Madagascar est dans une saison où les risques de feux de forêt sont accrus. La mise en place des stratégies et des modes de gestion des feux est ainsi une nécessité pour lutter contre les feux de brousse et feux de forêt. Il est cependant nécessaire de connaître avant toute chose les véritables causes de ces feux pour pouvoir mettre en place une stratégie efficiente. Outre le mode de vie des paysans et agriculteurs qui est étroitement lié aux feux, les actes de banditisme et la migration non surveillée, comme le cas à Ankarafantsika en fait partie, selon les explications du Président national du Fekritama, Mahefa Hery Antenaina. Une éducation civique et citoyenne sur les effets néfastes des feux, ainsi qu’une responsabilisation de la population locale s’avère incontournable.
Efa tafiditra ao anatin’ny vanim-potoanan’ny afo tanteraka isika eto Madagasikara amin’izao fotoana. Tokony ho tafapetraka tsara araka izany ny paikady rehetra hoentina hiadiana amin’ny doro ala sy ny doro tanety. Tsara anefa mialoha izany ny hahafantarana ny tena antony mahatonga azy ireny, mba hahafahana mametraka paikady mifanaraka sy maty paika. Ankoatra ireo fomba fiaina any ambanivolo, dia isan’ireo mahatonga ny afo ihany koa ny fifindramonina tsy voarindra, toy ny misy ao Ankarafansika sy ny asan-dahalo, raha ny fanazavan’ny filoha nasionalin’ny Fekritama, Mahefa Hery Antenaina. Ilaina araka izany, ny fampandraisana andraikitra ny eny ifotony sy ny fanabeazana ny olona amin’ny vokadratsin’ny afo.
Surtout connue pour sa musique et son groupe Tarika Be, Hanitrarivo Rasoanaivo est aussi une activiste très engagée dans la préservation de la nature à Madagascar. A la tête d’une association, OP 500, elle livre son point de vue sur la situation environnementale dans le pays.
Studio Sifaka : La problématique de l’environnement ne date pas d’hier. Plusieurs acteurs travaillent sur ce front mais la situation semble empirer. D’après vous, pourquoi en sommes-nous là ?
Hanitrarivo Rasoanaivo : Nous avons besoin de nous organiser. Le problème est que chacun mène des actions à son niveau sans cohérence aucune, sans même se connaître. C’est depuis la plateforme Alamino que les acteurs commencent à se découvrir. Il faut s’organiser sur les actions à mener. Pour ce qui est de la destruction de l’environnement, cela ne concerne pas seulement Madagascar. Le développement s’est accéléré dans une mauvaise direction. Je parle de mauvaise direction car on se focalise trop sur l’argent sans penser à la vie. Ce n’est qu’après le coronavirus au cours de ces deux dernières années qu’on a pensé à retourner vers la nature. On a pensé à prendre des plantes pour nous soigner, mais même ces plantes sont sur le point de disparaitre. On n’a pas pensé à en planter. Je pense qu’il y a une prise de conscience de l’utilité de cette nature qu’on a méprisée. Nous devons croire en la forêt.
La pauvreté est pointée du doigt comme l’élément qui accentue la pression sur l’environnement. Les personnes à lisière des forêts n’ont d’autre choix que de se servir des ressources à leur portée de main. Etes-vous de cet avis ?
C’est dans la nature humaine. La forêt était abondante auparavant. Il n’y avait pas de travail tel qu’on le définit actuellement. On prenait ce dont on avait besoin dans la forêt. Seulement, la forêt s’est amenuisée et la population s’est accrue. Les ressources se sont taries et on s’est appauvri. Avant il n’y avait pas de pauvre parce que tout ce dont on avait besoin se trouvait à notre disposition. Mais on a tout prélevé ou presque. On s’est appauvri au fil du temps. On peut avoir beaucoup d’argent mais on n’a plus de forêt. Pour moi, c’est cela la véritable pauvreté. On peut avoir beaucoup d’argent mais pas d’aliment sans produits chimiques. Parce que la terre, tout aussi appauvrie, a besoin de produits chimiques pour nous nourrir. Pour moi, c’est ce scénario-là qui caractérise la véritable pauvreté. Mais si on commence à prendre conscience qu’on a besoin de la forêt, qu’on a besoin des plantes médicinales que nous procure la forêt, cela devrait couler de source. Il ne devrait plus y avoir de personnes qu’on doit défendre de brûler la forêt ou qu’on invite à reboiser. Nous en sommes au commencement. Nous abordons le chemin de la prise de conscience.
Mais n’est-ce pas trop tard dans la mesure où Madagascar a perdu pratiquement la totalité de ses forêts primaires ? Est-ce encore réversible ?
Tout est réversible. Mais il faut une prise de décision, aussi bien de la part du gouvernement que de notre part, pour que nous puissions remettre tout en ordre. Il faut garder en tête que la nature quoi qu’il arrive, parviendra toujours à s’adapter. On ne peut pas en dire autant de nous, humains. Nous avons eu l’habitude qu’on nous serve tout sur un plateau d’argent. Il y a des animaux qui ont vécu dans les régions polaires mais qui se sont adaptés. Lorsque nous ne serons plus là, nous les humains, tout rentrera dans l’ordre. Les hommes doivent contribuer à la restauration de la nature. Une fois qu’on en a pris conscience, c’est réversible.
L’espoir est-il encore permis ?
Personnellement, je crois que l’espoir est encore permis. C’est pour cela que j’ai créé l’association OP 500 Environnement et société. Avec plusieurs jeunes, nous allons sur les collines dénudées pour reboiser. Nous y trouvons du plaisir à nous rendre compte que ce que nous faisons est réalisable. C’est très gratifiant. Mais comme je l’ai dit, cela demande une prise de conscience et une prise de décision. Il faut aussi des influenceurs qui vont dans ce sens. Nous avons commencé il y a deux ans, puis il y a eu le coronavirus. Nous avons planté jusqu’ici 120.000 plants dans des endroits sans eaux où on a pensé qu’il aurait été impossible de planter quoi que ce soit. Notre association est jeune mais quand on est décidé, ça fonctionne. On étudie le sol, on parle avec les communautés locales sur le type d’arbre qu’elles veulent, et on fait le suivi. Je fière de dire que les arbres qu’on a plantés me surpassent en hauteur actuellement.
L’association OP 500 fait partie de la plateforme Alamino qui réunit les acteurs de l’environnement à Madagascar. Hanitrarivo Rasoanaivo fait partie du comité reboisement.
Propos recueillis par Tolotra Andrianalizah
- Manjavozavo ho an’ny olom-pirenena ny tena dikan’ny atao hoe “demokrasia”
- Andro iraisam-pirenena ho an’ny demokrasia : ny tsy fahampian’ny fahalalana sy ny gejan’ny fahatrana no manakana antsika eto Madagasikara tsy hiaina anaty demokrasia
- « Echappement immunitaire » : fahafahan’ny tsimok’aretina COVID-19 mandresy ny hery fiarovana avy amin’ny vaksiny
- Nohatsaraina ny paik’ady hiadiana amin’ny doro tanety
La lutte contre le feu est l’affaire de tous. Voilà le message que le ministère de l’environnement veut envoyer alors que les forêts malgaches continuent à partir en fumée.
La cheffe de service du Reboisement, de la gestion des feux et de la dynamisation des acteurs au sein du ministère de l’Environnement et du développement durable, Hanitra Rarivomanana, appelle à la prise de responsabilité de chacun dans la gestion des feux. « La lutte contre les feux de brousses à Madagascar fait face à plusieurs défis dont la faible coordination des forces », indique-t-elle. Le document relatant les recommandations du ministère pour lutter efficacement contre les feux de brousse évoque une gouvernance partagée des feux avec une participation accrue et coordonnées des différents ministères concernés. « La lutte contre les feux est une guerre commune. Chacun doit prendre ses responsabilités », lance-t-elle. Dans la foulée, elle avance également la nécessité d’un renforcement de la gouvernance locale à travers la mise en place de stratégies locales. « Chaque zone a ses spécificités qu’il convient de prendre en compte. La stratégie nationale ne suffit pas », explique-t-elle. Soulignant le lien entre les activités agricoles et les feux, elle parle également d’une coordination de la planification territoriale.
Alamino
Ces recommandations sont le résultat de consultations menées par la plateforme Alamino, qui réunit les acteurs dans la protection de l’environnement à Madagascar, du gouvernement aux communautés locales en passant par la société civile et les partenaires techniques et financiers. La plateforme a ainsi identifié quatre mesures pour lutter efficacement contre les feux. La première, c’est la mobilisation nationale concernant le sujet, cristallisée par la mise en place d’une journée nationale de lutte contre le feu au même titre que la journée nationale pour le reboisement. L’idée est de parvenir à un changement de comportement à travers une campagne nationale de sensibilisation et d’éducation souligne-t-on du côté d’Alamino. La deuxième mesure est la mise en place d’un centre national anti-feu qui apportera un soutien aux comités permanents anti-feu déjà en place. Alamino prône par ailleurs l’amélioration de la surveillance et du signalement des feux toujours dans une logique d’efficacité. Enfin, la plateforme avance la nécessité de généraliser les pare-feu ainsi que l’utilisation entre autres d’hélicoptère pour éteindre les incendies. Le document est le fruit d’une cinquantaine de consultations et de sept ateliers.
Hasard du calendrier ? La restitution intervient alors que la forêt d’Ankarafantsika était en proie à des violents incendies, il y a quelques jours.
Tolotra Andrianalizah
Na dia efa misy ary ny ezaka amin’ny fametrahana ny rafitra mifehy sy manara-maso, mbola ao anatin’ny firenena ahitana trangana kolikoly betsaka indrindra i Madagasikara. Napetraka ny fanontaniana tao anatin’ny Ndao hilaoeky hoe « Ny fahantrana no miteraka ny kolikoly sa ny kolikoly no miteraka ny fahantrana ? ». Nanazava ny mpandinika ny fiarahamonina, Andriamanantena Tolotra Mathieu fa vokatry ny tsy fahampian’ny enti-manana no mitarika ny olona hitady vola mora azo haingana ka mahatonga ny kolikoly. « Kolikoly kely » fanao eny anivon’ny fiarahamonina eny no aterak’izay hoy ny solontena avy ao amin’ny, Transparency International Initiative Madagascar, Rakotonarivo Vatsy. Misy karazany maro ny kolikoly hoy izy ary samy raran’ny lalàna avokoa. Indrindra ny kolikoly lehibe izay hahazoan’ny olona iray tombontsoa manokana fa saingy kosa manembatsembana ny tombontsoan’ny besinimaro, ohatra ny sakana eo amin’ny ny fandrosoan’ny seha-pihariana. Vahaolana natolotr’izy ireo ny fampiharana ny lalàna, ny fanohizana ny fanentanana, ny finiavana hametraka ny fangaharahana, tamberin’andraikitra ary ny fandehanana amin’ny làlana mahitsy eo anivon’ny rafitra. Fa miara-dalana ihany koa izay amin’ny fanarenana ny toe-karena.
Malgré les efforts de mise en place d’un système de lutte contre la corruption, Madagascar est classé parmi les pays où l’on détecte le plus grand nombre de cas de corruption. « Est-ce la pauvreté qui engendre la corruption ou est-ce la corruption qui engendre la pauvreté ? », telle est la question posée dans Ndao hilaoeky. Le sociologue, Tolotra Mathieu Andriamanantena a expliqué que c'est le manque de moyens et de ressources qui amène les gens à être à l’affût de l'argent facile. Ils empruntent ainsi des moyens plus rapides, les menant vers la corruption. Selon le représentant de Transparency International Initiative Madagascar, Vatsy Rakotonarivo, les pratiques de la corruption commencent par « ces petites habitudes » devenues banales dans la communauté. Mais il existe aussi d’autres types de corruption et tous sont interdits par la loi. La corruption peut également survenir à une échelle plus grande, quand un individu s’accapare d’un avantage personnel au détriment de l'intérêt public et le développement économique du pays. Les invités ont insisté sur l'application de la loi, la sensibilisation, ainsi que la volonté de l’Etat à adopter la transparence, la redevabilité et l’intégrité dans leur structure. Mais cela va de pair avec le développement des projets de relance économique.
Nanomboka ny taona 2019 nampalaza ny Barea dia niroborobo ihany koa ny fanatanjahantena. Ohatra ny ny fivarotana ny kojakoja maro samy hafa manodidina ny taranja baolina kitra. Ity farany ity rahateo no mahasarika ny maro eto Madagasikara hoy ny mpahay toekarena, Ratsironkavana Cédric. Sehatra azo iasana tsara ny fanatanjahantena ary mbola malalaka izany eto Madagasikara. Ohatra nomeny ny fananganana klioba, sekoly, fivarotana sns. Azo trandrahana tsara ireo taranja hafa toy ny tsipy kanety be, ny judo na ihany koa ny rugby.
Anisan’ireo tanora manomboka amin’ny misehatra amin’ny fanatanjahantena i Fanirintsoa Tahina amin’ny alalan’ilay lalao « Dianay Itasy ». Ity farany no nahazo ny laharana voalohany tamin’ny fifaninana tetikasa amin’ny sehatry ny fantanjahantena, izay nokarakarin’ny masovoihin’ny La Frantsa eto Madagascar sy ny Maison de sport ny volana Jona 2021.
Depuis la popularité historique des Barea en 2019, le sport a gagné du terrain, par exemple, à travers la promotion des ventes d’articles de sport comme le football. D’ailleurs, cette activité sportive passionne la majorité des malgaches, explique l'économiste Cédric Ratsironkavana. Le sport est un domaine exploitable et le secteur reste encore très large à Madagascar. On peut prendre l’exemple de la création de clubs, d'écoles, de magasins, etc. D'autres disciplines comme la pétanque, le judo ou encore le rugby peuvent être explorées.
Fanirintsoa Tahina fait partie des jeunes qui commencent à s'impliquer dans le sport à travers l’organisation du jeu "Dianay Itasy". Ce dernier a obtenu un prix lors du concours de projets dans le domaine du sport, organisé par l'Ambassade de France à Madagascar et la Maison de sport en juin 2021.
Après une dose unique ou un rappel, lorsqu’un variant est très résistant au(x) vaccin(s) fait(s) à une personne, on appelle cela l’échappement immunitaire. Cela arrive quand les anticorps présents suite à une vaccination ou bien à une infection passée sont, en partie, neutralisés, ils deviennent insuffisants pour combattre correctement le virus. Certains variants comme Mu, repéré en Colombie et Delta, en Inde, paraîtraient plus résistants aux anticorps du fait de leurs mutations. Lambda ou Epsilon présenterait, elle aussi, un risque dit d’"échappement immunitaire". Selon le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d'immunologie et de maladies infectieuses de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, en France, pour l’heure, aucune mutation suffisamment différente de la souche n’a été détectée pour affirmer que l’efficacité des vaccins est remise en cause. Lui d’ajouter que « les anticorps ne sont pas uniques et ciblent plusieurs parties importantes du virus ». Toujours est-il que la plupart des vaccins s’avèrent très efficaces pour éviter de tomber dans les formes graves de la maladie et d’être hospitalisé, si jamais un sujet contracte un des variants les plus contagieux et virulents comme Alpha et Delta.
Inona izany atao hoe « échappement immunitaire » ?
Ny atao hoe « échappement immunitaire » dia fahafahan’ilay tsimokaretina mandresy ny hery fiarovana omen’ny vaksiny. Izany hoe tsy mandaitra na mihena ny fandairan’ny vaksiny aminy noho izy manana endrika miavaka amin’ilay endrika coronavirus voalohany indrindra, hoy ny mpikaroka hoy ny lehiben’ny sampana misahana ny fandinihana ny hery fiarovana ao amina hopitaly iray lehibe ao Frantsa, Profesora Jean-Daniel Lelièvre. Anisan’ny ahitana izay « échappement immunitaire » izao ilay endrika vaovao Mu, hita tany Colombia. Arahi-maso ihany koa ny Lambda ou Epsilon izay mety ho tonga amin’izany.
Tsy misy afatsy ny fanaovana vaksiny olona betsaka indrindra ihany hatreto no vahaolana hahafahana misoroka izany. Rehefa voasakana ny fifindran’ilay tsimok’aretina dia mihena ny fahafahany miovaova endrika.
Depuis qu’une vidéo montrant un voleur à la tire, appréhendé par un agent, a circulé dans la Facebookosphère, nombreux sont ceux qui se posent des questions sur le respect des droits du prévenu. Jusqu’où peut-on dire que ceux-ci sont respectés dans le cadre d’une arrestation policière ? Quels gestes et mots de la part des forces de l’ordre frôlent ce que l’on appelle la « violence policière » ? Le président du CNIDH Madagascar, Seth Andriamarohasina et Rasoafara Josette Aline, s citoyenne mais également étudiante en droit, en débattent.
Taorian’ilay tranga iray izay nahitana mpanendaka voaompa sy voavelin’ny polisy tao amin’ny tambazotran-tserasera dia mipetraka ny fanontaniana : hatraiza no azo atao hoe efa manitsakitsaka ny zon’ny voampanga ny fihetsika na fiteny ataon’ny mpitandro filaminana eo ampisamborana azy ireny ? Miady hevitra momba izay ny filohan’ny CNIDH, Andriamarohasina Seth sy i Rasoafara Josette Alina, olon-tsotra sady mpianatra lalàna.
Les donneurs de sang ne sont pas des sujets exposés à la COVID-19. D’ailleurs, on ne peut pas contracter la COVID-19 en recevant le sang d’un donneur infecté car le virus ne se transmet pas par le sang.
L’efficacité des vaccins dépend des variants qui circulent. Certains vaccins sont peu efficaces contre le variant Beta comme l’AstraZeneca. Pour autant, ce vaccin est efficace contre le variant Delta. Les vaccins ne sont pas identiques, certains ont des capacités d’immunisation meilleures et leur efficacité vaccinale évolue dans le temps selon le variant qui circule, nous explique le chef de l’unité épidémiologie à l’Institut Pasteur de Madagascar, Matthieu Schoenals.
Tsy sokajiana ho olona ahiana manoloana ny Coronavirus ny olona mpanome rà. Tsy atahorana ihany koa ny hahazoana ny tsimok’aretina Coronavirus avy amin’ny ran’olona nitondra ny tsimok’aretina. Tsy mifindra amin’ny alalan’ny ra mantsy ity tsomok’aretina ity.
Samihafa ny fandairan’ireo vaksiny iadiana amin’ny coronavirus. Misy ireo vaksiny mandaitra kokoa manoloana ny « variant Delta » nefa tsy mandaitra tamin’ny « variant Beta », tahaka ny Astrazeneca. Samihafa ihany koa ny faharetan’ny hery fiarovana omen’zy ireo ary mivoatra foana izany, hoy ny lehiben’ny sampana misahana ny « épidemiologie » ao amin’ny Institut Pasteur Madagascar, Matthieu Schoenals.
À un peu plus de deux ans d’importantes échéances électorales avec, entre autres, la présidentielle, c’est l’effervescence dans le microcosme politique malgache. Une occasion de parler du rôle des partis politiques dans l’éducation politique des citoyens notamment des jeunes.
Constat implacable. Les jeunes se désintéressent de plus en plus de la vie publique en général. Ce désintérêt est cristallisé par une faible participation aux différentes élections. « L’augmentation des personnes inscrites dans la liste électorale ne se traduit dans le nombre de votants. Cela veut dire que les jeunes ne votent pas », souligne l’activiste Tsimihipa Andriamazavarivo. Le chargé des programmes au sein de la Fondation Friedrich Ebert, John Miandrarivo indique, de son côté, que les citoyens ne saisissent plus l’importance d’aller voter. « Les jeunes ne savent pas l’importance de la participation à la vie publique en général », souligne-t-il. Pour le député Fetra Rakotondrasoa et non moins cadre du parti Freedom, il y a une certaine défiance des jeunes par rapport à la pratique politique à Madagascar. « Il faut le reconnaitre que la politique à Madagascar n’est pas reluisant », résume-t-il.
Education politique
Les partis politiques ont un rôle à jouer dans la sensibilisation des citoyens à participer à la vie publique et politique, comme c’est inscrit dans la loi 2011-012 relative aux partis politiques. C’est notamment à travers les sections jeunes que les partis politiques entendent jouer ce rôle. C’est le cas, entre autres, du parti Freedom avec Young Freedom. « L’éducation politique se fait au sein d’un parti politique, lance Fetra Rakotondrasoa. On y apprend le respect de la hiérarchie, de l’éthique et de la déontologie. Les membres du Young Freedom bénéficient de formations surtout lors des universités d’été ». Le parti ADN pour sa part a son programme Maroy. « Nous faisons de l’éducation politique à travers la responsabilisation citoyenne à la base, explique un responsable du parti, Jimmy Ranitratsilo. On invite les jeunes à prendre leurs responsabilités dans les quartiers. A la fin de la formation les jeunes doivent remettre un mini-projet de développement. Nous en sommes actuellement à notre 4ème promotion. On a sorti 240 jeunes jusqu’ici ». Il estime toutefois que ce qui se fait actuellement en matière d’éducation politique à Madagascar n’est pas suffisant. Dans ce sens il avance une responsabilité sociale des partis politiques.
Patriarcal
Le manque d’intérêt des jeunes à la vie politique se traduit également par le faible nombre de jeunes qui s’engage dans la politique proprement dit. « Les jeunes ne trouvent pas d’intérêt à entrer dans un parti. Il y a cette mentalité qui veut que : c’est lorsque j’ai besoin de la politique dans ma vie que je vais me lancer », fait remarquer Fetra Rakotondrasoa. John Miandrarivo souligne, pour sa part, l’importance d’adhérer à un parti politique. « Qui dit faire de la politique c’est faire partie d’un parti politique. Rejoindre des personnes qui partagent les mêmes valeurs, la même idéologie. On ne peut plus se limiter à avoir des opinions », indique-t-il. Il précise toutefois qu’il est difficile pour un jeune de s’imposer dans un parti politique à Madagascar souvent patriarcal, une pratique qui s’est imposé au fil des années. « Même les nouveaux partis ont la tentation de tomber dans ce schéma », poursuit-il.
Tolotra Andrianalizah
Il est courant de retrouver les préfixes « Ra » et « Andria » dans les noms de famille de Malgaches issus de l’Imerina. Ces préfixes symbolisent l’originalité du prénom mais revêtent aussi une dimension culturelle, selon Aina Ramaroson, orateur et enseignant en communication. Le Ra ou le sang est la marque de la vie. La perpétuité du patronyme au niveau des générations descendantes assure la continuité de la filiation par le sang. Selon les croyances malgaches, chaque nom confère un caractère particulier à celui qui le porte. De ce fait, choisir un nom pour sa descendance est très important.
Toujours selon Aina Ramaroson, il se pourrait que le nom de la capitale « Antananarivo » ait, par ailleurs, été tiré d’une localité particulière dénommée Andramasina qui abrite Antananarivokely, et qui aurait donné des noms de quartiers qui figurent dans le Tantaran’Andriana. Chaque nom de quartier raconte une histoire, cela est valable dans toutes les régions.
Matetika dia manomboka amin’ny « Ra » sy « Andria » ny anarana ao Imerina. Raha ny fanazavana ara-koltoraly nomen’i Ramaroson Aina, izay mpikabary sy mpampianatra serasera, ny ra dia marikin’ny aina. Fampitana aina ny anarana omena ny zanaka, ary ny ankamaroan’ny malagasy dia mitondra ny anaran-drainy satria misy ra iombonana sy iraisana.
Ny anarana hoe “Antananarivo” kosa dia mety ho nolovaina avy tamin’ilay toerana atao hoe Antananarivokely, izay hita ao Andramasina, toerana nipoiran’ny mpihevidraharaha sy ny mpanandro teo amin’ny tantaran’ny fanjakana merina. Tamin’ny anaran-tanana tao Antananarivokely no nakana anarana toerana eto Antananarivo, raha ny fanazavany.