Tous les pays sont touchés par la crise sanitaire de la covid-19. Chaque domaine aussi est touché par cette crise, notamment l’économie mondiale. Les pays développés tels que la Chine et les Etats-Unis ont rencontré une forte hausse du taux de chômage. Les taux de productions et de consommation ont diminué à cause de cela. Face à cette crise, certaines entreprises font faillite mais d’autres font profit comme celles qui sont dans le numérique. Les pays en voie de développement, comme Madagascar, doivent également profiter de cette crise pour valoriser l’économie locale. Discussion de ces grandes lignes avec Crécente Fernand, doctorante en économie et Jessica Andriamanantiana, master en macroéconomie.
Samy voan’ny krizy ara-pahasalamana noho ny covid-19 avokoa ny firenen-drehetra. Tratran’izay ihany koa ireo sehatra rehetra, ary ao anatin’izany ny toekarena. Niakatra ny tahan’ny tsy fananana asa any amin’ireo firenen-dehibe toa an’i Etazonia sy Sina. Nidina noho izany ny tahan’ny famokarana sy ny fanjifana. Misy ireo orinasa nikatona, nefa etsy andaniny misy ireo nahay nanararoatra ny zava-miseho toy ireo misehatra amin’ny « numerika ». Mila mahay manararotra an’izay ihany koa ireo firenena andalam-pandrosoana toa an’i Madagasikara, hanomezan-danja ny varotra anatiny. Miresaka momba izany i Crécente Fernand, mpianatra mpikaroka momba ny toekarena sy i Andramanantiana Jessica, mpianatra mandalina toekarena.
Le 13 août est consacré à la journée internationale des gauchers. Depuis des années, de nombreux stéréotypes circulent sur la capacité mentale ou physique des gauchers. Cela a des avantages mais aussi des inconvénients sur la vie de ces personnes.
Sitraka a 26 ans. Ses parents n’ont jamais eu de problème par rapport au fait qu’elle soit gauchère. Ils ont même demandé à la directrice d’école de ne pas la forcer à écrire avec la main droite. C’est plutôt sa grand-mère qui ne le supportait pas. « Elle s’énervait dès qu’elle me voyait faire quelque chose. Je n’osais pas me pointer devant elle avant de finir mes tâches », témoigne-t-elle. Pour ce qui est de son entourage, ils sont très curieux et posent beaucoup de questions.
La famille de Temis a aussi facilement accepté le fait qu’il est gaucher, même s’il était le seul parmi les 5 enfants de leurs parents. Son entourage était aussi curieux mais cela avait certains avantages. « Il y avait très peu de gauchers dans notre quartier. On était donc très sollicités, par exempl,e lors des matchs de foot parce qu’on comblait la faiblesse des équipes », raconte-t-il.
Les difficultés
Pour Sitraka, c’est quand elle veut apprendre des choses conçues pour les droitiers ou quand un droitier veut lui enseigner quelque chose qu’elle éprouve des difficultés. « Ce n’est pas seulement moi qui éprouve des difficultés mais aussi la personne qui enseigne. Par exemple, quand ma mère a voulu m’apprendre à faire du crochet, elle a dû elle-même apprendre à le faire avec sa main gauche », raconte-t-elle.
De son côté, Temis a toujours voulu apprendre à jouer de la guitare, mais cela était trop difficile parce qu’il n’y en avait que pour les droitiers. L’emplacement des couverts dans les cérémonies est aussi un des problèmes auxquels il est souvent confronté. Et enfin, pour pouvoir faire de la bicyclette, il lui a fallu échanger l’emplacement des poignets de frein avant et arrière.
Selon la psychologue Lanto Andrianasolo Ratsimbazafy, c’est juste la latéralisation qui fait qu’on est gaucher ou droitier. « C’est la capacité de fonctionnement des hémisphères du cerveau. Un individu est gaucher lorsque l’hémisphère droit de son cerveau est dominant. Cela se révèle à l’âge de 4 ans, lorsque le langage est bien développé », explique-t-elle.
Les gauchers n’ont donc ni plus, ni moins de capacités que les droitiers. Il leur faut juste des outils qui leur sont adaptés.
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« Shonga tsaiky ty » est un terme utilisé à Majunga pour désigner une jeune fille/femme effrontée. « Shonga » est un mot comorien, ensuite il a été approprié par les jeunes de Majunga depuis des années pour qualifier les femmes de « libertines effrontées », selon les explications de Damy Govina, présidente de l’association Gasiko, dans l’émission.
« Shonga tsaiky ty », fitenin’ny tanora avy any Mahajanga entina milaza ny vehivavy « jefijefy ». « Môla », izay no fandikana azy amin’ny tenin-jatovo izay ihany koa no nampiasain’i Damy Govina, filohan’ny fikambanana Gasiko, hanazavana azy. Teny komoriana izy io no nifangaro tamin’ny teny avy ao Mahajanga ary lasa fampiasa hitenenana ireo vehivavy sahisahy, mampidera ny tenany.
Les bacheliers peinent souvent à trouver leurs marques dans le milieu universitaire. Aujourd’hui, certaines disciplines sont plus attractives que d’autres, causant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi. La pétrochimie figure parmi les filières méconnues aux yeux de bon nombre de jeunes malgaches. Pourtant ce parcours à très fort potentiel et ouvert aux jeunes au sein du département Ingénierie pétrolière à l’université Polytechnique de Vontovorona peut permettre aux fraîchement diplômés d’intégrer de suite le marché international, une fois leur diplôme en poche.
Ahafahana mahita asa avy hatrany vantany vao mahazo ny mari-pahaizana mifanindrify amin’izany ny lalam-piofanana simian-tsolitany. Sampam-piofanana iray eny amin’ny oniversiten’ny Hay tao maro eny Vontovorona ny simian-tsolitany. Isan’ireo lalam-piofanana vitsy mpisafidy izy io kanefa dia ahafahan’ireo tanora manana ho avy mamiratra eo amin’ny lafiny arak’asa aoriana kely. Ny tanora vehivavy no tena voasintona amin’izy ity amin’izao fotoana izao.
La commune urbaine de Sambava a fait le buzz cette semaine à la suite d’une décision du conseil municipal de règlementer les tenues des filles mineures dans la ville. Les avis sont partagés.
Pour le Maire, Judicaël Ramangalaza, la décision de la commune coule de source. « Le niveau d’éducation dans la ville est bas. Par ailleurs la tentation de se faire de l’argent facile est réelle car comme vous le savez, l’argent coule à flot à Sambava », avance le maire. D’après lui, l’idée est avant tout de lutter contre la débauche, en précisant que la restriction ne concerne que les mineurs. Pour rappel, le conseil interdit, depuis la semaine dernière, les tenues suggestives et le maquillage « excessif » aux jeunes filles mais rappelle aussi l’interdiction à l’accès aux boites de nuits, les sorties en soirée (à partir de 19h) et la consommation d’alcool et de tabac.
Stigmatisation
Les réactions à la publication de la nouvelle sont partagées. Certains appuient la décision de la commune. D’autres sont contre, en évoquant une décision liberticide. De l’avis de la militante pour le droit des femmes et des jeunes Zo Randriamaro, c’est tout simplement un non-sens. « Il ne faut pas oublier que ce sont les filles qui sont les victimes mais on continue à les stigmatiser. Je n’entends jamais qu’il faut éduquer les hommes et les personnes qui perpètrent les délits », lance-t-elle, en fustigeant l’absence de stratégie globale pour lutter contre la violence. Elle indique toutefois ne pas être contre l’éducation des jeunes. « Il faut éduquer les jeunes mais il y a des façons d’y arriver et il n’est pas question d’interdire des tenues en tout cas », indique-t-elle.
Le Maire, Judicaël Ramangalaza, fait savoir que les sanctions pour les parents ou les tuteurs ne sont pas encore en vigueur. « C’est avant tout une question d’éducation. Si un policier rencontre une jeune fille qui porte des vêtements non appropriés, il lui demandera sa carte d’identité. Si elle est mineure, il lui dira de rentrer chez elle pour se changer », avance-t-il. Il tient, par ailleurs, à préciser que la décision n’a rien à voir avec la vidéo « Jarina 2.0 », comme il a été dit sur les réseaux sociaux.
Oui. Après l'application d'un gel hydroalcoolique, ne vous rincez pas les mains et ne les essuyez pas avec une serviette. Pourquoi ? et bien si vous le faites-vous réduirez l'efficacité du produit. Ce qui est important à faire une fois que vous avez la solution désinfectante sur les mains, c’est de bien les frotter l'une contre l'autre, suffisamment longtemps pour qu'elles s'assèchent. L'alcool s'évaporera avec le frottage.
Encore une fois, il est important de ne pas avoir les mains mouillées au moment de la désinfection, car cela pourrait compromettre l'efficacité du produit.
Tsy mapandaitra ny gel hydroaloolique ve ny famafana na fanasana tanana aorian'ny fanosorana azy ?
Eny. Aza manasa tanana na mamafa azy amin'ny servieta rehefa avy manisy gel gelhydroalcoolique.
Nahoana ary ? Satria mampihena ny herin'ny gel hydroalcoolique ny fanaovanao izany. Ny tena zava-dehibe tsy maintsy atao rehefa avy manosotra ity gel ity amin'ny tanana ianao, ampifampikasohy tsara mandritra ny fotoana elaela ny tananao mba hanamaina ilay gel. Maina ho azy amin'iny fifampikasohana iny ny alikaola.
« L’engagement des jeunes pour une action mondiale », c’est le thème de la journée internationale de la jeunesse de cette année. Cela traduit aussi quelque part la vision de Tsanta Gaëlle Ramamonjisoa, celle qui est derrière « Voice for Change ». Connue surtout grâce à ses vidéos, Gaëlle est principalement engagée dans une cause particulière : « propager le virus de la positivité pour créer le changement ».
Du haut de ses 31 ans, Tsanta Gaëlle Ramamonjisoa a pu voir de nombreux changements dans sa vie, grâce au partage. Selon elle, « Partager est autant bénéfique pour ceux qui donnent que pour ceux qui reçoivent. Chaque personne est unique, a sa propre voix, ses qualités, ses compétences, sa richesse… ; et peut, si elle le veut, partager les bonnes choses et ainsi être la génitrice d’un changement positif autour d’elle ».
Bénévole, volontaire et âme généreuse
Particulièrement animée par l’esprit de partage, Tsanta Gaëlle Ramamonjisoa a longtemps fait du bénévolat et du volontariat. C’est de là qu’est partie l’envie de partager encore plus avec les autres, la porte d’entrée vers la création de « One Way for Change » et de « Voice for Change ».
« Après mes expériences et vécus pendant mes actions de bénévolat et de volontariat, je me suis dit que je ne devrais pas garder pour moi seule cette opportunité de partager, et d’ailleurs, bon nombre de mes amis ainsi que ceux qui me suivaient sur les réseaux sociaux voulaient aussi faire don de leur temps pour être au service des autres. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai créé One Way for Change », explique-t-elle. Un moyen d’apporter un changement, c’est l’idée de cette plateforme qui met facilement en contact les jeunes désirant s’engager avec les organismes nationaux et internationaux à la recherche de volontaires à Madagascar.
« Voice for Change » ou la voix pour générer un changement
La jeunesse comme vecteur de changement, autant dans la société, dans le pays, mais aussi au niveau mondial. Pour Tsanta Gaëlle Ramamonjisoa, il s’agit d’un défi réalisable et qui ne tient qu’à chacun et « Voice for Change » se veut être un moteur pour cela. Si les cours d’anglais sont ceux qui ont le plus fait fureur, il ne s’agit, en fait, que d’une des émissions qu’elle partage sur sa page Facebook. Quoi qu’il en soit, chaque catégorie des émissions qu’elle a créées véhicule un seul et même objectif : « apporter LE changement ».
« Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux et surtout sur Facebook, nombreux sont ceux qui font des publications blessantes, méchantes ou mesquines. Pourtant, il faut savoir que nos propos et nos mots peuvent soit aider, soit détruire », souligne cette influenceuse, poursuivant que « chacun devrait utiliser sa voix pour partager une onde positive autour de lui, c’est un choix qu’on peut faire et j’ai choisi de le faire et j’espère que d’autres le feront aussi ».
La journée internationale des gauchers est célébrée chaque 13 août depuis 1976. Beaucoup ont tendance à penser qu’être gaucher est un handicap. C’est l’une des raisons de l’origine de cette journée particulière. Bien qu’ils soient peu nombreux par rapport aux droitiers, certains parents et enseignants imposent parfois aux enfants gauchers l’écriture à partir de la main droite. Pourtant, cette obligation peut constituer la cause pour laquelle ces enfants rencontrent parfois des difficultés scolaires, selon la psychologue clinicienne, Holitiana Rajaonarivony.
Andro iraisam-pirenena ho an’ny olona kavia ny 13 aogositra. Isan’ny anton’io fankalazana io ny fiheveran’ny olona sasany fa kilema ny maha kavia. Ary misy ireo ray amandreny sy mpampianatra no manery ny zanany hivadika ho kavanana noho izany. Raha ny nambaran’i Holitiana Rajaonarivony, psychologue clinicienne dia efa voajanahary ny maha kavia ka tsy tokony ho terena ny ankizy hivadika ho kavanana fa manjary misy voka-dratsiny izany, toy ny fahasahiranany amin’ny fianarana.
D’après les chiffres du CCO, près de 150 cas positifs de coronavirus ont été enregistrés dans la région Atsimo Andrefana, depuis le 19 mars 2020. Dans presque tout Madagascar, personne n’est à l’abri des contaminations. Pourtant, il y a des communautés telles que les Mikea qui sont livrées à elles-mêmes.
Il ne resterait plus que quelques 400 Mikea répartis dans trois villages à Madagascar. L’un de ces derniers se trouve dans le Fokontany d’Ankindranoke, dans la commune rurale de Befandefa, région Atsimo Andrefana. L’installation de 17 femmes, 18 hommes et 46 enfants Mikea dans ce village qu’ils ont baptisé Ambolofoty est assez récent. Pour fuir les conflits et l’insécurité à Bedo, leur ancien village, ils ont migré vers l’ouest comme il est de coutume dans leur communauté.
Accès à l’eau limité
L’accès à l’eau est l’une des plus grandes difficultés auxquelles est confronté ce peuple. L’approvisionnement de cette ressource se fait tous les deux jours grâce à une charrette tirée par des zébus. Emmanuelle Razafindrakoto vient d’Antananarivo. Elle a été engagée par une association pour y créer une école pour les enfants Mikea. Tombée amoureuse de ce peuple, et d’un homme qui en est issu, elle y a fondé une famille. Selon elle, la gestion de l’eau n’est pas une mince à faire. « Notre priorité est d’abord la cuisson des repas pour les élèves. Une petite partie est ensuite distribuée aux adultes. Bien sûr nous en buvons, mais avec modération. On ne peut se doucher que tous les 4 ou 5 jours, et pour laver nos linges, on doit se déplacer vers le point d’eau une fois par semaine. Après avoir mangé le midi, on couvre juste la vaisselle sans les laver et on la réutilise le soir », témoigne-t-elle avec un sourire mal à l’aise. L’eau est pourtant indispensable dans la lutte contre le coronavirus.
En général, les habitants d’Ankindranoke ont entendu parler de ce virus mortel même s’ils lui attribuent des noms surprenants : korovinis pour Manarasoa, kaviris pour Pelane, kivirus pour Vavale et toronavirus pour Zepiny. Toutefois, ils sont unanimes, il leur est quasiment impossible de respecter les mesures barrières.
Manque de moyens
Tsivahora enseigne la culture Mikea dans l’école des Mikea. D’après lui, le président du Fokontany, passe trois à quatre fois par mois pour les sensibiliser mais cela a peu d’impact. « Lorsqu’il passe nous voir, le président n’emmène pas de masques, ni de savons avec lui. Il ne fait que nous sensibiliser. Nous ne faisons donc qu’accepter puisqu’on n’a ni l’un, ni l’autre. Pourtant, nous avons peur de cette maladie. La seule chose qu’on peut faire, c’est rester isolés dans la forêt et ne recevoir aucun visiteur », raconte-t-il.
Ces produits représentent, en effet, un luxe pour ces personnes qui vivent de chasse et de cueillette. Habitués aux échanges, les Mikea n’utilisent l’argent que pour acheter du tabac ou du poisson auprès des ethnies voisines. A cause de la crise, le prix du kilo de ce dernier est monté à 500 ariary. Une somme qui représente un coût pour cette communauté. Ils ont donc également besoin de nourriture, mais jusqu’ici, aucune aide sociale de l’Etat ne leur est parvenue.
A part le président du Fokontany, les responsables de cette école des enfants Mikea représentent aussi des sources d’informations pour les villageois. D’ailleurs, les élèves connaissent par cœur les mesures barrières.
En 2016, à travers son premier opus « Madagascar », Landy Cathia Razanadranto alias Caylah a largement influencé les jeunes grâce à son texte « clair, direct et lourd de sens ». Aujourd’hui, grâce à son talent, la slameuse de 25 ans s’est forgé une carrière internationale, mais est aussi connue pour son engagement citoyen « pour une société plus juste ».
Pour Caylah, « Madagascar est riche d’une jeunesse qui, à travers leurs différences et leurs actions, peuvent apporter le changement tant attendu. À partir de rien, on peut arriver à faire de grandes choses. Mais c’est aux jeunes de réellement vouloir ce changement, et de le créer ». À l’origine du concept « Slamothérapie », une des nombreuses facettes de la musicothérapie, Caylah use de ses mots pour soigner les maux.
« La Slamothérapie »
« Je suis partie du constat que pour qu’un changement opère au sein de notre société, il faut y contribuer. Et l’engagement citoyen est une des nombreuses manières de le faire », explique cette jeune artiste. Pour elle, c’est le slam qui lui a permis de véhiculer ce changement en conscientisant le public sur ce qui se passe et que personne ne voit ou ne veut voir. « C’est une des manières de transformer le négatif en positif », ajoute-t-elle.
À travers son concept, « la Slamothérapie », elle s’implique auprès de jeunes victimes de viol, mères précoces, jeunes de la rue, ou jeunes incarcérés. Il s’agit d’une thérapie par les mots afin d’aider ces sujets à comprendre leurs maux pour en guérir. Mais son art lui a aussi permis de conscientiser les autres sur des causes qui en valent la peine comme la protection de l’enfance (ambassadrice des enfants auprès de la plateforme de la société civile pour l’enfance), la violence basée sur le genre (avec l’UNFPA) ou l’incitation des enfants à poursuivre leurs études (avec l’UNICEF).
Chacun, à son échelle, peut contribuer au développement du pays
« C’est quoi le slam engagé ? Une question récurrente qui me revient souvent. Il s’agit d’un engagement citoyen envers la société, parce que je pense et je suis convaincue que chacun a son lot à apporter au pays ». Selon Caylah, les jeunes ne prennent pas au sérieux le fait que la jeunesse représente l’avenir du pays, et pourtant c’est le cas. « Si aujourd’hui on ne prend pas nos responsabilités, qui va le faire à notre place ? », lance-t-elle.
Pour Caylah, c’est aux jeunes de bâtir ce que sera leur monde de demain et ce qu’ils voudront laisser à la génération suivante. « Nos aînés ont déjà presque terminé leur parcours, c’est maintenant à nous de poursuivre. Certes, les plateformes manquent pour que nous puissions nous exprimer, mais prendre son engagement citoyen ne nécessite pas un statut ou une situation précise», indique-t-elle, poursuivant que « même dans la situation actuelle, le fait de se protéger constitue déjà un engagement citoyen. En se protégeant, on protège déjà les autres ».
Un message pour la jeunesse actuelle ?
« À partir de rien, on peut bâtir de grandes choses. Cette période de crise causée par la covid-19 est, par exemple, loin d’être seulement une mauvaise passe. Les jeunes ont des idées, une richesse qui mérite et se doit d’être exploitée. Et cette “pause” covid-19 est peut-être le moment de creuser cela pour en faire quelque chose de positif et d’enrichissant.»
Trouver des données actualisées n’est pas évident à Madagascar. Les étudiants, les chercheurs ou encore les journalistes en connaissent un rayon... Au-delà de la disponibilité, la production de données est aussi problématique.
« Sur le front de l’open data, Madagascar est encore loin du lot », déclare Fabienne Rafidiharinirina de l’association Maidi (Madagascar initiatives for digital innovation). Elle fait savoir que le pays ne dispose pas encore de loi qui exige cela. « L’absence de cette loi ne veut pas dire que les autorités ne peuvent pas sortir des données en format ouvert », indique cette militante. L’association récolte ainsi des données et les met à la disposition du public à travers son site à partir duquel il est possible d’avoir différentes informations chiffrées sur divers thèmes. Les bases de données qui sont fournies vont de l’évolution du cours de l’ariary aux marchés publics en passant par des statistiques peu communes comme le nombre de suicides, de viols, de kidnappings ou d’incendies. Il y a même une base de données sur les forfaits mobiles à Madagascar. « Nos sources dépendent des bases de données que nous voulons mettre en place. Cela peut être des données officielles ou des coupures d’articles. Il nous arrive aussi de collecter des données sur terrain. Nous sommes, par exemple, descendus dans les prisons », explique-t-elle.
Charte
« Nous faisons l’effort de récolter les données que nous transformons en format réutilisable. Celles que nous présentons sont libres de droit », précise Fabienne Rafidiharinirina qui déplore qu’à Madagascar, on ne comprend pas encore l’importance des données et surtout de leur production. Zefania Romalahy, directeur général de l’Institut national de la Statistique, le confirme. « La production de données statistiques coûte cher. Le budget qui y est alloué est pourtant dérisoire ». Concernant l’Open data, il déclare que les statisticiens sont favorables à l’ouverture des données.
Dans ce sens, il fait savoir qu’une charte sur l’Open Data est sur les rails sous l’initiative de Maidi mais l’élan a été freiné par la crise sanitaire. Il précise toutefois qu’il ne s’agit pas encore d’un projet de loi.
L’absence d’école spécialisée en photographie à Madagascar n’a pas empêché les amateurs de s’épanouir dans le domaine. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui vivent de leur passion pour la photographie et parcourent le monde afin de partager leurs chefs d’œuvres.
Fano Ranaivosoa, photographe d’évènement et corporate, nous partage son avis sur l’entrée de nombreux amateurs dans le monde de la photographie actuellement.
Ny tsy fisian’ny sekoly ara-drafitra momba ny fakàna sary eto Madagasikara dia tsy nanakana ny olona tsy hiroso amin’io tontolo io. Ankehitriny dia efa betsaka ireo olona miaina amin’ny maha mpaka sary azy ary mizara ny asa tanany maneran-tany.
Fano Ranaivosoa, mpaka sary an-danonana sy orinasa, no mizara antsika ny heviny momba ny fidiran’ireo tanora maro amin’ny tontolo fakana sary eto amintsika.