séance de l’Assemblée nationale consacrée à l’ordre du jour proposé par l’opposition a été reportée à une date ultérieure. Les députés de l’opposition dénoncent plusieurs transgressions de la loi par le bureau permanent, qu'ils accusent de ne pas avoir transmis des convocations ministérielles et d'avoir reporté la séance.

« Si le bureau permanent ne veut pas le faire, on fera office de garant de la loi à l’Assemblée nationale. On sera un modèle pour nos pairs. » Ces mots, prononcés par la députée élue dans le district de Tana I, Hanitra Ravelomanantsoa, ce matin dans la salle du bureau permanent de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza, témoignent de la colère de l'opposition face au report de la séance. Plus tôt dans la matinée, la séance était encore inscrite sur le tableau des ordres du jour de la Chambre. Quelques minutes plus tard, les inscriptions ont été effacées et remplacées par une mention de report.

Vers 10h30, les députés du Firaisankina se sont réunis et ont tenu une conférence de presse dans la salle du bureau permanent pour expliquer la situation. Selon eux, le report de la séance constitue une transgression non seulement du règlement intérieur de la chambre basse, mais surtout de la Constitution, dont l'article 102 alinéas 2 et 3 stipule qu’« une séance par quinzaine au moins, y compris pendant les sessions extraordinaires prévues à l'article 76, est réservée aux questions des membres du Parlement et aux réponses du Gouvernement. Trois jours de séance par mois sont réservés à un ordre du jour arrêté par chaque Assemblée à l'initiative des groupes d'opposition de l'Assemblée intéressée ainsi qu'à celle des groupes minoritaires. » Il est à noter que les moyens d’actions du parlement à l’égard du gouvernement incluent la question orale, la question écrite, l'interpellation et la commission d'enquête.

Face-à-face

De son côté, le bureau permanent de l’Assemblée plaide que la séance dédiée à l’opposition ne signifie pas obligatoirement une convocation de ministre. Le rapporteur général de la chambre basse, Philobert Milavonjy, avance que la séance n’a pas lieu d’être si son seul objectif est de convoquer des ministres. Selon lui, le face-à-face prévu les 12 et 13 juin prochains représente déjà une opportunité pour tous les députés de poser des questions aux membres du gouvernement, rendant ainsi la convocation spécifique de certains ministres par l’opposition non nécessaire.

C’est précisément ce point de vue que la plateforme Firaisankina conteste. Hanitra Ravelomanantsoa insiste sur la distinction entre le face-à-face et l’interpellation, telle que prévue par l’article 102 de la Constitution. Le chef de l’opposition et septième vice-président de l’Assemblée nationale, Siteny Randrianasoloniaiko, a également fait savoir qu’ils n’avaient été informés du report de la séance d’aujourd’hui que par un SMS reçu tard la nuit dernière, envoyé par un chef de service de la Chambre.

De plus, les députés de l’opposition expliquent que la tenue de ce fameux face-à-face demeure incertaine jusqu'à présent. Cela dépendra du nouvel ordre du jour que les parlementaires voteront vers la fin de ce mois. Pour rappel, la rencontre avec le gouvernement suscite régulièrement des débats à chaque session parlementaire en raison de la réticence de l’équipe gouvernementale à affronter les députés. Il fut même un temps où les ministres avaient proposé de ne répondre qu'aux questions orales des députés, ce qui avait bien évidemment choqué la plupart des parlementaires de la chambre basse.

Ravo Andriantsalama

Une importante opération de recrutement visant à pourvoir 800 postes à l'île Maurice se tiendra ce weekend à Antananarivo. Les opportunités d'emploi concernent des secteurs tels que le tourisme, l’hôtellerie, la santé, le bâtiment, le transport et la santé.

Outre les secteurs du textile et de la restauration, déjà prisés, les offres concernent d’autres domaines tels la santé, le bâtiment ainsi que le transport sont également des pistes pour ceux qui veulent s’expatriés sur l’île voisine. Un permis de travail d'environ deux ans, renouvelable et spécifiquement dédié aux ressortissants étrangers, est généralement requis. Cependant, des postes spécifiques peuvent proposer des contrats d'occupation allant jusqu'à cinq ans, similaires à ceux des résidents.

Quatre jeunes Malgaches travaillant déjà à l'île Maurice ont témoigné, soulignant que cette expérience représente une belle opportunité, mais exige une forte motivation. Parmi eux, un employé d'un centre d'appels conseille aux personnes intéressées de vérifier attentivement tous les détails mentionnés dans le contrat, en particulier sa durée. Il insiste sur la nécessité d'avoir tous les documents nécessaires, notamment le permis de travail et le contrat, en version finale avant le départ, et met en garde contre toute falsification, les autorités mauriciennes étant très vigilantes quant à l'authenticité des documents. « Il faut bien vérifier tous les détails qui devront être mentionnés dans le contrat, surtout en ce qui concerne sa durée. Tous les papiers nécessaires notamment le permis de travail et le contrat doivent être bien prêts en version finale avant de venir. Le contrôle de l’authenticité d’un document est très facile pour eux, donc il faut faire très attention pour éviter les problèmes, » souligne-t-il.

Salaire motivant

Une serveuse a raconté percevoir un salaire de 20 000 roupies mauriciennes, soit environ 2 millions d’Ariary. Bien que proche du salaire minimum local, elle bénéficie également de logement et de transport. Si le salaire est jugé motivant par rapport à Madagascar, nos jeunes interlocuteurs ont cependant évoqué des actes de maltraitance à caractère raciste fréquents sur les lieux de travail. L'un d'eux a confié qu'il fallait beaucoup de patience et de tolérance. Il a ajouté que le salaire permettait de faire des économies, d'autant plus qu'il était possible de trouver de petits emplois supplémentaires pendant le temps libre, une pratique courante sur l'île. Selon cette jeune serveuse, « Il faut beaucoup de patience et de tolérance. Le salaire et motivant comparant à ce de Madagascar. En plus en peut faire de petit boulot de plus en temps libre. Il y en a beaucoup ici. On peut très bien faire des économies, comme ce que j’ai fait. »

L'ambassade de Madagascar à Maurice a précisé que le salaire proposé aux travailleurs malgaches ne devrait pas être inférieur à 30 000 roupies mauriciennes, soit environ 3 millions d’Ariary.

Ravo Andriantsalama

À peine entamée la session ordinaire au Parlement, la tension monte déjà à l'Assemblée nationale. Convocations de ministres, rumeurs de motion de censure et perspectives d'un face-à-face avec l'Exécutif cristallisent le conflit entre les députés de l'opposition et le bureau permanent de la Chambre.

Le bras de fer s'intensifie. Deux semaines seulement après la rentrée parlementaire, le climat se tend de plus en plus à l'Assemblée nationale entre l'opposition et le bureau permanent. Si de nombreux désaccords les opposent, la convocation par les députés de l'opposition de trois ministres clés – ceux de l'Économie et des Finances, des Affaires Étrangères, et de l'Environnement et du Développement Durable – constitue la pierre angulaire de cette confrontation.

Depuis la semaine dernière, les parlementaires du Firaisankina ont déclaré avoir convoqué ces trois ministres pour obtenir des réponses sur des questions financières et d'investissement. Le député de Betioky, Jean Jacques Rabenirina, affirmait en fin de semaine qu'une requête avait même déjà été déposée auprès du bureau permanent. « Soit le bureau permanent cherche une échappatoire, soit il protège l’Exécutif. Mais on a déjà déposé la liste des ministres à convoquer. Si cela n’arrive pas, c’est le président de la Chambre qui n’a pas fait son travail », a fustigé le parlementaire.

Quelques heures avant cette déclaration, le président de la Chambre, Justin Tokely, affirmait pourtant le contraire. Selon lui, l’Assemblée nationale a déjà un ordre du jour établi, et pour l'instant, aucune convocation des trois ministres précités n'y figure. Il a précisé qu'« on va adopter un nouvel ordre du jour vers la fin du mois. C’est là qu’on pourrait débattre de nouveaux sujets, mais jusqu’à maintenant, on a un ordre du jour et aucune convocation de ministres n’y est inscrite. De plus, le fait que l’opposition puisse choisir une thématique à débattre lors de cette session ne se traduit pas obligatoirement par la convocation de ministres. Ils peuvent proposer un thème et on va débattre de cela avec eux. »

Face-à-face

Par ailleurs, d'autres sujets brûlants intensifient ce différend. En premier lieu, les rumeurs persistantes concernant une possible tentative de motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Christian Ntsay. La semaine dernière encore, le député élu dans le district de Tana III, Gascar Fenosoa, affirmait avoir été approché par certains députés de la coalition pour la majorité présidentielle (IRMAR) au sujet d’une éventuelle motion de censure. Jusqu’à présent, aucune pétition ni collecte de signatures n’a été lancée au sein de la chambre basse de Tsimbazaza.

Finalement, motion de censure ou non, une rencontre entre le gouvernement et les députés semble se profiler pour les 12 et 13 juin prochains. Bien que rien ne soit encore décidé, le prochain ordre du jour ne devant être voté que vers la fin du mois selon les dires de Justin Tokely, les députés, tant de l’IRMAR que de l’opposition, se disent impatients de rencontrer les ministres afin de leur demander des comptes.

Ravo Andriantsalama

La révision annuelle de la liste électorale (RALE) pour la période 2024-2025 s'est achevée hier, enregistrant une augmentation significative du nombre d'électeurs. Près de 380 000 nouvelles inscriptions ont été recensées à travers le pays, représentant une hausse de 3,31 % par rapport à la liste précédente.

Les 120 Commissions Électorales de District (CED) ont toutes remis leurs procès-verbaux dans les délais, ouvrant la voie à l'établissement d'une nouvelle liste électorale forte de plus de 12 millions d'inscrits. Parmi les districts, Antananarivo Atsimondrano se distingue avec le plus grand nombre d'électeurs (plus de 364 000), tandis que le district de Kandreho, situé dans la région de Betsiboka, affiche le chiffre le plus bas avec environ 15 000 inscrits.

Tianahanantsoa Ratsimandresy, directrice de la communication de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a mis en lumière une progression notable de la participation féminine dans la vie politique. Un nombre croissant de femmes s'inscrit désormais sur les listes électorales. « 48,59 % des électeurs inscrits sur la liste électorale sont des femmes », a-t-elle précisé.

Cette nouvelle liste électorale aura un rôle central dans les échéances électorales à venir cette année. Elle sera notamment utilisée pour les élections communales reportées, si le Conseil d’État venait à fixer de nouvelles dates. « Concernant les reports des élections communales, si le Conseil d’État publie les dates des reports, on utilisera cette liste car toutes les élections qui sont prévues cette année doivent utiliser cette liste. On ne peut pas utiliser une liste antérieure à celle-ci », a expliqué la directrice de la communication de la CENI.

Cependant, la tenue de ces élections communales cette année reste incertaine. Le Conseil d’État demeure libre de déterminer le calendrier de leur reprogrammation. En cas de report, c'est bel et bien la liste issue de la RALE 2024-2025 qui fera foi. Il est à noter que lors des élections communales de 2019, des situations similaires avaient conduit certaines communes à rester sans maire jusqu'aux élections suivantes.

Au-delà des élections communales potentiellement reprogrammées, Madagascar se prépare également à un autre événement électoral majeur cette année : les élections sénatoriales, dont la tenue est prévue au cours du second semestre.

Ravo Andriantsalama

L'Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI) a présenté aujourd'hui son rapport annuel d'activité à son siège d'Ambohijanaka. Lors de cette présentation, le directeur général par intérim, Rado Rajhonson, a exposé les contraintes majeures qui limitent la progression de l'agence dans sa mission.

« Pour la redevabilité et la transparence ». Tel est le leitmotiv de l’agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) lors de la présentation du rapport annuel d’activités de ce matin. Selon le directeur général par intérim, plusieurs obstacles stratégiques restreignent le champ d'action de l'ARAI. Le premier d'entre eux est le retard dans la nomination d'un nouveau directeur général. Pour rappel, depuis le décès tragique de l'ancien directeur général, Aimé Rasoloarimanana, l'année dernière, aucun successeur n'a été désigné.

Un autre frein significatif identifié par Rado Rajhonson lors de la restitution du rapport concerne l'incomplétude du cadre légal régissant la saisie et la confiscation des avoirs illicites. Il a cité comme exemple la restitution volontaire des avoirs illicites, une pratique encore peu répandue à Madagascar, contrairement à d'autres nations africaines comme l'Angola où elle a généré des revenus importants.

Il a également souligné l'absence d'une chambre spéciale au niveau de la Haute Cour de Justice (HCJ) et de la Cour spéciale sur les bois de rose. Il a expliqué que la loi organique ayant précédé l'instauration de la HCJ est antérieure à la création de l'ARAI, d'où l'absence de cette chambre spécialisée. Concernant les affaires de bois de rose, l'enjeu principal réside dans la confiscation et la saisie des biens mal acquis afin de pallier le manque de chambre dédiée.

Reforme                        

Présente lors de la restitution du rapport, la secrétaire générale du ministère de la Justice a assuré que le ministère était disposé à contribuer à la réduction de ces contraintes, notamment en ce qui concerne les réformes juridiques à entreprendre. Des discussions devraient donc débuter prochainement concernant ce manque de cadre juridique adéquat.

La présentation du DG par intérim a également permis de catégoriser les auteurs d'infractions de corruption concernés par les décisions de l'ARAI. Il en ressort que les acteurs du secteur privé sont les plus touchés, représentant 66 % des cas avec 248 personnes concernées. Les agents du secteur public, quant à eux, ne représentent que 13 % des cas, soit 48 personnes.

En somme, pour l'année 2024, l'ARAI a enregistré 53 mesures de gel d'avoirs, qui ont été exécutées à 100 %. L'agence a également procédé à 35 saisies, dont deux décisions restent en attente d'exécution. Par ailleurs, cinq mainlevées ont été prononcées, et plus de 591 millions d'ariary ont été restitués.

Ravo Andriantsalama

Des divergences d'opinion notables ont émergé entre le pouvoir exécutif et les députés lors des débats concernant la proposition de loi relative à la répression des vols de zébus à Madagascar. Parallèlement à cette proposition parlementaire, le ministère de la Justice travaille également sur son propre projet de loi concernant le même sujet.

La législation actuelle régissant les sanctions liées au vol de zébus date de l’époque du président Tsiranana. Le député Hyacinthe Befeno Todimanana, élu à Antsohihy, propose une nouvelle proposition de loi visant à modifier et compléter l’ordonnance en vigueur. Selon lui, cette proposition a pour objectif d'adapter ou d'ajuster les peines à la réalité actuelle. À titre d'exemple, elle prévoit une augmentation des peines d’emprisonnement de 15 à 30 ans pour les auteurs ou complices de vol de zébus, contre 10 à 20 ans selon la loi en vigueur.

Certains députés avaient même suggéré la peine de perpétuité pour les bandits et leurs complices, mais cette proposition a été rejetée en commission. C'est donc l'alourdissement des peines de prison qui a finalement été retenu. « La peine, qui était auparavant de 10 à 20 ans, a été portée de 15 à 30 ans. Et une fois sa peine purgée, la personne condamnée ne pourra plus réintégrer la société dans la province où elle a commis le délit », a précisé le député d’Antsohihy, Hyacinthe Befeno Todimanana.

Discorde

De son côté, le projet de loi préparé par le ministère de la Justice vise à accélérer les procédures judiciaires liées au vol de zébus. La secrétaire générale du ministère, Belalahy Hanitriniaina, représentant le ministère en l’absence du ministre parti à Toliara pour le Conseil des ministres, a indiqué que les affaires seraient transférées vers la juridiction de droit commun. Selon ses dires, « il est envisagé, dans ce projet de loi, de confier ces affaires aux juridictions de droit commun pour qu’elles soient jugées plus rapidement et que les procédures soient simplifiées C’est cette position que nous défendons ici. »

Suite à l'intervention de la secrétaire générale, un bras de fer s'est engagé entre les représentants du ministère de la Justice et les députés présents. Pour les parlementaires de la chambre basse, l’exécutif ne cesse de freiner les initiatives des députés à chaque fois que ces derniers proposent une nouvelle loi, en arguant que le ministère prépare déjà un projet de loi sur le même sujet sans pour autant en poursuivre la procédure. Cette attitude vise, selon certains députés, à écarter les parlementaires de l’initiative législative. Pourtant, le député élu à Tana V, Naivo Raholidina, a souligné lors de sa prise de parole que « la portée des projets et propositions de lois sont cependant les mêmes. »

La position de la secrétaire générale du ministère de la Justice n'a pas été bien accueillie par les députés. Malgré la confusion, la proposition de loi a été adoptée par les quarante-quatre parlementaires présents dans l'hémicycle ce matin. Le taux d’absentéisme élevé des députés ne facilite pas non plus ce bras de fer avec l’exécutif.

Ravo Andriantsalama  

Face à l'insécurité croissante exacerbée par deux meurtres sordides de jeunes filles dans la capitale, la Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFCE) lance un cri d'alerte. La procureure de la République du Tribunal de Première Instance (TPI) et le chef de la brigade criminelle d'Anosy ont également fait des déclarations.

Deux homicides atroces en l'espace de quelques semaines ont plongé Antananarivo dans la consternation. Fin avril, la découverte du corps mutilé et sans vie de la petite Tricha avait choqué le pays. Moins de quinze jours plus tard, c'est la famille de la petite Raissa qui a fait une découverte macabre sous une dalle de toilettes : leur fille, entassée dans un sac, dévêtue et le corps couvert d'hématomes.

Face à ces drames, les soixante-six organisations de la société civile regroupées au sein de la Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE) expriment leur indignation. Dans un communiqué publié hier, ces soixante-six OSC se disent interpellées « par les menaces de mort proférées à l’encontre de deux autres personnes, possiblement des mineurs, dans l’affaire Raissa ».

Face à ce que la plateforme considère comme une urgence, elle appelle l’État à ouvrir des enquêtes transparentes et rapides afin de traduire en justice les auteurs de ces actes. La plateforme exhorte également la justice à adopter la plus grande sévérité dans le traitement de ces affaires, et les forces de l’ordre à renforcer leur présence et leurs actions pour la protection des enfants. La PSFCE appelle également à la solidarité des organisations de la société civile pour prévenir et mettre fin à la violence à l’encontre des enfants.

Enquêtes

Parallèlement, le ministère de la Justice, par la voix de la procureure de la République près du tribunal de première instance d’Antananarivo, Narindra Navalona Rakotoniaina, a annoncé hier soir dans une vidéo que les prévenus arrêtés dans l’affaire Raissa seraient déférés au parquet ce jour et que la justice travaille en étroite collaboration avec les forces de l’ordre. « Les forces de l’ordre mènent actuellement une enquête approfondie, et certaines personnes ont déjà été arrêtées et sont en cours d’interrogatoire. Les recherches se poursuivent cependant pour retrouver les personnes soupçonnées d’être directement ou indirectement impliquées dans ces deux affaires », a-t-elle souligné. « Concernant le meurtre de Raissa, les suspects seront déférés au parquet demain (aujourd’hui) [ndlr]. Il est important de noter que le tribunal empêche toute tentative de libération d'urgence des prévenus », a-t-elle poursuivi.

À ses côtés lors de la vidéo d’hier, le chef de la brigade criminelle d'Anosy, le commissaire Manampison Ratojonirina, a affirmé que l’enquête se poursuit à ce jour et que la brigade travaille en collaboration avec des collègues de la police nationale. Selon lui, « La brigade criminelle ne travaille pas seule sur ces affaires. D’autres brigades spécialisées au sein de la Police nationale nous assistent dans cette mission, notamment la PMPM (Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs) ainsi que la brigade de la cybercriminalité. » Il a également appelé à la collaboration de tous les citoyens : « Nous sollicitons la collaboration de la population, en particulier de ceux qui pourraient détenir des informations, car cela est essentiel pour mener une enquête complète et parvenir à faire toute la lumière sur ces affaires », a-t-il affirmé.

Ravo Andriantsalama

Après quelques instants de confusion, le mouvement Mai 1972, ou « Hetsika May 1972 », a finalement pu déposer des gerbes sur la place du 13 Mai, avenue de l’Indépendance. Cet acte visait à honorer la mémoire des victimes de cette journée sanglante et à perpétuer la lutte de l’époque contre le système néocolonial.

13 mai 1972 – 13 mai 2025. Cinquante-trois ans séparent ces deux dates, mais la lutte initiée par les étudiants en médecine de l’université d’Antananarivo se poursuit encore aujourd’hui. C’est ce qu’ont affirmé ce matin les membres de l’association « Hetsika May 1972 » sur l’avenue de l’Indépendance, où ils ont, comme de coutume, déposé des gerbes sur la place du 13 Mai. Cette année, la cérémonie a été légèrement perturbée par l’intervention des forces de défense et de sécurité, qui ont cherché à réguler l’accès des citoyens à la place.

Un officier de la gendarmerie, mobilisé sur le lieu, a expliqué aux dépositaires que le problème ne résidait pas dans le dépôt de bouquets par l’association, mais dans la nécessité de procéder par groupes de vingt personnes. Une condition que les membres de l’association ont refusé de respecter. Le désordre a duré plusieurs minutes, mais les membres ont finalement pu effectuer leur dépôt de gerbes. Ils affirment pourtant avoir reçu l’autorisation de la préfecture. Selon Félix Rajoarison, alias Rainidina, membre de l’association, « Nous avons fait une demande d’autorisation à la préfecture de la ville et elle nous a autorisés à déposer des gerbes sur la place du 13 Mai. Aucune contrainte n’a été évoquée. Il n’a jamais été question d’interdire les banderoles ou de limiter le dépôt de bouquets à seulement 20 personnes. »

Néocolonialisme

Finalement, la confusion n’a pas causé de dommages et l’événement a pu se dérouler. Selon le « Hetsika 1972 », la lutte qu’ils ont entamée au premier semestre de l’année 1972 n’est pas encore terminée, compte tenu de la situation actuelle du pays. « Les structures coloniales sont toujours présentes et on constate même une intensification. Toutes les banques et entreprises sont majoritairement françaises. Nous sommes toujours une colonie française. C’est dur, mais c’est la réalité ! Nous lançons un appel aux jeunes : levez-vous face à la situation actuelle du pays », a poursuivi Raindina.

Pour eux, le système néocolonial qu’ils combattaient en 1972 persiste jusqu’à aujourd’hui, justifiant la continuation de leur combat. Raindina a ajouté : « Nous sommes ici pour commémorer nos morts, et nous le faisons depuis plus de trente ans avec feu Maître Willy Razafinjatovo. Nous avons lutté lors des événements de 1972. Nous nous sommes battus pour une réforme du système éducatif français. Pourtant, cela persiste actuellement. C’est la raison pour laquelle nous déclarons que la lutte continue. »

Pour rappel, le 13 mai 1972 a été un tournant majeur de la vie politique de Madagascar, marquée par une importante mobilisation étudiante et populaire, violemment réprimée par le pouvoir en place. Ces événements ont profondément ébranlé le régime du président Philibert Tsiranana et ont directement conduit à son remplacement par un directoire militaire quelques jours plus tard.

Ravo Andriantsalama

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) a présenté ce matin son rapport annuel d'activité, révélant une augmentation des cas de corruption détectés. Si les chiffres témoignent d'une activité accrue, le directeur général a pointé du doigt des obstacles persistants, notamment les immunités et privilèges accordés à certaines catégories de personnes, entravant la pleine efficacité de la lutte contre la corruption à Madagascar.

Le directeur général du Bianco, Gaby Nestor Razakamanantsoa a souligné lors du rapport annuel d’activité de l’entité les contraintes majeures entravant son action. « Certains corps de fonctionnaires bénéficient d’une forme d’immunité qui empêche toute enquête à leur encontre sans autorisation préalable. Contrairement aux autres cas où l’on demande une autorisation de poursuite après l’enquête, ici, il faut une autorisation spéciale juste pour commencer à enquêter. Ce système, qui n’existe qu’à Madagascar, constitue un blocage important », a-t-il expliqué.

Selon lui, la solution est de faciliter l’accès aux investigateurs du Bianco de procéder à des enquêtes sur des fonctionnaires qui doivent comparaitre. « Des discussions sont en cours pour supprimer cet obstacle. Il est important de rappeler que si l’enquête elle-même est bloquée dès le départ, cela devient une entrave ou une atteinte à la confidentialité. Ce que nous proposons, c’est de repenser ce système : l’immunité pourrait s’appliquer au moment des poursuites, mais ne devrait pas empêcher l’enquête, » poursuit-il. Le manque de moyens pour mettre en œuvre sa politique interne et les recommandations issues des cartographies des risques constitue un autre défi majeur pour le Bianco.

L'année écoulée a pourtant été marquée par une intensification de l'action du Bianco, avec la détection de 598 cas de corruption, soit une hausse de 7,5% par rapport à l'année précédente. Les efforts d'investigation ont également connu une progression significative, avec 53 missions menées auprès de 1950 personnes enquêtées, entraînant l'arrestation de 680 individus et le placement sous mandat de dépôt de 174 personnes, soit une augmentation de 83,16 %. Ces actes répréhensibles ont engendré un préjudice financier colossal pour l'État, dépassant les 53 milliards d'ariary.

Antennes régionales

L'analyse sectorielle révèle que les collectivités territoriales décentralisées (CTD) restent le secteur le plus touché par la corruption (23,41 %), suivies du secteur foncier (14,21 %) et de l'éducation (13,71 %). Contrairement aux récentes dénonciations, le secteur des forces armées se situe loin dans le classement (16ème avec 0,84 %), contrairement à la gendarmerie nationale (4ème avec 7,86 %) et à la police nationale (8ème avec 2,84 %).

En termes de catégories de personnes impliquées, les élus des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) arrivent en tête avec 71 agents arrêtés et 26 placés sous mandat de dépôt. Les fonctionnaires des catégories A, B, C et D sont également fortement représentés. Fait notable, un seul membre du gouvernement a fait l'objet d'une enquête, sans arrestation ni placement sous mandat de dépôt.

Pour l'année en cours, le Bianco ambitionne de mettre en œuvre la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) et de renforcer sa présence sur le territoire avec la création et l'opérationnalisation de nouvelles antennes régionales et spéciales à Antsohihy, Maroantsetra et Nosy Be.

Ravo Andriantsalama

Les travaux de commission ont débuté aujourd'hui à Tsimbazaza concernant une proposition de loi visant à encadrer la production et la vente du "toaka gasy", rhum de fabrication artisanale, à Madagascar. Les commissions juridique, du commerce, de la santé publique ainsi que le ministère de l’Intérieur se sont réunis pour étudier ce texte sensible.

Il s'agit de la deuxième tentative de légiférer cette activité, une première proposition n'ayant pas été adoptée par le Sénat en 2021. Cette fois, le député Fanomezantsoa Yves Georges Andriamihaja, alias Liva Rason, élu à Ambositra, revient à la charge avec un nouveau texte axé sur la légalisation et la réglementation de la production et de la commercialisation du toaka gasy.

Une attention particulière est portée à la protection des consommateurs, notamment par un encadrement strict du taux d’alcool contenu dans ces boissons. Le député Liva Rason a précisé qu’ « Il s’agit de garantir que le produit réponde à des normes de consommation. On sait tous que, même sans autorisation, beaucoup en consomment déjà. Ce que nous proposons, c’est de légaliser tout en imposant une analyse préalable et un certificat de potabilité pour assurer la sécurité du consommateur. »

Cependant, cette proposition de loi, jugée sensible, nécessite une étude approfondie, selon le député Imbiky Herilaza, président de la commission juridique à l’Assemblée nationale. « Si l’on autorise sa production partout, surtout en milieu rural, comment pourra-t-on vérifier que le taux d’alcool ne dépasse pas le seuil ? Il faut équilibrer les enjeux économiques pour les producteurs et vendeurs de toaka gasy avec les normes de santé publique, de cohésion sociale et de sécurité. C’est une question très délicate, surtout en matière de santé et de sécurité publique. »

Les députés étaient toujours en plein travail de commission lors de notre passage à Tsimbazaza, empêchant l'obtention de détails supplémentaires sur le contenu précis de cette proposition de loi. En tout cas, sauf changement, cette proposition de loi sera soumise au vote le 21 mai prochain.

Ravo Andriantsalama

La déclaration du colonel Patrick Rakotomamonjy ne laisse pas l’opinion indifférente. Le premier ministre et le président de la République quant à eux reste évasif sur le sujet.

Ni le président de la république, ni le premier ministre, n’ont donné des explications claires sur la déclaration explosive du colonel, dénonçant des abus, trafic d’influences et corruptions au sein du centre hospitalier de Soavinandrina (Cenhosoa), au sein de l’armée et même dans la machine électorale. Dans la vidéo, il a mentionné plusieurs hauts gradés au sein de l’armée et un homme d’affaires, comme à l’origine de ces malversations. Interrogé à ce sujet ce matin à sa sortie de la salle de réunion de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza, le Premier ministre a préféré botter en touche. « Le ministère des Forces armées a déjà donné une réponse à cette question. Deuxièmement, concernant tous les noms qu’il a cités dans sa vidéo, une enquête approfondie est en cours », a-t-il déclaré.

En effet, dans sa déclaration, le colonel a interpellé le patron de l’administration sur le fait qu’il y a des hauts fonctionnaires, civils et militaires qui sont corrompus au sein du ministère des forces armées, du Cenhosoa ainsi qu’à la polyclinique d’Ilafy. Il pointe du doigt le ministre des forces armées, le général Lala Monja Sahivelo qui pour lui fait du favoritisme. Il en est de même pour le président de la République. Ce dernier, qui, lui non plus n’a voulu donner de réponses précises sur cette question. Lors d’une apparition sur la chaîne nationale dimanche dernier, Andry Rajoelina avait esquissé une réponse évasive sur le sujet. Selon lui, il n’était pas encore informé des détails de l’affaire, mais avait simplement demandé de libérer la femme du colonel, arrêtée dans le cadre de cette affaire.

Indépendance

Très vite, le procureur de la République a procédé à la libération provisoire de la prévenue hier. Le ministère de la Justice a souligné dans un communiqué affirmant que la justice avait agi en toute indépendance.

La société civile a également réagi, en demandant des réponses concernant ces dénonciations. Dans le courant de la journée de lundi, Transparency international initiative Madagascar (TI-MG) publie un communiqué demandant l’ouverture d’une enquête immédiate, sérieuse, indépendante et transparente sur l’affaire par les autorités compétentes. L’organisation demande en parallèle la protection des personnes qui contribuent à mettre en lumière ces soupçons qui sont graves. TI-MG demande également des sanctions exemplaires pour les agents hauts placés qui profitent injustement de leurs positions.

De son côté, le président du Sénat, le général à la retraite Richard Ravalomanana dénonce une manipulation politique dans l’affaire. Il a également pris la défenses des gendarmes qui sont également cités dans la déclaration du colonel en cavale.

Pour rappel, alors directeur technique adjoint à l'Hôpital Militaire de Soavinandriana, le colonel Patrick Rakotomamonjy a été arrêté, accusé d’avoir posé un cocktail Molotov dans un centre commercial. Pendant sa garde à vue, il s’est évadé de sa cellule et a commencé à faire ses déclarations alors qu’il est en cavale.

Il a dénoncé des problèmes au sein de l’administration de l’hôpital et  d'autres institutions. Il avait notamment évoqué des pressions politiques, des ordres injustes et des malversations financières impliquant la Polyclinique d'Ilafy et des personnalités hautement placées. En réponse, les autorités militaires au sein du ministère et la direction de la polyclinique ont formellement démenti les accusations du colonel Rakotomamonjy. Ils envisagent même des poursuites judiciaires pour diffamation.

Ravo Andriantsalama

Harijaona Andriamoraniaina, directeur exécutif du mouvement Rohy partage son avis sur le fait que le gouvernement, lors du dernier conseil des ministres a choisi de ne pas procéder à une loi de finances rectificative (LFR). Selon lui, la LFR ne doit pas être systématique vue que c’est une situation d’exception.

Studio Sifaka (SS) : Pourquoi n’a-t-on pas élaboré une LFR (Loi de Finances Rectificative) ?

Harijaona Andriamoraniaina (HA) : Le fait de ne pas faire de LFR signifie qu’il n’y a pas de réajustement important dans la mise en œuvre de la LFI (Loi de Finances Initiale). On élabore généralement une LFR quand le contexte socio-économique du pays change fortement, ce qui entraîne des modifications dans la manière de concevoir la loi de finances. Si on n’a pas introduit de LFR cette fois-ci, c’est que l’exécutif peut encore mettre en œuvre son programme tel qu’il l’a inscrit dans la LFI, et que cela ne transgresse pas les règles de l’orthodoxie budgétaire. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de dépenses excessives par rapport aux lignes budgétaires prévues, ni de nouvelles dépenses non prévues dans la LFI exécutées sans l’avis du Parlement.

Selon moi, cela veut dire que l’exécution budgétaire ne va pas trop s’éloigner de ce qui est inscrit dans la LFI.

SS : Mais qu’en est-il des accords signés lors de la visite de Macron et du sommet de la COI ?

HA : Il faut d’abord identifier les programmes concernés. Beaucoup d’enveloppes budgétaires ne mentionnent que des montants globaux sans entrer dans les détails. On peut encore y intégrer certains éléments (détails supplémentaires). C’est surtout lors de l’exécution de la loi de finances qu’on peut voir que plusieurs lignes restent encore trop générales. Ce qu’il faut suivre, c’est si ces accords peuvent s’insérer dans les lignes existantes ou s’ils vont devenir des dépenses extrabudgétaires. C’est là un problème récurrent : certaines dépenses sont exécutées en dehors du budget voté, sans consultation du Parlement.

SS : Est-ce courant de ne pas faire de LFR ?

HA : Dans le cadre de l’orthodoxie budgétaire, la LFR reste une situation d’exception. Nous, on a juste pris l’habitude d’en faire systématiquement, alors on s’étonne dès qu’il n’y en a pas. Pourtant, puisque la LFR sert à rectifier, cela suppose qu’on a mal conçu la première loi. Si on rédige bien la LFI dès le départ, on n’a plus besoin de LFR. C’est même ce recours systématique à la LFR qui est considéré comme un échec dans la planification budgétaire d’un pays.

SS : Cela signifie-t-il que la LFI actuelle est bien conçue ?

HA : Pour le moment, on n’a pas encore suivi de près l’exécution budgétaire, mais si l’on se réfère au suivi réalisé auparavant, on peut constater quelques progrès dans le contenu et le niveau de détail. Néanmoins, cela reste insuffisant. On est encore loin des standards qu’il faudrait atteindre.

SS : Comment peut-on intégrer ces accords extrabudgétaires ?

HA : En principe, les élus du Parlement doivent contrôler ce processus.

SS : Quels sont les impacts positifs ou négatifs de l’absence de LFR ?

HA : Cela dépend des objectifs visés. Si ce qu’on veut faire s’éloigne beaucoup du cadre budgétaire fixé par la LFI, et qu’on ne fait pas de LFR, alors on s’écarte des bonnes pratiques de gestion. En effet, si l’exécution s’éloigne trop de la LFI, on doit normalement faire une LFR. Mais si les actions prévues restent cohérentes avec la ligne budgétaire prévue par la LFI, à quoi bon ?

Propos recueillis par Ravo Andriantsalama

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