La liste des joueurs de l’équipe nationale de football (Barea) sélectionnés pour la prochaine fenêtre FIFA de ce mois a été dévoilée hier. Vingt-six joueurs figurent sur la liste, dont seulement quatre issus du championnat national. Les Barea affronteront la Centrafrique le 19 mars au Maroc, puis le Ghana le 24 mars, toujours au Maroc.
Quatre. C’est le nombre de joueurs locaux sélectionnés par Corentin Martins pour sa première liste en tant que sélectionneur de l’équipe nationale de football (Barea). Il a donc opté pour une ossature composée principalement d’expatriés, vingt-deux des vingt-six joueurs de l’équipe évoluent dans des championnats étrangers. Le technicien franco-portugais a ainsi privilégié l’expérience à la jeunesse.
Lors de la présentation de la liste par visioconférence hier, il a expliqué que son choix s’était basé sur les douze dernières vidéos de matchs qu’il avait visionnées. C’est ainsi qu’il a pu évaluer les joueurs. Il a également affirmé avoir donné la priorité aux joueurs évoluant dans des championnats plus relevés, ce qui explique la faible présence de joueurs locaux.
Sur le plan tactique, le sélectionneur n’a pas apporté de changements majeurs à la composition de l’équipe. Il a rappelé les cadres qui composent l’équipe nationale depuis plusieurs années, tels que le capitaine Rayan Raveloson, Marco Ilaimaharitra et Loïc Lapoussin, trois milieux de terrain expérimentés évoluant en Europe. « Je ne suis là que depuis un mois et demi et je ne peux pas tout changer d’un coup », a déclaré le sélectionneur.
Cependant, Corentin Martins a également misé sur le retour d’Arohasina Andriamaromanana, alias Dax. Le milieu relayeur de Fosa Juniors Boeny fait son retour avec les Barea A après une longue absence, grâce à sa forme actuelle avec les Rois du stade Rabemananjara.
Chantiers
En attaque, le tacticien a une fois de plus opté pour des expatriés. Aucun joueur de la World Cola Pro Ligue ne figure sur la liste, alors qu’elle comprend sept attaquants. Corentin Martins a justifié sa décision en déclarant : « Je me suis appuyé sur les vidéos et j’ai pu voir. Et j’ai surtout suivi Warren Cadi et Hakim Abdalah, qui jouent en première et deuxième division en Europe. Il y a aussi Njiva Rakotomalala, qui est un habitué de la sélection, car il est important pour une sélection d’avoir des joueurs d’expérience sur les matchs internationaux et habitués au haut niveau. »
Le débat autour de l’attaque des Barea porte sur le fait qu’il s’agit du secteur le plus vulnérable de l’équipe depuis le départ à la retraite du capitaine emblématique Faneva Ima Andriatsima. Depuis, l’équipe est à la recherche d’un numéro neuf pour le remplacer. En pleine forme actuellement, tout le monde s’attendait à la sélection de Tsilavina « Drogba » Fanomezantsoa. L’attaquant central de Disciples FC ne figure cependant pas encore dans les plans du sélectionneur. Il est, en revanche, présent sur la liste des Barea Chan du coach Rôrô.
L’autre chantier pour l’équipe concerne le poste de gardien de but. La surprise de la liste vient également de ce secteur. Sans club depuis quelque temps, l’ancien gardien d’Elgeco Plus, Zakanirina Rakotoasimbola, alias Nina, figure parmi les portiers sélectionnés. C’est en découvrant la liste de Corentin Martins que le public a appris que Nina avait été engagé par un nouveau club de l’île de La Réunion, l’AS Marsouins. La question est maintenant de savoir quelle tactique sera employée par le staff pour les deux matchs à venir, notamment en ce qui concerne la configuration de l’équipe et les titulaires aux postes de gardien de but et d’avant-centre. L’expérience du sélectionneur laisse présager qu’il optera pour une formation basée sur la possession de balle, mais avec cette ossature, il est probable que le plan de jeu sera axé sur la contre-attaque.
Ravo Andriantsalama
Le budget primitif de la commune urbaine d’Antananarivo a été adopté ce matin. La quasi-totalité de la cinquantaine de conseillers municipaux présents lors de la réunion ont approuvé ce budget prévisionnel, qui s’élève à soixante-dix-neuf milliards d’ariary.
Disputes marquantes. La dernière journée de la session ordinaire du conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a été marquée par des disputes internes, ce matin à l’hôtel de ville d’Analakely. À leur sortie de la salle de réunion, les échanges ont été houleux entre les conseillers Clémence Raharinirina et le deuxième rapporteur du conseil municipal … . Il est à noter que tous deux sont issus de la liste du parti Tiako i Madagasikara (TIM). La discorde a éclaté lorsque la présidente de l’association des taxis-ville a quitté prématurément la salle lors du vote d’adoption du budget primitif.
Bien que les conseillers issus de l’opposition soient majoritaires au sein du conseil, soit XX sur YY, le vote a été presque unanime, avec seulement quatre voix contre l’adoption du budget. C’est là que le bât blesse, car selon le rapporteur, il avait été convenu que les conseillers TIM voteraient blanc. Clémence Raharinirina n’a pas respecté cette consigne, préférant quitter prématurément la salle et s’entretenir avec la presse. Elle a expliqué qu’elle ne voulait pas se voiler la face et voter contre un budget qui serait de toute façon adopté par ses pairs. Selon elle, « que je vote ou non, cela ne change rien. Ils vont l’adopter coûte que coûte, c’est une évidence. »
Harifidy Ramanandraibe, un autre conseiller issu de l’opposition, critique également l’attitude de cette dernière. Pour lui, faire partie de l’opposition ne signifie pas s’opposer à toutes les mesures prises par l’exécutif, notamment celles prises pour l’intérêt général. « Être opposant ne signifie pas seulement s’opposer à chaque mesure prise par l’exécutif. Il faut en priorité se référer aux besoins réels de la population de la capitale. Le fait de quitter prématurément la réunion n’apportera rien », explique-t-il à sa sortie.
Énième division
L’issue du vote de ce jour peut être perçue comme une énième division au sein de l’opposition à la CUA. Pour rappel, cette divergence d’opinions de l’opposition se fait ressentir dès la prise de pouvoir de la maire Harilala Ramanantsoa, en janvier dernier. À ce moment-là , la coalition pour la majorité présidentielle (IRMAR) a obtenu la présidence du conseil municipal, bien que les opposants soient plus nombreux.
La deuxième division est survenue lorsque le président du parti Ilo Mada, Mahery Miller, conseiller issu du Mouvement gasikara (MG), a publié une vidéo pour déclarer son soutien indéfectible à la patronne de la grande braderie de Madagascar, qu’il considère comme une amie proche et de longue date. « Oui, nous sommes amis depuis longtemps, je l’ai appuyée aux élections municipales de 2015. Elle m’a aidé aux élections législatives de 2018. Chacun peut le prendre comme il le veut, mais c’est la vérité et je tiens à le dire », s’exclame-t-il dans sa vidéo, publiée au mois de février.
Le député Gascar Fenosoa, numéro un du MG, a répliqué en le désavouant publiquement. L’élu du troisième arrondissement a notamment déclaré « qu’on n’a rien à voir avec cette déclaration. Il l’a peut-être fait en tant que président d’Ilo Mada, et cela n’engage en aucun cas le mouvement. » Depuis, Mahery Miller s’est fait discret à Analakely. Il était même absent lors de l’adoption du budget aujourd’hui à l’hôtel de ville. Selon des informations émanant de la salle de réunion, il aurait des problèmes de santé, ce qui expliquerait son absence.
Ravo Andriantsalama
Dix-huit accusés, dont le frère de la victime, ont été placés en détention provisoire dans les prisons d’Antanimora et de Tsiafahy le week-end dernier pour le meurtre de la maire de la commune rurale de Mangataboahangy, survenu vers la fin du mois dernier. Le tribunal donne un aperçu de l’avancement de l’affaire.
Bouclé, ou presque. Bien que le dossier attende de passer devant le juge pour un procès, l’affaire du meurtre de Narindraniaina Ranivoarivony, alias Rasazy Narindra, maire nouvellement élue de la commune de Mangataboahangy, dans la région Amoron’i Mania connaît un nouveau rebondissement. Hier, tard dans la soirée, la procureure de la République près le tribunal de première instance d’Antananarivo (TPI), Narindra Navalona Rakotoniaina, a apporté un éclaircissement sur le dossier. Dix-huit personnes, dont un membre de la famille de la victime, ont été placées en détention provisoire à Antanimora et Tsiafahy en attendant le procès.
Quatre chefs d’inculpation pèsent sur les accusés, à en croire les dires de la procureure. Les deux premiers, meurtre avec préméditation et complicité de meurtre, sont, d’après Narindra Rakotoniaina, des infractions passibles de travaux forcés à perpétuité. Ils sont également accusés de détention illégale d’armes et d’association de malfaiteurs.
La procureure avance des preuves accablantes pour les accusés. Elle avance, entre autres, l’interception par les enquêteurs de transactions téléphoniques, d’appels et de SMS, entre les commanditaires et les exécutants de l’acte. Selon elle, « ces appels téléphoniques et ces SMS peuvent constituer des preuves accablantes pour les accusés. Certains d’entre eux ont voulu effacer leurs traces, mais après des enquêtes approfondies, le rôle de chaque accusé dans l’affaire a pu être prouvé. L’enquête se poursuit. »
Présomption d’innocence
Elle contredit donc les allégations des membres de la famille de la victime, qui clament l’innocence du proche de la défunte, inculpé dans le cadre de cette affaire. En effet, dans une conférence de presse donnée samedi dernier, la famille de Rasazy Narindra explique qu’il est peu probable qu’un des leurs ait orchestré ce meurtre.
Ils demandent par la même occasion la divulgation des noms et des photos de tous les prévenus dans l’affaire. Actuellement, seul le nom de ce proche est connu parmi les accusés. Lors de son explication d’hier soir, Narindra Navalona Rakotoniaina réfute la demande de la famille. Selon elle, la présomption d’innocence implique que ni les noms ni les photos des prévenus ne peuvent être publiés. « Il est nécessaire de rappeler que la loi interdit la divulgation des noms ou des photos des prévenus sur les réseaux sociaux. J’invite tous les acteurs de ces réseaux à se conformer aux lois et à accorder la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’une décision définitive soit prise », explique-t-elle.
Pour rappel, Rasazy Narindra a été tuée le vendredi 21 février dernier après avoir subi une embuscade sur la route d’Amborompotsy. Elle revenait avec son frère de la cérémonie de pose d’écharpe en tant que maire à Ambositra. À noter que Rasazy Narindra est le troisième maire de cette commune assassiné en fonction.
Ravo Andriantsalama
Du renouveau. C’est ce que recherche la grande chancellerie malgache en ce moment. Les débats vont s’orienter à présent sur les critères plus stricts de sélection des bénéficiaires des distinctions honorifiques. Le but sera de rétablir le prestige d’une structure tapie dans l’ombre depuis des années.
Après soixante-cinq ans d’existence dans la discrétion, la grande chancellerie malgache sort de l’ombre. L’ouverture officielle de la session ordinaire du conseil de l’ordre national malgache s’est tenue ce matin dans les locaux de la grande chancellerie à Antsakaviro. Cette entité, rattachée à la présidence de la République, se donne également pour objectif de se faire connaître au grand public.
Bien que cette entité existe depuis plus de soixante ans, sa mission principale du moment est de vulgariser les informations la concernant d’un côté et d’effectuer plus efficacement la sélection de ceux qui vont bénéficier des titres honorifiques. La cérémonie de ce matin était également l’occasion d’installer les 12 nouveaux membres du conseil de l’ordre national. A noter que ses membres représentent les 6 chefs-lieux de province.
La grande chancellerie s’occupe principalement de la détection et de la sélection de ceux qui obtiendront de titres honorifiques. Le directeur administratif de l’entité, Michel Andrianasolo donne plus d’informations sur ces rôles. « La grande chancellerie est la structure qui s’occupe de la sélection et de la délivrance de distinction honorifique pur ceux qui ont brillé par leurs travails. Elle s’occupe également des réunions des membres du conseil de l’ordre national et exécute les décisions après l’approbation du grand-maître de l'ordre national » explique-t-il.
Fierté nationale
En principe, les titres sont attribués à ceux qui ont porté haut les couleurs du pays et à ceux qui se sont battus pour la souveraineté et la fierté nationale. Lors de son discours en marge de la réunion, le président Rajoelina, en tant que président de l’ordre national, explique que depuis 2019, les conditions d’éligibilité pour ces titres ont été durcies. Il avance que « Les titres ne sont pas donnés à tout le monde. On les donne à ceux qui ont vraiment apporté un plus pour la nation. La réunion qui débute aujourd’hui va déterminer les conditions et les critères de sélection des bénéficiaires, car ceux qui seront sélectionnés seront des modèles pour les générations futures. »
Il a donné l’ordre expressément aux membres du conseil de bien choisir ceux qui seront honorés des distinctions. « Je demande que ce soient les plus méritants qui soient récompensés, » s’exclame-t-il. Comme à son habitude, le chef d’Etat fait une promesse à la grande chancellerie et les membres du conseil de l’ordre national malgache. Il a promis entre autres de rénover les bureaux de la chancellerie avant la célébration du retour de l’indépendance au mois de juin.
Ravo Andriantsalama
Mercredi à minuit, les prix des carburants à la pompe ont été réajustés. Le litre d’essence a enregistré une nouvelle baisse de 180 ariary. À l’inverse, le gasoil connaît une hausse de 80 ariary. Le pétrole lampant subit également une augmentation de 200 ariary.
C’est la troisième fluctuation de l’année, après l’annonce du ministre de l’énergie et des hydrocarbures, Jean Baptiste Olivier en janvier, que nous passerons à la vérité des prix à la pompe. Cela signifie que les prix augmenteront ou diminueront en fonction de la conjoncture locale et mondiale.
Concrètement, depuis l’application du mécanisme d’ajustement, les prix sont recalculés +chaque mois en fonction du cours du baril de pétrole sur le marché international et du taux de change du dollar. Les prix du baril ont baissé d’environ 3% depuis une semaine. Le cours du dollar, quant à lui a connu aussi une légère baisse durant les cinq derniers jours.
Conditionnalité
L'État malgache, qui stabilisait auparavant les prix, adopte désormais la vérité des prix. Ce revirement est principalement motivé par la nécessité d’assurer une gestion budgétaire plus transparente, exigée par le FMI pour le déblocage des fonds (FEC) et à la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
Les efforts de l’Etat malgache en la matière ont conduit au décaissement d’une tranche de ces deux programmes il y quelques semaines. Du côté des consommateurs, il faut donc s’attendre à un nouveau réajustement des prix à la pompe au début du mois prochain.
Le réajustement automatique des prix des carburants n’est pas la seule condition du FMI. En effet, cette institution demande aussi à l’Etat malgache de mettre fin aux subventions allouées à la compagnie nationale d’approvisionnement en eau et électricité. Mesure qui pourrait être mise en œuvre cette année pour obtenir les fonds FEC et FRD.
Ravo Andriantsalama
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Le 13 février dernier, au Novotel Alarobia, Internews Madagascar et ses partenaires ont officiellement présenté au grand public le projet « Liberté d'expression à Madagascar », ou Manehoa. Le projet œuvre pour plus de liberté des médias, en leur offrant un accès libre aux informations et un paysage médiatique pluraliste.
Manehoa agit notamment pour promouvoir l'indépendance des médias, les débats contradictoires et améliorer la production de contenus. D'autre part, le projet inclut la mise en place d'initiatives de vérification des faits (fact-checking) ainsi que l'éducation aux médias pour lutter plus efficacement contre la désinformation.
Le projet vise également à renforcer la compétence des organisations de la société civile (OSC) et à assurer un suivi de la liberté de presse dans la Grande Île. Manehoa est financé par l'Union européenne pour une durée de quatre ans. Il arrive à point nommé, compte tenu de la situation socio-politique du pays, où le rôle de la presse est perverti par l'avènement des réseaux sociaux et le métier confronté aux enjeux des nouvelles technologies. Le projet est également important pour les organes de presse. Il peut faire le lien entre les professionnels du métier et les patrons de presse, qui sont parfois un frein au traitement d'informations véritablement non partisanes.
Pas à pas
Pour un projet qui dure quatre ans, le lancement du 13 février ne sera pas le seul grand pas à franchir pour Manehoa cette année. La prochaine étape sera la mise en place d'une plateforme de dialogue entre les patrons de presse, la société civile et tous les autres acteurs du domaine. L'objectif est de promouvoir la liberté d'expression, mais surtout la liberté de presse. La troisième étape pour cette année sera l'organisation d'assises des journalistes au niveau national. Bien qu'aucune date ne soit encore prévue pour ces deux événements, les responsables du projet se donnent comme objectif de les réaliser dans les délais impartis.
Studio Sifaka, en tant que média indépendant qui cible particulièrement les jeunes, fait partie des acteurs de mise en œuvre de ce projet. Son principal apport reste évidemment la production de contenus média, comme les émissions radiophoniques telles que les séances de débats. Afin de rendre Manehoa plus efficace, Studio Sifaka envisage également des rencontres pour le renforcement des capacités des professionnels de la presse.
Ravo Andriantsalama
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Les impacts des intempéries frappent durement différentes régions de Madagascar. Depuis le 14 février dernier, les fortes pluies ont déjà causé des inondations dans cinq régions, faisant 29 morts et plus de 33 000 sinistrés. Et le passage du cyclone Honde en fin de semaine, a davantage aggravé la situation.
En quelques jours seulement, il a fait plus de 43 000 sinistrés, dont plus de 20 000 déplacés, portant le total à plus de 76 000 sinistrés à l’échelle nationale. Les dégâts sont considérables, et certaines zones restent toujours inaccessibles. Le cyclone a frappé durement le sud-ouest du pays. Ampanihy est l’un des districts les plus touchés, avec plus de 11 000 sinistrés. Toliara I et II comptent aussi parmi les zones les plus impactées, avec plus de 13 800 sinistrés. À Belo-sur-Tsiribihina, on recense près de 6 800 sinistrés et une personne portée disparue.
Le passage de Honde a coûté la vie à trois personnes à Ampanihy Ouest. Des vents violents et des pluies torrentielles ont balayé les villages, détruisant des maisons et inondant des rizières. Au total, plus de 7 200 habitations ont été inondées et près de 3 000 totalement détruites. Les centres d’hébergement débordent, notamment à Morondava et Belo-sur-Tsiribihina, où des milliers de personnes attendent toujours de l’aide. L’éducation a également été fortement impactée, avec une centaine de salles de classe partiellement ou totalement détruites.
Mauvais temps           Â
Depuis le 14 février dernier, 11 régions et 25 districts ont été touchés par des précipitations intenses, causant la mort de 29 personnes. Les inondations ont laissé plus de 33 000 sinistrés, la région d'Analamanga étant la plus touchée avec plus de 21 000 personnes sinistrées. Menabe suit avec plus de 9 000 personnes affectées. Les fortes pluies ont également frappé Atsimo-Andrefana, Alaotra-Mangoro et Atsimo-Atsinanana.
Ce qui est frappant, c’est que les dégâts liés aux fortes pluies se sont accumulés sur deux semaines, tandis que Honde, en seulement quelques jours, a causé presque autant de sinistrés.
Une nouvelle menace se profile : Météo Madagascar surveille une possible perturbation cyclonique qui pourrait se former cette semaine au large des côtes nord-est du pays. Pour l’instant, le temps restera instable, avec des averses orageuses sur le sud-ouest et les hautes terres centrales, ainsi que des vents d’alizé sur la côte est.
Ravo Andriantsalama et Shiny Nour
Madagascar pourrait connaître une aggravation des délestages cette année et en 2026. La Banque mondiale alerte sur un déficit croissant entre l’offre et la demande en électricité. Pourtant, le pays investit dans de nouveaux projets énergétiques.
Dans sa publication de fin de semaine, la Banque mondiale souligne que la production actuelle d’électricité est insuffisante pour répondre à la demande qui ne cesse d’augmenter, notamment en raison de la croissance démographique et de l’urbanisation. L’une des principales causes du problème est la dépendance aux centrales thermiques. Aujourd’hui, elles représentent environ 60 % de la production électrique du pays. Or, elles fonctionnent avec des carburants importés dont les prix sont très volatils. Avec la crise économique mondiale, ces coûts ont explosé, creusant le déficit de la compagnie nationale d’électricité JIRAMA.
En parallèle, le réseau électrique est vétuste. Il y a 30 à 40 % de pertes techniques, ce qui signifie qu’une bonne partie de l’électricité produite ne parvient même pas aux consommateurs. Et pour ne rien arranger, la production hydroélectrique est sous pression à cause des sécheresses de plus en plus fréquentes. Pour le consommateur, cela signifie qu’on pourrait assister à des coupures d’électricité plus fréquentes et plus longues, surtout en période de forte consommation. Aujourd’hui, certaines zones subissent déjà plusieurs heures de délestage par jour. Si rien ne change, la situation pourrait empirer en 2026, d’après la Banque mondiale.
Investissements à grande échelle
D’un autre côté, l’État propose des solutions pour résoudre le problème. Plusieurs projets sont en cours, notamment dans les énergies renouvelables. Parmi les projets majeurs : la centrale hydroélectrique de Volobe ou encore le projet Sahofika. Mais pour concrétiser ces projets, Madagascar doit investir massivement. La Banque mondiale estime qu’il faudrait injecter entre 800 millions et 1 milliard de dollars dans le secteur énergétique au cours des prochaines années. Une partie de cet investissement pourrait provenir des bailleurs internationaux, mais la condition principale est la réforme du secteur énergétique. La JIRAMA est lourdement endettée et sa mauvaise gestion dissuade certains investisseurs.
Quant à la Banque mondiale, elle recommande notamment une modernisation rapide du réseau pour limiter les pertes et améliorer la distribution, l’ouverture du marché à des producteurs indépendants pour diversifier les sources d’énergie et réduire la dépendance à la JIRAMA, ainsi qu’une meilleure gestion financière de la compagnie, qui peine à payer ses fournisseurs.
Ravo Andriantsalama
Les Ankoay hommes valident leur ticket pour l'Afrobasket 5×5 en Angola au mois d'août prochain. Au terme d'une étape qualificative ardue, l'équipe nationale malgache devance la Centrafrique malgré une défaite contre eux lors de la troisième et dernière journée dans un palais des sports bouillant comme toujours.
Seul le résultat compte. Malgré un bilan comptable assez mitigé avec une victoire et deux matchs nuls, l'équipe nationale de basket (Ankoay) sera bien présente en Angola au mois d'août prochain pour le championnat d'Afrique de basket 5×5 (Afrobasket men). Battus sèchement d'entrée par la Côte d'Ivoire à un score 106-73, qui est également le favori du groupe, nos Ankoay ont pu redresser la barre contre les Égyptiens samedi dans un match serré de 82-80.
La marche vers l'Angola est assurée avec cette victoire malgré une nouvelle défaite hier contre les basketteurs de la Centrafrique. « Le match contre la Côte d’Ivoire nous a servi de leçon. Contre l’Egypte, donnée favorite, nous avons changé de stratégie en alignant un cinq majeur différent, composé de Sitraka, Elly, M’Madi, Arnol et Anthony. Cette tactique a porté ses fruits dès le premier quart-temps, où nous avons pris une large avance, » explique Ndranto Rakotonanahary, coach adjoint des Ankoay, après le match face à l'Egypte.
La qualification étant acquise, l'équipe nationale de basket masculine malgache se penche déjà sur la véritable compétition qui va les opposer aux quinze meilleures équipes du continent dans moins de huit mois. En attendant, les joueurs savourent cette qualification. Mathias M'Madi, jeune arrière poste des Ankoay se réjouit de son retour au palais des sports. « C’est toujours un plaisir de revenir jouer au palais des sports de Mahamasina avec un public chaleureux. La qualification à l’Afrobasket 2025 est un moment historique pour le basketball malgache, » s'exclame-t-il.
Historique
La grande île va participer à sa quatrième Afrobasket après 1972, 2003 et 2011. Lors de ces trois premières participations, Madagascar n'a pas fait mieux que la neuvième place, obtenue en 1972. Cette fois-ci, les Ankoay auront pour rôle d'aller le plus loin possible. Il y aura cependant plusieurs réajustements tactiques pour y parvenir. Pour le coach de l'équipe Jeannot Ravonimbola, « nous aurons besoin de joueurs au gabarit plus imposant, car c’est l’un des points faibles de notre équipe nationale. Il faudra ratisser large pour trouver des profils plus athlétiques. »
Dans cette optique, Angelo Razafiarivony, directeur technique national au sein de la fédération malgache de basket donne la même explication que le coach des Ankoay. Pour lui, les matchs de préparations à l'étranger seront primordiaux vu le niveau qui attend notre équipe en Angola. Selon lui, « il faut avoir des joueurs de grande taille et Madagascar possède des joueurs éparpillés aux États-Unis, en Europe, par exemple. Nos souhaits à partir de maintenant, c’est qu’en guise de préparation, il est primordial de se préparer à l’extérieur en rencontrant des niveaux supérieurs aux nôtres. »
Malgré la qualification, tout n'a pas été rose pour les Ankoay, car lors de ces six derniers matchs de qualification à l'Afrobasket, Madagascar n'a gagné que deux matchs, un contre la Centrafrique en Egypte l'année dernière et l'autre contre ces Égyptiens au palais des sports Mahamasina samedi dernier. De gros efforts seront donc à fournir pour notre équipe si on veut faire de bons résultats sur les terres des Palancas negras du 12 au 24 août prochain.
Ravo Andriantsalama
Après six ans à la tête du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité, Sahondra Rabenarivo fait ses adieux à ses collègues. Elle termine son second mandat et revient dans son secteur de prédilection, le privé.
Deux mandats bien remplis. Ce matin, lors d’une cérémonie dans les locaux du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) à Andohatapenaka, sa présidente, Sahondra Rabenarivo, et son équipe dressent leur bilan de l’année dernière. C’était également l’occasion pour la présidente du CSI de dire au revoir à ses collègues, puisque son mandat est arrivé à son terme. Après six ans et deux mandats de trois ans à la tête de l’entité, Sahondra Rabenarivo se dit fière de son parcours et annonce son retour dans le secteur privé, qui, selon elle, est son domaine de prédilection.
Sahondra Rabenarivo annonce en même temps que son successeur n’a pas encore été désigné. Ce sera donc le médiateur de la République, membre d’office du comité, qui tiendra l’intérim. À noter que le président du CSI est nommé par le président de la République pour un mandat de trois ans. Aucun processus de recrutement ne sera fait à cet égard, cela fait partie des pouvoirs discrétionnaires du président Rajoelina.
Défis
Lors de la présentation de son bilan, Sahondra Rabenarivo explique que le gros du travail du CSI pour l’année dernière était la mise en place de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030. « C’est notre plus grand chantier de 2024, car l’élaboration jusqu’à la présentation de cette stratégie nous a pris toute une année, vu qu’on a débuté en janvier », explique-t-elle. Le CSI a aussi procédé à la sélection du directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) et celui de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), qui n’est pas encore connu à ce jour.
Elle évoque les défis qui attendent l’entité, ou plus précisément son successeur. En premier lieu, le suivi de l’application effective des dispo dans la nouvelle SNLCC, surtout sur le volet de la mise en accusation d’anciens hauts responsables devant la Haute Cour de justice. Le second sera la tenue de l’évaluation de la conformité à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la corruption. « C’est aussi un des plus grands chantiers pour cette année. On doit le faire au plus tard à la fin de cette année », a-t-elle poursuivi. A compter de maintenant, le CSI devra donc avancer sans son emblématique présidente, qui procédera à la passation de services la semaine prochaine.
Sahondra Rabenarivo ne chôme pas, elle a déjà été nommée représentante du secteur privé au conseil d’administration de l’Economic development board of Madagascar (EDBM).
Ravo Andriantsalama
Depuis plusieurs jours de fortes pluies, plusieurs régions de l’île sont sous les eaux. C’est le cas de la région Analamanga qui compte le plus grand nombre de sinistrés. Hier, on est allé à la rencontre de ces derniers au site d’hébergement d’Ampitatafika dans l’Atsimondrano.
Selon la dernière mise à jour du BNGRC, ce matin à 9 heures 30, pas moins de 10 996 personnes sont sinistrées pour la region Analamanga. Bien que les dégâts dépassent largement cette seule région, la capitale est la plus touchée avec le plus grand nombre de sinistrés et de sites d’hébergements dont sept dans le District d’Antananarivo atsimondrano, avec 2 707 personnes déplacées et sept autres dans la commune urbaine d’Antananarivo avec 2 236 déplacées.
Pour Antananarivo atsimondrano, dans la périphérie sud de la capitale, plusieurs familles vivent sous le toit du CEG Faliarivo Ampitatafika depuis plusieurs jours. Dans six salles de classe transformées en dortoirs de fortune, des femmes, des enfants, des marchands dorment à même le sol. Atsimondrano étant la zone la plus touché. Pour le responsable matériel au CEG, Kombe Azizali Amedi la plupart des sinistrés sont des habitués des crues et il y en a également ceux qui connaissent bien le site d’hébergement. « Chaque année, ce sont souvent les mêmes familles qui reviennent. La commune, avec le BNGRC et les forces de l’ordre, les a évacués en camion, mais certains ont dû partir à pied. Ici, on a déplacé les bancs, on essaie d’agrandir l’espace, mais on ne sait pas encore combien de temps, ils resteront. Les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre », s’exclame-t-il.
La vie risque donc d’être encore plus difficile pour les sinistrés d’Ampitatafika vu les conditions dans le site. Du point de vue sanitaire, le risque de propagation de maladie reste également de mise pour ces personnes. Jusqu’à présent, le plus gros risque est la gale qui peut rapidement se propager vu les conditions de vie précaire des personnes présentes. Néanmoins, il y a également des risque de propagation de la peste qui est revenue dans l’acualités avec des cas avéré dans la région Amoron’i Mania. Bien que les deux régions sont éloignées de quelques centaines de kilomètres, le risque s’agrandi avec déjà un mort déclaré à Ambositra en début de semaine.
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Dans cette précarité, certains sinistrés, comme Tahina, une mère de famille, se sentent condamnés à revivre ce cycle inlassable. Selon elle, « Nous vivons à Anjanamaitso, juste avant le pont d’Ampitatafika, au bord du Sisaony. Dès que l’eau monte, elle envahit notre maison et nous devons partir. Certains ont eu le temps d’emporter des vêtements, d’autres sont parties les mains vides. On aimerait habiter en hauteur, mais on n’en a pas les moyens. Alors, une fois que l’eau se retire, on retourne nettoyer, en attendant la prochaine inondation. »
Les difficultés se font voir sur le visage des personnes présentes au site. Que ce soient les sinistrés, les responsables de la Croix-Rouge ou les volontaires, on sent qu'ils sont débordés par la situation. Sur le terrain, la Croix-Rouge s’occupe de recenser les déplacés. La présidente de l’antenne d’Andranonahoatra,Rakotobe Fara Chantal explique que de nouveaux arrivant sont toujours en cours d’enregistrement. Elle avance également que la Croix-Rouge identifie les cas médicaux urgents comme par exemple les enfants atteints de gale. Selon ses dires, « Un espace spécifique leur est réservé, ainsi qu’aux femmes enceintes. »
Mais les défis s’accumulent pour tous ceux qui sont présents au site d’hébergement comme le manque de nourriture, d’eau, de moyens pour les volontaires, et une difficulté à contrôler les entrées et sorties des déplacés. Certains quittent le site et ne reviennent plus, sans que l’on sache où ils sont partis, selon les explications. Pour ces sinistrés, l’urgence est de survivre au quotidien.
Ravo Andriantsalama
Palpable. L'attente se prolonge concernant l'homologation du stade Barea Mahamasina pour accueillir les matchs de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) ainsi que des qualifications pour la prochaine coupe du monde. Alors que les résultats de l'inspection étaient initialement attendus le week-end dernier, à ce jour, la Confédération Africaine de Football (CAF) n'a toujours pas communiqué la liste officielle des stades retenus. Pourtant, les dirigeants du football malgache ont déclaré le 13 février dernier que la réponse de la CAF ne doit pas dépasser le 16 de ce mois, soit dimanche dernier.
Selon le ministère malgache en charge des sports, ce retard serait dû au fait que certains membres de la commission d'inspection n'ont pas encore transmis leurs rapports. Les experts en charge de l'évaluation des pelouses n'ont pas encore rendu leurs conclusions, contrairement à leurs homologues responsables de la sécurité, dont le travail est déjà finalisé.
Dans un communiqué publié hier sur les réseaux sociaux, la Fédération malgache de football (FMF) appelle à l’apaisement dans cette période d’attente. Le communiqué met également en garde face aux désinformations et avance que « seule la page officielle de la FMF est accréditée à publier les informations sur ce sujet ». Ce communiqué vient à point nommé vu les publications sur les réseaux sociaux qui ont commencé à sortir que le stade n’a pas obtenu l’homologation depuis le week-end.
Pour rappel, le Britannique Ian William Craig, expert en pelouse de la FIFA et l’Ivoirien Zakkarya Diabate, expert en sûreté et sécurité de la CAF ont procédé à l’inspection du stade le 12 février dernier. Jusqu’à l’heure où on rédige cet article, le stade pour le prochain match des Barea contre le Ghana en marge de la sixième journée des qualifications à la coupe du monde 2026 reste incertain. A noter que depuis deux matchs internationaux censés être à domicile, l’équipe nationale malgache a dû jouer à l’extérieur à cause de la non-homologation du stade Barea.
Ravo Andriantsalama
L’élection à la présidence de la Commission de l’Union Africaine s’est déroulée ce week-end à Addis-Abeba, Ethiopie en marge du 38e Sommet des chefs d’État et de gouvernement. Le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf a été élu après sept tours de scrutin.
Après un processus électoral intense avec six tours de vote, c’est finalement Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005, qui a remporté la présidence de la Commission de l’Union Africaine. Il a obtenu 33 voix sur les 49 États votants. Le duel final opposait Mahmoud Ali Youssouf à l’ancien premier ministre kényan Raila Odinga. Mais ce dernier a été contraint de se retirer après le cinquième tour, conformément au règlement intérieur de l’Union.
Quant au Malgache Richard Randriamandrato, ancien ministre des affaires étrangères et des finances, il a été éliminé dès le troisième tour, après avoir obtenu seulement quelques voix. Malgré cette défaite, Madagascar a exprimé sa fierté. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué indiquant que cette candidature démontrait la volonté du pays à s’impliquer activement dans le développement du continent. Une première défaite donc pour la diplomatie malgache après la victoire de la grande île à la présidence de la Commission de l’océan Indien (COI) l’année dernière et l’adhésion du pays à la troïka de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Pour être élu président de la Commission de l’Union africaine, un candidat doit obtenir la majorité absolue, soit 33 voix. Lors des premiers tours, les candidats les moins bien placés étaient éliminés. C’est ainsi que Richard Randriamandrato a été écarté après le troisième tour. Pour rappel, la Commission de l’Union Africaine est composée du Président, d’un Vice-président et de six commissaires. Le Président est élu par la Conférence des chefs d’État, tandis que le Conseil exécutif élit les commissaires.
Demi-défaite
Concernant le nouveau président, Mahmoud Ali Youssouf a comme principaux défis, la gestion des conflits en République démocratique du Congo et au Soudan, la mise en place de la Zone de libre-échange continentale et le renforcement de la coopération interafricaine. Il devra aussi assurer la coordination entre les États membres sur des dossiers sensibles, tout en promouvant l’intégration africaine.
Cette défaite de l’ancien chef de la diplomatie malgache est selon certains une conséquence de l’exclusion de la candidature de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina par le président Andry Rajoelina. Pour rappel, le fondateur du parti Hery Vaovaon’i Madagasikara a déclaré l’année dernière sa volonté de briguer un mandat à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Mais il n’a pas reçu le soutien du régime actuel. La question est donc de savoir si le président des cravates bleues aurait pu avoir plus de chance que Richard Randriamandrato au scrutin. À noter également que ce dernier, au temps de son mandat au poste de ministre des affaires étrangères a déjà été au cœur d’un scandale politique après avoir pris position sur la guerre en Ukraine lors d’une assemblée des Nations-Unies. Ce qui lui a valu un licenciement immédiat de la part de l’Etat malgache.
Malgré cette défaite, Madagascar ne rentre pas bredouille d’Addis-Abeba. Narindra Arivelo Ramananaivo est réélue à la commission africaine sur le droit international à l’Union Africaine. Elle est à la fois magistrate et docteur en droit. Elle a déjà été élue membre en 2018, mais n’a pas été réélue en 2023. Pour cette fois, elle a reçu 44 voix sur 49 sur cette dernière élection. Son mandat dure 5 ans. La commission africaine sur le droit international est l’organe consultatif juridique indépendant. Il contribue à la codification et au développement progressif du droit international sur le continent africain.
Ravo Andriantsalama