Le Ravinala ou « arbre du voyageur » est un arbre emblématique de Madagascar. Il s’agit d’une espèce endémique propre à la Grande Ile et ceux qui ont cet arbre, de nos jours, l’ont importé des terres malgaches. Pour la population malgache, le Ravinala n’est pas qu’une fierté, c’est une ressource précieuse. L’arbre du voyageur pourvoit nourriture et assiette par exemple, à partir de ses grandes feuilles. Une fois séchées, la population locale s’en sert également pour construire des maisons et les utilise pour créer des produits artisanaux.
Ranomafana Est, qui signifie littéralement eau chaude, une ville sur la RN2, n’a pas été nommé ainsi par hasard. En effet, nous pouvons trouver une source thermale dans cette ville. Cependant, cette dernière n’est pas exploitée comme celle de Fianarantsoa.
Ny Ravinala na ny « arbre du voyageur » dia hazo iray hamantarana an’i Madagasikara. Tsy nisy hafa tsy teto mantsy izy io hatramin’izay, ary izay firenena manana izany ankehitriny dia teto avokoa no naka. Ho an’ny mponina dia tsy rehareha fotsiny ihany ny ravinala fa fivelomana. Manome lovia sy sakafo azy io hazo io ohatra. Rehefa maina indray dia hangalana akora hanamboarana trano sy hanaovana asa-tànana.
Tsy napetapetaka foana akory ny anarana hoe Ranomafana Est, tànana iray amin’iny lalam-pirenena faharoa iny. Misy ranomafana voajanahary ao amin’io toerana io saingy tsy misy mitrandraka izany tahaka ilay Ranomafana any amin’ny faritra Fianarantsoa.
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La diversité est une richesse dit-on. A Madagascar, cette diversité a surtout servi à assouvir les ambitions personnelles de quelques-uns. Le politologue Juvence Ramasy, maître de conférences à l’Université de Toamasina, donne son avis sur l’équilibre régional ou provincial soulevé dernièrement par un élu.
Studio Sifaka : L’équilibre régional est une règle tacitement admise par les dirigeants dans la nomination de hauts responsables. Votre avis ?
Juvence Ramasy : Nous sommes face à une ethnicisation de la politique où l'ethnie, dans le sens des identités culturelles, passe de la sphère privée au domaine public. L'ethnie est utilisée comme un moyen d'accéder au pouvoir. Cela pose la question du lien entre représentation nationale et équilibre régional donc de celui de la Nation.
Finalement, cela ne remet-il pas en question la Nation justement ?
Une Nation est un groupement humain dont les membres ont entre eux des affinités tenant à des éléments communs à la fois objectifs (origine ethnique, langue, religion, mode de vie …) et subjectifs (histoire commune, sentiment de parenté spirituelle, désir de vivre ensemble …) qui les unissent et les distinguent des autres groupements nationaux. L’intensité de ces liens de solidarité nationale a conduit à la formation de l’État-nation, une forme d’État dont la pratique montre qu’il assure seul une continuité véritable.
Peut-on dire à l’heure actuelle que Madagascar est une Nation ?
Je dirais une Nation en construction. On en peut pas nier les identités culturelles, l'existence des ethnies d'autant plus qu'il y en a plus de 18 à Madagascar. Or, il est des pays où il y a plusieurs ethnies qui sont des sociétés plurales ou plurielles, et certains parlent d'Etat multinational. Dans, ce cas la Nation doit transcender les ethnies, ce qui veut dire que les membres de ces groupes doivent se voir comme des nationaux, des membres de la Nation.
Cette ethnicisation est-elle donc utilisée à des fins personnelles ?
Oui et politique surtout car il y a l'ethnicité morale, celle qui fait référence à la culture d'un groupe et l'ethnicité politisée que des élites vont user comme moyen pour accéder au pouvoir. Mais bien-sûr la question de la justice sociale se pose.
Est-ce que ce discours passe au niveau de la population, le fait de dire « fils de telle ou telle région » ?
Bien-sûr. D'où aussi les associations crées par des originaires d’une région. Mais la population ne voit pas pour le moment les retombées d'une telle nomination.
La justice sociale pourrait-elle donc être la solution de la construction d'une nation ? Une justice sociale plus décentralisée …
Oui mais il faudrait que la résolution des problèmes de justice sociale soit au-dessus des identités culturelles et que se mette en place un travail d’éducation à l'échelle nationale, un imaginaire national où les individus se pensent davantage comme citoyens égaux que comme membres d’une ethnie. Il faut en gros un processus de construction nationale, créer un sentiment national.
Les Barea ont porté un temps ce sentiment national ...
Oui, un sentiment d'appartenance au même groupe. Mais il y a aussi un besoin de reconnaissance, de prise en compte de la diversité.
Les partisans de l'équilibre régional n’avancent-ils pas la reconnaissance ?
Oui, bien sûr. Mais comme je le disais, les retombées pour la population de ces régions ne sont pas là. Ces identités peuvent être manipulées. Le temps devra faire son œuvre afin que les élites pensent d'une manière nationale.
Dernière question. Peut-on envisager qu'une personne non originaire d'une région puisse être élue dans celle-ci notamment pour des communales ?
Pour cela, il faut dépasser les a priori ethniques. Les présidents successifs ont séduit des régions d'où ils ne sont pas originaires. Les choix politiques ne sont pas guidés principalement par l'ethnie.
Mais la plupart des politiques jouent cette carte « ethnie » …
Certes mais cela ne marchera pas tout le temps.
Propos recueillis par Tolotra Andrianalizah
Avec les coupures fréquentes d’électricité surtout en période de pluie, les aliments qui ont besoin d’être mis au frais perdent parfois leur fraîcheur. Pour éviter cela, le frigo du désert se présente comme une alternative pour conserver ses aliments au frais.
En plus de coûter assez cher pour beaucoup, le réfrigérateur conventionnel accuse certains désavantages, notamment les risques liés à l’électricité. À chaque coupure, le frigo tombe en panne et les aliments que l’on y conserve peuvent rapidement perdre leur fraîcheur. L’émergence du frigo du désert pallie cela. Système low-tech, ce frigo fonctionne par évaporation de l’eau et thermodynamique. Ne nécessitant pas d’électricité, le « Zeer-Pot » ou « Canari Frigo » permet de conserver ses légumes au frais.
Bienvenue dans le monde du low Tech
L’été est là. La chaleur frappe fort. Laisser ses légumes dans un panier risquerait de les dessécher rapidement. Pourtant, avec les délestages qui surviennent souvent quand il pleut, le frigo ne sert pas à grand-chose. Ne nécessitant ni électricité ni autres sources énergétiques, le zeer pot fonctionne en tout temps. Le frigo du désert ne coûte pas cher à créer, et tout le monde peut en avoir à la maison.
Pour en fabriquer un, il suffit d’avoir deux pots en terre cuite de taille différente, du sable et un tissu qui servira de couverture pour le haut du frigo. Le pot le plus grand servira de coque extérieure et le plus petit sera le contenant. Le sable est à verser entre les deux pots pour remplir jusqu’à ras bord. On place les aliments à conserver dans le pot contenant, puis on ajoute de l’eau dans le sable entre les deux pots.
Un frigo fonctionnant naturellement
Pour la petite histoire, le frigo du désert, appelé ainsi de par son origine (dans le désert africain) a été imaginé par un étudiant nigérien en 1990. L’idée était de permettre aux familles qui n’avaient pas accès à l’énergie de conserver leurs aliments, notamment les légumes, un peu plus longtemps. Le principe de ce frigo low Tech est simple et se base sur la thermodynamique et l’évaporation d’eau.
Sous l’effet de la chaleur, l’eau dans le sable s’évapore en aspirant avec lui la chaleur de l’air dans le petit pot « contenant ». Ce système Low-Tech se base ainsi sur le transfert calorique et permet de conserver les légumes jusqu’à 2 semaines sans qu’elles perdent leur qualité nutritionnelle. D’ailleurs, plus il fait chaud, plus l’intérieur est frais.
Seul bémol de ce frigo du désert, il ne peut servir à conserver de la viande ni des produits laitiers comme le fromage.
Mifamboraka alahelo sy naneho hevitra momba ny fomba fitantanan’I Stanislas ny Kaominina i Tsizehena sy Mahefa ary Beby. Fanaparam-pahefana sy tsy fanaovanana mangarahara amin’ireo tolotr’asa eo anivon’ny kaominina no tena navoitr’izy ireo nandritra izany. Manapa-kevitra i Mahefa fa atsahatra hatreo ny fanampiana ny ben’ny tanàna amin’ny fanarenana ny toe-karena, satria feno fitiavan-tena loatra hoy izy. Mamporisika azy roalahy kosa i Beby, mba hijoro ho mpanohitra ny tsy rariny, sy ny fanaovana ny kiantranoantrano.
Tsizehena, Mahefa et Beby partagent leur mécontentement concernant le mode d’administration de Stanislas dans la commune. Ils constatent un certain abus de pouvoir et un manque de transparence des services municipaux. Mahefa décide, de ce fait, d'arrêter d'aider le maire à relancer l'économie de la commune car il le trouve trop égoïste. Face à cela, Beby les encourage à défendre ce qui est juste et à dénoncer les formes d’injustice.
Madagascar a amélioré son score à l’Indice de perception de la corruption d’un point en un an. Ketakandriana Rafitoson tempère en soulignant que le résultat reflète un contexte particulier et que la Grande île reste dans le rouge.
« Le procès » de la gestion de la COVID-19 attendra l’année prochaine, lance d’entrée la secrétaire exécutive de Transparency International-Initiative Madagascar (TI-IM), Ketakandriana Rafitoson au moment de la publication des résultats de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2020, qui concerne l’année 2019. 25 points sur 100, soit une progression de 1 point par rapport à l’année précédente et une 149ème place sur 180. Tel est le score de Madagascar dans l’IPC 2020.
Démocratie
La Grande île est encore loin de la moyenne mondiale, 43 points et loin de la moyenne en Afrique subsaharienne qui compte 32 points. D’après les analyses de TI-IM, la progression de un point est à mettre sur le compte d’un contexte favorable en 2019. En effet, grâce à l’alternance démocratique cristallisée par l’avènement d’Andry Rajoelina au pouvoir par la voie des urnes, Madagascar a gagné 4 points de Varieties of Democracy Project, l’une des huit sources qui ont permis d’avoir l’IPC. Le pays a également gagné deux points sur une autre source, le World Justice Project Rule of Law index.
Pour Ketakandriana Rafitoson, l’adoption de la loi sur le recouvrement des avoirs illicites y est pour beaucoup. Elle souligne aussi l’arrestation et la traduction en justice de plusieurs auteurs de faits de corruption en 2019. Elle rappelle toutefois la crainte de la société civile quant à la nature de ces arrestations qui semblaient prendre des allures de chasse aux sorcières à l’encontre d’adversaires politiques, les grands noms épinglés faisant tous partie de l’entourage de l’ancien président de la République.
Corruption et COVID-19
Quoi qu’il en soit, le rapport IPC 2020 classe Madagascar parmi les pays ayant enregistré un recul significatif ces dernières années, avec un score qui est passé de 32 en 2012 à 25 donc en 2020, au même titre que le Congo ou encore le Malawi et le Libéria. Ketakandriana Rafitoson estime que Madagascar devra fournir beaucoup d’efforts pour atteindre l’objectif de 50 points fixés par le président Andry Rajoelina pour 2024 à sa prise de pouvoir.
La secrétaire exécutive de TI-IM affiche, par ailleurs, un pessimisme à peine voilé par rapport au prochain rapport qui prendra cette fois en compte la gestion de la crise COVID-19. Elle indique qu’en plus de la crise sanitaire, le nouveau coronavirus a couvé une crise dans la lutte contre la corruption, pas seulement à Madagascar mais partout dans le monde avec notamment l’utilisation des fonds COVID. Faut-il le rappeler que la gestion de la COVID-19 dans le pays a été émaillée de quelques scandales dont « l’affaire des bonbons sucettes » et « l’affaire des écrans plats ».
L’IPC classe les pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques. Il fait appel à des données sur la corruption tirées d’études d’experts réalisés par des sources indépendantes.
Des images pour valoriser l’image des femmes scientifiques. Tel est le projet de l’organisation Ikala STEM. Ils organisent en ce moment un concours de photos où il faut montrer des femmes dans le milieu scientifique. La psychologue Kolo Randriamanana reconnaît que cette médiatisation de l’image de la femme scientifique pourrait changer le regard de la société. Ceci dit, il faudrait soigner le message à faire passer de sorte à ce qu’il soit bien clair, selon elle. En effet, des photos peuvent facilement être mal interprétées.
Sary no hampiasaina mba hanomezana lanja ireo vehivavy siantifika. Izay indray no tanjon’ny fikambanana Ikala STEM amin’izao fotoana. Mikarakara fifaninana sary mampiseho vehivavy ao anatin’ny tontolo siantifika izy ireo. Manazava ny psikology Kolo Randriamanana fa mety hanova ny fijerin’ny fiaraha-monina tokoa ny fanaparitahana sary mampiseho vehivavy siantifika. Saingy mila kaliana ny hafatra tiana ampita hoy izy. Mety samy hanana ny fahazahoany ny sary mantsy ny tsirairay.
Nomen’i Stan an’i Romain ilay tetikasa fanamboaran-dàlana ao Andranofody, takalon’izay anefa dia omena andraikitra amin’io tetikasa io i Saotra. Nampiantso ity farany tany an-tranony arak’izany i Romain, ary niresaka azy ny momba izany. Tsy dia marisika ny amin’izany anefa i Saotra, satria sady tsy manana traikefa sy fahalalana mikasika ny fanamboaran-dàlana no tsy tiany sao hanaratsy endrika ny fitondran-drainy ny fisiana aferafera amin’ny asan’ny kaominina. Rehefa nanazava anefa i Romain fa antoka iray hahatokisan’ny mpamatsy vola azy ny fisian’i Saotra, dia nanaiky tsy sazoka ihany ity farany fa hiara hiasa aminy.
Stan a attribué le projet de réhabilitation des routes dans la commune d’Andranofody à Romain, mais en contrepartie ce dernier doit accorder un poste à Saotra, au sein du projet en question. Romain a ainsi invité Saotra chez lui pour en parler, mais ce dernier hésite. Il explique que d’une part, il n’y connaît rien en réhabilitation des routes et ne voudrait pas ternir la réputation de son père avec des affaires malsaines. Romain, insiste quand même, en lui expliquant que sa présence dans le projet est une garantie, permettant d’asseoir la confiance du bailleur. Ne trouvant plus quoi répondre, Saotra accepte la proposition malgré lui.
On ne compte plus aujourd’hui le nombre de boutiques qui ne vendent qu’en ligne utilisant notamment la plateforme de réseau social Facebook. Mais ces commerces « boostés » par l’avancée technologique sont-ils toutefois formels ?
Avec la facilité et la simplicité des étapes, Facebook constitue aujourd’hui la première et surtout la plus grande vitrine pour les commerçants malgaches. Si certains utilisent leur page Facebook pour booster la visibilité de leur boutique réelle, d’autres n’ont pas de local et ne sont même pas inscrits légalement dans le registre du commerce. Faisant quelque part de la concurrence déloyale, ces commerces en ligne informels ne peuvent pas non plus offrir de garantie à leur clientèle.
Ouvrir une boutique en ligne est facile
L’envie de lancer sa propre entreprise pour certains, les difficultés de trouver du travail pour d’autres ; les raisons qui poussent à ouvrir des commerces en ligne peuvent être diverses. Dans le cas de Rindra, c’est après plusieurs mois de recherche d’emploi, se soldant par une succession d’échecs, qu’il a décidé de se lancer dans la revente de Smartphones et d’accessoires en ligne. « J’ai juste étudié le marché, notamment celui que je voulais intégrer, et je me suis lancé avec le peu d’argent que j’avais », explique-t-il, poursuivant qu’il n’a pas du tout pensé à entreprendre des démarches pour formaliser son commerce.
Le cas est le même pour Mbolatiana, qui vend en ligne des produits cosmétiques et des accessoires pour la maison. « Je sais qu’il faudrait entreprendre des démarches pour formaliser mon activité, mais je ne sais pas où est ce qu’il faut aller et comment est-ce qu’il faut faire », lance-t-elle.
De la concurrence déloyale
Pour les entrepreneurs qui ont entrepris les démarches nécessaires afin d’être en règle sur le plan administratif, l’existence de ces boutiques en ligne relève de la concurrence déloyale. D’une part, ces vendeurs à l’ombre ne paient pas les charges que l’Etat prélève aux commerçants inscrits légalement. « Le problème est, d’une part, le fait que ces commerçant peuvent vendre des produits à des prix concurrentiels, parce que nous ne payons pas les mêmes charges. Ils ont ainsi une marge bénéficiaire très large », souligne Andrianina, responsable auprès d’une boutique de téléphonie mobile.
Dans le cas de Tsiky, qui possède une boutique High-Tech, l’idée d’ouvrir une page Facebook a été poussée par la recherche de la proximité avec ses clients. « Nous avons des boutiques, mais être présent sur les réseaux sociaux permet d’accroître les ventes », indique-t-il. Concernant l’existence des acteurs informels, ce responsable de souligner que le problème est le fait que ces boutiques en ligne n’inspirent pas confiance. « D’une part, on ne connaît jamais le premier responsable derrière la page Facebook. Mais nous ne savons pas non plus où aller dans le cas où il y a défaillance du produit que nous avons acheté », souligne-t-il.