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Andrea Razafi

Andrea Razafi

Les impacts des intempéries frappent durement différentes régions de Madagascar. Depuis le 14 février dernier, les fortes pluies ont déjà causé des inondations dans cinq régions, faisant 29 morts et plus de 33 000 sinistrés. Et le passage du cyclone Honde en fin de semaine, a davantage aggravé la situation.

En quelques jours seulement, il a fait plus de 43 000 sinistrés, dont plus de 20 000 déplacés, portant le total à plus de 76 000 sinistrés à l’échelle nationale. Les dégâts sont considérables, et certaines zones restent toujours inaccessibles. Le cyclone a frappé durement le sud-ouest du pays. Ampanihy est l’un des districts les plus touchés, avec plus de 11 000 sinistrés. Toliara I et II comptent aussi parmi les zones les plus impactées, avec plus de 13 800 sinistrés. À Belo-sur-Tsiribihina, on recense près de 6 800 sinistrés et une personne portée disparue.

Le passage de Honde a coûté la vie à trois personnes à Ampanihy Ouest. Des vents violents et des pluies torrentielles ont balayé les villages, détruisant des maisons et inondant des rizières. Au total, plus de 7 200 habitations ont été inondées et près de 3 000 totalement détruites. Les centres d’hébergement débordent, notamment à Morondava et Belo-sur-Tsiribihina, où des milliers de personnes attendent toujours de l’aide. L’éducation a également été fortement impactée, avec une centaine de salles de classe partiellement ou totalement détruites.

Mauvais temps            

Depuis le 14 février dernier, 11 régions et 25 districts ont été touchés par des précipitations intenses, causant la mort de 29 personnes. Les inondations ont laissé plus de 33 000 sinistrés, la région d'Analamanga étant la plus touchée avec plus de 21 000 personnes sinistrées. Menabe suit avec plus de 9 000 personnes affectées. Les fortes pluies ont également frappé Atsimo-Andrefana, Alaotra-Mangoro et Atsimo-Atsinanana.

Ce qui est frappant, c’est que les dégâts liés aux fortes pluies se sont accumulés sur deux semaines, tandis que Honde, en seulement quelques jours, a causé presque autant de sinistrés.
Une nouvelle menace se profile : Météo Madagascar surveille une possible perturbation cyclonique qui pourrait se former cette semaine au large des côtes nord-est du pays. Pour l’instant, le temps restera instable, avec des averses orageuses sur le sud-ouest et les hautes terres centrales, ainsi que des vents d’alizé sur la côte est.

Ravo Andriantsalama et Shiny Nour

Madagascar pourrait connaître une aggravation des délestages cette année et en 2026. La Banque mondiale alerte sur un déficit croissant entre l’offre et la demande en électricité. Pourtant, le pays investit dans de nouveaux projets énergétiques.

Dans sa publication de fin de semaine, la Banque mondiale souligne que la production actuelle d’électricité est insuffisante pour répondre à la demande qui ne cesse d’augmenter, notamment en raison de la croissance démographique et de l’urbanisation. L’une des principales causes du problème est la dépendance aux centrales thermiques. Aujourd’hui, elles représentent environ 60 % de la production électrique du pays. Or, elles fonctionnent avec des carburants importés dont les prix sont très volatils. Avec la crise économique mondiale, ces coûts ont explosé, creusant le déficit de la compagnie nationale d’électricité JIRAMA.

En parallèle, le réseau électrique est vétuste. Il y a 30 à 40 % de pertes techniques, ce qui signifie qu’une bonne partie de l’électricité produite ne parvient même pas aux consommateurs. Et pour ne rien arranger, la production hydroélectrique est sous pression à cause des sécheresses de plus en plus fréquentes. Pour le consommateur, cela signifie qu’on pourrait assister à des coupures d’électricité plus fréquentes et plus longues, surtout en période de forte consommation. Aujourd’hui, certaines zones subissent déjà plusieurs heures de délestage par jour. Si rien ne change, la situation pourrait empirer en 2026, d’après la Banque mondiale.

Investissements à grande échelle

D’un autre côté, l’État propose des solutions pour résoudre le problème. Plusieurs projets sont en cours, notamment dans les énergies renouvelables. Parmi les projets majeurs : la centrale hydroélectrique de Volobe ou encore le projet Sahofika. Mais pour concrétiser ces projets, Madagascar doit investir massivement. La Banque mondiale estime qu’il faudrait injecter entre 800 millions et 1 milliard de dollars dans le secteur énergétique au cours des prochaines années. Une partie de cet investissement pourrait provenir des bailleurs internationaux, mais la condition principale est la réforme du secteur énergétique. La JIRAMA est lourdement endettée et sa mauvaise gestion dissuade certains investisseurs.

Quant à la Banque mondiale, elle recommande notamment une modernisation rapide du réseau pour limiter les pertes et améliorer la distribution, l’ouverture du marché à des producteurs indépendants pour diversifier les sources d’énergie et réduire la dépendance à la JIRAMA, ainsi qu’une meilleure gestion financière de la compagnie, qui peine à payer ses fournisseurs.

Ravo Andriantsalama

mardi, 25 février 2025 05:51

Ankoay-afrobasket : Rendez-vous en Angola

Les Ankoay hommes valident leur ticket pour l'Afrobasket 5×5 en Angola au mois d'août prochain. Au terme d'une étape qualificative ardue, l'équipe nationale malgache devance la Centrafrique malgré une défaite contre eux lors de la troisième et dernière journée dans un palais des sports bouillant comme toujours.

Seul le résultat compte. Malgré un bilan comptable assez mitigé avec une victoire et deux matchs nuls, l'équipe nationale de basket (Ankoay) sera bien présente en Angola au mois d'août prochain pour le championnat d'Afrique de basket 5×5 (Afrobasket men). Battus sèchement d'entrée par la Côte d'Ivoire à un score 106-73, qui est également le favori du groupe, nos Ankoay ont pu redresser la barre contre les Égyptiens samedi dans un match serré de 82-80.

La marche vers l'Angola est assurée avec cette victoire malgré une nouvelle défaite hier contre les basketteurs de la Centrafrique. « Le match contre la Côte d’Ivoire nous a servi de leçon. Contre l’Egypte, donnée favorite, nous avons changé de stratégie en alignant un cinq majeur différent, composé de Sitraka, Elly, M’Madi, Arnol et Anthony. Cette tactique a porté ses fruits dès le premier quart-temps, où nous avons pris une large avance, » explique Ndranto Rakotonanahary, coach adjoint des Ankoay, après le match face à l'Egypte.

La qualification étant acquise, l'équipe nationale de basket masculine malgache se penche déjà sur la véritable compétition qui va les opposer aux quinze meilleures équipes du continent dans moins de huit mois. En attendant, les joueurs savourent cette qualification. Mathias M'Madi, jeune arrière poste des Ankoay se réjouit de son retour au palais des sports. « C’est toujours un plaisir de revenir jouer au palais des sports de Mahamasina avec un public chaleureux. La qualification à l’Afrobasket 2025 est un moment historique pour le basketball malgache, » s'exclame-t-il.

Historique

La grande île va participer à sa quatrième Afrobasket après 1972, 2003 et 2011. Lors de ces trois premières participations, Madagascar n'a pas fait mieux que la neuvième place, obtenue en 1972. Cette fois-ci, les Ankoay auront pour rôle d'aller le plus loin possible. Il y aura cependant plusieurs réajustements tactiques pour y parvenir. Pour le coach de l'équipe Jeannot Ravonimbola, « nous aurons besoin de joueurs au gabarit plus imposant, car c’est l’un des points faibles de notre équipe nationale. Il faudra ratisser large pour trouver des profils plus athlétiques. »

Dans cette optique, Angelo Razafiarivony, directeur technique national au sein de la fédération malgache de basket donne la même explication que le coach des Ankoay. Pour lui, les matchs de préparations à l'étranger seront primordiaux vu le niveau qui attend notre équipe en Angola. Selon lui, « il faut avoir des joueurs de grande taille et Madagascar possède des joueurs éparpillés aux États-Unis, en Europe, par exemple. Nos souhaits à partir de maintenant, c’est qu’en guise de préparation, il est primordial de se préparer à l’extérieur en rencontrant des niveaux supérieurs aux nôtres. »

Malgré la qualification, tout n'a pas été rose pour les Ankoay, car lors de ces six derniers matchs de qualification à l'Afrobasket, Madagascar n'a gagné que deux matchs, un contre la Centrafrique en Egypte l'année dernière et l'autre contre ces Égyptiens au palais des sports Mahamasina samedi dernier. De gros efforts seront donc à fournir pour notre équipe si on veut faire de bons résultats sur les terres des Palancas negras du 12 au 24 août prochain.

Ravo Andriantsalama

Après six ans à la tête du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité, Sahondra Rabenarivo fait ses adieux à ses collègues. Elle termine son second mandat et revient dans son secteur de prédilection, le privé.

Deux mandats bien remplis. Ce matin, lors d’une cérémonie dans les locaux du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) à Andohatapenaka, sa présidente, Sahondra Rabenarivo, et son équipe dressent leur bilan de l’année dernière. C’était également l’occasion pour la présidente du CSI de dire au revoir à ses collègues, puisque son mandat est arrivé à son terme. Après six ans et deux mandats de trois ans à la tête de l’entité, Sahondra Rabenarivo se dit fière de son parcours et annonce son retour dans le secteur privé, qui, selon elle, est son domaine de prédilection.

Sahondra Rabenarivo annonce en même temps que son successeur n’a pas encore été désigné. Ce sera donc le médiateur de la République,  membre d’office du comité, qui tiendra l’intérim. À noter que le président du CSI est nommé par le président de la République pour un mandat de trois ans. Aucun processus de recrutement ne sera fait à cet égard, cela fait partie des pouvoirs discrétionnaires du président Rajoelina.

Défis

Lors de la présentation de son bilan, Sahondra Rabenarivo explique que le gros du travail du CSI pour l’année dernière était la mise en place de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030. « C’est notre plus grand chantier de 2024, car l’élaboration jusqu’à la présentation de cette stratégie nous a pris toute une année, vu qu’on a débuté en janvier », explique-t-elle. Le CSI a aussi procédé à la sélection du directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) et celui de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), qui n’est pas encore connu à ce jour.

Elle évoque les défis qui attendent l’entité, ou plus précisément son successeur. En premier lieu, le suivi de l’application effective des dispo dans la nouvelle SNLCC, surtout sur le volet de la mise en accusation d’anciens hauts responsables devant la Haute Cour de justice. Le second sera la tenue de l’évaluation de la conformité à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la corruption. « C’est aussi un des plus grands chantiers pour cette année. On doit le faire au plus tard à la fin de cette année », a-t-elle poursuivi. A compter de maintenant, le CSI devra donc avancer sans son emblématique présidente, qui procédera à la passation de services la semaine prochaine.

Sahondra Rabenarivo ne chôme pas, elle a déjà été nommée représentante du secteur privé au conseil d’administration de l’Economic development board of Madagascar (EDBM).

Ravo Andriantsalama

jeudi, 20 février 2025 04:56

Fortes pluies : Antananarivo sous les eaux

Depuis plusieurs jours de fortes pluies, plusieurs régions de l’île sont sous les eaux. C’est le cas de la région Analamanga qui compte le plus grand nombre de sinistrés. Hier, on est allé à la rencontre de ces derniers au site d’hébergement d’Ampitatafika dans l’Atsimondrano.

Selon la dernière mise à jour du BNGRC, ce matin à 9 heures 30, pas moins de 10 996 personnes sont sinistrées pour la region Analamanga. Bien que les dégâts dépassent largement cette seule région, la capitale est la plus touchée avec le plus grand nombre de sinistrés et de sites d’hébergements dont sept dans le District d’Antananarivo atsimondrano, avec 2 707 personnes déplacées et sept autres dans la commune urbaine d’Antananarivo avec 2 236 déplacées.

Pour Antananarivo atsimondrano, dans la périphérie sud de la capitale, plusieurs familles vivent sous le toit du CEG Faliarivo Ampitatafika depuis plusieurs jours. Dans six salles de classe transformées en dortoirs de fortune, des femmes, des enfants, des marchands dorment à même le sol. Atsimondrano étant la zone la plus touché. Pour le responsable matériel au CEG, Kombe Azizali Amedi la plupart des sinistrés sont des habitués des crues et il y en a également ceux qui connaissent bien le site d’hébergement. « Chaque année, ce sont souvent les mêmes familles qui reviennent. La commune, avec le BNGRC et les forces de l’ordre, les a évacués en camion, mais certains ont dû partir à pied. Ici, on a déplacé les bancs, on essaie d’agrandir l’espace, mais on ne sait pas encore combien de temps, ils resteront. Les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre », s’exclame-t-il.

La vie risque donc d’être encore plus difficile pour les sinistrés d’Ampitatafika vu les conditions dans le site. Du point de vue sanitaire, le risque de propagation de maladie reste également de mise pour ces personnes. Jusqu’à présent, le plus gros risque est la gale qui peut rapidement se propager vu les conditions de vie précaire des personnes présentes. Néanmoins, il y a également des risque de propagation de la peste qui est revenue dans l’acualités avec des cas avéré dans la région Amoron’i Mania. Bien que les deux régions sont éloignées de quelques centaines de kilomètres, le risque s’agrandi avec déjà un mort déclaré à Ambositra en début de semaine.

Débordé

 

Dans cette précarité, certains sinistrés, comme Tahina, une mère de famille, se sentent condamnés à revivre ce cycle inlassable. Selon elle, « Nous vivons à Anjanamaitso, juste avant le pont d’Ampitatafika, au bord du Sisaony. Dès que l’eau monte, elle envahit notre maison et nous devons partir. Certains ont eu le temps d’emporter des vêtements, d’autres sont parties les mains vides. On aimerait habiter en hauteur, mais on n’en a pas les moyens. Alors, une fois que l’eau se retire, on retourne nettoyer, en attendant la prochaine inondation. »

Les difficultés se font voir sur le visage des personnes présentes au site. Que ce soient les sinistrés, les responsables de la Croix-Rouge ou les volontaires, on sent qu'ils sont débordés par la situation. Sur le terrain, la Croix-Rouge s’occupe de recenser les déplacés. La présidente de l’antenne d’Andranonahoatra,Rakotobe Fara Chantal explique que de nouveaux arrivant sont toujours en cours d’enregistrement. Elle avance également que la Croix-Rouge identifie les cas médicaux urgents comme par exemple les enfants atteints de gale. Selon ses dires, « Un espace spécifique leur est réservé, ainsi qu’aux femmes enceintes. »

Mais les défis s’accumulent pour tous ceux qui sont présents au site d’hébergement comme le manque de nourriture, d’eau, de moyens pour les volontaires, et une difficulté à contrôler les entrées et sorties des déplacés. Certains quittent le site et ne reviennent plus, sans que l’on sache où ils sont partis, selon les explications. Pour ces sinistrés, l’urgence est de survivre au quotidien.

Ravo Andriantsalama

Palpable. L'attente se prolonge concernant l'homologation du stade Barea Mahamasina pour accueillir les matchs de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) ainsi que des qualifications pour la prochaine coupe du monde. Alors que les résultats de l'inspection étaient initialement attendus le week-end dernier, à ce jour, la Confédération Africaine de Football (CAF) n'a toujours pas communiqué la liste officielle des stades retenus. Pourtant, les dirigeants du football malgache ont déclaré le 13 février dernier que la réponse de la CAF ne doit pas dépasser le 16 de ce mois, soit dimanche dernier.

Selon le ministère malgache en charge des sports, ce retard serait dû au fait que certains membres de la commission d'inspection n'ont pas encore transmis leurs rapports. Les experts en charge de l'évaluation des pelouses n'ont pas encore rendu leurs conclusions, contrairement à leurs homologues responsables de la sécurité, dont le travail est déjà finalisé.

Dans un communiqué publié hier sur les réseaux sociaux, la Fédération malgache de football (FMF) appelle à l’apaisement dans cette période d’attente. Le communiqué met également en garde face aux désinformations et avance que « seule la page officielle de la FMF est accréditée à publier les informations sur ce sujet ». Ce communiqué vient à point nommé vu les publications sur les réseaux sociaux qui ont commencé à sortir que le stade n’a pas obtenu l’homologation depuis le week-end.

Pour rappel, le Britannique Ian William Craig, expert en pelouse de la FIFA et l’Ivoirien Zakkarya Diabate, expert en sûreté et sécurité de la CAF ont procédé à l’inspection du stade le 12 février dernier. Jusqu’à l’heure où on rédige cet article, le stade pour le prochain match des Barea contre le Ghana en marge de la sixième journée des qualifications à la coupe du monde 2026 reste incertain. A noter que depuis deux matchs internationaux censés être à domicile, l’équipe nationale malgache a dû jouer à l’extérieur à cause de la non-homologation du stade Barea.

Ravo Andriantsalama

L’élection à la présidence de la Commission de l’Union Africaine s’est déroulée ce week-end à Addis-Abeba, Ethiopie en marge du 38e Sommet des chefs d’État et de gouvernement. Le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf a été élu après sept tours de scrutin.

Après un processus électoral intense avec six tours de vote, c’est finalement Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005, qui a remporté la présidence de la Commission de l’Union Africaine. Il a obtenu 33 voix sur les 49 États votants. Le duel final opposait Mahmoud Ali Youssouf à l’ancien premier ministre kényan Raila Odinga. Mais ce dernier a été contraint de se retirer après le cinquième tour, conformément au règlement intérieur de l’Union.

Quant au Malgache Richard Randriamandrato, ancien ministre des affaires étrangères et des finances, il a été éliminé dès le troisième tour, après avoir obtenu seulement quelques voix. Malgré cette défaite, Madagascar a exprimé sa fierté. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué indiquant que cette candidature démontrait la volonté du pays à s’impliquer activement dans le développement du continent. Une première défaite donc pour la diplomatie malgache après la victoire de la grande île à la présidence de la Commission de l’océan Indien (COI) l’année dernière et l’adhésion du pays à la troïka de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Pour être élu président de la Commission de l’Union africaine, un candidat doit obtenir la majorité absolue, soit 33 voix. Lors des premiers tours, les candidats les moins bien placés étaient éliminés. C’est ainsi que Richard Randriamandrato a été écarté après le troisième tour. Pour rappel, la Commission de l’Union Africaine est composée du Président, d’un Vice-président et de six commissaires. Le Président est élu par la Conférence des chefs d’État, tandis que le Conseil exécutif élit les commissaires.

Demi-défaite

Concernant le nouveau président, Mahmoud Ali Youssouf a comme principaux défis, la gestion des conflits en République démocratique du Congo et au Soudan, la mise en place de la Zone de libre-échange continentale et le renforcement de la coopération interafricaine. Il devra aussi assurer la coordination entre les États membres sur des dossiers sensibles, tout en promouvant l’intégration africaine.

Cette défaite de l’ancien chef de la diplomatie malgache est selon certains une conséquence de l’exclusion de la candidature de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina par le président Andry Rajoelina. Pour rappel, le fondateur du parti Hery Vaovaon’i Madagasikara a déclaré l’année dernière sa volonté de briguer un mandat à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Mais il n’a pas reçu le soutien du régime actuel. La question est donc de savoir si le président des cravates bleues aurait pu avoir plus de chance que Richard Randriamandrato au scrutin. À noter également que ce dernier, au temps de son mandat au poste de ministre des affaires étrangères a déjà été au cœur d’un scandale politique après avoir pris position sur la guerre en Ukraine lors d’une assemblée des Nations-Unies. Ce qui lui a valu un licenciement immédiat de la part de l’Etat malgache.

Malgré cette défaite, Madagascar ne rentre pas bredouille d’Addis-Abeba. Narindra Arivelo Ramananaivo est réélue à la commission africaine sur le droit international à l’Union Africaine. Elle est à la fois magistrate et docteur en droit. Elle a déjà été élue membre en 2018, mais n’a pas été réélue en 2023. Pour cette fois, elle a reçu 44 voix sur 49 sur cette dernière élection. Son mandat dure 5 ans. La commission africaine sur le droit international est l’organe consultatif juridique indépendant. Il contribue à la codification et au développement progressif du droit international sur le continent africain.

Ravo Andriantsalama

La lutte pour la protection de l’environnement franchit un cap. Une norme collective sera mise en place vis-à-vis des briquettes écolos, dans l’objectif de protection de l’environnement.

La norme pour les briquettes non carbonisée a été au cœur d’une discussion vendredi dernier à l’hôtel Panorama, Andrainarivo. Une vingtaine de promoteurs de cette combustion alternative aux bois de chauffe et de charbon avec le ministère en charge de l’environnement, celui de l’énergie ainsi que le Bureau des normes de Madagascar et d’autres acteurs se sont retrouvés autour d’une table pour valider ensemble une norme collective pour cette source d’énergie plus propre.

Depuis toujours, les promoteurs de ces briquettes produisent chacun à sa façon, à partir de recyclage des matières à leur disposition. En général, ils en fabriquent selon leur recherche et par rapport à ce qu’ils estiment écologiques. Comme le cas de l’entreprise  Industrie Art et Technique Malagasy qui se spécialise dans l’énergie alternative et dans la valorisation de déchets. Rafehifandaminana Innocente, responsable de la petite entreprise, explique le procédé de fabrication ainsi que le prix du kilo du produit. « On est parti d’une recherche en collaboration avec l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, à partir de recherches des étudiants donc. Jusqu’à aujourd’hui, on a utilisé la norme française. On utilise des déchets agricoles tels que des sons de riz, des écorces de maïs, d’arachide, des caps de haricots ou de pois, etc. Un kilo de brique pour usage domestique d’une journée se vend à 1000 ariary », explique-t-elle.

Normalisation

La briquette fabriquée peut varier d’une région à une autre, par rapport aux matières premières qui y existent. Par exemple, il y a beaucoup de sons de riz à Alaotra Mangoro et d’épluchures de légumes à Vakinankaratra. D’où l’importance de la mise en place de cette norme afin d’uniformiser, peut-être pas les procédés, mais surtout dans le domaine de la protection de l’environnement. Sitraka Rakotoarivony, une responsable chez Aides Développement, initiateur de l’initiative, donne un aperçu de la norme écologique, car selon elle, tout ce qui est valorisation des déchets n’est pas forcément écologique. « Quand il s’agit d’une briquette écologique, on doit seulement utiliser des matières organiques ou une variété de biomasses. Il ne doit en aucun cas contenir de déchet plastique. Cela ne respecte pas l’environnement et n’est pas bon pour la santé. Aux promoteurs de voir sa rentabilité et les matières premières qu’ils possèdent, mais cela doit juste être non carbonisée » s’exclame-t-elle.

Une fois que la norme est validée, Aides développement et ses partenaires vont procéder à la sensibilisation des promoteurs des briquettes à suivre la norme établie. Car nombreux sont les petites et moyennes entreprises et les promoteurs artisanaux qui en fabriquent à Madagascar. Le respect de la norme n’est pas obligatoire pour le moment, mais une loi pour la respecter est envisageable si nécessaire, selon les acteurs.

Ravo Andriantsalama

L’emploi des jeunes et l’égalité des genres sur le marché du travail sont au cœur des résultats de la dernière enquête Afrobarometer, publiés ce jeudi 13 février. Cette étude, menée en octobre et novembre derniers auprès de 1 200 Malgaches, met en lumière des défis majeurs liés à l’accès à l’emploi.

Malgré un niveau d’instruction plus élevé que leurs aînés, les jeunes malgaches sont les plus touchés par le chômage. D’après l’enquête, 42 % d’entre eux déclarent être sans emploi tout en recherchant activement du travail. "Parmi les obstacles majeurs, nous observons une formation souvent inadaptée aux réalités du marché, un manque criant d’expérience et une conjoncture économique difficile", explique Léa Rakotondraibe, responsable de COEF-Ressources, partenaire national du réseau Afrobarometer à Madagascar.

Seuls 24 % des personnes enquêtées dans l’étude estiment que le gouvernement fait du bon travail en matière de création d’emplois. Face à cette situation, les jeunes placent l’accès à l’emploi comme priorité absolue, suivi par l’éducation et la formation professionnelle. "Ces résultats montrent une attente forte des jeunes vis-à-vis des décideurs. Ils demandent des politiques publiques adaptées à leurs besoins", ajoute-t-elle.

La priorité des hommes à l’emploi

Concernant l’égalité des genres, les résultats révèlent une tendance préoccupante : 67 % des répondants considèrent que les hommes devraient être prioritaires pour l’emploi en cas de pénurie. Ce chiffre est en hausse  de 9 points par rapport aux résultats de 2018 et de 2022. Cette perception s’inscrit dans un contexte où les femmes rencontrent davantage de difficultés à intégrer le marché du travail. Moins nombreuses à accéder à l’enseignement supérieur et à occuper un emploi à plein temps, elles sont confrontées à plusieurs obstacles : manque de services de garde d’enfants, insuffisance de formation et préférence accordée aux hommes lors des recrutements.

Orienter les politiques publiques

Afrobarometer rappelle que son rôle est de fournir des données fiables aux décideurs, chercheurs et organisations de la société civile afin d’éclairer les politiques publiques.  Une prochaine publication de l’enquête Afrobarometer est attendue dans un mois. Elle portera cette fois sur les conditions de vie des Malgaches, avec un focus sur l’économie, l’accès à l’eau et à l’électricité.

Shiny Noor

L'offre n'arrive pas à satisfaire la demande. Tel est le cas de la grande île sur les métiers d’ingénieur.

Malgré les quelques centaines d'ingénieurs et de techniciens supérieurs qui sortent par an de l’Ecole supérieure de polytechnique d'Antananarivo (ESPA), Madagascar accuse un manque cruel d'ingénieurs en ce moment. Hier, lors de la célébration du cinquantième anniversaire de l'ESPA à Vontovorona, le directeur de l'école, le professeur Rijalalaina Rakotosaona déplore ce déficit. Selon lui, seuls trois cents à quatre cents ingénieurs sortent de Vontovorona chaque année alors que la demande estimée s'élève à environ mille diplômés.

Bien que l’ESPA n’est pas la seule école d’ingénieur du pays, les autres grandes écoles publiques, dont celles situés à Antsiranana, à Fianarantsoa, ou encore celle de l’agronomie de l’université d’Antananarivo n’en produisent pas plus. Jaona Andrianantenaina, président de l’ordre des ingénieurs, joint au téléphone cet après-midi, explique qu’en moyenne, Madagascar produit environ cinq cent ingénieurs par an. Un chiffre largement en dessous de la moyenne en sachant que des pays comme la Chine ou l’Inde produisent entre deux cent mille et trois cent mille ingénieurs par an.

Pour le cas de la polytechnique de Vontovorona, son directeur, le professeur Rijalalaina Rakotosaona a expliqué lors de l’inauguration de la nouvelle salle de thèse que la cause de ce manque est surtout liée à un problème d’infrastructure. « La capacité d’accueil reste limitée par un manque d’infrastructures. On ne peut pas non plus bâcler la formation, » explique-t-il. De son côté, le président de l’ordre des ingénieurs esquisse une réponse semblable. Il confirme que « l’ESPA est soumise à une contrainte sur la capacité d’accueil des jeunes étudiants ainsi qu’à une contrainte sur la capacité d’encadrement. »

Solutions

Selon une étude de l’ordre des ingénieurs, à l’horizon 2030, le besoin d’ingénieur du pays va s’élever à quarante mille ingénieurs. Pourtant, selon la tendance actuelle, on ne comptera que quelque quinze mille ingénieurs à ce moment-là. Il est donc probable que ce besoin ne sera pas atteint dans les temps. Du moins, des solutions sont prises vis-à-vis de cette situation. Pour l’ESPA, le directeur privilégie le dialogue multipartite avec l’ordre  professionnel et l’Etat afin de trouver un moyen de produire le plus d’ingénieurs chaque année.

Pour son compte, l’ordre des ingénieurs se veut être lanceur d’alerte sur ce fait. Jaona Andrianantenaina lance un appel à tous les responsables de trouver les solutions adéquates pour essayer de rattraper le retard. Il a tenu cependant à rappeler que la recherche de nouvelles stratégies sur le sujet n’est pas dans le ressort de l’ordre, mais qu’il est quand même important de trouver ces solutions.

Ce manque d’ingénieurs peut être une aubaine pour les jeunes bacheliers, car même si les universités publiques sont plutôt combles, plusieurs instituts privés sont prêts à les accueillir. À noter que lors de la célébration du cinquantième anniversaire de l’ESPA hier, quelques nouvelles infrastructures sont mises en place au profit des étudiants ingénieurs comme la nouvelle bibliothèque numérique.

Ravo Andriantsalama                            

Aujourd'hui, 11 février 2025, on commémore le cinquantenaire de l'assassinat du Colonel Richard Ratsimandrava. Cinquante ans après ce tragique événement, le mystère reste entier.

‘’Tsy hiamboho adidy aho, mon Général’’ qui signifie littéralement ‘’je ne faillirai pas à mon devoir, mon Général’’. Ces mots, prononcés par le Colonel Richard Ratsimandrava le 5 février 1975 résonnent encore aujourd'hui, après qu’il accepta le transfert de pouvoir de la part du Général Ramanantsoa, alors à la tête du directoire militaire. Mais six jours plus tard, le 11 février, il fût assassiné à Ambohijatovo Ambony. Un meurtre politique ou un complot militaire ? Aucune version officielle n’a réellement apporté de réponse satisfaisante.

Joint au téléphone ce matin, Harilala Ranjatohery, historien et académicien apporte quelques explications concernant ces archives. « On connaît tous que l’affaire Ratsimandrava était un peu délicat et la plupart des archives ne sont plus accessibles ou sont perdus. On a par exemple entendu que la majorité des dossiers liés à cette affaire, conservés au palais d’Andafiavaratra, auraient été détruits lors de l’incendie des lieux en 1976. Cependant, des témoins ou acteurs de l’époque pourraient encore en posséder. Cinquante ans après, ces documents seraient utiles pour les chercheurs, et rien ne devrait plus empêcher leur accès, » s'exclame-t-il.

Aujourd'hui, une cérémonie de commémoration s’est tenue devant la stèle en mémoire du colonel Ratsimandrava à Ambohijatovo Ambony, en présence du Premier ministre Ntsay Christian. Une exposition photographique et des conférences sur le parcours de Ratsimandrava étaient aussi au programme au Palais d'Andafiavaratra.

Solidarité

Patriote et héros national. Ce sont les mots du Premier ministre lors de son allocution à Ambohijatovo ambony ce matin pour qualifier le courage et la bravoure du feu colonel Ratsimandrava. Commémoré depuis 2010, ce jour noir de notre histoire devrait selon le Général à la retraite et non moins président du Sénat Richard Ravalomanana être un levier pour une nouvelle ère de solidarité entre les trois forces de défense et de sécurité que sont l’armée, la gendarmerie nationale ainsi que la police nationale. D’après ses dires, les actes du colonel Ratsimandrava devraient être une source d’inspiration pour les militaires, les gendarmes et les policiers dans le but de faire régner l’ordre au sein de la société, mais aussi de faire respecter les règles d’éthique et de déontologie dans les rangs.

De son côté, le général de division Andry Rakotondrazaka, ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale, déclare « Force de défense et de sécurité qui ne faillit pas à son devoir et qui est prêt à mourir pour la patrie est le slogan de la cérémonie d’aujourd’hui. Vive la solidarité des FDS. »

Ravo Andriantsalama

L’Observatoire SAFIDY a présenté vendredi son rapport final sur les élections communales et municipales du 11 décembre dernier. Faible taux de participation, plusieurs irrégularités techniques, ainsi que le manque de transparence, entre autres. Bref, autant de défis qui fragilisent la démocratie locale, c'est du moins ce qui ressort du rapport final. Les constats de SAFIDY sont préoccupants, traduisant un désintérêt croissant des citoyens vis-à-vis du  processus électoral. Ensuite, sur le plan politique, l’écrasante majorité des mairies a été remportée par la coalition présidentielle, l'IRMAR et ses alliés, confirmant sa position dominante en vue des élections sénatoriales à venir.

Mais le point le plus inquiétant, selon SAFIDY, concerne la gestion des résultats électoraux par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La rapporteuse de l’observatoire, Carinah Ranaivojaonina a pointé des incohérences sur le site officiel de la CENI. Selon elle, « les changements inexpliqués des résultats sur le site de la CENI, notamment l’augmentation soudaine des voix pour un candidat, révèlent des failles dans la gestion et la sécurisation des données électorales. Cela a renforcé la méfiance des citoyens envers l’intégrité du scrutin. De plus, les insuffisances techniques, le manque de financement et les failles budgétaires de la CENI restent des problèmes non résolus. »

SAFIDY souligne aussi l’influence du contexte économique et social sur le processus électoral. Certains dons et avantages offerts par des candidats ont également biaisé la perception du vote, le transformant en un échange transactionnel plutôt qu’en un choix démocratique. L’observatoire ne compte pas s’arrêter là. Ses activités de suivi continuent, du moins, d’après les dires de Stella Razanamahefa, responsable suivi-élection de l’observatoire. « Étant donné que les élections municipales et communales ne sont pas encore complètement achevées, nous poursuivons notre mission de suivi jusqu’à leur finalisation. La mise à jour annuelle de la liste électorale est également un enjeu clé, et nous mobilisons nos équipes pour en assurer le contrôle. Un autre défi majeur qui nous attend est de convaincre les autorités de prendre en compte nos recommandations afin d’améliorer l’organisation des élections. Ce sont les principales tâches qui nous attendent après cette élection, » s’exclame-t-elle.

Pour rappel, de nouvelles élections communales partielles seront organisées dans 12 communes selon la CENI. Par ailleurs, les élections sénatoriales devront avoir lieu aussi à la fin de cette année. Mais contrairement aux élections précédentes, les sénateurs seront élus au suffrage universel indirect, ce qui signifie que seuls les grands électeurs participeront au vote.

Ravo Andriantsalama

7 février 2009-7 février 2025. Ce jour noir de l’histoire politique du pays est commémoré pour la seizième fois. Dirigeants politiques, association des victimes et citoyens se sont retrouvés ce matin devant la stèle dédiée aux personnes tombées à Ambohitsorohitra pour se recueillir à la mémoire de cet événement tragique.

Le président Rajoelina, pourtant habitué à cette commémoration brille par son absence ce matin. À la place, il est représenté par Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la région Analamanga ainsi que du vice-président de l’Assemblée nationale, Augustin Andriamananoro. Les deux ont déposé des gerbes sur la stèle, suivis par plusieurs associations de victimes ainsi que les familles et proches de ceux qui sont tombés sous les feux. Pour rappel, le 7 février 2009, 28 manifestants ont péri et 212 autres ont été blessés après une fusillade à l’extérieur du palais d’Ambohitsorohitra entre manifestants pro-Rajoelina et la garde du palais.

Tout habillée en blanc, la commémoration s’est passée dans le calme en général. Le constat étant cependant une baisse du nombre de participants. Une diminution sans doute liée à l’absence du chef d’Etat. Les personnalités politiques n’ont pas non plus répondu présent. Quelques-uns ont fait le déplacement, mais l’engouement n’est pas comme les années précédentes.

Troubles                                                

Actuellement, malgré la stabilité fragile du régime et une opposition considérée par nombreux comme divisée, la pauvreté et la précarité créent une grogne populaire généralisée même dans les rangs des pros pouvoir. Andry Raveloson, président du comité pour la préservation de la démocratie (KMD) déclare que bien qu’ils soutiennent le pouvoir, des lacunes sont présentes dans l’administration du pays. « On appelle le président et tous les dirigeants du pays à se pencher davantage sur le social de la population, l’agriculture, l’élevage ainsi que de l’insécurité et le domaine de la santé. C’est ce que le peuple demande, » s’exclame-t-il. « On ne veut plus des troubles ou des manifestations de rues. Cela n’aura que des conséquences néfastes pour le pays, » a-t-il poursuivi.

Le contexte socio-économique n’a pas grandement changé depuis 2009, les experts sont perplexes sur des manifestations à venir. Le professeur Rasoloarison Jeannot, historien et expert en histoire politique de Madagascar avance que malgré la volonté de certains, « un animal sans tête ne peut pas avancer. » D’un autre côté, il explique également que la ferveur populaire en ce moment n’est plus la même que celle de 2009. « La situation actuelle et celle de 2009 ne sont pas comparables. Avant, les dirigeants se souciaient encore de donner une certaine liberté à l’opposition. Ce n’est pas le cas actuellement ». À titre personnel, il a avancé qu’ « il est difficile d’envisager des manifestations comme en 2009 ».

Ravo Andriantsalama

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